« Luther, à qui l’on posa la question de savoir ce qu’il ferait, s’il savait que la parousie surviendrait le lendemain ou le même jour, eut cette réponse extraordinaire: « je planterai un arbre! »… une réponse qui témoigne d’une intelligence du temps de l’homme tout à fait particulière et d’une perception de sa relation dynamique avec l’éternité de Dieu.
L’espérance d’une parousie imminente est, ici, génératrice d’engagement culturel et politique. Aussi étrange que cela puisse paraître, elle est le motif d’un investissement dans le temps. Elle porte à des actes de foi (et d’investissement) promis, du fait de la parousie, à des fruits éternels. » (Michel JOHNER – La Revue réformée)
Catégories: Lu ailleurs | 28/11/2011
Plus je pense aux souffrances humaines de ce monde et à mon désir de les soulager, plus je prends conscience à quel point il est important de ne pas me laisser paralyser par des sentiments d’impuissance et de culpabilité.
Il me faut plus que jamais être fidèle à ma vocation : je suis appelé à bien faire les petites choses qui me sont confiées et à goûter la joie et la paix qu’elles m’apportent.
Je dois résister à la tentation de laisser les forces des ténèbres m’entraîner vers le désespoir et faire de moi une autre de leurs nombreuses victimes. Je dois garder mon regard fixé sur Jésus et sur ceux qui l’ont suivi, confiant que je saurai suivre pleinement ma mission : être dans le monde un signe d’espérance.
Henri Nouwen, Vivre sa foi au quotidien.
Catégories: Lu ailleurs | 25/11/2011
En Jésus-Christ,
l’humanité tout entière rassemblée
dans son Amour
reçoit une dignité nouvelle
parce qu’un horizon infini
nous est proposé à chacun
en remettant entre nos mains
toute la destinée,
tout le sens de l’Histoire.
Le chrétien doit se faire
un coeur universel.
Le chrétien est appelé
avec Jésus-Christ
à se dépasser infiniment
parce qu’il n’est pas seulement
chargé de lui-même,
il est chargé de tout l’univers,
de toute l’humanité, davantage:
il est chargé de Dieu
dans toute l’histoire
et dans tout l’univers.
M.Zundel –
Ta parole comme une source – ed A.Sigier p: 16
Catégories: Foi et vision cosmologique | 16/11/2011
Arrête, où cours-tu donc, le ciel est en toi:
et chercher Dieu ailleurs, c’est le manquer toujours.
Le Royaume de Dieu est en nous.
Si tu possèdes dés cette terre un royaume en toi,
pourquoi craindre de tomber dans la pauvreté?
Je ne suis pas hors de Dieu, Dieu n’est pas hors de moi:
je suis son éclat et sa lumière, et Il est ma parure.
Je suis le vase de la Déité, où elle se répand;
elle est ma mer profonde, qui me contient en elle.
Je suis le temple de Dieu, et le tabernacle de mon coeur
est le saint des Saints, quand il est vide et pur.
Les portes de ta cité, mon Dieu, sont de perles fines:
quel étincellement dans mon esprit, ton temple!
Un coeur qui se contente de l’espace et du temps
ne connait pas, en vérité son infini.
Agrandis ton coeur, Dieu y entrera:
tu dois être son royaume, Il veut être ton roi.
A.Silesius
Catégories: Lu ailleurs | 4/11/2011
« La vraie vie, la Vie éternelle, ici et maintenant, la véritable communion entre les hommes, c’est l’échange de l’Infini, ici, maintenant. Notre véritable demeure, c’est le Ciel intérieur à nous-mêmes, ici, maintenant.
Et quand nous avons le privilège si rare de rencontrer un visage humain parfaitement lumineux, parfaitement ouvert et totalement dépouillé de lui-même, nous l’accueillons par ce Centre intérieur, par ce Centre unique, par ce Point où l’espace et le temps se condensent en une Présence infinie…
C’est pourquoi, c’est dans le recueillement le plus profond, dans le silence intérieur le plus parfait, que nous avons à joindre nos bien-aimés qui sont cachés dans la lumière du Seigneur et qui vivent dans ce Ciel intérieur à nous-mêmes, où nous rencontrons à la fois leur visage et celui du Seigneur…
Il n’est d’autre chemin pour rejoindre nos chers défunts qui ne sont pas dans un ailleurs mais qui sont au-dedans de nous, comme Dieu Lui-même, que d’intérioriser notre vie.
Il s’agit d’atteindre le niveau le plus profond de l’existence, car c’est là, dans ce cœur à cœur avec le Seigneur que nous retrouverons, éternisé, le visage de ceux que nous aimons que nous ne cesserons jamais d’aimer et avec lesquels nous pouvons toujours échanger la même respiration de tendresse que dans les suprêmes moments d’ici-bas : qui est le Dieu en qui tout est Vie. (M.Zundel)
Le Dieu en qui tout est Vie.
Catégories: Lu ailleurs | 2/11/2011
La sainteté n’est pas dans l’exagération même pieuse mais dans l’adaptation très souple à tous les devoirs. Elle ne traite pas suivant le même procédé tout ce qui se présente. Elle donne au détail toute la valeur d’un détail, rien de plus. Elle attribue à l‘essentiel toute la valeur d’un absolu, rien de moins.
Elle garde dans son appréciation théorique toutes les nuances, et dans l’exécution pratique tous les modes du réel. Enjouée et sérieuse, sondant le gué ou sautant les obstacles, examinant sommairement ou étudiant à fond, elle s’adapte, c’est dire qu’elle obéit et qu’elle progresse, non d’après un règlement personnel imposé violemment aux choses mais par une soumission intelligente et pure à la loi que Dieu même leur a donnée.
Père Pierre Charles (sj) –
La prière de toutes les heures p: 164 – DDB 1941
Catégories: Lu ailleurs | 1/11/2011