UNE FAMILLE SPIRITUELLE
LA SAINTE-FAMILLE DE BORDEAUX
Religieuses apostoliques, contemplatives, consacrées séculières, laïcs et prêtres, nous avons été rassemblés en une Famille spirituelle et apostolique pour témoigner de Celui qui est le Chemin, la Vérité, la Vie: Jésus-Christ « en qui sont unis en profondeur l’être humain, Dieu et le cosmos » (J.Proulx).
Aujourd’hui sur 4 continents et 25 pays, nous sommes ses disciples. Nous sommes ses témoins. Ensemble nous sommes appelés à témoigner que la communion est possible.
Au cœur de la Sainte-Famille, la Vie contemplative.
Le quotidien de notre Vie contemplative à la Solitude est façonné par le silence et la solitude, la prière et le travail, vécu dans un espace bien concret, celui d’une Communauté. Dans l’unité et la diversité de nos vocations, de nos origines, de nos cultures, de nos âges, nous témoignons que la communion est possible.
Chaque jour, nous sommes ensemble à la chapelle, au travail, à la détente, au réfectoire… La vie en communauté est une école de patience, de don de soi, d’oubli de soi, d’attention aux autres. Elle nous conduit à la vérité de notre être-avec-les-autres et avec le Tout-Autre qu’est Dieu.
La communion vécue entre nous nous ouvre au monde entier et à l’Eglise que nous portons dans notre prière car nous ne sommes pas ici pour nous-mêmes mais pour Dieu.
C’est en priant et en travaillant que nous demeurons tournées vers le Seigneur; que nous exerçons notre ministère de Communion dans l’Eglise et dans le monde.
Témoigner que la communion est possible, c’est servir ensemble Dieu et nos frères et sœurs, avec notre cœur ! C’est laisser notre cœur s’évangéliser au contact de la Parole pour vivre, entre nous, la compassion, la miséricorde, l’espérance. C’est nous rendre proches par notre prière de ceux qui souffrent et de ceux qui sont heureux en tout lieu de notre terre.
Dans l’adoration eucharistique, nous faisons mémoire de la bénédiction miraculeuse qui a eu lieu le 3 février 1822 et par laquelle le Seigneur a béni en ses commencements l’œuvre de notre Vénérable Fondateur.
Cette Bénédiction se renouvelle chaque fois que nous devenons bénédiction pour les personnes que nous rencontrons ou qui se confient à notre prière.
Notre vie contemplative est un ministère de communion, un regard de bonté et d’admiration, de tendresse et de paix sur la Création tout entière. Avec le chant silencieux de la Création, notre prière contemplative est déjà participation à la louange éternelle de la Gloire et de la Sainteté de Dieu.
Sr Sylverie Sr M.Constantine Sr Gisèle et Sr Odette La Solitude – Martillac
« En tout temps, à la source de l’appel divin, il y a l’initiative de l’amour infini de Dieu, qui se manifeste pleinement en Jésus Christ… Il faut donc ré-annoncer, spécialement aux nouvelles générations, la beauté attrayante de cet amour divin, qui précède et accompagne: c’est lui le ressort secret, la motivation qui ne fait jamais défaut, même dans les situations les plus difficiles. (Benoît XVI – message pour la journée mondiale des vocations 2012)
Catégories: Vie consacrée | 29/04/2012
Il y a une seule chose qui est nécessaire, qui est efficace, que nous seuls pouvons accomplir, c’est ce don silencieux de nous-mêmes, cet effacement qui laisse transparaître Dieu.
C’est ce silence où l’on écoute à la fois l’homme et Dieu, ce silence qui devient un espace, où l’on perçoit le mystère des autres, toutes leurs possibilités, toute leur grandeur virtuelle, tout ce qu’ils sont appelés à devenir et où l’on peut justement, sans rien dire, sans rien leur imposer, sans rien leur conseiller, où l’on peut secrètement laisser monter en eux la Présence qui les attend au plus intime d’eux-mêmes et dont ils ont à devenir comme nous-mêmes les vivants sacrements.
Rien ne demeure de l‘action humaine, rien ne demeure du vivant capable d’agir encore, rien ne demeure comme un présent qui fermente au plus intime de nous-mêmes, sinon justement ce rayonnement de l’amour par lequel l’homme s’éternise, par lequel il devient tout le ciel, par lequel il réalise en lui-même le Royaume de Dieu.
M.Zundel
Ta Parole comme une source p:351 – Ed A.Sigier
Catégories: Lu ailleurs | 28/04/2012
L’univers intime
Un défi pour les communautés religieuses
par Thomas Berry, CP
Dans le monde naturel, il y a une intimité des choses, une intimité des unes avec les autres. La familiarité du vent avec les oiseaux de proie qui montent en flèche, de la pluie avec la végétation, de la mer avec le rivage. C’est aussi l’intimité de l’abeille avec les fleurs, l’intimité des merles bleus avec leurs oisillons nouvellement éclos.
Même dans les relations prédateur-proie, il y a une dépendance établie de telle sorte que chacun ait un besoin profond de l’autre. Finalement, c’est une intimité plutôt qu’une inimitié. Le test ultime est la créativité des êtres en présence les uns avec les autres.
Même dans « l’avant vie » des choses, il y avait l’intimité des atomes dans les structures moléculaires, celle du soleil avec la terre…
La structure même et la créativité de l’univers dépendent de l’intimité des choses, les unes avec les autres. Chaque être existe en relation avec toute la communauté des êtres qui forme l’univers ; c’est ainsi dans la manière d’être des humains. Nous venons à la vie à travers les anciens modes d’être et avec un attachement intime à l’univers lui-même….Lire la suite de l’article
Catégories: Foi et vision cosmologique | 24/04/2012
Dans le ciel et par toute la terre nous entendons,
Seigneur
le très beau chant de la vie.
Depuis le soleil qui donne sa chaleur
jusqu’aux étoiles les plus lointaines,
depuis les fleurs des champs les plus humbles,
jusqu’au vol audacieux des plus grands des oiseaux,
depuis l’enfant qui vient de naître
jusqu’au travail quotidien de tant de gens,
tout nous invite à vivre, à chercher ensemble le bonheur
et à nous tourner vers toi.
A.Gignac
Catégories: Lu ailleurs | 22/04/2012
Un extrait d’une interview avec Brian Swimme
Comment la pensée catholique contribue-t-elle à la compréhension scientifique de l’univers?
La contribution importante du catholicisme est sa tradition sacramentelle et sa vision de l’univers comme révélateur – comme une révélation directe de Dieu. Un exemple de ceci serait notre soleil. Notre soleil donne la lumière par un processus merveilleux, par lequel 600 millions de tonnes d’hydrogène sont transformés à 596 millions de tonnes d’hélium. Les 4 millions de tonnes mis de côté deviennent de la lumière. Chaque seconde notre soleil transforme 4 millions de tonnes de lui-même en lumière. Cette transformation continuelle est irréversible, le soleil ne reprend pas l’énergie. Une fois transformé en lumière, cette dernière se disperse dans toutes les directions. Tout ce qui s’est passé dans la vie de cette planète dépend directement de cette lumière. Si nous sommes en mouvement, nous parlons et pensons, c’est seulement à cause de l’énergie du soleil qui circule à travers notre corps. Si le soleil n’était pas là, la température terrestre serait de 400 degrés au-dessous de zéro. La biosphère entière serait flétrie et morte.
Qu’est-ce que la cosmologie et pourquoi les catholiques devraient-ils s’en soucier?
La cosmologie est l’étude de la naissance, du développement et du destin de l’univers à partir d’un point de vue scientifique, mais plus traditionnellement, elle est l’étude de l’univers et le rôle de l’humain dans l’univers. Ce que j’aime dans le mot cosmologie, c’est qu’il a un sens dans le monde scientifique et dans le monde religieux. Saint Thomas d’Aquin et le poète médiéval Dante Alighieri sont deux des grands cosmologistes de la tradition chrétienne, et les physiciens Stephen Hawking et Carl Sagan seraient les deux cosmologistes les plus célèbres de notre temps.
Comment la pensée catholique contribue-t-elle à la compréhension scientifique de l’univers?
La contribution importante du catholicisme est sa tradition sacramentelle et sa vision de l’univers comme révélateur – comme une révélation directe de Dieu. Un exemple de ceci serait notre soleil. Notre soleil donne la lumière par un processus merveilleux, par lequel 600 millions de tonnes d’hydrogène sont transformés à 596 millions de tonnes d’hélium. Les 4 millions de tonnes mis de côté deviennent de la lumière. Chaque seconde notre soleil transforme 4 millions de tonnes de lui-même en lumière. Cette transformation continuelle est irréversible, le soleil ne reprend pas l’énergie. Une fois transformé en lumière, cette dernière se disperse dans toutes les directions. Tout ce qui s’est passé dans la vie de cette planète dépend directement de cette lumière. Si nous sommes en mouvement, nous parlons et pensons, c’est seulement à cause de l’énergie du soleil qui circule à travers notre corps. Si le soleil n’était pas là, la température terrestre serait de 400 degrés au-dessous de zéro. La biosphère entière serait flétrie et morte.
Catégories: Foi et vision cosmologique | 20/04/2012
Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre (Gn 1,1)
Béréchit bara élohim ‘èt hachamayim vé’èt ha’arets
Le commencement de la Torah décrit la création divine de l’univers. Le récit des six jours de la création s’achevant par le Chabbat et de Adam et Ève dans le jardin d’Éden est si simple qu’il peut être enseigné à un jeune enfant. Et en même temps il est si merveilleusement profond. Le Talmud, le Midrache, le Zohar sont d’anciens ouvrages du Judaïsme qui expliquent de manière approfondie le sens des premiers chapitres de la Torah.
Un point qu’il est utile de remarquer est que l’univers, la nature, est en soi une communication que D.ieu nous adresse. L’immensité, l’extrême diversité, l’idée de structure et la constante interaction de forces dynamiques expriment quelque chose de D.ieu, qui amène chaque détail de l’univers à l’existence. Une peinture dans une galerie d’art nous enseigne quelque chose sur le peintre. L’existence nous dit quelque chose sur D.ieu.
Les Sages juifs présentent cela comme une des raisons de la création : la communication à l’humanité d’un certain aspect, tout au moins, de la qualité divine. Cette idée est contenue dans la langue hébraïque : l’un des noms de D.ieu – Elokim – possède la même valeur numérique que le mot hébraïque pour « nature », hatéva. À travers la contemplation de l’existence, que ce soit à l’œil nu, avec un microscope ou un radiotélescope, on peut se rapprocher de la conscience du divin.
par Tali Loewenthal
Catégories: Ecritures et Tradition rabbinique | 19/04/2012