Noël
Le ciel est noir, la terre est blanche,
Cloches, carillonnez gaîment !
Jésus est né. La Vierge penche
Sur lui son visage charmant.
Pas de courtines festonnées
Pour préserver l’enfant du froid,
Rien que des toiles d’araignées
Qui pendent des poutres du toit.
Il tremble sur la paille fraîche,
Ce cher petit enfant Jésus,
Et, pour l’échauffer dans sa crèche
L’âne et le bœuf soufflent dessus.
La neige au chaume coud ses franges,
Mais sur le toit s’ouvre le ciel
Et, tout en blanc, le chœur des anges
Chante aux bergers : « Noël ! Noël ! »
Théophile Gautier (1811-1872)
Catégories: Lu ailleurs | 28/12/2012
Chrétiens, réveillez-vous,
saluez le joyeux matin
qui a vu naître le Sauveur du monde.
Levez-vous et adorez le mystère d’amour
que les troupes des anges chantent de là-haut.
Avec eux se répand la joyeuse nouvelles
de Dieu incarné et du Fils de la Vierge.
Alors il fut dit aux bergers qui veillaient
et qui entendaient la voix du héraut angélique !
« Ecoutez, j’apporte la joyeuse nouvelle
de la naissance du Sauveur,
à votre peuple et à toutes les nations de la terre ;
en ce jour Dieu a accompli sa promesse,
en ce jour est né le Sauveur, Christ et Seigneur. »
Il dit et aussitôt le chœur céleste éclata
en hymnes de joie, inconnu jusqu’alors…
et tout le ciel retentit d’alléluias :
leur hymne était la plus haute de Dieu,
la paix sur la terre et la mutuelle bonne volonté.
Vers Bethléem accoururent les bergers éclairés,
pour voir le miracle que Dieu avait accompli pour l’homme,
et trouvèrent avec Joseph et la bienheureuse Vierge,
son Fils, le sauveur, déposé dans une crèche.
Stupéfaits, ils proclamèrent la merveilleuse histoire,
les premiers apôtres de la renommée de l’Enfant.
Anthologie des prières
de tous les temps et de tous les peuples – Ed Seghers Paris)
Catégories: Lu ailleurs | 25/12/2012
O SAPIENTIA : O Sagesse (17 décembre)
O ADONAÏ : O Adonaï (18 décembre)
O RADIX JESSE : O Racine de Jessé (19 décembre)
O CLAVIS DAVID : O Clef de la Maison de David (20 décembre)
O ORIENS : O Soleil levant (21 décembre)
O REX GENTIUM : O Roi des nations (22 décembre)
O EMMANUEL : O Emmanuel (23 décembre)
Cette liste de titres forme, en latin un acrostiche : S-A-R-C-O-R-E.
Lu en sens inverse, cela donne : ERO CRAS, c’est-à-dire, en latin :
JE VIENDRAI DEMAIN.
Catégories: Lu ailleurs | 23/12/2012
Début d’une homélie donnée en 1954 par M. Zundel pour l’ouverture de l’Avent.
« Quand nous écrivons en tête de nos lettres 1954, cette date contient une référence à Jésus Christ. 1954: nous entendons par là nous référer sur ce centre de l’Histoire qui est la naissance de Jésus Christ. Ainsi toute l’Histoire est structurée.
Cette suite de générations qui se recouvrent les unes les autres ne sont pas sans lien, bien qu’elles semblent s’oublier, disparaître sans laisser aucune trace. Toutes ces générations vivent au coeur de Jésus Christ et justement, si nous datons les événements par rapport à Lui, c’est que Jésus porte toute l’Histoire.
Tous ces hommes qui nous ont précédés depuis peut-être cinq cent mille ans, aucun de ces hommes n’a péri définitivement et Jésus, dans l’immensité de Son Amour, les accueille et les recueille. Il fait de tous ces siècles un unique présent dans une unique offrande pour accomplir toutes ces vies dans la Sienne.
Sans Lui, l’Histoire n’aurait pas de centre, toutes les générations se succéderaient au hasard sans ordre ni raison, mais en Lui justement elles trouvent leur signification parce qu’en Lui elles constituent une seule humanité, davantage, une seule personne.
Pendant que nous écrivons la date 1954 en cette année du Seigneur où nous sommes, nous devenons les contemporains de Jésus et, avec Lui, nous assumons toute l’Histoire. Le chrétien est justement celui qui, devenant contemporain de Jésus Christ, prend sur lui toute cette suite de générations et, avec le Christ, les accomplit dans sa propre vie. C’est le sens de l’Avent : l’Avent récapitule toute l’Histoire.
L’Avent représente toute l’Histoire comme une aventure qui demeure encore ouverte, suspendue au choix que nous allons faire de nous-mêmes, car chacun de nous peut modifier toute cette Histoire, lui donner une nouvelle conclusion, la faire monter vers Dieu ou descendre vers soi.
Rilke a magnifiquement marqué l’événement unique, infini, que représente dans chaque maison la naissance d’un enfant, car un petit enfant qui naît, c’est un regard nouveau, c’est une nouvelle liberté, c’est un nouveau choix, c’est une nouvelle figure du monde ! car cette liberté du petit enfant qui va éclore, au-delà de ses instincts cette liberté va donner au monde une nouvelle perspective, va ressaisir toute cette histoire pour lui donner une nouvelle conclusion, pour enraciner l’univers pour un ordre nouveau.
En Jésus Christ l’humanité toute entière rassemblée dans Son Amour reçoit une dignité nouvelle parce qu’un horizon infini nous est proposé à chacun en remettant entre nos mains toute la destinée, tout le sens de l’histoire.
Le chrétien doit se faire un coeur universel. Le chrétien est appelé avec Jésus Christ à se dépasser infiniment parce qu’il n’est pas chargé seulement de lui-même, il est chargé de tout l’univers, de toute l’humanité,davantage, il est chargé de Dieu dans toute l’Histoire et dans tout l’univers.
Le prêtre qui s’agenouillait à Pompéi pour faire un acte de contrition dans les lieux de plaisir anéantis par l’éruption du Vésuve il y a quelques 2000 ans, ce prêtre savait, il comprenait, il vivait cette continuité admirable. Il savait que ces hommes qui avaient été surpris par la mort en plein péché n’étaient pas des- morts : en Jésus, leur vie était sauve ! et que son acte de contrition à lui pouvait les joindre, pouvait accomplir leur vie, pouvait les sauver d’eux-mêmes.
Chaque petit enfant apporte donc au monde cette possibilité toute neuve, ce choix infini : au coeur de ce petit enfant, l’histoire et l’univers sont suspendus car la Création comme la Rédemption est une histoire à deux, une histoire que Dieu ne peut pas écrire tout seul parce que c’est une histoire d’amour.
Toute la puissance du sourire, toute la puissance de la tendresse suppose le consentement. Sans consentement, sans ouverture, le sourire ni la tendresse ne peuvent rien. Et la puissance de Dieu n’est pas autre chose que le sourire, que l’élan même de l’Amour qu’il est – et c’est pourquoi la Création est sans cesse remise en question par le choix que nous faisons de nous-mêmes, c’est pourquoi tout enfant est nécessaire à l’accomplissement du plan de Dieu, comme il peut, hélas aussi, le mettre en échec.
Il y a quelque chose de vertigineux dans cette perspective, quelque chose d’écrasant à songer que chacun de nous, dans cet immense circuit de la vie, que chacun de nous en est un segment indispensable, que chacun de nous un instant porte toute l’Histoire, tout l’univers, tout le destin de Dieu. »
Catégories: Lu ailleurs | 20/12/2012
St François d’Assise a inventé la crèche, le signe de Dieu embrassant notre pauvreté. En 1223 il écrivit au Seigneur de Greccio:
« Je voudrais représenter la naissance du Christ exactement comme elle a eu lieu à Bethléem, pour que les gens voient de leurs propres yeux les épreuves qu’Il a subies enfant, comment il était couché sur la paille dans une mangeoire avec le bœuf et l’âne à ses côtés« .
Catégories: Lu ailleurs | 14/12/2012
La bonté
Vivre en soi, ce n’est rien ;
il faut vivre en autrui.
A qui puis-je être utile
et agréable, aujourd’hui ?
Voilà, chaque matin,
ce qu’il faudrait se dire.
Et, le soir, quand des cieux
la clarté se retire,
heureux à qui son coeur
tout bas a répondu :
« Ce jour qui va finir,
je ne l’ai pas perdu.
Grâce à mes soins, j’ai vu,
sur une face humaine,
la trace d’un plaisir
ou l’oubli d’une peine ».
Auteur inconnu
Catégories: Lu ailleurs | 12/12/2012
Viens, Seigneur dans la prière
de ton Eglise qui t’appelle!
Viens, dans le cri
de l’opprimé qui demande justice !
Viens, dans la faim
du malheureux qui périt !
Viens, dans l’effort de l’homme
vers la cité heureuse !
Viens, dans la déchéance
du pécheur qui veut revivre !
Viens, dans la parole de ceux
qui proclament la Bonne Nouvelle !
Viens, dans la charité
de ceux qui prennent soin de leurs frères !
Viens, dans la louange
des âmes consacrées !
Viens, dans la Virginité
de Marie !
Viens, dans le mystère
de ton incarnation !
Viens, dans l’Eucharistie
où nous annonçons ton retour !
Viens, dans le souffle
de ton Esprit saint !
Père Gélineau
Catégories: Lu ailleurs | 4/12/2012