Le  « oui» de Marie
II y a plus qu’une simple soumission à la volonté de Dieu dans la réponse de Marie. En se proclamant la serÂvante du Seigneur, elle réclame une part active dans le plan divin. Que fait une servante, sinon Å“uvrer dans la maison du maître?
En outre, elle remet sérieusement en cause sa place dans la maisonnée de Joseph: servante du Seigneur et non servante de Joseph, elle affirme que sa collaboration à l’Å“uvre de Dieu transcende les liens familiaux.
Dans un monde ancien où le statut de l’esclave est déterminé par celui de son possesseur, voici que Marie quitte son petit statut de toute jeune fiancée d’un homme inconnu d’un obscur village de Galilée pour prétendre à un rang autreÂment plus important. En effet, contrairement à Joseph, dont on a dit qu’il était de lignage davidique, Marie n’était rien: elle est jeune dans un monde qui valorise la sagesse du grand âge, femme dans un monde gouvemé par les hommes, pauvre dans une économie stratifiée. Désormais, elle sera la mère du Fils de Dieu.
RÉGIS BURNET
Cité dans « Magnificat » avril 2018
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