Au sens premier du mot désert: en hébreu comme en grec mi-dabar/é-rèmos signifie littéralement un lieu sans parole, où il n’y a pas de parole (humaine, s’entend) et c’est bien l’image qui nous vient spontanément à l’esprit si nous avons fréquenté un désert, qu’il soit de sable au Sahara ou de forêts sauvages en Grande Chartreuse.
Dans ces lieux, pas de bruits liés à l’activité humaine; là règne non pas le vide, mais un certain silence qui va rendre possible une autre écoute, qui va surtout permettre à Dieu de se communiquer, à sa parole de résonner au plus profond du cœur de l’homme.
Si le Carême était pour nous le temps favorable, l’occasion inespérée de re-découvrir notre vocation baptismale, à savoir devenir saint et au delà devenir Dieu?
Les moyens essentiels nous ont été indiqués mercredi dernier: l’aumône, la prière et le jeûne. Mais l’enjeu, la finalité du Carême – ne l’oublions pas – c’est de changer d’esprit, de mentalité, de » mental » (comme disent les jeunes) pour s’attacher plus fermement au Christ.
Alors, laissons l’Esprit du Christ changer nos cœurs de pierre en cœur de chair; efforçons-nous d’imiter le Christ au plus près. Pour effectuer ce retournement, il faut se retrouver dans la douceur et l’humilité soi-même: à nous de discerner le Désert adéquat, le lieu approprié où Dieu désire parler à notre cœur. Encore faut-il le vouloir, prendre le temps de le faire.
Extraits homélie du Fr Rémy Bergeret (OP)
Catégories: Lu ailleurs, Non classé | 27/02/2020
Quarante jours
pour faire le tri,
pour se délester de ce qui est inutile
comme lorsqu’il faut traverser un désert,
Quarante jours
pour ne plus se contenter de ‘juste ce qu’il faut»,
pour sortir du strict minimum,
Quarante jours
pour éduquer le cœur et aimer,
apprendre à aimer, d’une façon neuve,
à la manière des premiers jours,
pour éduquer l’esprit,
l’arracher à ses obsessions, ses idées reçues,
et l’ouvrir à la nouveauté, pour éduquer le regard à dépasser l’usure et à traverser l’écran
des masques et des apparences,
Quarante jours
pour marcher à un autre rythme,
pour changer de style,
pour faire le ménage, pour se purger,
Quarante jours
pour regarder les autres,
pour regarder Dieu,
pour écouter la Parole du Christ
et la laisser faire
son œuvre de redressement
au secret de nos désirs,
Quarante jours
pour être transfiguré,
Quarante Jours
pour grandir avec l’Évangile,
Quarante Jours
pour apprendre à vivre !
C.SINGER
Catégories: Lu ailleurs | 26/02/2020
L’Evangile de Jésus-Christ, c’est nous-mêmes. Cet Evangile est en nous-mêmes, et c’est là seulement que nous pourrons en faire une lecture efficace et fructueuse.
M.Zundel
Catégories: Lu ailleurs | 11/02/2020
Si vous êtes poète,
vous remarquerez certainement le nuage
qui flotte sur cette feuille de papier.
Sans nuage,
il n’y aurait pas de pluie;
sans pluie, les arbres ne pousseraient pas;
et sans arbres, nous ne pourrions pas fabriquer du papier.
Le nuage
est nécessaire au papier;
s’il n’existaient pas, la feuille de papier
n’existerait pas non plus.»
Thich Nhat Hanh
Catégories: Lu ailleurs | 7/02/2020