Un moine trouva un jour
une pierre précieuse et la garda.
Un jour, un voyageur fit un bout de chemin avec lui, et lorsque le moine ouvrit son sac,
le voyageur vit la pierre précieuse et demanda au moine de la lui donner, ce que fit ce dernier sans se faire prier.
Le voyageur quitta le moine,
tout heureux qu’il était de possèder cette pierre
qui pouvait lui assurer richesse et sécurité.
Cependant quelques jours plus tard,
il revint vers le moine,
lui rendit la pierre et lui dit :
« Maintenant, donne-moi quelque chose
de beaucoup plus précieux,
donne-moi ce qui t’a permis
de me donner cette pierre ! »
Anthony di Mello
Notre bonheur n’est pas hors de nous
mais en nous par le règne de Jésus-Christ.
P.B Noailles
Catégories: Lu ailleurs | 27/02/2013
Ta Parole Seigneur
Ta Parole, Seigneur, est beauté,
merveille pour notre âme.
Ta Parole, c’est ton Fils Jésus
devenu notre frère.
Ta Parole, Seigneur, est vérité,
sagesse des pauvres.
Ta Parole, c’est ton Fils Jésus
devenu notre frère.
Ta parole, Seigneur, est richesse,
joie pour le cœur.
Ta Parole, c’est ton Fils Jésus
devenu notre frère.
Ta parole, Seigneur, est splendeur,
lumière des yeux.
Ta Parole, c’est ton Fils Jésus
devenu notre frère.
Ta Parole, seigneur, est tendresse,
plus douce que le miel.
Ta Parole, c’est ton Fils Jésus
devenu notre frère.
Ta Parole, Seigneur, est route vivante,
chemin vers les étoiles.
Ta Parole, c’est ton Fils Jésus
devenu notre frère.
Nous te bénissons, Dieu Notre Père !
Malgré notre misère,
tu nous as adressé ta Parole.
Au milieu de nos ténèbres,
elle a fait jaillir ta lumière.
Au sein de nos indifférences,
elle a manifesté ta tendresse.
Dans le silence qui nous enveloppait
elle nous a appris à te prier.
Merci pour ta Parole adorable,
ton Fils Jésus, devenu notre frère.
D.Rimaud
Prières pour tes merveilles – Ed du Levain
Catégories: Lu ailleurs | 24/02/2013
Ils sont douze que Jésus a choisis. Parmi eux, Simon, le pécheur de Tibériade, pour qu’il devienne Pierre, le chef des Douze.
Etait-il le meilleur, le plus capable ? Jésus pensait que c’était celui qu’il fallait, puisque c’est lui qu’il a désigné.
Pierre le croyant,
le généreux, le fonceur,
Pierre qui a donné toute sa vie
et son cœur à Jésus,
Pierre qui a tiré l’épée
pour le défendre,
Pierre qui promet
de ne pas lâcher Jésus.
Mais Pierre qui ne veut pas
se laisser laver les pieds.
Mais Pierre qui l’abandonne
au Jardin des Oliviers.
Mais Pierre qui va jusqu’à le renier,
et même par trois fois.
Puis Pierre, tout heureux de retrouver
son Maître, le Ressuscité,
et qui se jette à l’eau pour le retrouver.
Mais Pierre un peu triste
de voir Jésus avoir l’air de douter qu’il l’aime.
Pierre qui prend en main,
avec ses compagnons, la jeune Eglise,
et qui sort au grand jour,
au matin de Pentecôte,
proclamer sa foi et son amour.
Pierre qui comprend qu’il faut accueillir les néophytes
sans leur imposer les pratiques de ses Pères…
Bientôt, dans les jeunes communautés, on lit les textes des évangiles tout fais écrits. Pierre les écoute avec ses compagnons. Lui, le chef désigné par Jésus, il entend lire ce qu’il a vécu avec son Maître, et même comment il l‘a renié à l‘heure de l’abandon…
On devrait souvent lire ces textes. Combien de fois a-t-i entendu le récit de son reniement, et en lecture publique ? L’humble Pierre assume son passé, tout comme Paul, l’ancien pourchasseur des chrétiens.
Est-ce un hasard si Jésus nous a donné comme piliers de l’Eglise, Pierre le renieur et Paul le persécuteur ?
Les instruments que Dieu se choisit ne sont pas ceux que nous aurions choisis à partir de leur curriculum vitae !
Dans ses choix, et par eux, nous percevons l’action de sa grâce, l’action de sa miséricorde, et la confiance totale qu’il a en l’homme. La folie de Dieu devient agissante, fille, créatrice. C’est la folie de l’amour, capable d’envahir jusqu’au cœur de l’homme et de le rendre méconnaissable.
Le choix de Pierre et de Paul était le bon. L‘Eglise continue depuis sur cette lancée, et ce depuis vingt siècles.
Abbé Henri Larriq
Notre Dame – Tournay – N° 238 – 09/2003
Catégories: Lu ailleurs | 22/02/2013
J’avais devant les yeux les ténèbres.
L’abîme
Qui n’a pas de rivage et qui n’a pas de cime,
Était là, morne, immense ; et rien n’y remuait.
Je me sentais perdu dans l’infini muet.
Au fond, à travers l’ombre, impénétrable voile,
On apercevait Dieu comme une sombre étoile.
Je m’écriai :
— Mon âme, ô mon âme ! il faudrait,
Pour traverser ce gouffre où nul bord n’apparaît,
Et pour qu’en cette nuit jusqu’à ton Dieu
tu marches,
Bâtir un pont géant sur des millions d’arches.
Qui le pourra jamais! Personne! ô deuil! effroi!
Pleure ! — Un fantôme blanc se dressa devant moi
Pendant que je jetai sur l’ombre un œil d’alarme,
Et ce fantôme avait la forme d’une larme ;
C’était un front de vierge avec des mains d’enfant ;une étoile
Il ressemblait au lys que la blancheur défend ;
Ses mains en se joignant faisaient de la lumière.
Il me montra l’abîme où va toute poussière,
Si profond, que jamais un écho n’y répond ;
Et me dit : — Si tu veux je bâtirai le pont.
Vers ce pâle inconnu je levai ma paupière.
— Quel est ton nom ? lui dis-je.
Il me dit : — La prière.
Victor HUGO – Les Contemplations –
Jersey, décembre 1852.
Catégories: Lu ailleurs | 20/02/2013
Méditation sur l’hostie de François Varillon (+ 1978)
Joie de croire, Joie de vivre
J’aime beaucoup prendre dans ma main une hostie qui n’est pas consacrée et méditer devant ce morceau de pain. Il y a d’ailleurs deux expressions synonymes : gagner sa vie et gagner son pain ; le pain, c’est la vie. Et je me dis : Comment Dieu regarde-t-il ce morceau de pain ? Il ne le voit pas comme il verrait un caillou, car ce pain est le résultat de toute une histoire. Pour que je puisse le tenir dans mes mains, il a fallu le travail de nombreuses personnes … Ce pain est le fruit de la transformation de la nature. Notre tâche humaine est l’humanisation de la nature, la transformation du monde pour qu’il devienne humain.
Si l’on en reste à cette transformation, c’est fini. L’histoire de l’homme reste purement humaine, elle boucle sur elle-même. Ce pain, on va le manger et puis on continuera à travailler, à transformer la nature et à produire du pain ; il n’y a pas de débouché au-delà de l’histoire.
Mais si je porte ce pain sur l’autel, le Christ en fait son propre corps ; il divinise ou christifie ce que, moi, j’ai humanisé : « Ce pain, ce vin, fruits de la terre et du travail des hommes ; ils deviendront le pain de la vie et le vin du Royaume éternel »
Si le morceau de pain que je porte à l’autel n’est pas l’homme, il n’y a plus grand-chose à comprendre à l’eucharistie, sinon un Christ qui tombe du ciel dans un morceau de pain pour devenir notre nourriture au sens où cela nous consolera, nous fortifiera, nous permettra de lutter contre les tentations. Nous retombons dans un moralisme dans lequel il est impossible que puissent rentrer nos contemporains. Le vrai est que toute l’histoire de l’homme devient le corps du Christ. Elle ne cesse pas pour autant d’être une histoire humaine, mais elle débouche sur un au-delà de l’homme qui est sa véritable vocation. Et c’est quand l’homme devient véritablement Corps du Christ qu’il devient pleinement homme …
Le Christ est donc présent non pas comme quelqu’un qui tombe du ciel, mais comme étant le fruit de la transformation divinisante qu’il opère dans ce mystère le plus central de notre foi qui est l’Eucharistie. L’hostie consacrée n’est pas seulement le Christ, c’est aussi l’homme christifié.
Catégories: Lu ailleurs | 20/02/2013
Le Verbe et la chair
Épuisé par 40 jours de jeûne au désert, Jésus est confronté à la tentation qui a fait chuter Adam et Ève, et à laquelle peut être exposé tout être humain. Elle pourrait s’énoncer ainsi : acceptes-tu ta condition de créature ou, refusant toute limite, veux-tu être un dieu ? Cette tentation s’oppose à l’acceptation de la condition humaine.
Que signifie cette loi ? La chair est ce qui constitue toute la créature en toutes ses dimensions, c’est la part vulnérable de l’être humain. Par, avec et en Christ, par grâce, le Verbe habite aussi ta chair.
Sache que tu es Verbe, Lumière mais que tu n’es pas que Verbe. Tu es aussi chair, mais tu n’es pas que chair, la Lumière t’habite. Le véritable dynamisme vital vient de Dieu et nourrit ta chair. Dans les trois tentations, le trompeur joue sur la nature de Jésus-Christ : « Si tu es fils de Dieu… »
Première tentation
« Tu es chair, dit le Satan, tu as faim, si tu es fils de Dieu, fais un miracle et mange. »
« C’est vrai que je suis chair, dit Jésus. (Notons qu’Il ne dépasse pas quarante jours de jeûne car après ce temps les séquelles d’un jeûne sont irréversibles.) Mais je ne suis pas seulement chair, je suis aussi Verbe, c’est la vie de Dieu, le dynamisme vital de Dieu qui nourrit ma chair, mon cœur, mon corps, mon psychisme. »
Deuxième tentation
« Adore-moi, sers-moi, dit le trompeur, je te donnerai les moyens de parvenir à la puissance et la gloire. »
Jésus répond : « Dieu seul est Dieu. Il est la Source de tout ce qui existe, de tout don. Sa Puissance est puissance d’amour, de libération, non de domination, d’oppression. Son Esprit forme, éduque, inspire ses serviteurs pour qu’ils découvrent le sens de leur véritable tâche dans le monde. À Lui seul reviennent gloire et adoration. »
Troisième tentation
« Tu es Verbe, jette-toi du haut du temple, il ne t’arrivera rien. »
« C’est vrai que je suis Verbe, dit Jésus. Mais je suis aussi chair et je dois tenir compte des limites, de la vulnérabilité de la chair. »
À la lumière de cet Évangile, demandons à l’Esprit-Saint de nous faire saisir le sens vital de cette Loi d’incarnation. Le Christ va nous apprendre à la mettre en œuvre dans notre quotidien, à harmoniser nos deux pôles pour trouver la Paix.
S.Pacot
(Hebdomadaire La Vie – 22 févr 2007)
Catégories: Lu ailleurs | 17/02/2013
« Il (Jésus) fut conduit au désert
– par l’Esprit –
pour être tenté… »
L’Esprit le « pousse » au désert
comme il le conduira au Calvaire
pour y être crucifié.
Il est poussé et il est LIBRE ;
chaque eucharistie en témoigne :
« Au moment d’être livré
et d’entrer librement dans sa passion… »
Les chemins de la liberté passent par le désert.
Le désert est un appel à la liberté : il est vocation…
Lire la suite:Désert -Signe par Paul BAUDIQUEY
Catégories: Lu ailleurs | 17/02/2013
Nous entamons aujourd’hui les saints quarante jours du carême, et il nous faut examiner attentivement pourquoi cette abstinence est observée pendant quarante jours.
Moïse, pour recevoir la Loi une seconde fois, a jeûné quarante jours (Gn 34,28). Élie, dans le désert, s’est abstenu de manger quarante jours (1R 19,8). Le Créateur des hommes lui-même, venant parmi les hommes, n’a pas pris pas la moindre nourriture pendant quarante jours (Mt 4,2).
Efforçons-nous, nous aussi, autant que cela nous est possible, de réfréner notre corps par l’abstinence en ce temps annuel des saints quarante jours…, afin de devenir, selon le mot de Paul, « une hostie vivante » (Rm 12,1). L’homme est une offrande à la fois vivante et immolée (cf Ap 5,6) lorsque, sans quitter cette vie, il fait cependant mourir en lui les désirs de ce monde.
C’est la satisfaction de la chair qui nous a entraînés au péché (Gn 3,6) ; que la chair mortifiée nous ramène au pardon. L’auteur de notre mort, Adam, a transgressé les préceptes de vie en mangeant le fruit défendu de l’arbre. Il faut donc que nous qui sommes déchus des joies du Paradis par le fait de la nourriture, nous nous efforcions de les reconquérir par l’abstinence.
Mais que personne ne s’imagine que seule cette abstinence nous suffise. Le Seigneur dit par la bouche du prophète : « Le jeûne que je préfère ne consiste-t-il pas plutôt en ceci ? Partager ton pain avec l’affamé, recevoir chez toi les pauvres et les vagabonds, habiller celui que tu vois sans vêtement, et ne pas mépriser ton semblable » (Is 58,6-7). Voilà le jeûne que Dieu approuve… : un jeûne réalisé dans l’amour du prochain et imprégné de bonté. Prodigue donc aux autres ce que tu retires à toi-même; ainsi, ta pénitence corporelle soulagera le bien-être corporel de ton prochain qui est dans le besoin.
Saint Grégoire le Grand
Catégories: Lu ailleurs | 13/02/2013
J’aime notre Eglise,
dans ses misères
et ses humiliations,
dans les faiblesses
de chacun de nous
comme dans l’immense réseau
de ses saintetés cachées.
J’aime cette grande Eglise
dans laquelle,
comme dirait Grégoire le Grand,
« l’un est porté par l’autre »,
même si l’un et l’autre
peuvent quelques fois
se croire ennemis,
tant est faible
le regard de chacun ;
cette grand Eglise
où ceux qui jouent un rôle public
sont portés par sans le savoir
par la prière de pus humbles
que le monde ne connaît pas.
Je l’aime aujourd’hui
dans son grand et difficile
effort de renouvellement
qui doit se poursuivre,
marqué par Vatican II.
Cardinal de Lubac
Catégories: Lu ailleurs | 12/02/2013
Ô Vierge qui nous virginisez !
Ô Vierge, notre regard !
Ô Vierge qui nous conduisez à Jésus !
Ô Vierge qui enfantez le Christ en nous !
Ô Vierge Mère de Dieu !
Ô Vierge qui réalisez dans le monde
pour la première fois,
la création authentique,
celle que Dieu veut
et qui doit être l’écho de l’éternelle musique
qui retentit silencieusement
au coeur de la Trinité divine!
(M.Zundel)
Catégories: Lu ailleurs | 11/02/2013