La Torah vient du ciel, elle descend du Sinaï. Avec la prière des psaumes, elle remonte vers Dieu… Dans les cinq livres de la Torah, Moïse fait descendre la parole et David la fait remonter dans les cinq lires du psautier…
Le dernier psaume avec spécialement ses deux premiers versets, en forme le portique d’entrée. Portique du bonheur : « Heureux l’homme… » mais qui impose un choix celui de la vie, choix auquel Jésus invite et au cœur duquel juifs et chrétiens sont appelés à se rencontrer après une longue nuit d’incompréhension.
Père. Massonnet
« Juifs et chrétiens lisent ensemble les Ecritures Ancien Testament »
Préface du livre – Ed Parole et Silence p :13-14
Catégories: Ecritures et Tradition rabbinique, Lu ailleurs | 25/04/2017
« Moi, YHWH au commencement et dans la suite, c’est moi… »
(Is 42,4)
Beréchith bara Elohim… Au commencement Dieu créa… Pour la Tradition rabbinique, le monde a été créé par dix paroles. Lesquelles? Tous les « Dieu dit » de Gn 1. Mais il n’y en a que neuf me direz-vous! Certes mais l’expression « au commencement » (Gn1,1) est considérée comme une parole ainsi qu’il est écrit: « Par la parole du Seigneur, les cieux furent créés ». Nous savons que l’agir divin est un éternel présent qui s’étend sur tous les siècles passés et à venir.
Une barayetha nous apprend: Pourquoi le monde a-t-il été créé avec la lettre beith (deuxième lettre de l’alphabet et première du mot Berechith) et non avec un alef (première lettre de l’alphabet)? Parce que le beith implique la berakha (« bénédiction ») et le alef la arira (« malédiction »). Le Saint béni soit-il a dit: « Je ne le créerai pas avec un alef afin que l’on ne dise pas: « comment un monde créé dans un contexte de malédiction pourra-t-il se maintenir? », mais je le créerai avec un beith dans un contexte de bénédiction, et pourvu qu’il se maintienne! ».
La lettre beith oblige l’humanité à se tourner vers l’avenir car elle est fermée sur ce qui la précède (l’hébreu s’écrit de droite à gauche). Les humains doivent consentir, avec humilité au mystère de ce qui les précède. Nous sommes lancés dans le courant de vie et de bénédictions qui jaillit de l’Oeuvre créatrice de Dieu.
Par ailleurs, « commencement » (rechith en hébreu) signifie « prélèvement sur la pâte » dans le livre des Nombres 15,20; « dîmes » selon les mots de Deutéronome 18,4; « premiers fruits » d’après Exode 23,19. Il y a échange de dons entre le Créateur et sa créature: Dieu offre sa Création à l’humanité qui lui offre en retour l’humble « commencement des prémices de son sol ». La part du Seigneur est reconnue et délimitée: les prémices et elles seules.
Selon les Ecritures, Dieu a voulu créer le monde selon la justice (Gn 1,1) mais s’étant rendu compte qu’il ne subsisterait pas ainsi, Il a fait passer au premier plan la miséricorde, l’associant à la justice. C’est pourquoi, il est écrit en Gn 2,4: « le jour où Hachem-Eloqim fit terre et cieux ». Dans la Bible hébraïque, Hachem est le nom de YHWH en tant que justice; Eloqim, en tant que miséricorde.
Au commencement de sa Création, Dieu fait oeuvre de séparation. Par le Verbe fait chair, par son Esprit de Vérité, cette oeuvre se poursuit aujourd’hui en notre monde par l’engagement de tous les baptisés, de tous les hommes et femmes de bonne volonté à discerner ce qui libère ou asservit notre humanité, ce qui promeut ou bafoue sa dignité, ce qui, en elle et pour elle, est source de vie ou de mort, bon, juste et droit…
Que Jésus, Parole de Dieu faite chair, Salut du monde, Lumière sur la route de l’Humanité, Ami des pauvres et des petits, Justice de tous les opprimés, Miséricorde du Père, Sagesse éternelle, soit le guide de tous ceux et celles qui, par leur autorité politique, leur compétence scientifique, leur puissance financière, leur pouvoir médiatique, leur influence morale et spirituelle, façonnent l’avenir de notre humanité et de sa seule maison-commune, la planète-terre.
En cette année du grand Jubilé de la Miséricorde, demeurons, au quotidien de notre vie contemplative, vigilantes face à tout ce qui désunit, empêche la vie et le désir de vivre. Persévérons dans la foi, l’espérance et la charité. Que Celui qui est au milieu de nous répande parmi nous l’amour et la fraternité, la paix et l’amitié!
Catégories: Ecritures et Tradition rabbinique | 30/04/2016
Ecrire sur le sol
Que fait Jésus ? Il se baisse deux fois et écrit de son doigt sur le sol, c’est-à-dire dans la poussière. Qu’a-t-il pu écrire ? Il y aurait une manière juive de poser la question : qu’est-ce qu’un juif (Jésus) peut écrire dans la poussière ou sur la terre au risque que cela s’efface ?
La question relève d’un problème théologique et d’un problème de bon sens. Ecrire dans la poussière conduit à l’effacement. La question de l’effacement est essentielle dans la pensée juive lorsque l’on sait que le Nom de Dieu ne doit jamais s’effacer. Sauf dans un seul cas : lorsqu’il s’agit de réconcilier un homme et une femme, lorsque le mari jaloux soupçonne sa femme d’adultère.
L’explication en est donnée dans un très beau texte d’Emmanuel Lévinas [1]: « Le Nom de Dieu d’après quelques textes talmudiques ».Le philosophe écrit :
« La transcendance du Dieu nommé ne saurait s’exposer dans un thème. D’où l’extrême précarité de cette manifestation du Nom à laquelle l’interdiction d’effacer apporte quelque secours. Mais voici un cas où le Nom ne se trace qu’en vue de son propre effacement. Il en est longuement question dans le traité Sota (53a). La femme soupçonnée, sans preuve, d’adultère par son mari doit, d’après Nombres V, être amenée par le mari jaloux auprès du pontife du Temple et se soumettre à une épreuve (où les sociologues reconnaîtront une ordalie, mais qui, tout compte fait, est une bonne façon de dépassionner le conflit par l’apparition même d’un tiers, sous les espèces du pontife). A un certain moment, selon le rite décrit dans la Bible, le pontife conjurera la femme : « Si un homme a eu commerce avec toi, que l’Eternel (écrit comme Tétragramme) fasse de toi un sujet d’imprécation. (… ) » Et la femme répondra : « Amen, amen ».
Le pontife écrira ces paroles (où figure le Tétragramme) sur un bulletin. Il les effacera dans les eaux amères. Dans cet effacement s’effacera aussi le Tétragramme écrit en vue de cet effacement. Le texte talmudique, dépassant les données d’un rite très antique, affirme une idée nouvelle : l’effacement du Nom est la réconciliation des humains. »
Nous avons cité longuement ce texte pour mesurer l’enjeu de l’effacement d’une écriture dans la poussière. Il est vrai que le pontife du Temple disposait de ce qui était nécessaire pour produire les eaux amères. Jésus n’avait pas ce qui était nécessaire, mais peut-être a-t-il improvisé une épreuve d’effacement dans la poussière, en imitation du pontife du Temple ?
Si cette hypothèse – l’écriture du Nom divin – fondée sur l’évidence du risque d’effacement de l’écriture dans la poussière est pertinente, alors on comprendrait tout autrement comment et pourquoi « les scribes et les pharisiens ayant entendu, s’en vont un à un, à commencer par les plus vieux. » Ils ne sont pas partis parce qu’ils sont tous des pêcheurs, mais parce que Jésus aurait pratiqué une “ordalie” (pour parler comme les sociologues) en imitation du pontife. Devant cet acte de sagesse inspiré par la loi de Moïse elle-même, ils seraient partis, inspirés par la même sagesse.
C’est pourquoi Jésus interroge la femme : « Femme où sont-ils ? Personne ne t’a condamnée ? » Elle dit : « Personne Seigneur ». Et Jésus dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, désormais ne pèche plus. » Il y a dans le ton de ce questionnement aucune ironie ou critique à l’égard de scribes et des pharisiens. Jésus semble reconnaître ici la capacité de juger de scribes et des pharisiens : ils n’ont pas condamné, et lui-même ne condamne pas. N’est-ce pas ici une reconnaissance de la loi de Moïse ?
Monique Lise Cohen
Une lecture hébraïque de Jean 8, 1-11 : La femme adultère
[1]E.Levinas – « Le Nom de Dieu d’après quelques textes talmudiques » in L’au-delà du verset: lectures et discours talmudiques » Les Ed de minuit, 1982 (pp.152 et sq)
Catégories: Ecritures et Tradition rabbinique, Lu ailleurs | 13/03/2016
Mardi 6 octobre 2015,
Célébration de la fête juive de Simhat Torah
La fête de Simhat Torah n’est ni d’origine biblique ni d’origine talmudique. Elle est liée au cycle des lectures de la Torah, et serait donc apparue au IXe siècle. Elle clôt le cycle annuel de lecture de la Torah. Au cours de cette fête on remercie Dieu pour le don de la Torah.
La veille au soir du jour de la Simhat Torah, on sort tous les rouleaux de l’Arche (l’armoire sainte) et on tourne sept fois autour de l’estrade de la lecture. Et tous les fidèles défilent autour de la table de lecture en chantant et en dansant. On fait une procession dans la synagogue avec les rouleaux de la Torah. Des hommes et des enfants dansent en portant les rouleaux de la Torah. C’est la joie de la Torah.
Le matin, à l’aube à la synagogue, on enchaîne la lecture de la fin du Deutéronome (cinquième livre de la Torah) avec celle du début de la Genèse (premier livre de la Torah).
Catégories: Ecritures et Tradition rabbinique | 6/10/2015
Du dimanche 27 septembre soir au mardi 6 octobre 2015,
c’est la fête juive de SOUCCOT, la fête des tentes
Souccot symbolise, avant tout, l’errance dans le désert et la dépendance vis-à-vis de Dieu. Elle est un rappel des épreuves traversées et du long cheminement qui mena les enfants d’Israël vers leur terre.
La traversée du désert représente, dans la théologie biblique, le moment intermédiaire entre la libération et l’accomplissement du projet divin. Entre l’esclavage et la liberté en terre d’Israël, il fallait au peuple sorti d’Egypte une protection constante. La soucca, habitation fragile, peut donc symboliser à la fois la précarité et la protection.
Le peuple d’Israël apprend, lors de cette traversée, que son existence dépend de Dieu, qui lui prodigue, étape après étape, ce dont il a besoin pour survivre dans cet environnement hostile. Il apprend aussi à rester confiant, et à savoir apprécier ce qui lui est donné.
D’une façon générale, cette fête évoque donc la précarité de la vie humaine et la nécessité de la protection divine. Elle a été reliée à l’histoire de la délivrance et du salut; c’est la raison pour laquelle on y lit le chapitre 14 de Zacharie, qui annonce que toutes les nations viendront à Jérusalem pour célébrer cette fête.
Texte tiré d'un dépliant réalisé par les synagogues de Beth Hillel (Bruxelles), MJLF (Paris) et ULIF (Copernic : Paris)
Catégories: Ecritures et Tradition rabbinique, Lu ailleurs | 30/09/2015
Dans son Epître aux Romains, saint Paul écrit à propos d’Abraham: « Il est notre père devant celui en qui il a cru, le Dieu qui fait vivre les morts et appelle à l’existence ce qui n’existe pas.«
Dans le contexte, naissance et résurrection sont étroitement associés. Abraham écrit-il, « ne faiblit pas dans la foi en considérant son corps – il était presque centenaire – et le sein maternel de Sara, l’un et l’autre atteints par la mort » (Rom 4,17-
Croire en la possibilité de la naissance d’une descendance quand on est vieux, c’est la même chose que de croire à la résurrection: croire que Dieu peut tirer la vie des corps déjà marqués par la mort.
L’Epître aux Hébreux dira de son côté qu’Abraham, par la foi, n’a pas hésité à offrir son fils unique, porteur à lui seul de son espérance de postérité, persuadé que Dieu érait capabe de ressusciter les morts (He 11,19).
Quelques versets plus haut, l’Epître aux Romains pour dire que « d’un seul homme (Abraham), déjà marqué par la mort, naquit une multitude comparable à celle des astres du ciel… » (He 11,12)….
Dieu donne la vie tous les jours à des êtres
qui n’avaient jamais encore existé.
A plus forte raison,
peut-il la rendre à ceux qui l’ont déjà eue.
Michel Remaud
Paroles d’Evagule, paroles d’Israël – Ed Parole et Silence – p:53 et 54
Catégories: Ecritures et Tradition rabbinique, Lu ailleurs, Non classé | 20/04/2015
On lit dans le Talmud : « Quiconque jouit de ce monde sans bénir , c’est comme s’il volait le saint béni soit-il ! ». Dans sa concision, cette formule exprime un des axes essentiels de la vie du croyant. Un des plus sages de l’antiquité juive disait qu’on devrait bénir Dieu au moins cent fois par jour. Bénir, c’est, pour le croyant, reconnaître que sa propre existence est un don de Dieu, que tout ce qui entretient la vie et lui donne sens vient de lui et que son initiative nous précède toujours.
La bénédiction, dont les premières expressions se trouvent dans la Bible elle-même, est l’élément essentiel de la prière juive, liturgique et privée. Elle s’exprime par des formules qui commencent généralement par les mots : « Béni es-tu, Seigneur notre Dieu, Roi de l’univers qui… » ou plus brièvement, par « Béni es-tu Seigneur, qui… ». Même la prière de demande, lorsqu’elle est formulée, est toujours accompagnée de la bénédiction, qui la conclut toujours. La demande s’appuie sur la reconnaissance de ce qui est déjà donné. On ne doit pas demander sans reconnaître ce qu’on a déjà reçu.
Cette forme de prière est répandue dans tout le Nouveau Testament. Le cantique que chante Zacharie, après la naissance de Jean le Baptiste, commence par les mots : « Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, qui visite et rachète son peuple. »
Plusieurs épitres commencent par les mêmes formules (2 Cor 1,3 ; Eph 1,3 ; I P 1,). St Paul souligne dans ses épitres cette nécessité de bénir en tout temps et en toutes circonstances (Eph 5,20 etc). Pratiquer la bénédiction, c’est s’habituer à ouvrir les yeux avant de demander ce qui nous manque.
On peut regretter que notre prière liturgique s’exprime plutôt sur le mode de la demande et que nos oraisons commencent généralement par des formules comme « Accorde-nous Seigneur… » « Nous te le demandons, Seigneur… », « Prête l’oreille à nos prières… ».
La réforme liturgique consécutive au dernier Concile a introduit à l’offertoire, pour l’offrande du pain et du vin, deux formules qui viennent tout droit de la prière juive avant les repas (« Tu es béni Dieu de l’univers, toi qui nous donnes ce pain… toi qui nous donnes ce vin… »). Cette innovation est heureuse, et la préface qui suit donne le ton à ce qui est fondamentalement une bénédiction : l’Eucharistie.
Michel REMAUD
Paroles d’Evangile, Paroles d’Israël p :91-92
ED Parole et Silence
Les sages disent:
« Qu’est-ce que le service du coeur ? »
« C’est la prière « .
Catégories: Ecritures et Tradition rabbinique, Lu ailleurs | 30/01/2014
Un signe caché
Selon le livre de la Genèse, Joseph avait dit à ses frères avant de mourir : « Dieu vous visitera » (Gn 50,24). On ne peut traduire autrement, mais la formule hébraïque contient un redoublement du mot « visiter ». Il faudrait traduire littéralement : « Dieu visiter vous visitera ». C’est une construction propre à l’hébreu biblique, qui énonce le verbe à l’infinitif, puis à la forme personnelle, pour renforcer l’affirmation. Certaines traductions portent par exemple : « Dieu vous visitera certainement. »
Selon une tradition juive ancienne, quand on entendre deux fois le verbe « visiter », ce sera le signe de la rédemption. On ne peut pas entrer ici dans le détail de l’origine de la cette tradition qui nécessiterait un long détour par la langue hébraïque et les méthodes juives d’interprétation de l’Ecriture. Or on retrouve la même construction dans la parole de Dieu à moïse près du buisson ardent : « Je vous ai visités » (Ex 3,1). Ici encore, il faudrait traduire : « Visiter je vous ai visités ». Ce redoublement du mot « visiter » signifie que la prédiction de Joseph s’accomplit et que le temps de la rédemption est arrivé.
Ce n’est sans doute pas un hasard si Luc a placé deux fois le mot « visiter » dans le cantique que prononce Zacharie après la naissance de Jean-Baptiste : « Il visite et rachète son peuple » (1,68) ; « Soleil levant qui vient nous visiter » (1,78). Tout cela en clair, ne signifie rien d’autre que : « Le temps de la rédemption est venu. »
Du reste, tout le cantique de Zacharie baigne dans une atmosphère pascale. L’affirmation peut surprendre, puisque nous lisons ce texte dans la perspective de Noël. Mais les paroles de Zacharie sont une claire allusion à la sortie d’Egypte ; « Il se souvient de son alliance sainte, du serment qu’il a juré à Abraham notre père de nous accorder que, sans crainte, délivrés de la main de nos ennemis, nous le servions en sainteté et justice… » (Lc 1,73-47)
Dieu avait promis à Abraham que ses descendants reviendraient en Canaan après avoir été esclaves dans un pays étranger (Gn 15,13-6), et cette libération était l’objet de la mission de Moïse auprès de Pharaon : « Mon fils premier-né, c’est Israël… laisse aller mon fils pour qu’il me serve. » (Ex 4,22-23). La mission de Jean-Baptiste, qu’annonce Zacharie, sera de préparer les voies du Seigneur, qui vient pour mener son peuple à la liberté.
Michel REMAUD
Parole d’Evangile, paroles d’Israël – p :55-56
Ed Parole et Silence
Catégories: Ecritures et Tradition rabbinique, Lu ailleurs | 15/12/2013
Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre (Gn 1,1)
Béréchit bara élohim ‘èt hachamayim vé’èt ha’arets
Le commencement de la Torah décrit la création divine de l’univers. Le récit des six jours de la création s’achevant par le Chabbat et de Adam et Ève dans le jardin d’Éden est si simple qu’il peut être enseigné à un jeune enfant. Et en même temps il est si merveilleusement profond. Le Talmud, le Midrache, le Zohar sont d’anciens ouvrages du Judaïsme qui expliquent de manière approfondie le sens des premiers chapitres de la Torah.
Un point qu’il est utile de remarquer est que l’univers, la nature, est en soi une communication que D.ieu nous adresse. L’immensité, l’extrême diversité, l’idée de structure et la constante interaction de forces dynamiques expriment quelque chose de D.ieu, qui amène chaque détail de l’univers à l’existence. Une peinture dans une galerie d’art nous enseigne quelque chose sur le peintre. L’existence nous dit quelque chose sur D.ieu.
Les Sages juifs présentent cela comme une des raisons de la création : la communication à l’humanité d’un certain aspect, tout au moins, de la qualité divine. Cette idée est contenue dans la langue hébraïque : l’un des noms de D.ieu – Elokim – possède la même valeur numérique que le mot hébraïque pour « nature », hatéva. À travers la contemplation de l’existence, que ce soit à l’œil nu, avec un microscope ou un radiotélescope, on peut se rapprocher de la conscience du divin.
par Tali Loewenthal
Catégories: Ecritures et Tradition rabbinique | 19/04/2012
La main, création de l’univers, spiritualité, monde futur
La lettre YOUD de l’alphabet hébreu vient de yad, la main. C’est la main avec le poignet et les doigt étendus. Cette lettre symbolise, par sa valeur la création du monde par dix paroles. Youd, à peine plus grande qu’un point, est la plus petite de lettres de l’alphabet et pourtant c’est elle qui contient le plus de puissance. Enfin, youd symbolise la capacité d’agir, l’expression individuelle, l’intéraction dans le monde, le monde des sens, la matière principale, la création.
Youd vient de la racine yadad ou yadah qui est le verbe jeter ou lancer, rôle que l’on confie à la main. Cette racine contient aussi l’amour que l’on porte à l’autre, c’est pourquoi elle introduit aussi yadid (le bien-aimé), d’où est issu David hamelekh.
C’est la plus petite lettre de l’alphabet hébreu. Yod se compose de trois parties : une pointe vers le haut, une pointe vers le bas et une partie moyenne les unissant. Youd représente une personne en prière, humblement inclinée (pointe en bas), son coeur dirigé vers le Ciel.(zohar, section vayikra 147)
La valeur numérique de la lettre Youd est 10, nombre de la réalisation de l’unité, de la totalité de l’univers et des attributs Divins; symbole de la complète croissance des fondements actifs de la création.
http://www.kabbal-art.com
Catégories: Ecritures et Tradition rabbinique, Lu ailleurs | 13/02/2012