La beauté du monde
Je t’adore, ô mon Dieu, dans ta création.
Ta gloire et ta beauté emplissent l’univers.
Qui peut Te nier en contemplant tes merveilles ?
Fleuve, arbres, collines, vallée fertile,
Tout a jailli de Toi en un éclair d’amour.
Tu as voulu la brume estompant l’horizon,
Les échos assourdis d’un orage lointain,
Les nuages féconds et les rochers immuables,
Les méandres paresseux d’un fleuve assagi,
Les sous-bois obscurs et les taillis mystérieux,
Les bêtes des bois, le chant aigu d’un oiseau,
La grâce légère et diaprée d’un papillon
Et la noire tribu des fourmis affairées.
Tu as conçu la souple palette des verts :
Vert amande des eaux, vert sombre des collines,
Vert tendre des prés, vert pâle des taillis,
Vert jaunissant des chaumes aux épis engrangés.
Car après Toi
Sont venus les hommes, tes enfants.
Au long des âges, par leur sueur et leurs mains,
Leur intelligence aussi et leur volonté,
Ils ont tracé des routes, posé des rails,
Creusé des canaux, bâti des maisons,
Imprimé sur le sol le damier de leurs champs,
Associés au travail de ta création
Que, dans ta bonté, Tu leur as permis d’achever.
Je te bénis, mon Dieu, pour tant de beauté.
Je Te bénis de la part qui revient aux hommes.
Je Te bénis de m’avoir donné ce paysage :
Par-delà mes yeux, il réjouit mon cœur.
Mon âme et mon être entier, aspirés vers Toi,
Exultent de joie dans un chant de gratitude
Et, tout humbles,
T’offrent ce sourire qu’ils ont reçu de Toi.
Fr Henri
Catégories: Lu ailleurs, Prières | 14/10/2010
Que fait-on pour qu’un jeune arbre pousse haut et fort ? Que fait-on pour qu’un arbre donne de beaux fruits en abondance ?
On arrose et on nourrit les racines. Sot serait celui qui irait de branche en branche, prodiguant ses soins à chaque feuille, à chaque bourgeon, à chaque fruit.
Dans la vie d’un être humain comme dans le fonctionnement d’une société, les racines – ce qui plonge dans les profondeurs de la vie et permet la saine croissance de l’organisme tout entier –, c’est la spiritualité.
La spiritualité, c’est la connexion avec les forces de vie en nous, c’est ce qui donne puissance et justesse, ce qui donne la sagesse.
Cette sagesse est, à l’évidence, indispensable aux responsables et dirigeants. Mais également, en démocratie, ceux-ci ne peuvent rien faire sans une adhésion générale, et celle-ci demande toujours à chacun un minimum de désintéressement personnel et une conviction de la justesse des mesures, c’est-à-dire un peu de sagesse.
Le grand chantier à ouvrir aujourd’hui est un soutien à l’éducation à la sagesse. Écologistes, économistes, altermondialistes, tiers-mondistes, réformateurs sociaux n’aboutiront jamais s’ils oublient… d’arroser les racines. Alain Chevillat
“… sache que ce n’est pas toi qui portes la racine,
mais que c’est la racine qui te porte.”
Romains 11,18
Catégories: Lu ailleurs | 10/10/2010
BENOÎT XVI à Lourdes le 7 octobre 2008
Comme elle était juste l’intuition de cette belle figure spirituelle française, Dom Jean-Baptiste Chautard, qui, dans L’âme de tout apostolat, proposait au chrétien ardent de fréquentes « rencontres de regard avec la Vierge Marie » !
Oui, quêter le sourire de la Vierge Marie n’est pas un pieux enfantillage, c’est l’aspiration, dit le Psaume 44, de ceux qui sont « les plus riches du peuple » (v. 13). « Les plus riches », c’est-à-dire dans l’ordre de la foi, ceux qui ont la maturité spirituelle la plus élevée et savent précisément reconnaître leur faiblesse et leur pauvreté devant Dieu.
En cette manifestation toute simple de tendresse qu’est un sourire, nous saisissons que notre seule richesse est l’amour que Dieu nous porte et qui passe par le cœur de celle qui est devenue notre Mère.
Quêter ce sourire, c’est d’abord cueillir la gratuité de l’amour ; c’est aussi savoir provoquer ce sourire par notre effort pour vivre selon la Parole de son Fils Bien-aimé, tout comme un enfant cherche à faire naître le sourire de sa mère en faisant ce qui lui plaît. Et nous savons ce qui plaît à Marie grâce aux paroles qu’elle adressa aux serviteurs à Cana : « Faites tout ce qu’il vous dira » (cf. Jn 2, 5).
Le sourire de Marie est une source d’eau vive.
Catégories: Lu ailleurs | 7/10/2010