Le bon Larron
Pendant ta brève vie, vingt ou trente ans peut-être,
qui t’a aimé, larron ?
Tout au fond de toi-même
Tu étais un homme droit.
Tes seules paroles qui nous soient parvenues
rendent un son limpide.
Tu t’es révolté.
Tu as fait des coups durs… peut-être pour la justice.
Tu as eu tout le monde contre toi.
Tu es mort.
Tu es mort. Mais pas seul.
Un autre était là , en croix comme toi.
Qui ne t’a pas jugé, qui t’a aimé.
Qui t’a réconcilié avec toi-même.
Avec ton Dieu.
Avec la vie. Avec nous tous.
Tu étais un bon larron, certes.
Un bon Larron.
J.FEDER
 « Adresse au bon larron »
Communautés et liturgies – 1983 p :154