Le publicain:
Le bonhomme se tenait au fond de l’Eglise.
Au fond de soi. Au dernier rang de soi.
Car c’est au même endroit,
au même fond de soi, du même fond de soi – de profundis –
que l’on est publicain et que l’on est fils. (Lc 18,9-14)
Le Bon Samaritain:
« Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho… » (Lc 10,30).
C’est dans cet homme-là
qu’il faut descendre.
Descendre dans l’homme qui descend,
c’est à dire épouser la trajectoire de celui
qui « s’est anéanti lui-même
en prenant la forme de serviteur… » (Ph 2,7)
La Samaritaine:
« Jésus était au bord du puits, et la femme.
Jésus était au bord de la femme,
et la femme au bord de Jésus.
Et la femme se désaltérait à Jésus,
et Jésus se désaltérait à la femme,
toute aussi étonnante que lui.
Et le puits était entre eux.
Et le puits était en eux. (Jn 4) »
Marie-Madeleine:
« Noli me tangere.
Elle voulait faire le tour de l’Arbre avec ses bras,
et l’Arbre lui disait:
« ne me retarde pas: je suis aussi l’oiseau. » (Jn 20,17)
La femme adultère
« Au lieu de lui jeter la première pierre,
Jésus la pose comme la première pierre;
au lieu de la démolir, il fait d’elle une cathédrale;
il l’ouvre, il l’offre aux hommes comme un chantier au milieu de la ville:
elle aussi sera Notre-Dame (Jn 8,1-11)
François Cassingena-Trevedy
cité dans « Effacement de Dieu – La voie des moines poètes de G.Ringlet
Ed Albin Michel p:91-93
Catégories: Lu ailleurs | 7/06/2013
Le 1er septembre est devenu depuis quelques années le rendez-vous de la prière des chrétiens pour la Création et son devenir dans les défis environnementaux actuels. A cette occasion, le patriarche Bartholomée a publié un intéressant texte de réflexion et d’encouragement. Voici l’intégralité de son message pour le 1er septembre 2012 (trad. DL)
La repentance pour agir pour la planète
Catégories: Foi et vision cosmologique, Lu ailleurs | 5/06/2013
La communion
– qui se prolonge tout au long de la journée –
me met en contact intime et profond
avec toutes les créatures humaines.
Je me ris des barrières de langue,
de race, de religion, d’idéologie…
La communion
me rend solidaire de la création tout entière.
Je suis citoyen de Mars ou de saturne,
relié à toutes les étoiles,
à toutes les eaux, à toutes les pierres,
à toutes les plantes, à tous les animaux.
Aux espaces et aux vides,
à la lumière et à l’ombre,
au bruit et au silence,
à la vertu et au péché!
Sans limite! sans restriction!
Je vais où tu vas,
dans la hâte de vaincre le multiple
pour l’incorpore à celui qui est Un.
La consécration
– qui se prolonge tout au long de la journée –
me rappelle combien est vivant et saint
ce qui sort de tes mains.
Dom Helder Camara
(Cité dans Rencontres – Ed Droguet-Ardant p: 218-219)
Catégories: Foi et vision cosmologique, Lu ailleurs | 3/06/2013
« Dans leurs mains, ces pains deviennent
comme des sources d’eau vive. »
St Jean Chrysostôme
L’Eucharistie… signifie très précisément que nous ne pouvons atteindre Jésus que dans la communauté, par la communauté et pour la communauté. C’est précisément en nous identifiant avec l’humanité que nous pouvons l’atteindre. Il n’y a pas d’autre chemin pour venir à lui que d’assumer, avec lui toute l’humanité, que d’entrer dans sa pauvreté et dans universalité, ce qui est d’ailleurs identique…
L’Eucharistie veut nous rassembler, nous unir, nos solidariser, faire de nous le cœur mystique de Jésus. Il est donc impossible d’enter dans l’eucharistie, de vivre la liturgie, si on ne la vit pas comme une rencontre avec toute l’humanité…Nous sommes là pour tous, avec tous, au nom de tous. Et sans cette communion universelle, il n’y a pas d’eucharistie…
Communier, c’est donc d’abord communier à l’humanité, à l’univers, c’est opérer cet immense rassemblement de l’histoire, depuis ses origines jusqu’à sa consommation…
Nous n’allons pas à la messe pour nous, nous y allons pour les autres et avec eux.
Nous ne communions pas pour nous, mais pour les autres et avec eux.
Nous sommes la voix et l’appel de chacun.
Nous sommes l’espoir des mourants.
Nous sommes le soulagement des malades.
Nous sommes la Présence de toutes les solitudes.
Nous sommes l’action de grâces de toutes les joies.
Nous sommes le secours de toutes les tentations.
Nous sommes le sacrement de l’amour pour tous ceux qui ont faim et soif d’amour.
M.Zundel – Au miroir de l’Evangile – Ed A.Sigier p :142-144
Catégories: Eucharistie et Adoration, Lu ailleurs | 2/06/2013
Un arbre est sain et vigoureux quand il a des racines qui creusent dans les profondeurs obscures de la terre; quand son tronc se projette vers les hauteurs, en recevant la sève que ses racines lui donnent, et en faisant naître et mûrir sur ses branches de nombreux fruits.
Sans la racine de la foi qui renvoie à un passé historique concret et réel, sans le tronc de l’espérance qui nous projette vers l’avenir, et sans les fruits de l’amour, toujours présent, nous serons un arbre sec, qu’il vaudrait mieux couper et utiliser comme bois ou laisser simplement pourrir.
Demandons à l’Esprit du Seigneur, avec l’aide maternelle de Marie, qu’il vivifie nos Instituts afin que chacun d’eux puisse être une forêt qui offre de l’ombre fraîche, qui purifie l’air pollué que notre monde respire, et qui produise en abondance des fruits de salut pour tous nos frères et soeurs à qui le Seigneur nous envoie!
Pascual Chávez Villanueva, SDB
La fidélité, source de vie pleine.
Catégories: Vie consacrée | 1/06/2013