Salut, épouse inépousée
Quand la Très Sainte entendit ces paroles, elle se dit en elle-même ! « J’ai entendu le début sans comprendre ; comment saisirais-je la suite ? Celui qui est là m’adresse une salutation et ce qui s’accomplit m’échappe.
Et voici autre chose qu’il impose à mes oreilles, une chose terrible ; il a dit : Tu porteras un fils et tu l’enfanteras. Pourtant je ne connais pas l’homme. Il n’a peut-être pas appris que je suis scellée[1] ? Ignorerait-il que je suis vierge ? Vraiment non, je ne crois pas : s’il ne le savait pas, s’il n’en avait pas l’assurance, il ne serait pas venu en disant : Salut, épouse inépousée.
Romanos le mélode
Hymnes sur l’Annonciation – Edition du cerf – Sources chrétiennes N°110
[1] L’accumulation des verbes signifiant : dire dans cette strophe est voulue. C’est la parole de Dieu qui féconde la Vierge, et c’est la parole de l’ange, garantie par Dieu, qui sert de fondement à la foi de Marie et à toute la foi chrétienne.