« Heureuse la vie du cœur où Dieu règne,
et qu’il possède pleinement !
Vie séparée du monde et cachée en Dieu ;
vie d’amour et de sainte liberté ;
vie qui fait que le cœur trouve
dans le royaume de Dieu
sa joie, sa paix,
les véritables plaisirs, la gloire,
la solide grandeur, les biens et les richesses
que le monde ne peut ni donner, ni ôter »
Louis Lallemant (sj)
Catégories: Méditations | 22/11/2020
Roi de l’univers
C’est une fête assez récente, puisqu’elle fut instituée en 1925 sous le nom de « Christ Roi ».
Le Christ est « Roi de l’univers ». Roi de l’univers, et non pas roi d’un pays particulier, roi d’un territoire repéré et repérable. A Ponce Pilate, Jésus répondra qu’il est roi, en effet. C’est bien ce que Pilate voulait entendre. Mais Jésus précisera clairement que son royaume n’est pas de ce monde (Jn 18, 28-40), même si cela ne signifie pas non plus qu’il en soit étranger. On tournera néanmoins Jésus en dérision, à ce sujet-là, en apposant un écriteau en haut de sa croix : « Roi des juifs » (Lc 23, 39-43). Et du haut de cette croix, Jésus nommera son royaume du nom de paradis où, contre toute attente, il accueillera un bandit que nous nommons aujourd’hui Bon larron. Une parole du Christ retentira sur la croix. C’est la parole de celui qui n’est pas « roi des juifs » mais, à la fois bien plus que cela et bien moins que cela, « Roi de l’univers ».
La parole de ce souverain ne sera pas une parole qui renversera le monde, mais une parole qui retournera ce qui empêche le monde, ici-bas, de connaître la joie et la paix. Sa parole sera une parole de miséricorde dite à un malfaiteur qui montre à tout l’univers que l’on peut entrer dans le lieu de notre bonheur si l’on a foi en cet homme, Jésus, qui est sur la croix.
(Extrait du Jour du Seigneur – https://www.saintvincentenlignon.fr)
Prière
« Seigneur Jésus,
Ta maison n’était pas un palais,
Tes amis n’étaient pas des puissants,
Ton pouvoir n’était pas dans la force,
Mais c’est Toi, le Roi de l’univers.
Seigneur Jésus,
Ta maison est celle de Dieu,
Tes amis sont les enfants de Dieu,
Ton pouvoir est l’amour même de Dieu,
Oui, c’est Toi le Roi de l’univers.
Seigneur Jésus,
Mets en moi le désir d’habiter ta maison,
Fais de moi ton ami le plus fidèle,
Donne-moi ton pouvoir d’aimer plus que tout »
Catégories: Méditations | 22/11/2020
L’homme de la parabole représente Jésus, les serviteurs, c’est nous, et les talents, c’est le patrimoine que le Seigneur nous confie. Quel est ce patrimoine ? Sa Parole, l’Eucharistie, la foi en notre Père céleste, son pardon… en somme, beaucoup de choses, ses biens les plus précieux. Voilà le patrimoine qu’il nous confie. Non seulement à conserver, mais à faire fructifier … dans la parabole, les talents représentent les biens que le Seigneur nous confie afin que nous les fassions fructifier. Le trou creusé dans le sol par le « serviteur mauvais et paresseux » (v. 26) indique la peur du risque qui bloque la créativité et la fécondité de l’amour.
Parce que la peur des risques de l’amour nous bloque. Jésus ne nous demande pas de conserver sa grâce dans un coffre-fort ! Jésus ne demande pas cela, mais il veut que nous l’utilisions pour le bien des autres. Tous les biens que nous avons reçus, c’est pour les donner aux autres, et ainsi qu’ils fructifient. C’est comme s’il nous disait : « Voici ma miséricorde, ma tendresse, mon pardon: prends-les, et fais-en un large usage ». Et nous, qu’avons-nous fait ? Qui avons-nous « contaminé » par notre foi ? Combien de personnes avons-nous encouragées par notre espérance ? Combien d’amour avons-nous partagé avec notre prochain ? Ce sont des questions qu’il serait bon de nous poser. N’importe quel milieu, même le plus éloigné et inaccessible, peut devenir le lieu où faire fructifier les talents. Il n’y a pas de situations ou de lieux fermés à la présence et au témoignage chrétien. Le témoignage que Jésus nous demande n’est pas fermé, il est ouvert, il dépend de nous.
Cette parabole nous pousse à ne pas cacher notre foi et notre appartenance au Christ, à ne pas enterrer la parole de l’Évangile, mais à la faire circuler dans notre vie, dans les relations, dans les situations concrètes, comme une force qui interpelle, qui purifie, qui renouvelle. De même que le pardon que le Seigneur nous donne spécialement dans le sacrement de la réconciliation: ne le gardons pas enfermé en nous-mêmes, mais laissons-le déployer sa force, qu’il fasse tomber les murs que notre égoïsme a édifiés, qu’il nous fasse faire le premier pas dans les relations bloquées, reprendre le dialogue là où il n’y a plus de communication… Et ainsi de suite. Faire en sorte que ces talents, ces cadeaux, ces dons que le Seigneur nous a donnés, soient pour les autres, croissent, portent du fruit, par notre témoignage.
Pape François
Angélus Dimanche 16 novembre 2014
Catégories: Méditations | 15/11/2020
Saint Hilaire
Saint Augustin
Ou bien, l’huile, à mon avis, figure la joie elle-même, d’après ces paroles du Roi-prophète: « Votre Dieu vous a sacré d’une huile de joie » ( Ps 45,8 ). Celui donc dont la joie n’a point pour motif qu’il plaît intérieurement à Dieu, n’a pas d’huile avec lui, car il ne possède point la véritable joie, puisqu’il ne pratique la continence que pour obtenir les louanges des hommes. Les vierges sages, au contraire, prennent avec leurs lampes de l’huile dans leurs va ses, c’est-à-dire qu’elles portent dans leur coeur et dans leur conscience la joie des bonnes oeuvres, selon le conseil de l’Apôtre « Que l’homme examine ses propres actions, et alors il aura seulement de quoi se glorifier en lui-même et non dans un autre» (Ga 6,4 ).
Saint Jean Chrysostome
Ou bien l’huile, dans la pensée du Sauveur, c’est la charité, c’est l’aumône et tout autre secours donné aux indigents; les lampes, sont les grâces de la virginité, et il appelle folles ces vierges qui, après avoir pratiqué ce qu’il y a de plus pénible, ont perdu tout le fruit de leurs efforts dans des épreuves beaucoup moins importantes, car il est bien plus difficile de vaincre la concupiscence de la chair que l’amour des richesses.
Origène
Ou bien, l’huile, c’est la parole de la doctrine, qui remplit les âmes comme autant de vases. Rien, en effet, ne donne autant de force à l’âme qu’un discours moral sur une vertu quelconque, et qui est ici figuré par l’huile de la lampe. Or, les vierges sages ont pris avec elles autant de cette huile qu’il leur en fallait, même en supposant que leur mort fût éloignée, et que le Verbe dût tarder à venir pour consommer leur salut. Les vierges folles ont pris aussi avec elles leurs lampes, qui étaient d’abord allumées; mais elles n’ont pas pris assez d’huile pour les entretenir jusqu’à la fin, parce qu’elles n’ont eu que de la négligence pour recueillir la parole divine qui fortifie la foi et entretient la lumière des bonnes oeuvres.
Catégories: Méditations | 8/11/2020
« Ne cherchez pas parmi le mort celui qui est vivant! »
Loin d’être triste, cite Grande fête invite la foule immense du peuple de Dieu à célébrer dans la joie la fête de tous les Saints. De la mort à la Vie, la Toussaint est une prise de conscience du mystère de notre vie qui nous permet de comprendre le mystère qu’est Dieu lui-même, fondé sur la Foi en la Résurrection.
La Toussaint, c’est aussi le besoin de sentir que l’Amour ne meurt pas, sinon la logique de Dieu ne déclinerait plus son penchant pour la Vie mais pour une mort absurde et définitive. Non, décemment le Dieu d’ Amour qui nous fait vivre et nous pousse sans cesse à aller de l’ avant ne permet pas que ce qui a été le plus extraordinaire sur cette terre, «Aimer », puisse s’envoler en fumée et disparaître à tout jamais.
La Toussaint s’adresse à tous les hommes de toutes les nations. Elle nous promet la joie de vivre ensemble, tous réunis pour l’Eternité, dans le bonheur et la certitude de ne faire qu’un dans un même Amour.
Ne cherchons pas comment nous nous retrouverons. Nul ne peut le dire sur cette terre. Ce qui est sûr c’est que nous serons radicalement tout autre et que nous aurons le même passeport “Amour” > pour nous reconnaître et Vivre en Paix dans la Joie.
La Toussaint c’est aussi la fête de tou ceux qui nous ont quittés et qui sont entrés dans la joie de Dieu après avoir franchi le passage de leur Pâques: la Grande fête de I’EspérancE! Si pour nous, leur situation nous paraît mystérieuse, nous pouvons continuer à vivre avec eux en partageant des moments de prières, des temps forts de communication, des instants précieux qui leur permettront d’accéder pour toujours au bonheur éternel.
Parce qu’existe la communion des Saint nous pouvons prier pour les vivants et pour les morts; pour tous ceux qui nous ont précédés connus ou inconnus. Aux yeux de Dieu ils ne font qu’un et nous ne faisons qu’un avec eux dans une même communion.
L’attitude sincère de notre cœur, seul langage qui traverse tous les temps, n’a qu’un seul nom: Amour.
Geneviève Simmonet
Catégories: Méditations | 1/11/2020
Il faut étudier avec soin le nombre de ces béatitudes. Nous voyons en effet les sept opérations de l’Esprit saint décrites par Isaïe (Is 11), correspondre aux sept degrés des béatitudes, mais avec cette différence, que le prophète suit une marche opposée dans l’énumération, parce qu’il nous montre le Fils de Dieu descendant jusque dans l’abîme de notre misère, et qu’ici nous voyons l’homme montant de cet abîme jusqu’à la ressemblance de Dieu.
* Le premier des dons de l’Esprit saint est la crainte qui est le propre des âmes humbles dont il est dit : « Bienheureux les pauvres d’esprit, » c’est-à-dire ceux qui ne se nourrissent pas de hautes pensées, mais qui se tiennent dans la crainte (cf. Rm 11, 20 ; 12, 16).
* Le second est la piété qui convient à ceux qui sont doux, car celui qui cherche avec piété fait profession de respect, il ne s’érige pas en censeur, il ne résiste pas, ce qui constitue la vertu de douceur.
* Le troisième est la science, qui se rapporte à ceux qui pleurent, car ils savent dans quelle dure captivité les retiennent ces maux, qu’ils avaient demandés comme des biens.
* Le quatrième est la force, qui convient à ceux qui ont faim et soif, parce qu’en cherchant leur joie dans les véritables biens, ils font tous leurs efforts pour se détacher des choses de la terre.
* Le cinquième est le conseil, qui se rapporte aux miséricordieux, car l’unique remède pour échapper à tant de maux, c’est de pardonner et d’être charitable.
* Le sixième est l’intelligence qu’ont en partage ceux qui ont le coeur pur, et dont l »il purifié pénètre ce qu’ils ne pouvaient voir auparavant.
* La septième est la sagesse, qui est le propre des pacifique
Il n’y a qu’une seule récompense, c’est le royaume des cieux qui reçoit diverses dénominations. Il est expressément nommé et avec raison dans la première béatitude qui est le commencement de la divine sagesse, comme s’il était dit : « Le commencement de la sagesse est la crainte du Seigneur. »
– A ceux qui sont doux est promis l’héritage, comme a des enfants dont la piété filiale cherche le testament de leur père ;-à ceux qui pleurent la consolation, parce qu’ils savent ce qu’ils ont perdu, et dans quels maux ils sont plongés ;
– à ceux qui ont faim l’abondance, comme aliment réparateur, après les fatigues endurées pour le salut ;
– à ceux qui sont miséricordieux, la miséricorde parce qu’ils se sont ménagé sagement le bénéfice de l’indulgence dont ils ont fait preuve à l’égard des autres ;
– à ceux qui sont purs la faculté de voir Dieu, car, eux seuls ont un ‘il capable de voir et de comprendre les choses éternelles ; à ceux qui sont pacifiques, la ressemblance avec Dieu.
Or toutes ces promesses peuvent s’accomplir en cette vie comme nous croyons qu’elles se sont réalisées dans les apôtres ; car aucune parole ne saurait exprimer l’objet des promesses éternelles.
St Augustin
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Catégories: Méditations | 1/11/2020