
Le Fils de Dieu, quand il devient Fils de la terre, non seulement se laisse contenir par l’univers en un point de l’espace et du temps, mais contient en réalité l’Univers. Il ne veut pas s’approprier à travers son corps le monde comme une proie mais, par son attitude constamment eucharistique, il le fait corps d’unité, chair à la fois cosmique et eucharistique.
En lui le monde devient corporéité spirituelle, non pas dématérialisée mais vivifiée par l’Esprit. Il enfouit volontairement sa corporéité lumineuse dans notre corporéité souffrante et laborieuse, afin que sur la croix, et dans l’aube soudaine radieuse de Pâques, tout s’illumine, non seulement l’univers, mais tout l’effort humain pour le transformer.
En lui, autour de lui, la matière déchue n’impose plus ses déterminismes et ses limitations, elle redevient moyen de communion, temple et fête de la rencontre.
En lui, autour de lui, le monde retrouve son dynamisme originel. En lui, autour de lui, le temps et l’espace ne se séparent plus, une dimension de résurrection les métamorphose.
Toutefois, cette transfiguration est à la fois secrète et offerte, « sacramentelle ». Illuminée en Christ, le monde reste figé dans son opacité par l’opacité des hommes. La libération définitive du cosmos exige non seulement que Dieu se fasse homme, mais que l’homme se fasse Dieu. Le Christ a rendu les hommes capables de recevoir l’Esprit, c’est-à -dire de coopérer à l’avènement du Royaume.
Olivier CLEMENT – Questions sur l’homme
Catégories: Lu ailleurs | 28/12/2014

« Allons donc en ce lieu doux et fleuri de Nazareth, et fleurit maintenant s’il le fut jamais… Et ce saint lieu de Nazareth, nous y trouverons Jésus nouvellement formé, la Trinité sainte uniquement occupée à former Jésus, et la Vierge sainte faite Mère de Dieu par l’opération de la Trinité sainte… c’est la nouvelle trinité de Nazareth.
Les Anges et celui même de ce divin message en sont séparés : et en cette heureuse et occupée solitude de Nazareth, nous n’y trouvons que Jésus, la Trinité sainte et la Vierge. Prenons repos en Jésus qui repose et opère en la Vierge : louons, bénissons et adorons la Trinité Sainte qui l’a formé en elle, et offrons nos vÅ“ux à cette sainte Vierge qui conçoit et porte Jésus si saintement, si divinement et si salutairement au monde. »
P.de Bérulle
Catégories: Lu ailleurs | 28/12/2014

Noël
Dans cette nuit, nous changeons de Dieu.
Je veux dire: nous apprenons à connaître
un autre visage de Dieu
et un autre visage de  l’Homme,
car si Dieu n’est pas un Pharaon,
si Dieu n’est pas un Dominateur,
si Dieu n’est plus un maître,
Il apprendra à l’homme
le chemin d’une autre grandeur,
non pas la grandeur de celui qui domine,
de celui qui veut faire des esclaves…
Il nous apprendra
la vraie Grandeur, la Sienne,
une grandeur d’Amour
où il s’agit simplement
de tout donner.
Maurice Zundel
« Ta Parole comme une source »
Catégories: Lu ailleurs | 22/12/2014

Ce Mystère de Noël
projette sur notre vie une lumière.
C’est un mystère d’abaissemenr et de patience,
un mystère d’humilité.
Le Christ accepte,
pour réconcilier les hommes avec Dieu, et entre eux,
de franchir l’infinie distance du ciel à la terre.
Pour faire régner la paix parmi les hommes,
il faut parfois sacrifier
une partie de son prestige ou de sa supériorité,
de franchir les distances,
d’engager et de poursuivre des dialogues
qui peuvent paraître, à certains égards, humiliants.
Paul VI
25 décembre 1963
Catégories: Lu ailleurs | 20/12/2014

Noël
est le mystère de l’amour de Dieu
pour nous, dans le Christ.
Si l’on ne voit pas dans la fête de Noël
cet éclatant amour de Dieu
qui précède et prépare Pâque,
on est comme un aveugle
devant le soleil.
Paul VI
18 décembre 1974
Catégories: Lu ailleurs | 18/12/2014

Noël nous oblige à penser au Christ
qui est venu et nous amène à penser
au Christ qui viendra.
L’apparition du Verbe de Dieu fait homme
est inscrite dans le ruban de l’histoire.
A Noël, nous ne regardons pas seulement en arrière,
vers la naissance de Jésus dans la crèche,
mais aussi en avant, vers la nouvelle
et future venue glorieuse du Christ.
Que notre Noël ne soit donc ni profane ni mondain,
mais qu’il soit un moment de convergence
entre le Noël que nous apporte l’Evangile
et celui que nous croyons
et que nous espérons dans l’éternité.
PauL VI
7 décembre 1997
Catégories: Lu ailleurs | 15/12/2014

« Oui, désormais toutes les générations me diront bienheureuse« .
Il faudrait parler de Marie à travers les âges, depuis ces « lueurs » qui traversent les temps de la première Alliance jusqu’aux jours d’aujourd’hui.
Parler de Marie avec tous les témoins qui ont parlé d’elle, quelle que soit leur confession chrétienne. Tous, les luthériens comme les réformés, les catholiques comme les orthodoxes, tous des témoins de Marie, Mère de Dieu – la Théotokos – du concile d’Éphèse.
Retrouver Marie, juive au milieu de son peuple juif, en attente avec les femmes du bourg de Nazareth.
Rencontrer Marie dans les quatre évangiles de Matthieu, Marc, Luc et Jean, dans les Actes et puis chez Paul l’Apôtre.
La rejoindre dans la primitive Église, et même à travers ces textes qu’on appelle les évangiles apocryphes et qui inspirent tant d’hymnes de la liturgie orthodoxe.
Il faut la suivre, la petite fille Marie, la mère, de siècle en siècle, dans la prière du peuple croyant, les écrits des grands saints, les dogmes des Églises, les travaux des artistes, les livres des poètes et des écrivains, et jusque et y compris dans les contestations.
…Jusqu’Ã retrouver Marie aujourd’hui, la Femme de l’Apocalypse, certes, mais aussi la femme pour notre temps, d’Orient en Occident.
Retrouver, comme dit Thérèse de l’Enfant-Jésus, « sa vie réelle ».
« Elle vivait de foi, comme nous », écrit encore Thérèse.
Elle vit de foi, avec nous, hier, aujourd’hui et demain. Et, bien sûr, nous tentons de vivre de foi, avec elle. En alliance.
Roger Bichelberger, écrivain français
in « Marie Mère de Dieu » éd. du Rocher
Catégories: Lu ailleurs | 12/12/2014

Que la foi chrétienne devienne
dans les temps qui sont les nôtres,
pensable et vivable au sein de l’Eglise,
crédible et attractive pour le monde environnant
J.Moingt (sj)
Croire au Dieu qui vient. De la croyance à la foi critique.
Ed Gallimard
Catégories: Lu ailleurs | 11/12/2014

IMMACULÉE CONCEPTION
Dans quel univers nous entraînes-tu
Toi, Marie, mère de ton Créateur?
Nous savons qu’en toi,
L’Å“uvre de l’Esprit s’est accomplie,
Å’uvre d’amour et de paix,
Tout ce que nos cœurs désirent
Te regardant, nous sommes perdus en ce monde.
Où nous entraînes-tu, toi  à nulle autre pareille?
Dieu en toi nous marifeste ce que dès l’origine
II avait dessein d’accomplir en nous tous.
Le mal a beau nous séduire
Dieu reste le plus fort.
Mais sa force, c’est l’amour.
Il le montre en toi, Marie.
Tu consens à te livrer à lui,
Son Esprit en toi réalise l’impossible.
Tu es loin et tu es proche.
Loin, car ton amour est unique.
C’est celui de Dieu dans ton cÅ“ur.
Proche, car l’amour qui est en toi
Ne se ferme sur lui
Mais de Dieu à toi s’écoule sur tous les bommes.
Qu’en toi nos cÅ“urs laissent passer l’amour.
Tu ne sais si tu seras suivie.
Tu ne désires que Dieu
Tu le désires lui seul
Tu le laisses rayonner en toi
Et tu deviens la Mère de tous.
Jean Laplace (sj)
Marie et l’EspritÂ
Ed du Carmel p 28-29
Catégories: Lu ailleurs | 9/12/2014

« La Sainte Vierge n’a eu ni triomphe ni miracles. Son fils n’a pas permis que la gloire humaine l’affleurât, même du plus fin bout de sa grande aile sauÂvage. Personne n’a vécu, n’a souffert, n’est mort aussi simplement et dans une ignorance aussi profonde de sa propre dignité, d’une dignité qui la met pourtant au-dessus des anges …
Une source si pure, si limpide qu’elle ne pouvait même pas y voir réfléchir sa propre image, faite pour la seule joie du Père. Elle est de toute la race humaine celle qui, de tout son être et de toute sa liberté, a laissé Dieu exister en elle ».
Georges  Bernanos – Journal  d’un curé de campagne
Catégories: Lu ailleurs | 7/12/2014