Un livre à lire
» LE GOUT DE L’AUTRE «
La crise, une chance pour réinventer le lien
d’Elena LASIDA – Ed Albin Michel
Lu ailleurs
» LE GOUT DE L’AUTRE «
La crise, une chance pour réinventer le lien
d’Elena LASIDA – Ed Albin Michel
La femme africaine est une véritable force sociale, toute création chez elle est l’expression de son dynamisme et sa volonté d’ouvrir la vie individuelle sur la vie du groupe. Donneuse de vie, c’est sur les genoux des femmes africaines que s’édifient les nations. » (Colette Houeto, « La femme, source de vie, dans l’Afrique traditionnelle »)
Femme noire, femme africaine,
Ô toi ma mère, je pense à toi
Ô Dôman, ô ma mère,
toi qui me portas sur le dos,
Toi qui m’allaitas,
toi qui gouvernas mes premiers pas,
Toi qui, la première, m’ouvris les yeux
aux prodiges de la terre,
Je pense à toi…
(Camara Laye – poète)
Admirable la femme rwandaise
qui porte sur son dos son enfant.
La lectio divina selon Guerric d’Igny
« Les sermons de Guerric lui furent attribués dès la fin du XIIe siècle et furent largement diffusés, car ils furent collationnés dans la plupart des manuscrits avec les œuvres de saint Bernard. Guerric y déploie son expérience spirituelle exprimée en une audacieuse invitation à « la formation du Christ en nous », à travers les fêtes de l’année liturgique et l’écoute de l’Écriture sainte. L’abbé d’Igny y invite ses frères à concevoir en leur cœur le Verbe divin comme une mère conçoit son enfant, le porte et l’enfante : Guerric dispense cet enseignement, en le dispersant à travers l’ensemble de sa collection, comme pour entraîner à sa suite « les amis de l’Époux » sur cette voie d’excellence et les rendre chaque jour plus avides du « lait pur de la Parole ». Par sa fonction, contraint de prêcher, il transmet à ses frères par ce biais son expérience : sa rencontre avec le Verbe divin incarné en Jésus, dans l’un des exercices spirituels prescrits par la Règle bénédictine, la lectio divina. « Lire et relire, mâcher et murmurer, ruminer et réciter, fixer dans l’intelligence et conserver dans le cœur la Parole, pour parvenir non à la discussion (scolastique), non aux sensations (devotio moderna), mais à la prière (oratio) voilà le cœur de la vie du moine, fruit d’une longue tradition patristique… »
« Si des gens ont pu tuer à force de haine,
il faut guérir à force d’amour…
il faut témoigner au-delà de toutes misères
que le pardon est possible.
Il n’y a pas d’autres chemins.
Et si nous savons nous entraider…
quelque chose sera possible
et nous pourrons hâter l’heure de la paix,
une paix qui n’est pas possible
si l’on ne sait pas pardonner. »
Madeleine Rafin
Missionnaire laïque au Rwanda
De toute mon âme et toute ma vie,
Je veux te chanter, ô mon Seigneur.
La lumière te vêt d’un manteau de splendeur
Et la voûte des cieux est ta tente de gloire.
Les vents sur leurs ailes proclament ton message.
Les éclairs illuminent la face de tes serviteurs.
C’est toi, Seigneur, qui affermis la terre,
Qui fais surgir montagnes et vallées,
Qui assignes aux océans leurs limites,
Qui fais jaillir les sources des ravins.
Tu as fait le soleil pour annoncer le jour,
Tu as créé la lune qui baigne la nuit,
Tu as séparé les ténèbres d’avec la lumière,
Tu as fixé le temps des travaux et du repos.
Pour les oiseaux crieurs tu disposes les feuillages,
Pour les troupeaux nombreux tu étends les prairies,
Pour les bêtes des bois tu fais chanter les fontaines,
Pour les poissons rapides tu crées l’onde féconde.
Du sol de tes champs l’homme tire son pain,
A tes vignes il puise le vin qui réjouit son cœur,
De tes arbres il fait jaillir la douceur de l’huile,
De tes troupeaux il fait couler le lait nourricier.
Quelle profusion dans ton œuvre, ô mon Dieu,
Quelle magnificence en ta création, ô mon Seigneur,
Quelle sagesse dans ton projet, ô mon Créateur,
Quelle bienveillance pour tes enfants, ô mon Père.
Gloire à toi, Seigneur, à tout jamais,
Que la terre et les cieux chantent ta splendeur,
Que le mal soit anéanti pour toujours
Et que tes fils, les hommes, exultent de joie !
De toute mon âme, oui, Seigneur, et toute ma vie,
Je te chanterai dans les siècles des siècles.
Adaptation du Psaume 104
Philippe Warnier
Photo de la mer de glace – Liliane Paingaud
« Venez tous, chantons celui qui fut crucifié pour nous,
car Marie le vit sur le bois et disait:
même dans le supplice de la croix,
tu es mon fils et mon Dieu! »
Romanos le Mélode
Benoît XVI – Lourdes 2008
« En célébrant la mémoire de Notre-Dame des Douleurs, nous contemplons Marie qui partage la compassion de son Fils pour les pécheurs. Comme l’affirme saint Bernard, la Mère du Christ est entrée dans la Passion de son Fils par sa compassion (cf. Homélie pour le dimanche dans l’Octave de l’Assomption).
Au pied de la Croix se réalise la prophétie de Syméon : son cœur de mère est transpercé (cf. Lc 2, 35) par le supplice infligé à l’Innocent, né de sa chair. Comme Jésus a pleuré (cf. Jn 11,35), Marie a certainement elle aussi pleuré devant le corps torturé de son enfant.
La discrétion de Marie nous empêche de mesurer l’abîme de sa douleur ; la profondeur de cette affliction est seulement suggérée par le symbole traditionnel des sept glaives. Comme pour son Fils Jésus, il est possible de dire que cette souffrance l’a conduite elle aussi à sa perfection (cf. Hb 2, 10), pour la rendre capable d’accueillir la nouvelle mission spirituelle que son Fils lui confie juste avant de « remettre l’esprit » (cf. Jn 19, 30): devenir la mère du Christ en ses membres. En cette heure, à travers la figure du disciple bien-aimé, Jésus présente chacun de ses disciples à sa Mère en lui disant : « Voici ton Fils » (cf. Jn 19, 26-27).
Prière de Jean-Paul II
Marie,
Mère des douleurs,
tu es témoin silencieux
de ces instants décisifs pour l’histoire du salut.
Donne-nous tes yeux pour
reconnaître dans le visage du Crucifié,
défiguré par la souffrance,
l’image du Ressuscité glorieux.
Aide-nous à l’embrasser et
à lui faire confiance,
afin que nous soyons rendus dignes de ses promesses.
Aide-nous à être fidèles
aujourd’hui et pour toute notre vie.
Amen !
Le Seigneur Dieu l’a bénie entre toutes les femmes et a exalté si haut son nom que sa louange ne s’effacera jamais de la bouche des fidèles.
(Martyrologe romain)
« Votre nom, ô Marie,
est un baume délicieux
qui répand l’odeur de la grâce! »
(St Ambroise)
« Que votre nom est glorieux,
ô sainte Mère de Dieu! »
(St Bonaventure)
« Ô nom plein de suavité!
Qui êtes-Vous donc Vous-même,
si Votre nom seul est déjà si aimable
et si rempli de charmes? »
(Bienheureux H.Suzo)
Mais surtout le nom de Marie
est un nom de salut
(St Ambroise)
« Au nom de Marie, l’Église fléchit le genou,
les voeux et les prières des peuples
retentissent de toutes parts. »
(Pierre de Blois)
Oui, ô Marie ! votre nom sublime et admirable est sorti du trésor de la Divinité; car c’est la sainte Trinité tout entière qui vous a donné ce nom au-dessus de tous les noms après celui de votre divin Fils, et qui l’a enrichi de tant de majesté et de puissance, qu’il faut que, par respect pour ce saint nom, dès qu’il est prononcé, tout genou fléchisse dans le ciel, sur la terre et aux enfers. (Richard de Saint-Laurent)
Savons-nous regarder les traces de Dieu ?
Les choses visibles rendent témoignage des choses invisibles dont elles sont signes : voilà pourquoi les réalités du Royaume de Dieu sont sans cesse comparées par Jésus aux réalités toutes proches de la vie quotidienne.
Lui nous invite à regarder les oiseaux du ciel et les lis des champs ; et quand il instruisait la foule ou les disciples, il évoque les travaux des campagnes ou de l’artisanat, la pêche en mer ou les mouvements des troupeaux, les besognes domestiques.
Il désigne du doigt ou du regard le filet, la barque, la charrue, le pétrin ou la perle rare. Vigne ou figuier sont convoqués pour devenir signifiants. « Le royaume de Dieu est semblable à… » Tous les éléments se relient les uns aux autres. Ils composent un circuit où se manifeste la cohérence du monde. A travers la prière, ils se mettent à chanter : « Louez Dieu depuis la terre… feu et grêle, neige et brume… montagnes, toutes les collines, arbre à fruit, tous les cèdres, bête sauvage, tout le bétail, reptile et l’oiseau qui vole » (Ps 148,7-10)
Ce regard de poète de Jésus sur les choses est celui de la Bible tout entière. Il correspond au mouvement même de la vie. Sans cesse nous sommes appelés à nous élever des réalités visibles à leur ressemblance. Les choses que nous ne pouvons qu’entrevoir, il nous fait bien les évoquer à partir de celles que nous connaissons !
En ayant recours à la métaphore et au symbole, Jésus a donc fait sien l’élan même de l’esprit de l’homme. Il a valorisé et son environnement, et la culture grâce à laquelle l’esprit donne sens au monde en s’en distançant. ..
Si en Christ Dieu s’est ainsi rendu présent à la nature pour lui donner sens, comment ignorer désormais la dignité singulière qui est celle de notre monde ? Mais plus digne encore doit être l’homme qui par son regard, son action et son verbe, fait émerger cette dignité ! Malgré ses échecs, ses fautes, il est appelé à être celui qui, avec Dieu, chemine dans l’histoire, pour faire de l’univers entier la parabole d’une œuvre éternelle… lire la suite
« L’écriture entière est comme une lyre ; une corde ne produit pas de son harmonieux par elle-même, mais en union avec les autres ; ainsi chaque passage de l’écriture est en relation nécessaire avec un autre, ou plutôt à un passage s’en réfèrent milles autres. » (saint Bonaventure)
« La lectio divina ou « lecture spirituelle » des Saintes Écritures, consiste à s’attarder longuement sur un texte biblique, le lisant et le relisant en le « ruminant » presque, comme disent les Pères, et à en extraire, pour ainsi dire tout le « suc », afin qu’il nourrisse la méditation et la contemplation et parvienne à irriguer, comme la sève, la vie concrète » (Benoît XVI)