Vie Contemplative – Sainte Famille de Bordeaux

Archives juillet 2017

Caïn et Abel

« Caïn adressa la parole à son frère Abel et comme ils étaient dans les champs, Caïn se dressa contre son frère Abel et le tua ». Gn 4, 2-3)
Chouraqui traduit : « Caïn dit à Abel, et quand ils sont dans les champs, il se dressa contre son frère et le tua ». Sa traduction est plus fidèle au mot hébreu.
Quand on dit « Caïn parla à Abel », la phrase est complète alors que le verbe hébreu appelle un complément comme le verbe dire en français.
La traduction « Caïn dit à Abel… et quand ils sont aux champs » laisse apparaître un manque, une rupture. « Caïn dit à Abel… », cette construction laisse un blanc, il manque quelque chose. En rhétorique, cela s’appelle une anacoluthe, un décrochage. « Caïn dit … » il dit quoi ? Il ne rien du tout. Les rabbins disent : le problème de Caïn et Abel, c’est justement que les deux frères ne se sont pas parlé.
Quand j’étais petit, au catéchisme, j’avais appris que Caïn était le méchant et Abel, le gentil. Les textes hébreux sont beaucoup plus subtils que cela. Le drame de Caïn et Abel représente la grande opposition entre les sédentaires et les nomades. Caïn était agriculteur et Abel berger. Tout le problème du texte est la question : comment les sédentaires et les nomades arrivent à se partager la terre ?
Les textes rabbiniques sont souvent assez sévères contre Abel qui aurait fait preuve d’arrogance auprès de son frère, disant : mon sacrifice a été accepté et pas le tien ! L’enjeu de ce texte-là est de savoir comment sédentaires et nomades pouvaient apprendre à se partager l’espace ? Le drame est celui de la jalousie et de la violence, mais surtout de l’apprentissage de la différence. Les premiers chapitres de la Bible reposent sur un certain nombre de polarités.
Le 1er chapitre évoque les oppositions entre le jour et la nuit, le ciel et la terre, les continents et les océans, la lune et le soleil, les poissons et les oiseaux, l’homme et l’animal. En Gen 2, on trouve la polarité entre le souffle et la poussière, l’homme et la femme, le commandement positif et le commandement négatif. Et là on trouve enfin la polarité entre les nomades et les sédentaires. Les rabbins disent que l’enjeu fondamental de notre humanité est de savoir quelle place nous laissons à l’autre pôle que nous-mêmes ? Ils racontent alors une légende à partir du mot « chamayim », qui en hébreu veut dire, le ciel. Le mot chamayim est composé de deux mots : « esh », le feu, et « mayim », l’eau. Le feu et l’eau symbolisent ce qui peuple le ciel : le soleil et les nuages, qui sont en opposition puisque les nuages obscurcissent le soleil qui lui assèche les nuages.
Dans leur sagesse le soleil et les nuages se sont dit : si jamais l’un de nous nous était totalement vainqueur, le monde ne survivrait pas. Le soleil a dit : « si j’asséchais tous les nuages, le monde deviendrait un désert et ne pourrait pas vivre » ; et les nuages ont dit : « si nous cachions définitivement le soleil, le monde serait dans les ténèbres et ne pourrait pas vivre ». Et ils ont décidé de se partager le ciel. Il y a « chamayim », ciel, quand le soleil et les nuages décident de se partager le ciel. En météorologie, lorsque le soleil et les nuages se rencontrent, cela forme un arc-en-ciel, qui symboliquement représente le partage du ciel par le feu et l’eau.
Nous avons là un modèle pour évoquer les différences énumérées. La terre ne deviendra un ciel que lorsque les sédentaires et les nomades arriveront chacun à laisser une place à l’autre élément de la polarité.
Cité par  le pasteur A Nouis
Les Lectures rabbiniques de la Genèse –  2009

Catégories: Ecritures et Tradition rabbinique, Lu ailleurs | 27/07/2017

La tour de Babel

 
« Les hommes se dirent l’un à l’autre : allons, faisons des briques, cuisons-les au feu ; la brique leur servit de pierres ». (Gn11,3)
La construction de Babel est faite en briques. Quelle est la différence entre une brique et une pierre ? Les briques sont toutes pareilles alors que les pierres sont toutes différentes. Ce passage de la pierre à la brique désigne le péché de Babel comme le péché de l’uniformité. C’est le péché du « tous pareils », ce qui est une négation de la création de Dieu.
Les commentaires donnent une illustration de ce thème en disant : quelle est la différence entre Dieu et César ? Lorsque César veut révéler son image, il met son effigie sur les pièces de monnaie, qui sont toutes totalement identiques les unes aux autres. Lorsque Dieu veut révéler son image, il la dépose sur le visage de l’humain et il n’y a pas deux humains qui ont le même visage. Pour César, tout le monde doit être pareil, alors que pour Dieu, il n’y a pas deux visages identiques.
Le péché de Babel, c’est d’avoir réduit l’humain à des briques, d’avoir instrumentalisé l’humain au nom d’une œuvre commune qui consiste à aller déloger Dieu de son ciel, alors que le propre de la création de Dieu, c’est la diversité. Son image est reflétée sur le visage des humains. La grâce d ce récit est que Dieu résiste aux orgueilleux et, qu’en mélangeant les langues, il réinjecte de la diversité là où l’humain s’était réfugié dans l’uniformité.
Cité par le pasteur A Nouis
Les Lectures rabbiniques de la Genèse – 2009

Catégories: Ecritures et Tradition rabbinique, Lu ailleurs | 24/07/2017

Contemplation du Coeur du Christ

« Combien l’humanité contemporaine a besoin du message qui jaillit de la contemplation du CÅ“ur du Christ, unique source d’où elle peut extraire les réserves d’humilité et de pardon dont elle a besoin pour guérir les durs conflits qui l’ensanglantent !… Si le cÅ“ur humain représente un mystère insondable que Dieu seul connaît, combien plus insondable sera celui de Jésus, dans lequel bat la vie même du Verbe, et résident tous les trésors de la sagesse et de la science, et toute la plénitude de la divinité… Pour sauver l’homme, Dieu a voulu lui donner un cÅ“ur nouveau, le CÅ“ur du Christ, chef d’Å“uvre de l’Esprit Saint, qui commença à battre dans le sein virginal de Marie et fut transpercé par la lance sur la croix, devenant ainsi source intarissable de vie éternelle… » (St Jean-Paul II, Angelus  23/06/2002).
« Comme le message qui naît de la contemplation du CÅ“ur du Christ est nécessaire pour l’humanité contemporaine ! Où, en effet, si ce n’est à cette source, pourra-t-elle puiser les réserves de douceur et de pardon nécessaires pour guérir les âpres conflits qui l’ensanglantent ? » (St Jean-Paul II, Angélus  25/06/2002).
« Chaque personne a besoin d’un « centre » à sa vie, d’une source de vérité et de bonté, à laquelle puiser dans l’approche de différentes situations et dans la fatigue quotidienne. Lorsqu’on se recueille en silence, chacun de nous a besoin de sentir non seulement le battement de son cÅ“ur, mais plus profondément, la pulsation d’une présence fiable, perceptible par les sens de la foi et cependant beaucoup plus réelle : la présence du Christ, cÅ“ur du monde.»

(Benoît XVI, Angélus  01/062008).

Catégories: Lu ailleurs | 23/07/2017

On a dit de Noé

« On dit de Noé qu’il était : « un homme juste et intègre parmi ses contemporains. » Les versets qui suivent disent que se contemporains étaient particulièrement dévoyés, c’était une génération impie. Que veut dire que Noé était un juste parmi ses contemporains ?
Cela peut vouloir dire deux choses : Noé était un juste, bien que vivant dans une génération dévoyée, alors s’il avait été dans une génération vertueuse, ô combien sa justice aurait rayonné. Un autre commentaire dit : Noé n’était un juste que relativement à sa génération. Ce n’était qu’un juste moyen, mais comme les autres étaient dévoyés, il paraissait comme juste. Noé était-il un très grand juste ou un juste moyen ?
Chacun avance ses arguments et ceux qui disent que Noé n’était qu’un juste moyen, s’appuient sur un verset de la fin du déluge : Noé sort de l’arche et fait monter un sacrifice vers Dieu : « Noé bâtit un autel à l’Eternel, il prit de toutes les bêtes pures, de tous les oiseaux purs, il offrit les holocaustes sur l’autel ».
Il y a une vingtaine de mots différents en hébreu pour évoquer le sacrifice, selon le type de sacrifice… Le mot utilisé ici correspond, selon les sages, à l’expiation d’un péché commis non en acte, mais en pensée. Qu’est-ce que cela peut vouloir dire ?
Les sages ont dit : quand il est sorti de l’arche et qu’il a vu la terre totalement dévastée, Noé s’est tourné vers Dieu en disant : « Qu’est-ce que tu as fait ? ». Dieu a répondu : « Ecoute, Noé, quand je t’ai demandé de construire une arche, qu’as-tu fait ? Tu t’es construit cette arche pour te cacher dedans et te protéger le jour où le déluge devait arriver. Ce que j’attendais de toi, c’est que tu me supplies, c’est que tu pries pour la sauvegarde de la création. Ce que j’attendais de toi, c’est que tu préviennes tes contemporains, et non pas que tu te caches dans ton arche en te disant que tu allais t’en sortir tout seul ! » Noé n’est qu’un juste moyen, à la différence d’Abraham qui était un grand juste parce qu’il a défendu Sodome devant Dieu. Un autre grand juste était Moïse. Quand Dieu lui a dit : « Je vais détruire mon peuple après l’idolâtrie du veau d’or, mais toi je t’épargnerai », Moïse a dit : « Tu ne peux pas détruire ton peuple car tu as promis de lui donner la liberté, tu as promis à Abraham, Isaac et Jacob, tu ne peux revenir sur ta Promesse ».
Cité par le  pasteur A Nouis
Les Lectures rabbiniques de la Genèse – 2009

Catégories: Ecritures et Tradition rabbinique | 22/07/2017

Cultiver et garder

« Dans Gn 2, on lit que Dieu prend l’humain et le place dans le jardin pour le cultiver et le garder. Cultiver, on voit bien ce que cela veut dire, c’est tout le travail de mise en valeur de la création, mais garder le jardin ? Cela peut aussi vouloir dire : protéger.
Depuis quelques décennies, ce commandement qui nous appelle à protéger le jardin prend un écho différent ! Un philosophe contemporain, Hans Jonas, rappelle qu’un nouvel impératif catégorique s’adresse à notre génération : « Sache te modérer pour laisser une terre habitable à tes enfants ».
L’impératif écologique qui se pose aujourd’hui rappelle que Dieu place l’humain dans le jardin, non seulement pour le cultiver mais aussi pour le garder. Quand la Torah a été écrite, la question écologique n’était pas derrière ce verset là, mais de nos jours, nous pouvons actualiser le premier commandement que Dieu donne à l’humain dans : « cultive et protège le jardin », avec toutes les significations que peut avoir ce verset lu avec cette clé d’actualisation. »
Pasteur A Nouis –
Les Lectures rabbiniques de la Genèse – 2009

Catégories: Ecritures et Tradition rabbinique | 21/07/2017

Moïse et la Torah

« Un des très grands maîtres de la Torah au 2ème siècle s’appelait Rabbi Aquiba. La légende raconte que Moïse, avant de mourir, est allé trouver Dieu et lui a dit : « J’ai donné la Torah à mon peuple, maintenant j’aimerais savoir ce qu’il va faire de cette Torah. J’ai appris que dans le futur, il y aurait un très grand commentateur de ma Torah, le rabbi Aquiba ; est-ce que j’aurai le privilège d’assister à un de ses cours ? »
Dieu lui accorde ce privilège et Moïse se retrouve petit étudiant, assis au fond d’une salle d’études, pour écouter le cours de rabbi Aquiba. Celui-ci enseigne : « Moïse a dit que … Moïse a dit que … » Il explique la Torah de Moïse. Au fond de la salle, Moïse ne comprend rien à ce que dit ce rabbi ! Troublé, il sort du cours, il va voir Dieu et lui dit : « Enfin, qu’est-ce qu’il raconte ? Tu as vu ce qu’il a fait de ma Torah ?». Dieu lui répond : « Oui, mais il interprète la Torah pour son temps. Comme tu n’es pas de son temps, tu n’es pas capable de comprendre. Toi, tu dis la Torah pour ton temps, lui dit la Torah pour son temps ».
A la limite, ce qui est important, ce n’est pas ce que Moïse a voulu dire au 12ème siècle avant Jésus-Christ, mais ce que dit la parole pour nous, aujourd’hui. »
Cité par le pasteur A Nouis
« Les Lectures rabbiniques de la Genèse » – – 2009

Catégories: Ecritures et Tradition rabbinique, Lu ailleurs | 18/07/2017

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