“Dieu ne regarde pas ce qu’on donne mais de quel coeur on le donne” (Bède le Vénérable)
“C’est vous que Dieu veut
et non ce qui est à vous.”
(St Jérôme)
“La libéralité ne se mesurera plus à la grandeur du don, mais à la grandeur de la générosité que l’on a dans le coeur. Une obole venant de la pauvreté vaudra plus qu’une grosse somme d’argent venant d’une grande fortune. Dieu ne regarde pas ce que l’on donne, mais ce que l’on se réserve.” ( St Ambroise)
“Ces deux oboles venaient du même trésor
que les riches présents des Mages”
(St Ambroise).
Catégories: Méditations | 21/11/2011
De M.Zundel
Dans les autres, il y a l’Autre, finalement l’autre c’est Dieu. Il faut se sensibiliser à ce mystère, à ce secret où toute l’humanité a son destin.Dans les autres, il y a l’autre et c’est parce que dans les autres le destin de Dieu est engagé, c’est parce qu’il est mis en question par chaque décision de la volonté, c’est à cause de cela que le prochain nous est confié, c’est à cause de cela que nous avons la charge des autres, parce qu’en eux nous avons la charge de l’Autre.
C’est vraiment la Vie de Dieu, la Vie du Christ qui se joue en chacun et Notre-Seigneur qui porte toute l’Histoire, qui en est le centre, qui dote toutes les générations par le don de Sa Grâce; Notre-Seigneur l’a dit de la manière la plus concrète:
” C’est moi: dans ce pauvre, c’est moi;
dans cet homme qui a faim, qui est nu, qui est en prison, c’est moi,
c’est moi qui viens, c’est moi qui frappe, c’est moi qui attends,
c’est moi qui suis menacé.“
Ta Parole comme une source - p: 18 - Ed A.Sigier
Catégories: Méditations | 20/11/2011
Extrait d’une homélie de Mgr Jean-Luc Bouilleret -2008
Dans le nouveau testament, bien des titres ont été donnés à Jésus de Nazareth. Il l’appelle Christ, c’est à dire le Messie, celui qui a reçu l’onction. Il est fils de David. Il est Fils de l’Homme, Seigneur, Maître, Nouvel Adam, l’Alpha et l’Omega, c’est à dire le début et la fin en référence à la première et dernière lettre de l’alphabet grec.
L’Eglise a retenu pour ce dernier dimanche de l’année, le terme de Christ Roi de l’univers.
Lorsque l’Eglise célèbre la fête du Christ Roi de l’univers, elle proclame que tout est transformé dans la mort, la résurrection et la montée au cieux du Christ.
L’Eglise confesse que tout l’univers a été créé à l’image de Jésus Christ, le Fils unique du Père. Il est la Sagesse du monde en qui tout a été fait et vers qui tout s’achemine. Dire le Christ Roi de l’univers, c’est dire que tout prend fin en Jésus Christ. Nous sommes tous destinés à le rejoindre dans son royaume.
Toute la création est appelée à être transformée par le chemin du Christ. Ce chemin est un chemin d’amour, de disponibilité totale pour les autres, d’abandon entre les mains du Père, de vie dans l’Esprit.
Un des premiers évêque de Lyon, Saint Irénée exprime cette transformation en disant que tout est récapitulé en Christ. Il parle de récapitulation en Christ. Dans récapitulation, il y a caput, c’est à dire tête. Le Christ devient tête de tout l’univers.
Non seulement les hommes et les femmes seront transformés au terme de la vie de l’univers.. Les animaux, les plantes et toute matière seront transformés, traversés par la lumière du Christ ressuscité.
Chrétiens, nous avons parfois oublié que le Christ a annoncé son retour dans la gloire. Après avoir élevé le pain et le vin, corps et sang du Christ, nous chantons dans la liturgie :
« Nous proclamons ta mort, Seigneur Jésus,
nous célébrons ta résurrection,
nous attendons ta venue dans la gloire. »
La fête du Christ Roi de l’univers vient dire cette venue dans la gloire du Seigneur Jésus.
Catégories: Méditations | 19/11/2011
En Jésus-Christ,
l’humanité tout entière rassemblée
dans son Amour
reçoit une dignité nouvelle
parce qu’un horizon infini
nous est proposé à chacun
en remettant entre nos mains
toute la destinée,
tout le sens de l’Histoire.
Le chrétien doit se faire
un coeur universel.
Le chrétien est appelé
avec Jésus-Christ
à se dépasser infiniment
parce qu’il n’est pas seulement
chargé de lui-même,
il est chargé de tout l’univers,
de toute l’humanité, davantage:
il est chargé de Dieu
dans toute l’histoire
et dans tout l’univers.
M.Zundel –
Ta parole comme une source – ed A.Sigier p: 16
Catégories: Foi et vision cosmologique | 16/11/2011
De St Jean Chrysostôme
“Que personne ne dise : je n‘ai qu’un talent, je ne puis rien faire. Vous pouvez avec un seul talent faire du bien. Vous n’êtes pas plus pauvre que la veuve de l’Evangile, vous n’êtes pas plus ignorant que Pierre et Jean. Et cependant cette veuve, ces Apôtres surent montrer leur bonne volonté, ils s’employèrent à l’utilité commune, ils méritèrent le ciel.”
«Dieu nous a donné la faculté de parler ; il nous a donné les mains, les pieds, la force corporelle, l’esprit, l’intelligence qui fait servir tout cela à notre salut et à l’utilité d’autrui… Nous pouvons parler comme le Christ, dire, sinon des paroles de puissance comme quand il disait à un paralytique : lève-toi et marche, au moins des paroles de patience qui valent mieux encore, quand nous répondons à l’injure par la bénédiction, quand frappés, nous prions pour celui qui nous frappe.»
“Je vous disais récemment que notre parole était comme une main qui peut atteindre jusqu’à Dieu. Maintenant je dis plus: je dis que notre parole peut ressembler à celle du Christ, si nous nous appliquons à parler comme il l’a fait, dans la même simplicité la même douceur et la même bonté… Quelle gloire de ressembler à Dieu! Et tous, qui que vous soyez, vous pouvez ressembler au Christ en cela…”
“Hâtons-nous donc de lui devenir semblables. Combien parmi nous voudraient voir son visage! Nous pouvons faire plus que de le voir, nous pouvons lui devenir semblables.”
Ne disons pas que nous n’avons rien reçu.
Le Seigneur donne à chacun/chacune selon sa capacité.
Catégories: Méditations | 13/11/2011
“Il en sera du Royaume des cieux comme de dix jeunes filles qui prirent leurs lampes et sortirent à la rencontre de l’époux” (Mt 25,1)
l’Evangile de ce dimanche nous appelle à être vigilantes dans l’attente du Seigneur. Vigilance active, joyeuse mais non anxieuse.
Deux paraboles, celles des dix jeunes filles et celle des cinq talents, nous disent cela en nous rappelant qu’il y a deux préparations nécessaires: l’une par les dispositions intérieures, l’autre par notre agir. Celle des dix jeunes filles nous dit les dispositions intérieures par lesquelles nous devons nous préparer à la venue du Seigneur.
Dans les mariages hébreux, les jeunes filles invitées à la noce par l’épouse, devaient attendre l’époux et l’épouse, avec des lampes allumées, pour les conduire à la maison nuptiale. Dans la parabole, elles sont au nombre de dix.
Dans le judaïsme, «dix» est considéré comme le nombre le plus parfait parce qu’il contient l’unité qui a tout fait et le zéro, symbole de la matière. La tenue d’un office nécessite un quorum de dix hommes. Il faut dix convives pour manger l’agneau pascal.
Ces dix jeunes filles constituent l’ensemble des baptisés invités par l’Eglise à assister à ses noces avec le Fils de Dieu. C’est à nous tous et toutes que cette parabole est adressée. « Tous doivent venir en portant leur lampe allumée, cette lampe qu’ils ont reçue au baptême » (St Hilaire)
Cette lampe est la lumière de la foi qui nous maintient fidèles au Christ. Cette lampe est la lumière« de la foi qui s’allume à la flamme de la parole divine, qui comme la lampe illuminant toute la maison doit illuminer l’âme tout entière. » (Opus imprefectum).
“La foi est ecclésiale ou elle n’est pas.”
Cardinal Ratzinger
Cinq étaient insensées, cinq étaient avisées. En prenant leurs lampes, les filles insensées n’avaient pas emporté d’huile… ” Mt 25,2-3)
Dans l’Eglise « les bons se rencontrent avec les mauvais et les réprouvés avec les élus » (St Grégoire). L’être humain a cinq sens et par ses cinq sens il peut aller à Dieu ou s’en détourner:
« Nous l’avons vu, nous l’avons entendu,
nos mains ont touché le Verbe de vie » (J, 1,1)
« Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur » (Ps 33)
« A l’odeur de tes parfums nous courrons » (Ct 1,3)
Catégories: Méditations | 5/11/2011
Arrête, où cours-tu donc, le ciel est en toi:
et chercher Dieu ailleurs, c’est le manquer toujours.
Le Royaume de Dieu est en nous.
Si tu possèdes dés cette terre un royaume en toi,
pourquoi craindre de tomber dans la pauvreté?
Je ne suis pas hors de Dieu, Dieu n’est pas hors de moi:
je suis son éclat et sa lumière, et Il est ma parure.
Je suis le vase de la Déité, où elle se répand;
elle est ma mer profonde, qui me contient en elle.
Je suis le temple de Dieu, et le tabernacle de mon coeur
est le saint des Saints, quand il est vide et pur.
Les portes de ta cité, mon Dieu, sont de perles fines:
quel étincellement dans mon esprit, ton temple!
Un coeur qui se contente de l’espace et du temps
ne connait pas, en vérité son infini.
Agrandis ton coeur, Dieu y entrera:
tu dois être son royaume, Il veut être ton roi.
A.Silesius
Catégories: Lu ailleurs | 4/11/2011
“La vraie vie, la Vie éternelle, ici et maintenant, la véritable communion entre les hommes, c’est l’échange de l’Infini, ici, maintenant. Notre véritable demeure, c’est le Ciel intérieur à nous-mêmes, ici, maintenant.
Et quand nous avons le privilège si rare de rencontrer un visage humain parfaitement lumineux, parfaitement ouvert et totalement dépouillé de lui-même, nous l’accueillons par ce Centre intérieur, par ce Centre unique, par ce Point où l’espace et le temps se condensent en une Présence infinie…
C’est pourquoi, c’est dans le recueillement le plus profond, dans le silence intérieur le plus parfait, que nous avons à joindre nos bien-aimés qui sont cachés dans la lumière du Seigneur et qui vivent dans ce Ciel intérieur à nous-mêmes, où nous rencontrons à la fois leur visage et celui du Seigneur…
Il n’est d’autre chemin pour rejoindre nos chers défunts qui ne sont pas dans un ailleurs mais qui sont au-dedans de nous, comme Dieu Lui-même, que d’intérioriser notre vie.
Il s’agit d’atteindre le niveau le plus profond de l’existence, car c’est là, dans ce cœur à cœur avec le Seigneur que nous retrouverons, éternisé, le visage de ceux que nous aimons que nous ne cesserons jamais d’aimer et avec lesquels nous pouvons toujours échanger la même respiration de tendresse que dans les suprêmes moments d’ici-bas : qui est le Dieu en qui tout est Vie. (M.Zundel)
Le Dieu en qui tout est Vie.
Catégories: Lu ailleurs | 2/11/2011
La sainteté n’est pas dans l’exagération même pieuse mais dans l’adaptation très souple à tous les devoirs. Elle ne traite pas suivant le même procédé tout ce qui se présente. Elle donne au détail toute la valeur d’un détail, rien de plus. Elle attribue à l‘essentiel toute la valeur d’un absolu, rien de moins.
Elle garde dans son appréciation théorique toutes les nuances, et dans l’exécution pratique tous les modes du réel. Enjouée et sérieuse, sondant le gué ou sautant les obstacles, examinant sommairement ou étudiant à fond, elle s’adapte, c’est dire qu’elle obéit et qu’elle progresse, non d’après un règlement personnel imposé violemment aux choses mais par une soumission intelligente et pure à la loi que Dieu même leur a donnée.
Père Pierre Charles (sj) –
La prière de toutes les heures p: 164 – DDB 1941
Catégories: Lu ailleurs | 1/11/2011
Les saints de notre temps… Ils sont nombreux. Car la sainteté ne se mesure pas au spectaculaire mais à l’intensité de l’amour. Sans bruit, ils ont fait leur devoir… un peu, beaucoup.. Nous les honorons aujourd’hui, nous les vénérons, nous les prions. Nous cherchons à leur ressembler. Car cette sainteté-là, c’est la nôtre.
Vous tous, toutes, saints et saintes de notre temps,
– ceux du désert et ceux présents “au coeur des masses “,
– ceux des cloîtres et ceux de la cité des hommes et des femmes,
– ceux qui se taisent et ceux qui crient la Parole, les souffrants humiliés et les heureux comblés
– vous tous que l’Esprit de Dieu a visité, priez avec nous et pour nous!
– Vous les saints de notre temps, vous qui êtes la foule du peuple de Dieu,
– vous les poètes et les musiciens, par qui la beauté ruisselle jusqu’à nous,
– vous les malades, longuement martyrs par qui toute la souffrance du monde vers le Père,
– vous les emprisonnés, vous qui attendez dans les couloirs de la mort, vous les torturés, par qui le Christ injustement mis en mort se fait présent parmi nous,
– vous les pères et mères de famille, tendresse attentive de Dieu pour vos enfants,
– vous les militants qui sacrifiez votre métier et jusqu’à votre vie dans le combat pour la justice et la dignité de la personne humaine,
– vous tous , les Saints et les Saintes du peuple de Dieu, priez avec nous et pour nous!
– Avec tous les Saints et les “Sages” de la foule humaine en marche, qui ont cherché à tâtons la Lumière de la Vérité et ont guidé leurs frères et soeurs en humanité sur le chemin de la Justice et de la Paix du coeur,
– Avec les Sages de l’Inde et de la Grèce,
– Avec tous ceux de la Chine et de tous ceux de l’Orient,
– Avec les Maîtres spirituels de l’Islam,
– Avec les Sages, les Mystiques et les Martyrs du Judaïsme,
– Avec la grande communion de tous ceux que l’Amour “fou” de Dieu a sauvés dans le Christ, acclamons le Seigneur de Gloire et chantons:
“A Toi, Dieu notre louange!
Nous t’acclamons: tu es Seigneur!
A Toi, Père éternel, l’hymne de l’univers!”
Abbaye de la Pierre Qui Vire - Fête de tous les saints - 1977
Catégories: Evénements de l'Eglise | 1/11/2011