La seule demande, la seule prière qu’il soit sage de prier est celle que le Christ enseigne. La prière au sujet de laquelle St Augustin dira: » Et si tu parcours toutes les formules des prières sacrées, tu ne trouveras rien, je crois, qui ne soit contenu dans cette prière du Seigneur et n’y trouvent sa conclusion.*
On est donc libre, lorsqu’on prie, de dira les mêmes choses avec des paroles diverse, mais on n’est pas libre de dire autre chose/ «Que ta volonté soi faite, voilà l’huile de toutes kos prières.
Que les fils de Zébédée qui sommeillent en nous se le tiennent pour dit.
Marion Muller-Colard
Eclats d’Evangile Ed Bayard
Catégories: Méditations | 17/10/2021
Jésus réfute au jeune homme l’appellation «bon maître«. Vois-tu, lui dit-il, la bonté même ne se possède pas. Moi-même, je n’ai pas de mise sur elle. Si quelqu’un possède jusqu’à la bonté, c’est Dieu et nous sommes ses obligés. Pas tant moralement que pratiquement: il est la Source et c’est donc à lui que nous empruntons.
Ce que nous empruntons à Dieu, il le met gracieusement à notre disposition afin que nous le fassions fructifier. Ainsi en va-t-il de l’amour dont le récit de Marc nous dit qu’il saisit Jésus à l’égard de ce jeune homme égaré. Cet amour même, philia, Jésus ne le consomme pas. Il le redonne au jeune homme…
Cet amour ne possède pas, il ne referme pas sa main sur la personne aimée, il dénoue nos doigts resserrés sur nos prises jusqu’à ce que nos paumes s’ouvrent enfin vers le ciel.
Et si nous demandions au Christ pourquoi marcher ainsi les paumes ouvertes, il nous répondrais sûrement: c’est pour mieux recevoir, mon enfant.
Marion Muller-Colard
Catégories: Méditations | 9/10/2021
Prière d’Anselm Grün
« Ô Jésus, Toi, le Pain de la Vie »
« Toi, le Pain de la Vie, Jésus, Tu as prononcé des Paroles merveilleuses, pour me montrer qui Tu es pour moi. Tu as dit que Tu es le Pain de Vie, le Pain véritable, qui est descendu du Ciel.
Tu es comme le pain qui me donne des forces pour le chemin, qui me fortifie, quand je me sens épuisé. Tu assouvis ma faim de vivre, d’aimer.
Tu t’es comparé au pain que Dieu a donné au peuple d’Israël dans le désert. Quand je me sens parfois comme au désert, abandonné, incompris de mes parents, de mes amis, alors Tu es comme le Pain qui me nourrit.
Quand Tu es auprès de moi, je ne me sens plus seul. Je sais que Tu me comprends. Cela me nourrit. Je puis en vivre. Je Te remercie parce que Tu es le Pain de la Vie ».
Ainsi soit-il.
Catégories: Méditations | 1/08/2021
Quels sont les sept pains
qui doivent nous donner des forces ?
Le premier, c’est le pain de la parole de Dieu qui est la vie de l’homme, ainsi qu’il l’atteste lui-même (Luc 4, 4).
Le second est celui de l’obéissance, c’est encore Jésus qui nous l’assure en disant : « Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé (Jn I4, 34). »
Le quatrième pain, c’est le don des larmes unies à la piété.
Le cinquième, c’est le travail de la pénitence. Il ne faut pas vous étonner si je donne ce nom de pain au travail et aux larmes, car vous n’avez point oublié, je pense, que le Prophète a dit : « Seigneur, vous nous nourrissez d’un pain de larmes (Ps 79, 6) » et ailleurs : « Vous mangerez les travaux de vos mains, car alors vous serez heureux, et tout vous réussira (Ps 77, 2). »
Le sixième pain est la douce union qui fait de nous un seul corps; c’est, en effet, un pain fait de grains nombreux, et dont la grâce de Dieu a été le levain.
Quant au septième pain, c’est le pain Eucharistique, car le Seigneur a dit: « Le pain que je vous donnerai, c’est ma propre chair que je dois livrer pour la vie du monde (Jn 6, 52).
Homélie – Abbaye de Tamié
Catégories: Méditations | 25/07/2021
En nous révélant son Père et ses œuvres, Jésus, dans ses miracles, se révèle aussi à nous et nous révèle les œuvres qu’il accomplit.
Les miracles de Jésus-Christ ont leur langage, si on veut le comprendre, dit S. Augustin : car Jésus-Christ est le Verbe, et tout acte du Verbe est une parole. Tout miracle a sa beauté, sa grandeur, son caractère divin, et de plus il a son sens caché…
Quand nous voyons une belle écriture, nous ne nous arrêtons pas à la beauté des caractères, mais nous voulons aller au sens de cette écriture, de même il nous faut aller au sens des miracles… Interrogeons donc les miracles pour savoir ce qu’ils disent du Christ. »
Catégories: Méditations | 18/07/2021
Jésus, en envoyant ses disciples en mission deux par deux, prolonge en quelques sortes son activité sur le terrain. Celui qui est en train de parcourir les villages a appelé les douze. C’est ce que nous pouvons d’ailleurs lire plusieurs chapitres avant, au chapitre trois : « Il monte sur la montagne ; il appelle ceux qu’il voulait, et ils vinrent à lui. Il en choisi douze, à qui il donna le nom d’apôtres, pour qu’ils soient avec lui et pour les envoyer proclamer, avec l’autorité pour chasser les démons. »
C’est important d’avoir entendu ces versets car nous avons là le programme missionnaire qui est lancé dans notre passage du jour. Avant d’être envoyés, les douze ont d’abord été appelés, et ils ont répondu à l’appel de Jésus. Leur ministère a pour point d’ancrage l’appel de Jésus. Ils ne se sont pas appelés eux-mêmes, ils ne se sont pas institués eux-mêmes, ils ne se sont d’ailleurs pas envoyés eux-mêmes en mission.
Je soulignerai la radicalité de cet envoi en mission. Certes, ils sont deux par deux, en petites équipes, mais Jésus leur demande de ne pas s’encombrer : une seule tunique, des sandales, un bâton et pas de pain, de besace et de monnaie dans la ceinture.
Les débuts de l’Eglise sont modestes, extrêmement modestes. Il ne s’agit pas de sombrer dans le misérabilisme à la suite de ces versets, mais d’entendre dans ce texte un témoignage de sobriété, de simplicité qui permet de laisser de la place à la rencontre, aux possibilités de témoigner de cette parole qui fait vivre
Méditation Pasteur Corinne Charriau
Catégories: Méditations | 11/07/2021
Les trois textes bibliques de ce dimanche donnent le sentiment que « Oser prendre la Parole au nom de Dieu » et parfois une mission à hauts risques. Les trois témoins qui nous sont présentés en ont fait chacun l’expérience.
Ezéchiel , dépêché auprès d’un « peuple de rebelles », révoltés contre Dieu, au moment de l’exil à Babylone, sait qu’il affrontera « le visage dur et le cœur obstiné. »
Paul qui a reçu des révélations exceptionnelles est accablé de difficultés et d’humiliations. « une écharde dans sa chair, une gifle de Satan » Ils sont l’un est l’autre en situation de faiblesse, mais le Seigneur les confirme dans leur mission. Ezéchiel a pour appui le mandat de Dieu « Je t’envoie » et dans sa faiblesse Paul entend « Ma grâce te suffit »
Jésus lui même est affronté au manque de foi des habitants de son village.
Voilà que ces compatriotes sont choqués par son discours. Ils se demandent de quoi il se mêle. Il leur est difficile d’entendre une Parole si nouvelle, dont ils ne connaissent pas l’origine, qui renverse leurs habitudes, qui les éloigne de ce qu’ils connaissent, de leur tradition.
Dans leur réaction on peut détecter un brin de jalousie. Mais je voudrais prendre leur défense. Ils ont buté sur la simplicité de ce charpentier (fils) qu’ils ont bien connu et qu’ils ont vu grandir. Même s’ils connaissent sa réputation les habitants de son village ne pouvaient pas croire facilement en lui. D’une certaine manière leurs réactions soulignent la vérité de l’humanité de Jésus « vrai homme ».
Quant à nous, nous avons toute l’épaisseur du mystère pascal et toute la tradition (transmission) de l’Église qui nous permet de reconnaître aussi Jésus « vrai Dieu ». (dimension inaccessible pour ses compatriotes)
Et pourtant ne sommes-nous pas souvent à nous désoler lorsque nous constatons que nous ne parvenons pas à transmettre notre foi à certains de nos très proches. Nous nous trouvons en situation de faiblesse. Faiblesse qui évite l’orgueil, le centrisme de nos personnes. Faiblesse qui surtout laisse sa place à la puissance de la Parole. Malgré notre faiblesse le Seigneur compte sur nous. « Ma grâce de suffit » nous dit le Seigneur.
C’est l’occasion alors d’entendre pour nous ce que Dieu dit à Ezéchiel « Ainsi parle le Seigneur Dieu… « Qu’ils écoutent ou n’écoutent pas ils sauront qu ‘ll y a un prophète au milieu d’eux » Pas de frontière à la Parole. Comme le dit Jésus Elle doit faire son chemin. « Le ciel et la terre passeront, mais ma Parole ne passera pas » Matthieu 24
Robert Z
Paroisse de Gradignan
Catégories: Méditations | 4/07/2021
«Ils sont fêtés ensemble le 29 juin, ils sont cités ensemble dans la litanie des saints, ils sont de chaque côté du Christ dans les mosaïques des absides byzantines ou romanes…Et pourtant, ils ne se sont pas beaucoup fréquentés. Alors pourquoi les fête-t-on le même jour «
Pierre et Paul sont les deux piliers de l’Église et jamais la Tradition ne les a fêtés l’un sans l’autre.
L’Église romaine, c’est l’Église de Pierre et de Paul, l’Église des témoins directs qui ont partagé la vie du Seigneur.
Pierre était galiléen, reconnu par son accent, pêcheur installé à Capharnaüm au bord du lac de Tibériade.
Paul était un juif de la diaspora, de Tarse en Asie Mineure, mais pharisien et, ce qui est le plus original, citoyen romain.
Tous deux verront leur vie bouleversée par l’irruption d’un homme qui leur dit: »Suis-moi. Tu t’appelleras Pierre. » ou « Saul, pourquoi me persécutes-tu? »
Simon devenu Pierre laisse ses filets et sa femme pour suivre le rabbi. Saul, devenu Paul se met à la disposition des apôtres.
Pierre reçoit de L’Esprit-Saint la révélation du mystère caché depuis la fondation du monde: Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant.
Paul, ravi jusqu’au Ciel, entend des paroles qu’il n’est pas possible de redire avec des paroles humaines.
Pierre renie quand son maître est arrêté, mais il revient: « Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t’aime. »
Paul, persécuteur des premiers chrétiens, se donne au Christ: « Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi. »
Pierre reçoit la charge de paître le troupeau de l’Église: « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église. »
Paul devient l’apôtre des païens.
Pour le Maître, Pierre mourra crucifié et Paul décapité.
Catégories: Méditations | 29/06/2021
Jaïre a demandé à Jésus
un geste professionnel de guérisseur :µ
l’imposition des mains.
La femme, elle ne lui a rien demandé,
elle a seulement touché son vêtement
et a été guérie aussitôt.
Catégories: Méditations | 27/06/2021
Etant monté dans une barque... « Quoi besoin avait-il de cette barque pour accomplir ce court trajet ? N’est-il pas celui qui a ouvert les flots de la mer rouge devant le peuple Hébreu Y N’est-il pas celui qui a affermi la mer sous les pieds de S. Pierre?
Pourquoi, comme un voyageur ordinaire, prendre place dans une une barque ? Jésus- Christ est venu prendre toutes nos infirmités et nous apporter sa force ; il a assumé tout ce qui était de l’homme, et il nous a donné ce qui était à Dieu ; il a reçu l’injure et il nous a donné la gloire. II a voulu se soumettre à toutes les conditions de l’humaine nature pour subvenir à toutes nos nécessités.
Il monte dans la barque, dans la barque de son Eglise, pour dompter les Ilots du siècle, et pour amener ceux qui croient en lui à la patrie céleste. Le Christ n’a pas besoin de la barque, mais la barque a besoin du Christ.
Maxime le Confesseur – homélie 108
Catégories: Méditations | 20/06/2021