Naissance et résurrection
Dans son Epître aux Romains, saint Paul écrit à propos d’Abraham: « Il est notre père devant celui en qui il a cru, le Dieu qui fait vivre les morts et appelle à l’existence ce qui n’existe pas.«Â
Dans le contexte, naissance et résurrection sont étroitement associés. Abraham écrit-il, « ne faiblit pas dans la foi en considérant son corps – il était presque centenaire – et le sein maternel de Sara, l’un et l’autre atteints par la mort » (Rom 4,17-
Croire en la possibilité de la naissance d’une descendance quand on est vieux, c’est la même chose que de croire à la résurrection: croire que Dieu peut tirer la vie des corps déjà marqués par la mort.
L’Epître aux Hébreux dira de son côté qu’Abraham, par la foi, n’a pas hésité à offrir son fils unique, porteur à lui seul de son espérance de postérité, persuadé que Dieu érait capabe de ressusciter les morts (He 11,19).
Quelques versets plus haut, l’Epître aux Romains pour dire que « d’un seul homme (Abraham), déjà marqué par la mort, naquit une multitude comparable  à celle des astres du ciel… » (He 11,12)….
Dieu donne la vie tous les jours à des êtres
qui n’avaient jamais encore existé.
A plus forte raison,
peut-il la rendre à ceux qui l’ont déjà eue.
Michel Remaud
Paroles d’Evagule, paroles d’Israël – Ed Parole et Silence – p:53 et 54