La mission qui m’est confiée
Dieu, notre Père,
que ta création est magnifique!
Ta main a tout façonné!
Et moi aussi,
tu m’as appelé à la vie,
et tu m’as confié une mission,
une mission que personne d’autre que moi
ne peut accomplir.
J’ai un mandat pour la vie.
peut-être que ne je vois pas très bien
en quoi il consiste ici-bas,
mais un jour je le saurai.
Je ne suis pas venu au monde inutile et sans prix,
je suis un maillon d’une longue chaîne,
pont entre les hommes et les générations.
Seigneur Dieu,
tu m’as confié le mandat du Bien:
j’ai pour mission d’achever ton oeuvre,
de faire régner la paix,
d’accomplir le Bien,
de servir la Vérité,
de vivre ta Parole,
où que je sois, et où je serai.
Amen.
Des îles Fidji – cité dans Youcat – le livre de prière p: 122
Catégories: Lu ailleurs | 29/06/2013
Dans le cadre de la Solitude
Tout le paysage est en deuil:
Un arbre est tombé, vous le savez.
C’était un pin magnifique
qui offrait avec noblesse
le parasol de sa corolle.
Il est couché, effondré
parce que ses racines n’ont pu porter le trop plein d’eau
il n’a pu résister.
Il a trop plu en Gironde comme il a trop plu aussi
dans bien des coins de France
où des maisons et des routes ont été démolies.
Lui, le pin parasol a basculé,
Il s’est incliné, s’est fracturé et ce fut un bruit sourd,
Un cri dans cette terre de la Solitude.
Il nous apprend qu’un arbre aussi peut mourir
et lever vers le ciel ses bras fracturés.
Andrée – Martillac – 24 Juin 2013
Catégories: Lu ailleurs | 28/06/2013
« Je voudrais avoir… »
Les yeux du Christ
pour voir le monde en sa totalité, pour voir les faits et gestes des personnes de façon réelle, sans permettre que pénètrent, par les yeux, les mauvais jugements et le mal.
Les oreilles du Christ
pour écouter les sentiments les plus profonds des coeurs humains, leurs désirs de bonheur et de paix, pour écouter le cri de douleur des hommes, pour pouvoir y répondre par des gestes d’amour et d’accueil.
La voix du Christ
pour communiquer les beautés les plus profondes de la vie et de la vérité que j’ai découvertes ; voix qui sera entendue par des multitudes de gens assoiffés de paroles vraies, de paroles de vie.
Le coeur du Christ
pour, en lui, contenir toute l’humanité; un coeur qui aime et accepte d’être aimé ; un coeur sans conflit parce qu’il bat pour une seule cause et qu’il sait la raison de chaque battement.
Les mains du Christ
pour relever ceux qui sont tombés, pour saluer avec joie le frère qui arrive ; des mains qui construisent, dans la vie une maison d’éternité.
Les gestes du Christ
pour n’écarter personne ; des gestes d’accueil et de joie, des gestes qui communiquent confiance et pardon.
Tout cela et plus encore, être tout ce qu’est le Christ : comme Lui aider, aimer mes frères que je rencontre tous les jours, et ceux de passage.
C’est pour cela que je suis fait, que tous les êtres humains sont faits et appelés.
W. Joso Miss Novem
Catégories: Lu ailleurs | 28/06/2013
Il existe un poète aux odes insondées,
Plus vaste que les cieux, plus grand que l’infini ;
Son coeur est l’océan où naissent les idées,
L’univers à genoux chante son nom béni.
Son regard rajeunit les croyances ridées ;
Il sculpte au coeur humain l’espoir dans le granit,
Il calme de la mer les vagues débordées ;
Aigle impossible, il a l’immensité pour nid.
Sa plume est le soleil ;
son poème, le monde ;
Les monts et les forêts que la tempête émonde,
Les océans profonds que tord le vent du flux,
Sont les notes sans fin de sa vaste harmonie ;
L’homme est l’écho complet de son oeuvre infinie.
Ce poète, c’est Dieu ; mais on ne le lit plus.
Etienne EGGIS (1830-1867)
Catégories: Lu ailleurs | 25/06/2013
« Dieu est l’oeuvre d’art la plus ancienne « , écrit Rilke dans son Journal florentin. Et cette oeuvre d’art qui mûrit, s’élève, pierre après pierre, cette cathédrale à achever, le poète – qui airait pu être moine! – l’évoque en des mots tellement prophétiques qu’on pourrait y projeter bien des débats actuels.
Comment ne pas penser par exemple à la situation du christianisme, quand il écrit à propos de ce Dieu toujours en chantier:
« Lorsque les gens pieux disent: « Il est », et que les gens tristes disent: « Il fut », l’artiste dit dans un sourire: « Il sera ». Car pour le poète, il est clair que la plupart des gens placent Dieu derrière eux « comme un souvenir » alors qu’aux yeux des créateurs, Dieu est devant.
Dans un grand sourire d’effacement, le moine-poète dit aussi: « Il sera ».
Gabriel RINGLET
– Effacement de Dieu – Ed Albin Michel p:269-270
Catégories: Lu ailleurs | 20/06/2013
« Ce jardin de mon enfance, il me revient en mémoire avec ses fleurs – des pensées, des tulipes, des géraniums de toutes les couleurs, avec des iris bleus. Il y avait aussi des salades et des tomates qui murissaient lentement et qu’il fallait attacher délicatement aux bâtons de roseaux plantés en terre comme des piques bien droites. Il y avait aussi des sillons de pommes de terre que j’ai vu mettre en terre une à une, avec grand soin, comme on prend soin de la vie.
Ces pommes de terre je me rappelle de mon père et de ma mère, les récoltant à brassées et avec une bien grande attention pour que la pelle-bêche ne les blesse pas lorsque on les dégage de la terre noire… c’était une sorte de multiplication de la vie…
Le jardin de mon enfance, c’était cela : l’attention à la vie, à la nature, à la joi ; et tout le jardin nous appartenait !
Le plus grand secret de ce jardin, c’est qu’il possédait des arbres vivants qui donnaient des fruits aux mille goûts… je me souviens des abricotiers, des poiriers, du pêcher.. Mais, tous ces arbres acceptaient d’être dépassés par un arbre unique qui, pour moi, symbolise tout le jardin : c’était le figuier.
Ah ! ce figuier ! Il était non seulement l’arbre fruitier aux fruits noirs succulents, mais il était aussi cet asile d’ombre et de fraîcheur pour les mois d’été : il connaissait tous mes secrets et dans ses branches, nous inventions des maisons, des domaines à ne franchir que si l’on montrait patte blanche.
Allez savoir tout ce que peut représenter un arbre pour une adolescente..
En tout cas, avec ma sœur, nous lui avions donné toutes une personnalité à cet arbre ! Je revois encore les magnifiques séances de confitures de figues, dans le chaudron de cuivre que mémé Rose préparait sous le figuier.
Avec le temps, mon frère plus jeune est entré lui aussi dans le mystère de l’arbre et je l’ai aperçu bien vite perché sur la branches les plus hautes et s’y cacher. Comme s’il était éternel, d’autres générations l’ont accueilli, même s’il n’en pouvait plus de vieillesse avec ses gros nœuds sur le tronc.
Plus tard, j’ai lu dans le livre saint, l’histoire de Nathanaël à qui le Christ dit « Je t’ai vu sous le figuier ! » et j’ai compris que, dans mon jardin, sous le figuier, moi aussi, j’avais fait une rencontre importante.
Le jardin de mon enfance, c’est aussi son banc, l’eau des sillons. Le jardin de mon enfance, il a changé, il changera encore.. Mais, dans mon souvenir, il est toujours réel, il suffit que je ferme les yeux et je le revois.. lieu de rêve et de jeux, lieu des grandes décisions, lieu de prière aussi pour celui de la famille qui choisissait ce cadre du jardin pour y rejoindre une Présence.
En pensée, je retourne souvent dans ce jardin pour y faire un tour.
Sr Andrée Gaspard – sfb
Catégories: Lu ailleurs | 19/06/2013
Un vieux rabbin racontait : chacun de nous est relié à Dieu par un fil. Et lorsqu’on commet une faute, le fil est cassé. Mais lorsqu’on regrette sa faute, Dieu fait un nœud au fil. Du coup le fil est plus court qu’avant. Et le pécheur est un peu plus près de Dieu !
Ainsi de repentir en repentir, de nœud en nœud, nous nous rapprochons de Dieu. Finalement, chacun de nos péchés est l’occasion de raccourcir d’un cran la corde à nœuds et d’arriver plus vite près du cœur de Dieu.
Tout est grâce ! Même les péchés !
Parole du Pape François
Le visage de Dieu est celui d’un père miséricordieux, qui est toujours patient. Vous y pensez à la patience de Dieu ? A la patience qu’il a avec chacun de nous ? Cette patience, c’est sa miséricorde. Il est toujours plein de patience, plein de patience avec nous, il nous comprend, nous attend, ne se lasse jamais de nous pardonner si nous savons revenir à Lui, d’un cœur contrit. « Grande est la miséricorde du Seigneur », dit le Psaume.
Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 16/06/2013
Loué sois-tu, mon Dieu,
pour les consonnes et les voyelles,
pour leur délire fantasque
et leurs unions tranquilles.
Loué sois-tu
pour l’enchantement des syllabes,
la musique des noms,
et le tranchant des verbes.
Loué sois-tu
pour la secrète respiration des phrases
et l’infinie richesse de leurs agencements.
Loué sois-tu
pour l’intonation de la voix,
pour l’accent du terroir
et la couleur des mots qu’enfantent nos lèvres.
Loué sois-tu
pour la parole humaine,
celle qui hésite au bord du mystère,
celle qui se presse à exprimer la joie,
celle qui trébuche quand s’y mêlent les pleurs,
celle qui murmure l’amour au matin,
celle qui gronde d’espoir contenu,
celle qui chante sans pouvoir s’arrêter,
celle qui donne le goût de vivre,
le courage de lutter
et l’espérance d’un jour nouveau.
Oui, il est bon de te louer,
de parler dans l’estime du langage d’homme
et de poursuivre chaque jour
notre tâche d’ouvrier de la parole.
Jean-Yves Quellec – Dieu nous prend en chemin
Cité par Gabriel Ringlet dans Effacement de Dieu – la voie des mines poètes
Ed Albin Michel p138-139
Catégories: Lu ailleurs | 15/06/2013
Teilhard de Chardin pose la question: « Qu’y a-t-il de changer en l’homme qui a ouvert sa vie intérieure aux préoccupations, à la conscience du Cosmos? »
Il en résulte répond-il, que nos vies perdent de leur importance centrale et qu’il nous faut accepter « un suprême renoncement ». Il se produit une perte d' »égocentrisme », nous devenons « radieux de désintéressement ». Nous ressentons à l’intérieur de nous les fardeaux des autres et ce faisant nous développons « un coeur toujours plus large… »
Si nous sommes capables de remettre notre monde au Christ, tout change. Nous nous sentons libérés d’un lourd fardeau, le fardeau d’être Dieu, d’animer tout qui nous entoure, hommes et choses… On est capable de dire à Dieu qu’on l’aime, non seulement de tout son corps, de tout son coeur, de toute son âme mais de tout l’univers en voie d’Unification… »
Pour Teilhard, c’est l’univers, notre univers qui prie à l’intérieur de nous. Nous sommes le lieu de la prière de l’univers… »
Louez-le soleil et lune, louez-le, tous les astres de lumière, louez-le cieux des cieux, et les eaux de dessus les cieux! (Ps 48,3-4)
T.M King (sj) –
La Messe de Teilhard – Ed Médiaspaul p: 124,127,128
« Face à l’avenir qui se découvre,
le Père Teilhard de Chardin peut nous aider
à voir, à croire, à aimer, à servir l’unité du monde
en nous recentrant sur le mystère du Christ
d’une façon nouvelle. »
Mgr Patenôtre
Catégories: Foi et vision cosmologique, Lu ailleurs | 12/06/2013
Où vont toutes les générations
qui se succèdent
Que signifient-elles?
Que signifie ce grouillement d’individus
dans des villes foisonnantes?
Que signifie ces foules en délire
qui font le même geste,
qui poussent le même cri,
qui sont enveloppées par la même passion?
Que signifie tout cela?
Rien si la vie ne devient pas justement
un visage de clarté,
un visage d’amour,
un visage de liberté.
Mais justement la vie contient,
tous ces possibles…
Pour choisir la vie, pour ne pas la subir,
pour la connaître vraiment,
pour ne pas être victime de sa puissance,
il faut l’accomplir.
Et qu’est-ce que c’est que l’accomplir ?
C’est recueillir en soi toutes les générations,
c’est rassembler dans son coeur
tous les peuples et tous les individus,
puis cesser d’être seulement
un homme, un individu
pour devenir l’Homme, l’homme,
en qui se récapitule toute l’Histoire,
l’homme en qui tous les siècles se recueillent,
l’homme qui est un accueil
pour tous les peuples et tous les individus.
Alors à ce moment-là,
la vie a pris toutes ses dimensions,
toute sa grandeur, toute sa beauté,
et l’on peut choisir
de la transmettre ou non, selon la vocation que l’on a
parce que l’on est devenu la Vie.
On l’est devenue, on la diffuse ;
de toute façon, on la communique, ;
de toute manière, on devient un ferment
qui la transfigure et qui la révèle.
M.Zundel –
Etre origine et créateur
Ton visage, ma lumière Ed MAME p :64
Catégories: Lu ailleurs | 10/06/2013