Une nouvelle façon de voir et comprendre le cosmos
LA NOUVELLE COSMOLOGIE :
UN CRI QUI RÉSONNE DU VENTRE DE LA TERRE…
par Soeur Maria Helena Carvalho – sfp
Réfléchir sur la signification de ce titre, “La nouvelle cosmologie”, m’a poussée à avoir recours au dictionnaire dans le but de mieux comprendre les sens des mots qui le composent.
“Le mot cosmologie dérive du mot grec kosmos, qui signifie ordre, monde. La cosmologie est une branche de l’astronomie qui étudie l’origine, la structure et l’évolution de l’Univers en utilisant une méthodologie scientifique.”
Donc, la nouvelle cosmologie c’est une nouvelle façon de voir et de comprendre le cosmos et, à l’intérieur de celui-ci, notre mère Terre.
Selon des cosmologues et des biologistes de renommée internationale, la Terre – que les Grecs anciens appelaient Gaia – est une planète vivante. En effet, la Terre se sert de la physique, de la chimie et de la biologie pour faire en sorte que ses éléments soient toujours propices à la vie. Tous ses éléments sont mesurés d’une façon si subtile et unique que seulement un organisme vivant aurait pu le faire.
Nous, les êtres humains, nous nous sommes répandus sur toute la Terre et nous avons occupé tous les territoires en nous adaptant et en modifiant tous les écosystèmes. Cette expansion – qui nous a amenés à conquérir le sol, le sous-sol et l’air, et ensuite à sortir même de notre planète – a rendu possible la vaste société globale dans laquelle nous vivons, et que maintenant nous considérons “une société globalisée”.
Niels Bohr – l’un des créateurs de la physique quantique – a dit que “que tout est relié à tout et que rien n’existe à l’extérieur de cette relation.” Cela veut dire que nous nous trouvons dans un rapport intime avec le tout, c’est-à-dire avec tout ce qui existe dans l’univers.
Nous formons, pour ainsi dire, un réseau, une toile, et tout ce qui est déconnecté de ce principe perturbe la chaîne de notre interdépendance, c’est-à-dire rompt le principe le plus fondamental qui règle l’univers – celui de la collaboration de chaque chose avec l’autre – la loi fondamentale de la dynamique de la vie.
La globalisation, qui d’un côté a des aspects positifs, comme, par exemple, la possibilité d’enrichissement culturel, économique et industriel, de l’autre côté fait en sorte que nous soyons tenus en otages par un grand nombre des progrès technologiques qui menacent notre propre survie. C’est un cri qui résonne comme un défi, un appel à l’action. Un cri qui nous perturbe, qui nous questionne et qui aiguise notre créativité, parce qu’en dépit des tons gris de la réalité d’aujourd’hui – où le mal semble se cacher partout – la VIE continue à avancer comme un don de Dieu.
Nous devons créer une nouvelle façon comprendre et de nous occuper de la VIE en réalisant que la VIE elle-même est tissée de rapports et a une nature relationnelle.
La conscience croissante du fait que nous, les êtres humains, nous sommes profondément intégrés à l’environnement qui nous entoure devrait faire en sorte que notre lutte pour la justice puisse inclure aussi la lutte pour l’écologie, et cela non seulement pour assurer la justice aux autres créatures non humaines, mais aussi pour garantir la forme la plus élémentaire de justice pour tous : un environnement commun dans lequel les futures générations puissent vivre.
Une fois, j’ai lu une pensée plutôt particulière qui disait : “Je deviens humain grâce à l’ensemble des rapports avec la vie, la nature, les autres et le Divin”. J’espère de faire de cette pensée un but à atteindre, celui que je pense s’est développé dans chacune de nos Soeurs et de nos Associés présents à notre Chapitre de Goiânia – “Générer de la compassion et de l’espoir dans la communauté de vie” – qui nous invite à semer les graines de la bonté et de la piété envers chaque créature.
Site: http://www.franciscansisters.org