PAR LA CRÉATION AU CRÉATEUR
par Mgr Kallistos Ware
«Ne blessez ni la terre, ni la mer, ni les arbres.»
(Ap 7, 3.)
«Les saints embrassent de leur amour le monde entier.»
St Silouane l’Athonite (+1938).
» Aimez les arbres. «
Sur la Sainte Montagne de l’Athos, les moines placent parfois des signaux en bordure des sentiers de la forêt, prodiguant au pèlerin qui chemine des encouragements ou des avertissements. Un de ces écriteaux, que l’on voyait souvent dans les années 1970, me procurait un plaisir particulier. Clair et laconique, il disait : « Aimez les arbres. »
Le père Amphiloque (+1970), le gerontas ou « ancien » de l’île de Patmos lors de mon premier séjour, aurait été complètement d’accord. Il disait : « Savez-vous que Dieu nous a donné un commandement de plus, qui n’est pas mentionné dans l’Écriture ? Il nous dit : « Aimez les arbres. »
Celui qui n’aime pas les arbres n’aime pas Dieu, croyait-il en soulignant : « Lorsque vous plantez un arbre, vous plantez de l’espoir, la paix, l’amour, et vous recevrez la bénédiction de Dieu. » Écologiste bien avant la mode de l’écologie, il avait coutume de donner pour pénitence aux fermiers locaux – qu’il entendait en confession – la tâche de planter un arbre. Le père Amphiloque n’était nullement le premier père spirituel dans la tradition grecque moderne à reconnaître l’importance des arbres.
Deux siècles plus tôt, le moine athonite saint Cosmas l’Étolien, martyrisé en 1779, plantait des arbres lorsqu’il voyageait dans toute la Grèce en tournée missionnaire. Dans l’une de ses » prophéties « , il disait : « Les gens resteront pauvres, parce qu’ils n’aiment pas les arbres ».
Cette prophétie s’est, hélas ! réalisée dans de trop nombreuses parties du monde. Une autre parole lui est attribuée, pas à propos des arbres, mais tout aussi actuelle : « Le temps viendra où le diable se mettra lui-même dans une boîte et commencera à crier ; et ses cornes vont dépasser des toits de tuiles. »
Cela me revient souvent en mémoire, lorsque j’observe la ligne des toits à Londres, avec ses rangs serrés d’antennes de télévision.
« Aimer les arbres. » Mais pourquoi ? Y a-t-il vraiment un rapport entre l’amour des arbres et l’amour de Dieu ? Dans quelle mesure est-il vrai que le fait de ne pas respecter et honorer notre environnement naturel – les animaux, les arbres, la terre, le feu, l’air et l’eau – est aussi, d’une manière immédiate et destructrice pour l’âme, ne pas respecter et honorer le Dieu vivant ?
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Catégories: Foi et vision cosmologique, Lu ailleurs | 29/05/2012
» Allez dans le monde entier.
Proclamez la Bonne Nouvelle
à toute la création. »
(Mc 16,15)
Nous voulons donc ce soir, en sachant que le christianisme s’est répandu par douze pécheurs de Galilée, qui n’avaient aucune chance de réussir et qui n’ont eu d’autre appui que la certitude en eux de la Présence du Seigneur, nous voulons demander que nous aussi, aussi limités que nous soyons, aussi fragiles, aussi peu convaincus que la Vie, que l’Evangile, que la Grâce, que la Joie, que la Lumière du Seigneur est remise entre nos mains et que c’est cela que veulent signifier ces petits mots qui clôtureront cette liturgie : » Ite Missa est » – » Allez, c’est la Mission «
M.Zundel – Ton Visage Ma Lumière p :404 – Ed MamE
Catégories: Lu ailleurs | 28/05/2012
Comme notre présence s’inscrit normalement dans l’histoire de notre corps, la Présence de Dieu, elle aussi, ne peut devenir historique, ne peut devenir un des éléments concrets de la vie humaine qu’à travers le visage qui laisse transparaître cette Présence.
Peut-on dire quelque chose de plus grand et de plus merveilleux ? Le seul évangile convainquant, le seul qui puisse rendre sensible la Présence Divine, c’est notre visage recueilli, silencieux, transparent, émettant dans l’univers cette sorte de note unique qui correspond à notre individualité la plus profonde, en concourant ainsi à révéler Dieu d’une manière unique.
Chacun de nous a reçu de Dieu un trait de Son Visage infini pour Le manifester et cette révélation qui est notre être même, cette révélation, il n’y a que nous qui puissions la faire.
M.Zundel
Ton visage ma lumière p :358 – Ed MamE
Catégories: Lu ailleurs | 23/05/2012
Je voudrais monter très haut, Seigneur,
au-dessus de ma ville, au-dessus du monde,
au-dessus du temps,
Je voudrais purifier mon regard
et T’emprunter Tes yeux.
Je verrais alors l’univers, l’Humanité, l’Histoire,
comme les voit le Père.
Je verrais dans cette prodigieuse transformation de la matière,
dans ce perpétuel bouillonnement de vie,
Ton grand Corps qui naît
sous le souffle de l’Esprit.
Je verrais la belle, l’éternelle idée d’amour
de ton Père qui se réalise progressivement :
Tout récapituler en Toi,
les choses du ciel et celles de la terre..
Et je verrais, qu’aujourd’hui comme hier,
les moindres détails y participent,
Chaque homme a sa place,
chaque groupement et chaque objet.
Je verrais telle usine et tel cinéma,
la discussion de la convention collective
et la pose de la borne-fontaine.
Je verrais le prix du pain qu’on affiche
et la bande des jeunes qui va au bal,
le petit gosse qui naît
et le vieillard qui meurt.
Je verrai la plus petite parcelle de matière
et la moindre palpitation de vie,
l’amour et la haine,
le péché et la grâce.
Saisi, je comprendrais
que devant moi se déroule la Grande Aventure
commencée à l’aurore du Monde,
L’Histoire Sainte qui selon la promesse
ne s’achèvera que dans la gloire
après la résurrection de la chair,
lorsque tu te présenteras devant le Père
en disant :
c’est fait,
Je suis l’Alpha et l’Oméga,
le Commencement et la Fin.
Je comprendrais que tout se tient,
que tout n’est qu’un même mouvement
de toute l’Humanité et de tout l’Univers
vers la Trinité,
en Toi et par Toi, Seigneur.
Je comprendrais que rien n’est profane,
des choses, des personnes, des évènements
mais qu’au contraire
tut est sacré à l’origine par Dieu
et que tout doit être consacré par l’homme divinisé.
Je comprendrais que ma vie,
imperceptible respiration en ce Grand Corps Total,
est un Trésor indispensable dans le Projet du Père.
Alors tombant à genoux,
j’admirerais, Seigneur,
le mystère de ce Monde qui,
malgré les innombrables ratés du péché,
est une longue palpitation d’amour,
vers l’amour éternel.
Je voudrais monter très haut, Seigneur,
au-dessus de ma ville, au-dessus du monde,
au dessus du temps,
Je voudrais purifier mon regard
et T’emprunter Tes yeux. »
Michel Quoist – Prières
cité dans « A fleur de Dieu » de Jean-Guy Saint-Arnaud
– Ed Médiaspaul 2012 p: 48-50
Catégories: Lu ailleurs | 16/05/2012
« Si tu vas au bout du monde, tu trouveras la trace de Dieu ;
si tu vas au fond de toi, tu trouveras Dieu-lui-même ».
M.Delbrel
Ô Toi qui es chez toi dans le fond de mon cœur,
que résonne Ta voix
dans le fond de mon cœur.
Ô Toi qui es chez toi dans le fond de mon cœur
je veux aller vers Toi
dans le fond de mon cœur.
Ô Toi qui es chez toi dans le fond de mon cœur,
laisse-moi Te rejoindre
dans le fond de mon cœur.
Ô Toi qui es chez toi dans le fond de mon cœur,
accueille mon offrande
dans le fond de mon cœur.
Ô Toi qui es chez toi dans le fond de mon cœur,
fais-moi me perdre en Toi
dans le fond de mon cœur.
D’après un hymne tamoul
« Devant Toi Seigneur » p : 16 – Ed Novalis/Cerf
Catégories: Lu ailleurs | 11/05/2012
Dans le Christ,
tout l’univers visible
a été fiancé à Dieu.
Dans le Christ
a été déposé au sein de l’humanité
ce ferment de libération
qui est le Christ Lui-même,
ce ferment de libération
qui demeure à jamais et qui nous est communiqué
sous l’espèce du pain et du vin
dans le Mystère eucharistique.
C’est là l’aboutissement de cet élan créateur
qui jaillit du cœur de Dieu
et qui atteint le fond même de l’univers.
C’est là l’aboutissement de cette trajectoire :
cette miette de pain, cette goutte de vin
où le Seigneur en personne
se communique.
M.Zundel
Ta Parole comme une source p:344 -
Ed A.Sigier
Catégories: Foi et vision cosmologique | 10/05/2012