“Heureux vous qui pleurez : vous rirez” ( Mat 5, 5 )
On a coutume de célébrer en parallèle la Toussaint et le jour des morts depuis le 11ème siècle.
En la « Tous-Saints » se manifeste la présence éternelle de Dieu pour les hommes d’hier, d’aujourd’hui et de demain.
Pourquoi les saints ? Pourquoi la mort ?
Pourquoi espérer ? Pourquoi la confiance ?
Dieu s’adresse à chacun de nous et imprime en nos cœurs des paroles de Vie, des mots surprenants d’Amour. La première lettre de Saint Jean donne réponse à toutes nos formes de questions : « Tu es mon Fils, mon enfant bien-aimé. » Impossible de ne pas croire que Dieu est Amour et qu’un jour nous le rejoindrons dans un véritable face-à-face.
Si la Toussaint évoque à priori le cimetière, qu’en est-il de notre croyance en la Résurrection ? Notre attitude devant la mort est-elle résignation ou espérance ? Le Christ a dit : « Je suis la lumière du monde » et puis « Qui m’aime, me suis ».
Sommes-nous a priori de vraies lumières pour ceux que nous côtoyons ?
Notre raison de vivre uniquement celle d’aimer ?
Où sont nos morts ? Et comment les joindre ? Ce n’est certes pas par la peur. Leur souvenir nourrit notre confiance ; la prière nous permet d’entrer en contact avec eux.
Face à la mort, le comportement de chacun diffère et c’est bien ainsi. Chacun réagit avec ce qu’il a reçu, ses réserves, son capital amour. Ce qui est essentiel, c’est la prise de conscience qui amène l’homme à une fin sereine.
L’Eternité offerte à tous, 24 heures sur 24, nous permet de vivre en continu et d’entrer en relation avec ceux qui nous ont précédés par le biais de la prière et de l’Amour qui nous habite.
Aucune recette, aucune aide ne nous sont apportées sur un plateau. Le Seigneur nous laisse libre de réagir en fonction de nos capacités, mais il ne nous abandonnera jamais. Dieu aussi a besoin d’être aimé.
Nos défunts ne nous quittent pas. Ils ont encore besoin de nos pensées et de nos prières pour vivre la période qui les conduira définitivement vers l’Eternel. Plus fort que la mort notre amour pour eux s’exprime à présent dans la prière. Si la Foi ne peut faire abstraction de la mort corporelle, elle met en évidence la Résurrection car Dieu a ressuscité son Fils qui nous entraîne avec lui.
La transparence de la Toussaint nous laisse entrevoir l’Amour plus fort que la Mort. La mort bien préparée n’est pas triste ! Invités à la noce, allons à la rencontre de l’unique Amour.
Geneviève Simmonet
Catégories: Méditations | 1/11/2011
« Jésus veut que nous apprenions à honorer le ministère, même dans des mains indignes, parce que l’indignité des ministres est de leur fait particulier et le ministère de Dieu. » (Bossuet)
« Il n’y a qu’un seul maître, celui qui est au ciel ; tous ceux qui sont sur terre doivent être appelés des disciples … » (Clément d’Alexandrie)
« Il y aura une autorité dans l’Eglise mais celui qui l’exercera, sachant que c’est le Christ qui porte des fruits en lui, s’appellera, non pas maître, mais serviteur, à l’exemple du Christ qui disait à ses Apôtres : j’ai été au milieu de vous comme celui qui sert. » (Origène)
« Non content de mettre ses disciples en garde contre l’ambition, Jésus les entraîne dans une voie toute opposée. »
Celui qui est le plus grand parmi vous,
sera votre serviteur.”
(Mt 23,12)
« La menthe, l’anis et le cumin sont des condiments et non des aliments. De même dans notre vie, il y a des choses qui sont des parties essentielles de la vertu, comme la justice, la miséricorde et la bonne foi. Et d’autres qui donnent une forme à nos actes, comme le maintien, les abstinences, les génuflexions. Aveugles sont ceux qui ne donnent d’importance qu’à ces choses en négligeant les choses essentielles. » (Origène)
Catégories: Méditations | 30/10/2011
DIMANCHE DES MISSIONS
La Solitude le 23/10/11
Homélie du Père Maurice Robineau
Cette semaine missionnaire est toute éclairée par le commandement de l’amour, mais aimer c’est quoi ? J’aime ma famille, mes amis, j’aime Bach et Mozart, j’ aime le rugby, tel grand cru du Bordelais – que je ne nommerai pas ! ‐ … et je crois que j’aime Dieu. Alors aimer c’est quoi ?
Jacques Prévert nous a laissé un petit poème que j’adore et que je veux encore vous citer : « tu dis que tu aimes les oiseaux et tu les mets en cage, tu dis que tu aimes les poissons et tu les manges, tu dis que tu aimes les fleurs et tu les coupes, alors, quand tu dis que tu m’aimes, j’ai peur ! » Et la maman ne dit‐elle pas : « je t’aime tellement que j’ai envie de te manger ! » mais, si on réfléchit un peu, on dira : aimer ce n’est pas accaparer ainsi, aimer c’est le don de soi, c’est se donner à quelqu’un d’autre.
« Je me donne à toi » disent les époux au jour de leur mariage, je n’apprécie pas trop cette formule. Se donner à quelqu’un, c’est lui faire un mauvais cadeau, pas très rutilant quelquefois et souvent encombrant. Aimer c’est donner l’autre à lui‐même, aider l’autre à devenir lui‐même, à se construire, à devenir libre…
Lire la suite de l’homélie
Catégories: Infos Solitude | 28/10/2011
Le Décalogue d’Assise pour la Paix
- Nous nous engageons à proclamer notre ferme conviction que la violence et le terrorisme s’opposent au véritable esprit religieux et, en condamnant tout recours à la violence et à la guerre au nom de Dieu ou de la religion, nous nous engageons à faire tout ce qui est possible pour éradiquer les causes du terrorisme;
- Nous nous engageons à éduquer les personnes au respect et à l’estime mutuels, afin que l’on puisse parvenir à une coexistence pacifique et solidaire entre les membres d’ethnies, de cultures et de religions différentes.
- Nous nous engageons à promouvoir la culture du dialogue, afin que se développent la compréhension et la confiance réciproques entre les individus et entre les peuples, car telles sont les conditions d’une paix authentique.
- Nous nous engageons à défendre le droit de toute personne humaine à mener une existence digne, conforme à son identité culturelle, et à fonder librement une famille qui lui soit propre.
- Nous nous engageons à dialoguer avec sincérité et patience, ne considérant pas ce qui nous sépare comme un mur insurmontable, mais, au contraire, reconnaissant que la confrontation avec la diversité des autres peut devenir une occasion de plus grande compréhension réciproque.
- Nous nous engageons à nous pardonner mutuellement les erreurs et les préjudices du passé et du présent, et à nous soutenir dans l’effort commun pour vaincre l’égoïsme et l’abus, la haine et la violence, et pour apprendre du passé que la paix sans la justice n’est pas une paix véritable.
- Nous nous engageons à être du côté de ceux qui souffrent de la misère et de l’abandon, nous faisant la voix des sans-voix et oeuvrant concrètement pour surmonter de telles situations, convaincus que personne ne peut être heureux seul.
- Nous nous engageons à faire nôtre le cri de ceux qui ne se résignent pas à la violence et au mal, et nous désirons contribuer de toutes nos forces à donner à l’humanité de notre temps une réelle espérance de justice et de paix.
- Nous nous engageons à encourager toute initiative qui promeut l’amitié entre les peuples, convaincus que, s’il manque une entente solide entre les peuples, le progrès technologique expose le monde à des risques croissants de destruction et de mort.
- Nous nous engageons à demander aux responsables des nations de faire tous les efforts possibles pour que, aux niveaux national et international, soit édifié et consolidé un monde de solidarité et de paix fondé sur la justice.
Catégories: Evénements de l'Eglise | 27/10/2011
Aux yeux de Paul, la croix revêt une dimension cosmique:
” Réunir toutes choses en Christ,celles qui sont dans les cieux
et celles qui sont sur la terre.”
(Eph 1,10)
L’Apôtre « a vu dans cette forme, constituée de quatre bras partant du centre, l’image de la puissance universelle et de la providence de celui qui est apparu en elle. Ainsi nomme-t-il chaque bras selon des termes particulier : profondeur celui descend du centre, hauteur celui qui se trouve au-dessus, largeur et longueur ceux qui partent à droite et à gauche…
Dans son texte, il indique clairement qu’il n’est rien au monde qui ne soit contenu par la nature divine ; ce qui est au-dessus du ciel, ce qui est sous la terre, ce qui s’étend horizontalement jusqu’aux confins du monde.
Par la hauteur, il signifie la partie supérieure, par la profondeur, la partie souterraine, par la longueur et la largeur, chacune des deux extrémités du monde embrassées par la puissance qui porte l’univers. Ce qui se passe dans ton âme, lorsque tu considères Dieu, t’apportera la démonstration de ces propos.
Regarde, en effet, là-haut, le ciel, représente-toi, en bas les profondeurs, pense autour de toi, aux confins et aux extrémités de tout l’univers ; imagine quelle est cette puissance qui embrasse tout cela, tenant pour ainsi dire l’univers en ses liens et tu verras alors comment, lorsque tu y réfléchis, la forme de la croix se grave d’elle-même en ton esprit sur l’image que tu te fais de la puissance divine. »
(Grégoire de Nysse. Le Christ pascal, Paris 1994, Migne, « les pères dans la foi » p : 66-67)
Les deux « axes » unis par la croix
“L’axe de l’horizontalité et celui de la verticalité sont représentés par la croix, signe central de la liturgie autour de laquelle toute prière s ‘organise et converge. La croix sur l’autel, désigne clairement ces deux vecteurs de la prière, celui qui monte et descend d’en-haut, et celui qui embrasse l’univers et la marche historique de l’humanité. Son signe indique clairement la réunification des deux dans l’unique offrande du Christ.” (Fr Ephrem Yon – “Sainte Liturgie – Relire le Concile” – Ed Salvator)
Catégories: Foi et vision cosmologique | 26/10/2011
Assise 27 octobre 2011:
“chemin de Dieu, chemin de Paix”
« Je me rendrai en pèlerinage dans la ville de saint François, en invitant à s’unir à ce chemin les frères chrétiens des différentes confessions, les représentants des traditions religieuses du monde et, idéalement, tous les hommes de bonne volonté, pour faire mémoire de ce geste historique voulu par mon Prédécesseur et renouveler solennellement l’engagement des croyants de chaque religion à vivre sa propre foi religieuse comme un service pour la cause de la paix. » (BENOÎT XVI)
“Vivre sa propre foi religieuse
comme un service pour la cause de la paix.”
Catégories: Evénements de l'Eglise | 26/10/2011
“Comme Jésus se mettait en route, un homme vint en courant et se jeta à genoux devant lui…” (Mc 10,17a)
Un homme vint en courant… Il a hâte, il est pressé de rejoindre Jésus… à tel point qu’il empêche Jésus de poursuivre sa route! Et Jésus se laisse déranger par lui, arrêté par lui…. Jésus n’est pas l’homme des agendas… des plannings serrés…! Jésus est celui qui passe en faisant le bien… il écoute, il guérit, il réconforte… il accueille.. il est celui qui se fait proche… Lectio Evangile Mc 10, 17-19
Catégories: Lectio Divina | 24/10/2011
« L’amour, c’est le grand trésor de la vocation chrétienne. » (Tertullien)
« Quand on veut savoir si un homme est bon, on ne demande pas ce qu’il croit, ni ce qu’il espère mais ce qu’il aime ; car celui dont l’amour est parfait a sûrement une foi parfaite et une espérance parfaite. Quant à celui qui n’aime pas, c’est en vain qu’il croit et qu’il espère. » (St Augustin).
La charité donne aux vertus théologales
leur caractère achevé.
« Comme toute la Loi est contenue en ces deux préceptes, l’amour de Dieu et l’amour du prochain, la Sainte Ecriture les emploie souvent l’un pour l’autre, soit l’amour de Dieu comme dans ce texte : tout coopère au bien de ceux qui aiment Dieu, soit l’amour du prochain: toute loi est renfermée dans un seul mot : Vous aimerez le prochain comme vous-même. Car c’est par un seul et même amour que l’on aime Dieu et le prochain. » (St Augustin)
Selon Rachi, commentateur juif du Moyen âge, « prochain et Dieu » sont désigné dans la Thora par le même mot.
“Aimer l’autre,
c’est aimer Dieu.
“L’amour n’est pas le début ou le résultat immédiat de l’aspiration vers la sainteté, mais son apothéose, fruit d’une longue série de commandements à appliquer dans la vie quotidienne.” (Thora aujourd’hui Plinks)
“Aimer Dieu
en allant vers son prochain.”
Catégories: Méditations | 23/10/2011
“Choisir la vie
pour être artisanes de paix et de communion
dans mon milieu de vie.”
Tel est le thème de la session animée par Sr Pauline Manzueto, soeur apostolique de la Sainte-Famille (R.D du Congo). Un temps fort de formation pour M.Constantine, Sylverie, Gisèle et Odette. Cette session est une heureuse opportunité pour chacune de se connaître et de connaître l’autre. Et se connaître mutuellement ne signifie pas se renier soi-même. Bien au contraire, c’est une chance.
La vie contemplative est un chemin permanent de conversion. Nous sommes constamment en chemin de conversion. Il nous faut sans cesse revenir à l’essentiel:
* pour briser les murs et aller à la rencontre de l’autre comme une personne et l’accueillir dans la diversité et la richesse des valeurs de sa culture;
* pour choisir la vie et vivre une vie communautaire qui annonce au monde qu’il est possible de vivre les vraies valeurs de la vie que sont l’amour et l’accueil, le pardon et la réconciliation, la générosité et le partage.
Vivre et témoigner que la communion est possible, demande de lutter au-dedans de nous-mêmes contre l’oubli de Dieu pour avancer, chacune et ensemble, dans l’oubli de soi, sur le chemin de la confiance et de la bonté, chaque jour renouvelées.
“Puissions-nous être, Seigneur, UNE dans ta main!
Puissions-nous goûter la joie de vivre ensemble dans l’unité!
Pussions-nous devenir une communauté de réconciliation!
Catégories: Infos Solitude | 22/10/2011
Prier, c’est comme s’envoler. On va vers un monde meilleur, on se libère. La prière nous donnait la paix. Elle nous aidait à nous aimer et à nous sentir aimés de Dieu. Nous écoutions un récit d’Evangile puis nous partageions nos pensées et chantions par exmple ce psaume 107 que nous avons dapaté à notre situation:
Je prépare mon coeur, ô Imana, Dieu!
Je veux te louer, Toi, mon Grand Ami.
Eveillez-vous, compagnons de fatigue.
Soyez prêts, tous les malheureux.
Je veux te rendre grâce parmi les rwandais.
Mon hymne je le joue dans la prison.
Ton amour est plus grand que Kigali.
Ta vérité rst plus haute que nos collines.
Dieu lève-toi et que ton droit domine!
Que les jeunes soient libérés!
Sauves-nous des chaînes de la faim,
réponds-nous!
Ô Seigneur, de ma colline, j’ai soupiré:
qui ne conduira vers la grande Ville?
J’y suis arrivé
et Tu m’as abandonné.
J’ai eu faim dans ces rues
et les gendarmes m’ont cogné.
Néant le salut
qui vient des hommes.
Porte-nous secours dans cette prison.
Ecoute notre prière de pauvres abandonnés.
Bugingo – Jociste rwandais
(Cité dans “L’enfant des mille collines” par J.Casas – Ed du cerf 1991)
” (Bugingo – Jociste rwandais
Catégories: Lu ailleurs | 18/10/2011