« Comment se fait-il que chacun de nous
les entende dans sa langue maternelle ? »
Act 2,8
La génération du déluge a dit: « Qu’est-ce que le Tout-Puissant pour que nous le servions, quelle utilité y-a-t-il à le prier? » (Jb 21,15). Elle n’a pas cherché pas à attaquer Dieu, elle s’est contentée de l’ignorer.
La génération du déluge fut éradiqué parce qu’elle avait complètement sombré dans le péché du vol ainsi qu’il est dit: « Ils reculent les bornes des propriétés, volent les troupeaux et les font pâturer » (Jb 24,2). C’est pourquoi il ne resta pas de survivant de cette génération.(1)
La véritable liberté consiste à accepter de suivre la Loi de Dieu… A la Pentecôte, les peuples divisés se retrouvent unis lorsque l’Esprit Saint se manifeste. (2)
La génération de la dispersion a dit: « Il n’a pas le droit de choisir l’En-Haut pour lui-même et de nous donner l’En-Bas. C’est pourquoi allons et faisons une tour, faisons une idole à son sommet et plaçons une épée dans sa main et qu’elle apparaisse comme une divinité qui fait la guerre avec lui. »
La génération de la dispersion a plus péché que celle du déluge, car elle s’est attaquée directement à Dieu en voulant conquérir son domaine, le ciel. Elle a été moins châtiée parce qu’elle a compensé ses fautes par l’amour que les membres se portaient les uns aux autres ainsi qu’il est dit: « Et toute la terre avait une seule langue » (Gn 11,1). C’est pourquoi il resta des survivants de cette génération. (3)
L’Esprit de Pentecôte réalise en plénitude le lien et le respect entre les différences suscitées à Babel… Chacun entend un même message, mais dans sa propre langue... L’humanité est appelée à vivre cette unité, non pas sans Dieu mais en lui. (4)
(1) et (3) : La Bible racontée par Le Midrash - José Costa - Ed Bayard)
(2) et (4) : Synadec.org
Catégories: Ecritures et Tradition rabbinique, Lu ailleurs | 21/05/2010
« Une personne humaine est une ample demeure aux corridors inconnus, sa dimension intérieure l’habite et creuse mystérieusement son intimité. Nous ne savons jamais le tout d’un être, même le plus aimé, surtout le plus aimé.
Au contraire, aimer c’est vouloir que l’autre soit une source inépuisable de richesse et qu’à mesure que la part connue de sa personne se fait transparente, la part de l’inconnu augmente et approfondisse de nouvelles perspectives pour de nouveaux ravissements.
Il y a un mystère au coeur de tout amour comme de tout rapport humain.
Quand les autres perdent à nos yeux leur mystère, c’est que nous-mêmes avons perdu le nôtre. Aplatis que nous sommes dans nos gestes, nous mesurons les autres à leurs attitudes en les vidant de leur intériorité et le désarroi des infiniment plats commence dés que cesse le dialogue des infiniment profonds. »
René Habachi – « Commencement de la créature »
Catégories: Lu ailleurs | 14/05/2010
Extrait du Livre de Marie P. Y. Raguin sj
Nous savons, nous ne savons que trop, ce qu’une certaine dévotion chrétienne a fait de Marie, mais nous ne portons pas assez d’attention à ce que Dieu a fait d’elle. Or là est l’essentiel. Des générations et des générations ont essayé de savoir ce que Dieu a fait par elle, comment il a témoigné, par Marie, son amour à l’humanité entière et plus spécialement à ceux qui croient en son Fils. Mais nous n’avons peut-être pas assez porté attention à ce que Dieu a fait de Marie. Je sais que c’est un mystère que nous n’arriverons jamais à sonder. Mais nous pouvons au moins nous asseoir sur la margelle du puits et contempler sur la surface miroitante le reflet du ciel.. Lire la suite
Catégories: Lu ailleurs | 13/05/2010
Voir venir un monde nouveau. La crise comme défi moral et culturel
Le Groupe de théologie contextuelle québécoise – Février 2010
Dans un premier texte sur la présente crise (Qui nous fera traverser le désert? – avril 2009), consacré surtout à une analyse économique et politique, nous nous posions la question de l’espérance : par quel chemin ouvrir l’avenir? Méfiants des plans de redressement économique et financier proposés par les leaders mondiaux comme voies de sortie, nous regardions vers les alternatives en émergence dans les innombrables groupes qui forment le réseau des mouvements sociaux. Ils annoncent déjà par leurs pratiques prophétiques la possibilité d’un monde différent… Lire la suite …
Catégories: Evénements de l'Eglise, Lu ailleurs | 11/05/2010
Du Père Claude Geffré (o.p) : L’humanité a atteint pour la première fois ce que l’on peut appeler l’âge planétaire.
« On pourrait parler, à la suite d’Edgar Morin, de l’âge planétaire de l’humanité comme d’un quatrième âge :
* il y a un premier âge très lointain qui est le début du processus d’humanisation il y a des milliers d’années derrière nous ;
* il y a le deuxième âge qui est l’émergence de l’homo sapiens sapiens avec l’apparition du langage et donc des cultures, c’est vraiment le début de l’homme tel que nous le connaissons;
* il y a le troisième âge qui coïncide avec la naissance des Etats, la mise en place de la justice, la naissance aussi de l’histoire, l’histoire humaine comme récit des grands événements de l’espèce humaine et donc la naissance aussi des grandes civilisations ;
* nous abordons de nos jours un quatrième âge de l’humanité, l’âge planétaire, c’est à dire le fait que tous les hommes, toutes les femmes se retrouvent comme solidaires de la même famille humaine dans ce minuscule canton de l’univers qu’est la planète terre. »
Nous avons un destin commun.
« Nous avons conscience d’habiter une maison commune, nous avons conscience que ce qui nous rassemble en termes d’humanité est plus important que ce qui nous divise quelles que soient nos différences d’ordre ethnique, d’ordre racial, d’ordre culturel, et d’ordre religieux. Nous avons un destin commun.
Pour la première fois, nous avons conscience que le destin de l’humanité est indissociable du destin de la planète terre elle même et que l’avenir de l’humanité dépend du bon vouloir des hommes dans la mesure où la maîtrise fantastique de l’homme moderne, dans l’ordre scientifique et surtout dans l’ordre technologique, peut mettre en danger la survie de l’espèce humaine, dans la mesure où le progrès actuel peut avoir des effets pervers qui contribuent à une destruction de l’environnement jusqu’à rendre impossible la vie humaine sur terre. »
Une responsabilité commune
« Nous avons pour la première fois une responsabilité commune à l’égard de la survie même de l’humanité, et là, les religions du monde, quelles que soient leurs différences doctrinales, spirituelles, se sentent une responsabilité commune, pas simplement par rapport à la destinée éternelle de l’homme, mais aussi par rapport à son destin historique.
Ce n’est donc pas un pur hasard qu’au XXIème siècle les religions cherchent à dialoguer ensemble pour découvrir, par rapport à toutes les autres instances politiques, culturelles, morales qui peuvent exister, quelle pourrait être l’action commune des religions face aux grandes causes qui sollicitent la responsabilité, la générosité aussi de l’homme moderne. Pour reprendre un slogan lancé par le théologien Hans Küng, il est bien évident qu’il n’y aura pas de paix mondiale s’il n’y a pas d’abord une paix entre les religions ; là les religions ont un rôle décisif. »
Extrait d'une conférence donnée à Abbaye de Limon, les 4 et 5 octobre 2000 -
http://www.dimmid.eu - Documents Inter-religieux
Catégories: Foi et vision cosmologique, Lu ailleurs | 1/05/2010