En ce 18 décembre, notre communauté est en fête. Sr Marie Constantine va prononcer ses premiers vœux dans la vie contemplative Sainte Famille. C’est un engagement très important même s’il n’est pas définitif, une étape essentielle pour elle et pour notre communauté.
Marie-Constantine s’engage aujourd’hui sur un chemin d’humanité et de foi, un chemin de bonheur parce qu’un chemin d’amour. Cet amour a plusieurs visages : amour du Christ, amour de ses soeurs, amour de prévenance, amour de réponse obéissante, amour de patience, amour d’amitié…
Elle va continuer d’approfondir l’appel du Seigneur. Elle va nourrir son choix de consécration totale à la suite de Jésus-Christ en poursuivant sa formation à la vie contemplative et sa participation à la vie de la communauté.
En mettant sa confiance non en elle-même mais dans la grâce du Seigneur et le soutien de notre amour fraternel, Sr Odette va renouveler ses vœux pour une année dans la vie contemplative Sainte-Famille. Chaque renouvellement est un acte libre, accompli d’un coeur libre. Année après année, Odette chemine dans la connaissance du Mystère du Christ et d’elle-même. Elle poursuit sa formation de sœur contemplative de la sainte-famille. Elle approfondit sa vocation. C’est un long apprentissage où selon la vision “progressive” d’Irénée de Lyon, il faut à Dieu et à la personne du temps pour se faire l’un à l’Autre.
S’engager par des vœux, au cours d’une liturgie eucharistique, manifeste que l’Église répond de cet acte par lequel Marie-Constantine et Odette s’engagent par des vœux d’obéissance, de chasteté et de pauvreté envers Dieu et l’Institut religieux de la Sainte Famille. Leur profession temporaire, véritable engagement réciproque, doit acheminer chacune, année après année, vers l’engagement définitif de la profession perpétuelle.
Sœurs de la Sainte-Famille, nous renouvelons chaque 18 décembre – date de l’approbation de nos Constitutions – nos Vœux. C’est pour nous l’occasion de ressentir à nouveau l’émotion de l’instant précieux de notre profession perpétuelle, de signifier dans notre âme et notre coeur une action de grâce nouvelle, un don sans réserve au Seigneur et de célébrer notre désir de poursuivre notre vie consacrée selon le chemin de vie évangélique tracé par notre Vénérable Fondateur, le Père Pierre Bienvenu Noailles.
Dans l’unité et la diversité de nos vocations, de nos origines, de nos cultures, de nos âges, nous voulons témoigner que la communion est possible et que « notre bonheur n’est pas hors de nous mais en nous par le règne de Dieu Seul » (P.B Noailles)
Catégories: Infos Solitude | 18/12/2011
Le sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, du nom de Nazareth, à une jeune fille accordée en mariage à un homme nommé Joseph, de la famille de David ; cette jeune fille s’appelait Marie.” (Luc 1,26-27)
“Pour transformer le monde, Dieu a choisi une humble jeune fille d’un village de Galilée, Marie de Nazareth, et l’a interpellée par cette salutation: “Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi“.
Le secret du véritable Noël réside dans ces paroles. Dieu le répète à l’Eglise, à chacun de nous: soyez dans la joie, le Seigneur est proche! Avec l’aide de Marie, faisons le don de nous-mêmes, avec humilité et courage, afin que le monde accueille le Christ, qui est la source de la vraie joie.” (Benoît XVI – Angélus 17/12/2006)
“Combien est magnifique cette création nouvelle
qui se fait en Marie !”
St Jean Damascène
“Je suis la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi comme tu me l’as dit!” (Luc 1,38)
“Aujourd’hui nous sommes invités à contempler Marie, modèle du cœur qui écoute. Elle nous montre la fécondité de la Parole de Dieu vécue dans l’obéissance de la Foi.
A son exemple, en ce temps ultime de préparation à la fête de Noël, par l’écoute et la méditation de la Parole, recherchons la volonté de Dieu, afin de vivre intensément, dans la confiance, les merveilles du Seigneur à l’œuvre dans nos vies.” (Benoît XVI – Angélus 21/12/2008)
“O Marie vous avez été bénie,
non seulement pour vous mais aussi pour nous. »
St Anselme
Catégories: Méditations | 18/12/2011
Les antiennes ‘O” sont par excellence les prières de l’Avent. Chacune d’elles salue le Christ d’un titre chaque jour différent. et comporte l’adjuration solennelle « Veni », Venez ne tardez plus.
Le 17 Décembre : O Sapientia.
« O Sagesse, qui êtes sortie de la bouche du Très-Haut, qui atteignez d’une extrémité du monde à l’autre et disposez toutes choses avec force et suavité, venez nous enseigner les voies de la prudence ! »
Le 18 Décembre : O Adonaï,
« O Adonaï, chef de la Maison d’Israël, qui, dans la flamme du buisson ardent, êtes apparu à Moïse et lui avez donné la Loi sur le Sinaï, venez nous racheter dans la force de votre bras ! »
Le 19 Décembre : O Radix Jesse,
« O Rejeton de Jesse, qui êtes dressé comme un étendard à la face des peuples, devant qui les rois se tiendront dans le silence et que les nations invoqueront, venez nous délivrer ; ne tardez plus ! »
Le 20 Décembre : O Clavis David,
« O Clef de David et sceptre de la Maison d’Israël, vous qui ouvrez et nul ne peut fermer, qui fermez et nul ne peut ouvrir, venez et tirez de prison le captif assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort ! »
Le 21 Décembre : O Orient,
« O Orient, splendeur de la lumière éternelle et Soleil de justice, venez sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort ! »
Le 22 Décembre : O Rex Gentium,
« O Roi des Nations et objet de leurs désirs, Pierre angulaire qui unissez en Vous les deux peuples, venez et sauvez l’homme que vous avez formé du limon de la terre ! »
Le 23 Décembre : O Emmanuel,
« O Emmanuel, notre Roi et notre Législateur, l’attente des nations et leur Sauveur, venez et sauvez-nous, Seigneur notre Dieu ! »
Catégories: Evénements de l'Eglise | 17/12/2011
De Maurice Zundel
Dans la vie humaine, dans la vie de tous ceux qui nous entourent, il y a une chance pour Dieu. Chaque âme est une chance pour Dieu, chaque âme peut devenir la révélation unique, irremplaçable, d’un trait inconnu du Visage de Dieu. Chaque âme peut être un foyer de vie éternelle.
“Chaque âme, chaque être, chaque vie
peut devenir le berceau de Jésus-Christ”
Il est absolument indispensable que se ravive en nous ce sens d’une vie personnelle, d’un engagement personnel à l’égard de Jésus. C’est Lui qui est en question. C’est Sa Vie qui se joue dans la nôtre.
Car le Royaume de Dieu n’est pas une force qui s’impose à nous, malgré nous. Le Royaume de Dieu, c’est cette éclosion de vie, de lumière, de grâce, de beauté, de tendresse qui surgit dans une âme qui est une réponse vivante à l’appel du Dieu Vivant.
"Ta Parole comme une source - p: 30,31 - Ed A.Sigier
Catégories: Lu ailleurs | 12/12/2011
MYSTÈRE DE L’INCARNATION
MYSTÈRE DE SALUT
Tout mystère du Christ est manifestation de l’amour de Dieu pour nous car le Fils est révélation du Père. Le mystère de l’Incarnation, mystère de la Parole de Dieu faite chair, est signe de la communion que Dieu veut établir entre Lui et les hommes et entre tous les hommes. Or, qu’est le salut sinon cette double communion des hommes avec Dieu et des hommes entre eux? (L. Gentium 1 et 2).
CONTEMPLATION DU MYSTÈRE
Nous entrons plus profondément dans cet aspect du mystère en nous tournant vers Nazareth.
Jésus, à Nazareth, comme par la suite, au cours de sa vie publique, de sa mort et de sa résurrection, est le Sauveur du monde car Il est le Fils attiré par le Père de toute éternité, aimant le Père irrésistiblement; Il est le Fils unique qui vient chercher tout ce qui est éloigné du Père pour le retourner vers Lui. Homme, vivant dans toute sa vérité la condition humaine, Il reste le Fils tout tendu vers son Père; Il prend toute la réalité humaine pour la soulever vers le Père et la conduire à Lui.
Jésus de Nazareth éclaire tout le mystère de l’homme car en Lui tout homme retrouve sa condition de fils. Vivant la vie simple et quotidienne d’un homme de son temps, Il fait notre salut. En effet, le salut n’est pas la manifestation extérieure et grandiose de la puissance et de la grandeur de Dieu; il est le don gratuit de l’amour miséricordieux du père qui nous est offert chaque jour, quelles que soient les circonstances de notre vie.
À cette œuvre de salut commencée à Nazareth participent Marie et Joseph. Ils savent que leur fils est le Sauveur d’Israël. L’ange l’a révélé à Joseph : « Ne crains pas de prendre chez toi marie ton épouse, car ce qui a été engendré en elle est de l’Esprit-Saint; elle enfantera un fils auquel tu donneras le nom de Jésus, car c’est Lui qui sauvera son peuple de son péché » (Mt 1, 20, 21).
De même l’ange apprenant aux bergers la naissance du Christ leur dit : « Voici que je vous annonce une grande joie qui sera celle de tout un peuple : aujourd’hui, dans la cité de David, un Sauveur vous est né qui est le Christ Seigneur » (Lc 2, 17). Et Siméon dans la cantique qui jaillit de son cœur, lors de cette présentation de l’enfant au temple, célèbre la joie du salut si longtemps espéré : « Maintenant, ô Maître, tu peux, laisser ton serviteur s’en aller en paix; car ses yeux ont vu ton salut que tu as préparé à la face de tous les peuples » (Lc 2, 29-31).
Marie et Joseph vivent dans la foi et l’obéissance à la parole de Dieu cette participation au salut du monde, à l’œuvre de leur fils. Ils ne comprennent pas toujours; mais, en Jésus, ils ont reçu le don de Dieu; ils l’accueillent simplement et totalement dans la vie banale de tous les jours comme dans des moments où le mystère se fait plus profond.
Pensons à cet épisode du Temple qui les a bouleversés « Ton Père et moi nous te cherchions angoissés » (Lc 2, 48). Mais ils ont accueilli le don de Dieu, son amour, et ils vivent en vérité, se consacrant entièrement à la volonté manifestée par le Père, à la suite de leur enfant « Ne saviez-vous pas que je me dois aux affaires de mon Père? » (Lc 2, 49). Ils iront ainsi, de découverte en découverte, au service de leur fils, ainsi ils seront sauveurs avec Lui. Marie sera conduite jusqu’à la Croix où elle recevra, comme une nouvelle fois, la charge de Jésus en la personne de chacun des chrétiens qui continuent Jésus sur terre « Or Jésus voyant sa Mère et près d’elle le disciple qu’Il aimait dit à sa mère : « Femme, voilà votre Fils; puis il dit aux disciples : Voilà votre Mère » (Jn 19, 26, 27).
Sr M.Paule – sfb 1972
Catégories: Méditations | 12/12/2011
“Jean le baptiste a été le précurseur du Christ dans sa naissance. Il le fut dans sa prédication. Il devait l’être aussi dans son baptême. En baptisant il annonçait le sacrement que le Christ devait instituer.” (Bède le Vénérable)
“Il était si grand qu’il pouvait passer pour le Christ. Certains le croyaient. Il n’avait pas à propager cette idée, il n’avait qu’à l’accepter. Mais cet humble ami de l’époux, rempli d’amour pour l’époux, ne veut point se substituer à l’époux. Il rend témoignage à son ami et il montre, à l’épouse, le véritable époux.
Voulant être aimé dans l’époux, il a horreur d’être aimé à la place de l’époux… Il préféra rendre témoignage au Christ, s’humilier devant le Christ, plutôt que passer pour le Christ… Et à cause de cela, il est le plus grand des prophètes, parce qu’il reconnut et montra le Christ quand le Christ fit son entrée dans son royaume. Il s’humilia devant celui qui était grand pour être exalté par celui qui était vraiment grand. Prophète, il mérita d’être annoncé par les Prophètes.” (St Augustin)
Prophète, Jean le baptiste mérita d’être annoncé par les Prophètes.
Catégories: Méditations | 11/12/2011
“Son nom était Jean signifiant que la grâce lui a été donné d’être
le Précurseur du Roi des rois,
le révélateur du Verbe inconnu,
le baptiseur en vue de la naissance spirituelle,
le témoin par sa parole et par son martyre,
de la lumière éternelle.”
(J.Scot Erigène)
“Qui es-tu donc? Es-tu le grand Prophète? Il répondit:” ce n’est pas moi.” (Jn 1, 21)
“Cependant, son père Zacharie avait annoncé qu’il serait le prophète du Très-Haut. Jésus lui-même devait déclarer qu’il était Prophète et plus que Prophète. Mais remarquez que la question posée est celle-ci: Es-tu le grand Prophète? avec l’article. On s’attendait à voir apparaître à ce moment quelque Prophète des temps anciens et particulièrement ce Prophète que Moïse avait annoncé comme devant venir semblable à lui-même, que quelques uns voulaient distinguer du Messie et que l’on appelait le grand Prophète.” (Origène)
“C’est un prophète comme toi que je leur susciterai du milieu de leurs frères; je mettrai mes paroles dans sa bouche et il leur dira tout ce que je lui ordonnerai.” (Dt 18,18)
“Je suis la voix qui crie dans le désert: aplanissez le chemin du Seigneur comme a dit le prophète Isaïe. ” (Jn 1, 23)
” Qu’est-ce qu’une voix? Un souffle qui se perd en l’air: je suis une voix, un cri si vous le voulez. St Jean s’exténue jusque-là.” (Bossuet). Une fonction qu’il s’attribue et qui établit bien sa place devant celui qu’il annonce.
“Qu’est-ce qu’une voix? Un gémissement, un cri, c’est une voix, un son informe qui frappe les oreilles sans rien dire à l’intelligence. Cette voix ne devient une parole qu’autant qu’elle parle à l’intelligence. Elle n’est qu’une parole qu’autant que le Verbe vient s’y joindre. la parole semble précéder le verbe mais en réalité le verbe était avant la voix. Formé dans l’intelligence, il emprunte la voix pour se traduire au-dehors. C’est donc la voix qui se fait entendre pour que le Verbe se révèle. Et quel est ce Verbe? Celui dont il a été dit: Au commencement était le Verbe.” (St Augustin)
Jean a été annoncé par les Prophètes! “Quelle garantie il nous donne des choses qu’il doit dire du Christ!” (St Jn Chrysostôme).
“Il est plus qu’un Prophète, il est comme la prophétie elle-même”
St Augustin
“La prophétie était comme la manifestation du Verbe, préparée, ménagée par le Verbe lui-même dans le sein du Père. Nombreuses étaient les voix que le Verbe avait inspirée: les Patriarches, les Prophètes. Puis il était venu dans la chair. Jean réunissait toutes ces voix dans sa personne. Et c’est pourquoi il est appelé la voix. Et Jean ne voulant être qu’une voix, représentait tous les Prophètes.” (St Augustin)
“Je ne suis pas digne de délier le courroies de ses sandales.” (Jn 1,27)
“C’est à dire, les noeuds de ce mystère de l’Incarnation par lequel il touche à la terre.” (Origène)
“St Jean était éclairé par la lumière prophétique, et cependant il fait entendre qu’il y a dans ce mystère bien des choses qu’il ignore.” (St Grégoire)
“Mais celui qui saura s’abaisser,
sera le mieux préparer à dénouer ces sandales.”
Origène
Catégories: Méditations | 11/12/2011
COMMUNAUTE CONTEMPLATIVE
DE LA SAINTE-FAMILLE
LA SOLITUDE – MARTILLAC
A travers ces quelques lignes vous pourrez lire les moments forts qui ont marqué la vie de notre communauté en 2010-2011. L’année a été remplie d’événements bien différents mais tous porteur de vie nouvelle !
D’une année à l’autre – La Solitude
Catégories: Infos Solitude | 10/12/2011
En la fête de l’Immaculée Conception, Sr Shiyamala Eronimous s’est engagée à la suite du Christ qui est « le chemin, la Vérité et la Vie ». Elle a prononcé ses Voeux définitifs dans la vie contemplative Sainte-Famille manifestant ainsi la primauté de Dieu dans sa vie, et son désir d’être, avec ses soeurs, “un cœur qui bat au sein de l’Eglise et du monde”.
Nous sommes appelées à imiter la vie de Jésus, Marie, Joseph dans la maison de Nazareth : vie cachée en Dieu dans le silence et la solitude, vie d’amour dans l’obéissance et la gratuité. (Const. 161)
Dans l’Eglise, nous prolongeons l’attitude priante de Jésus tourné vers le Père par l’adoration et la louange, l’action de grâces et l’intercession. La Parole et l’Eucharistie avivent en nous le désir d’aimer Jésus Christ et de Le faire aimer. (Const. 162)
Je te rends grâce pour ce chemin que tu as ouvert devant moi.
Il est ma joie. Il est mon salut.
Mr et Mme Eronimous étaient là avec les familles des frères et soeurs de Shiyamala. Sa marraine de baptême avait tenue à être aussi présente: La consécration religieuse est le déploiement baptismale.
La célébration, à laquelle participaient amis et proches de la communauté, des membres des diverses vocations de la sainte-Famille, était présidée par Mgr Joseph Kingsley Swampillai, Evêque auxillaire du diocèse de Trincomalee-Batticaloa.
Catégories: Infos Solitude | 9/12/2011
“Toute grâce reçue est une mission, toute grâce est un envoi, toute grâce est finalement une communication car personne ne reçoit la grâce pour soi seul puisque la grâce a pour effet premier de nous délivrer de nous-mêmes, de nous arracher à nos limites, de nous ouvrir à Dieu et aux autres.
Et cette grâce surabondante, incomparable de la maternité divine, la Très Sainte Vierge ne l’a pas reçue pour elle seule, elle l’a reçue pour la communiquer.” (M.Zundel)
“Il faut que nous concevions par l’entendement de la foi, que nous concevions dans notre esprit le Verbe de Dieu, le Fils Unique et que nous l’enfantions, que nous le nourrissions en quelque sorte dans notre âme et dans l’âme des autres par la pratique du bien.” (Bède le Vénérable)
Catégories: Lu ailleurs | 9/12/2011