La Cène du Seigneur
La Cène est à la fois réalisatoin et anticipation du Royaume des ceiux, non seulement par l’Institution de l’Eucharistie mais par la société de service mutuel que le Christ institue également.
Bible chrétienne II – commentaires p:627 – Ed A.Sigier/Desclée
Dans l’eucharistie, il y a bien sûr une dimension spirituelle, cette rencontre personnelle avec le Seigneur mais l’eucharistie est d’abord la volonté de faire corps du Christ. Nous redécouvrons peut-être qu’il s’agit d’une nourriture spirituelle par la présence du Christ ressuscité mais qui déborde et est une exigence de vie.
L’eucharistie n’est ni une pastille de présence de Jésus, ni une vitamine de sacré qui crée une émotion spirituelle. Si le manque ne porte que sur le fait d’être sevré de mon moment avec Jésus, je ne crois que pas que cela témoigne d’un rapport ajusté avec l’eucharistie. Elle est cette célébration communautaire qui conduit à l’engagement sur la foi de la parole de Dieu que nous écoutons ensemble et essayons ae comprendre.
La cérémonie eucharistique est un aboutissement et un point de départ. C’est une exigence de vie chrétienne. Combien de fois, nous arrive-t-il par notre incohérence de vider la présence réelle? Comment pourrais-je communier à Jésus dans l’hostie, si je ne suis pas un peu questionné par la présence du Christ dans mon frère….
Jésus donne sa vie et nous introduit dans cette relation au Père qui est le seul nom légitime de Dieu. J’ose dire que je ne connais pas Dieu mais seulement le Père, que personne n’a jamais vu mais que le Fils a fait connaître et qui me voit dans le secret. En nous introduisant à ce Père, Jésus fait de nous tous des frères, ce qui forme une humanité complètement nouvelle, révolutionnaire. Voilà , pour moi, le sens de l’eucharistie, de ce pain que le Père nous donne. En cela, elle nécessite une conversion. De quoi ai-je besoin dans l’eucharistie? Est-ce une petite émotion spirituelle douce ou le besoin de faire corps avec mes frères et d’être en relation filiale avec ce Père que Jésus me révèle et me donne aujourd’hui mon pain, comme nous le disons
Frère François Cassingena-Trévedy (osb)