Tu n’es pas le nuage
mais la lumière qu’il dérobe,
Tu n’es pas la parole
mais le silence d’où elle naît
Tu n’es pas le silence
mais au-delà de tout silence
Tu n’es pas la montagne
mais son écho crie ta voix
Tu es nulle part au monde
mais le cœur du monde, c’est TOI.
(J.Vuaillat – Chemin, les Poètes de Laudes)
Catégories: Lu ailleurs | 29/01/2013
Dieu ! dit la porte en s’entrouvrant
sur la rue pleine de passants.
Dieu ! dit l’abeille en se posant
sur le bol cerclé de lumière.
Dieu ! dit le vent qui va tournant
sans fin sa fronde journalière.
Dieu ! dit la grive en se penchant
pour bore du ciel dans l’étang.
Dieu ! dit la neige en recouvrant
de laine les froides ornières.
Dieu ! dit l’enfant en se voyant
jouer dans les bas de sa mère.
Et seul, ici-bas, l’homme attend
pour dire Dieu à sa manière.
(M.Carême – La saveur du pain)
Catégories: Lu ailleurs | 28/01/2013
Il y a urgence à s’aimer,
il y a urgence à se pardonner,
urgence à se réconcilier;
Cela relève du monde ancien de se bagarrer,
de régler ses comptes, de se diviser, de s’opposer
car désormais « il n’y a plus ni Grecs, ni Juifs, ni hommes, ni femmes« .
Cette urgence évangélique de la fraternité
ne donne pas de résultats tout faits et tout de suite,
mais elle dit:
c’est ainsi qu’il faut vivre,
c’est cela qui est urgent,
si vous ne le faites pas vous loupez votre vie,
vous prenez de mauvais chemins.
Il y a urgence à intégrer et gérer les réalités humaines
pour les préparer au monde à venir;
à mettre la liberté dans le monde,
à dilater la liberté des hommes.
(P-A Liégé – Le temps du défi. Les chrétiens à l’épreuve – Ed Salvator )
Catégories: Lu ailleurs | 25/01/2013
L’Evangile est une source jaillissante d’urgences.
Quand on parle d’urgence,
cela veut dire qu’il n’y a pas un instant à perdre,
cela veut dire qu’il faut faire face,
cela veut dire qu’on est provoqué à décider,
cela veut dire que quelque chose va changer.
L’urgence se présente dans l’histoire des libertés.
Du moment qu’il y a eu l’Evènement-fondateur de Jésus-Christ,
il y a urgence à espérer
et donc à relativiser tous les désespoirs,
à commencer par le désespoir qui s’attache à la mort,
laquelle n’a plus le dernier mot.
Il y a urgence à prendre Dieu au sérieux…
Il y a urgence à mener sa vie avec gravité…
Il y a urgence à partager…
Il y a urgence à s’aimer, urgence à se pardonner,
urgence à se réconcilier…
Il y a urgence à témoigner
de tout le déjà-là du monde nouveau
parce que c’est l’avenir de la joie
et de la vie de tous les hommes.
(P-A Liégé – le temps du défi. Les chrétiens à l’épreuve. Transmettre l’espérance – Ed Salvator)
Catégories: Lu ailleurs | 24/01/2013
Dis seulement une parole de miel
et je serai pardonné;
Dis seulement une parole de ciel
et je serai accueilli;
Dis seulement une parole de vin
et je serai abreuvé;
Dis seulement une parole de pain
et je serai nourri;
Dis seuleent une parole de feu
et je serai brûlé;
Dis seulement une parole de Dieu
et je serai guéri.
(G.Ringlet – Eloge de la fragilité – Ed Duculot p:121)
Catégories: Lu ailleurs | 23/01/2013
Je pense qu’il n’y a pas d’appel plus urgent
en ce jour de l’Unité
que celui-là même que je tâche
en ce moment d’exprimer,
un appel au silence et au respect.
Au lieu de nous entêter à nous expliquer,
essayons simplement
de nous faire crédit mutuellement
et au lieu de nous souhaiter les uns aux autres
des formules toutes faites,
apprenons à écouter,
à écouter les battements du cœur humain,
à écouter le secret des âmes,
à écouter le murmure de la grâce
qui besogne silencieusement
afin de consentir de toute notre âme
à ce Règne de Dieu
qui ne peut se répandre qu’à travers
la bonté, l’amitié, le tact,
la déférence et le respect.
Ceux qui prêchent vraiment Dieu,
ceux qui le donnent, ceux qui le font aimer,
sont ceux qui en parlent le moins ;
parce qu’ils savent qu’aucune parole
ne Le peut exprimer,
mais qu’ils savent aussi
qu’il est impossible de résister
à son Appel,
quand Il est simplement en nous
le sourire de sa bonté.
L’Unité c’est cela.
Du moins c’est par là qu’elle se réalisera,
par ce sourire de la bonté,
si nous allons jusqu’au bout
de notre générosité,
si nous faisons crédit à la générosité des autres,
et si ceux qui nous entourent peuvent se dire,
peuvent un jour nous dire :
« pour moi, Dieu, c’est ce que vous faites ! »
Maurice Zundel: Ton visage ma lumière – p:482 – Ed Mame
Catégories: Lu ailleurs | 22/01/2013
La fête de l’Epiphanie est la fête des signes, des signes que Dieu nous fait et qui sont évoqués dans l’antienne de l’office du Bréviaire:
Aujourd’hui à l’époux fidèle, l’Eglise était jointe parce que dans le Jourdain le Christ a lavé ses crimes,
les Mages accourent avec leurs présents aux noces royales,
et les convives se réjouissent de l’eau changée en vin.
Cette antienne nous présente donc trois signes:
– celui fait aux Mages,
– celui du Baptême de Jésus où retentit la gloire de son Père,
– celui des noces de cana où l’eau est changée en vin.
A travers ces signes bien sûr ce qui importe, c’est la manifestation de la Présence de Dieu qui se révèle à travers des éléments sensibles, en nourrissant la vocation de l’univers humain.
Notre univers a cette propriété admirable de pouvoir symboliser, de pouvoir signifier, à travers le visible, l’invisible. Et c’est justement ce pouvoir de transfiguration et de signification qui fait toute la grandeur et toute la beauté du monde, et aussi toute la splendeur et toute la dignité de la vie humaine.
M.Zundel
Ta Parole comme une source p:95 – Ed A.Sigier
Catégories: Lu ailleurs | 6/01/2013
Le cosmos est vivant
Frédéric Fornos, jésuite
Dans la tradition chrétienne, l’univers n’est pas une réalité figée. « Loin d’être la simple juxtaposition de choses inertes les unes à côté des autres, comme dans la vision mécanique occidentale, le cosmos est fondamentalement relationnel. Il y a une vie propre qui s’exprime en lui. L’homme y trouve sa place en tant qu’un vivant parmi les vivants »
« La chosification de la nature est le fruit du péché, c’est-à-dire de la convoitise, du désir de possession, de l’exploitation d’une réalité qui n’est plus reconnue comme don de Dieu. Le péché fige le monde, le ferme à toute communication, le rend hostile à l’homme et à la femme, comme le raconte si magnifiquement le récit de la chute originelle (Genèse 2 et 3) » (1)
La Bible et la tradition chrétienne ont une vision du cosmos que l’on pourrait qualifier « d’évolutive ». La Création n’est pas finie. « Mon Père, jusqu’à présent, est à l’oeuvre et moi aussi je suis à l’oeuvre » dit Jésus (Evangile selon saint Jean, chap. 5, v.17). Pour les chrétiens ce n’est pas le cosmos qui est au centre, mais l’homme. Cependant il y a entre eux une profonde solidarité.
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Catégories: Foi et vision cosmologique, Lu ailleurs | 3/01/2013