Pour déjouer les manoeuvres de l’ennemi du genre humain,
pour repousser les attaques de l’Adversaire,
la joie du Seigneur et notre rempart.
Contre la montée de la mauvaise tristesse,
contre le dégoût et l’écoeurement de soi-même,
la joie du Seigneur et notre rempart.
Pour vaincre la jalousie qui envenime l’âme,
pour n’être pas abattu par la dérision ni la traîtrise,
la joie du Seigneur et notre rempart.
Quand l’Accusateur nous harcèle de ses traits,
quand le monde nous hait de n’être pas à lui,
la joie du Seigneur et notre rempart.
Devant la mort qui s’en prend à nos forces de vie,
devant le rire des violents qui accaparent le ciel,
la joie du Seigneur et notre rempart.
D.Rimaud – A force de colombe Ed du Cerf
Catégories: Lu ailleurs | 26/02/2012
Vous le savez, mon Dieu,
le Monde ne m’apparaît plus guère
par les traits de sa multiplicité.
Quand je le contemple,
j’y aperçois surtout un réservoir sans limites
où les deux énergies contraires de la joie et de la souffrance,
s’accumulent en quantités immenses,
– pour la plus grande part inutilisées.
Cette masse hésitante et agitée,
je la vois parcourue de courants psychiques puissants,
formés d’âmes qu’entraînent
la passion de l’Art et de l’Éternel Féminin,
– la passion de la Science et de l’Univers dominé,
– la passion de l’autonomie individuelle et de l’Humanité libérée.
Et ces courants, par moments,
se rencontrent dans des crises redoutables.
Ils bouillonnent dans leur effort à s’équilibrer.
Quelle gloire pour vous, mon Dieu,
quel afflux de vie à votre Humanité,
si toute cette puissance spirituelle s’harmonisait en vous!
Seigneur, je rêve de voir extrait de tant de richesses,
inutilisées ou perverties,
tout le dynamisme qu’elles renferment.
Collaborer à ce travail,
voilà l’oeuvre à laquelle je veux me consacrer!
T.de Chardin
Catégories: Foi et vision cosmologique, Lu ailleurs | 20/02/2012
La main, création de l’univers, spiritualité, monde futur
La lettre YOUD de l’alphabet hébreu vient de yad, la main. C’est la main avec le poignet et les doigt étendus. Cette lettre symbolise, par sa valeur la création du monde par dix paroles. Youd, à peine plus grande qu’un point, est la plus petite de lettres de l’alphabet et pourtant c’est elle qui contient le plus de puissance. Enfin, youd symbolise la capacité d’agir, l’expression individuelle, l’intéraction dans le monde, le monde des sens, la matière principale, la création.
Youd vient de la racine yadad ou yadah qui est le verbe jeter ou lancer, rôle que l’on confie à la main. Cette racine contient aussi l’amour que l’on porte à l’autre, c’est pourquoi elle introduit aussi yadid (le bien-aimé), d’où est issu David hamelekh.
C’est la plus petite lettre de l’alphabet hébreu. Yod se compose de trois parties : une pointe vers le haut, une pointe vers le bas et une partie moyenne les unissant. Youd représente une personne en prière, humblement inclinée (pointe en bas), son coeur dirigé vers le Ciel.(zohar, section vayikra 147)
La valeur numérique de la lettre Youd est 10, nombre de la réalisation de l’unité, de la totalité de l’univers et des attributs Divins; symbole de la complète croissance des fondements actifs de la création.
http://www.kabbal-art.com
Catégories: Ecritures et Tradition rabbinique, Lu ailleurs | 13/02/2012
Pierre Teilhard de Chardin se posait la question : « Quel sera donc, enfin, le chrétien idéal, le chrétien à la fois nouveau et ancien, qui résoudra en son âme le problème de l’équilibre vital, en faisant passer toute la sève du monde dans son effort vers la divine Trinité ? »
Et dans La Messe sur le monde, il écrivait : « Celui qui aimera passionnément Jésus caché dans les forces qui font grandir la terre, la terre maternellement le soulèvera dans ses bras géants, et elle lui fera contempler le visage de Dieu »
François d’Assise me semble avoir réalisé cet idéal. Dans sa présence au monde, il réconcilie l’élan surnaturel du christianisme et l’enthousiasme cosmique. Et il le fait avec une extrême simplicité : en retrouvant dans le Christ la douceur du Créateur.
Eloi LECLERC –
Le soleil se lève sur Assise p: 89 -90
Catégories: Foi et vision cosmologique, Lu ailleurs | 9/02/2012
La création, c’est justement un geste maternel. Elle jaillit du fond de la tendresse divine comme un appel qui s’adresse à la nôtre, et quand nous ne répondons pas, le monde, le vrai monde, le monde d’harmonie, le monde de beauté, le monde de la joie, ne peut pas exister!
La création jaillit du fond de la tendresse divine!
Un physicien indou a remarqué – et il a prouvé – par des études extrêmement précises, que les choses elles-mêmes ont un rythme. Un cable ne résiste pas à une traction brutale, et le fer se rompt si l’on ne respecte pas d’une certaine façon, sa mélodie et son rythme.
Il y a dans la nature, dans tout l’univers, un certain rythme qui demande à être respecté, un certain ordre qui demande à être compris, un certain appel qui est toujours proposé à notre amour!
Et la création ne peut jamais être en équilibre si nous ne sommes pas nous-mêmes en relation vivante avec Dieu.
Et que cela ne soit pas simplement des vues de poète ou de savant, nous en avons la preuve lorsque nous entendons cet admirable texte de St Paul aux Romains (Rm 8,19-22) qui nous parle de la création dans les douleurs de l’enfantement. Elle pousse un grand cri de gémissement en attendant la révélation de la Gloire des Fils de Dieu. L’univers est blessé d’une certaine manière comme Dieu est victime parce qu’une volonté mauvaise, une volonté avaricieuse, une volonté possessive s’est opposée à l’amour de Dieu.
M.Zundel – Ta Parole comme une source – Ed A.Sigier p:251
Catégories: Foi et vision cosmologique, Lu ailleurs | 7/02/2012
« On est chrétien pour les autres,
on est chrétien pour l’Univers »
On ne participe jamais à la Cène du Seigneur, au Sacrement, pour soi, mais pour les autres… C’est tout l’Univers que nous assumons et que nous prenons en charge…. Nous sommes donc immédiatement introduits au coeur de la vocation chrétienne. On est chrétien pour les autres,on est chrétien pour l’Univers; on n’est pas chrétien pour se sauver soi-même…
Il est donc bien clair que notre rassemblement nous met immédiatement en présence de notre Histoire, cette Histoire encore inconnue pour très longtemps, qui pourra nous faire remonter à cinq cent mille ans ou davantage. C’est toute cette Histoire, c’est toute cette lignée humaine, ce sont toutes les générations, ce sont tous ces visages, tous ces coeurs, toutes ces pensées, toutes ces douleurs, toutes ces espérances, c’est tout cela qui vient à nous ce matin pour s’achever par nous.
L’histoire de l’Humanité inconnue, l’Histoire des Hommes qui n’ont laissé aucune trace d’eux-mêmes dans aucun document, l’Histoire de la genèse de l’Univers, l’Histoire de tous les mondes avec lesquels nous sommes reliés, de tous les vivants qui peuvent se trouver ailleurs, sur d’autres planètes, c’est tout cela que nous avons à offrir, avec lequel nous avons à nous identifier pour faire de notre offrande, une offrande digne du Christ.
C’est donc une première victoire sur la mort, une première victoire sur le temps, ce rassemblement de tous les Hommes avec nous, en nous, par nous autour de la Table du Seigneur. Et nos contemporains où qu’ils soient, sur cette planète ou sur une autre, nos contemporains à plus forte raison sont-ils très étroitement rattachés à cette Liturgie puisque nous avons réalisé l’unité dans l’espace, autant que dans le temps comme nous avons déjà à porter l’avenir qui est en germe en nous…
M.Zundel
Ta Parole comme une source p:175 - Ed A.Sigier
Catégories: Eucharistie et Adoration, Lu ailleurs | 4/02/2012