« Bienheureux les pauvres de coeur,
car le Royaume de Dieu est à eux. »
Cette pauvreté, chacun de nous peut l’acquérir. Que l’on soit le plus puissant chef d’Etat ou clochard sous le pont Neuf, chacun de nous peut être pauvre selon les béatitudes.Refuser d’user du pouvoir pour dominer, écraser ou pour s’enrichir, c’est être pauvre de coeur.
Partager avec tous ses compagnons de misère, refuser le luxe ou l’accessoire, c’est être pauvre de coeur.
Bâtir sa maison, son confort légitime avec sa femme pour ses mômes, mais après, mettre toutes ses forces pour que le voisin d’à côté ait sa maison lui aussi, son confort, c’est être pauvre de coeur, et pas demain, aujourd’hui.
C’est l’éternité qui entre alors dans la maison du pauvre de coeur. C’est l’amour éternel qui est déjà entré dans le temps… Dieu est à l’instant où l’amour est vécu. Et pour l’éternité qui est en route. Je peux mourir demain. Aujourd’hui je me défonce pour aimer, le Royaume de l’Amour est déjà commencé.
G.Gilbert
rencontres – Ed Droguet-Ardent p:156
« Ne détourne jamais ton visage d’un pauvre,
n’hésite pas à faire l’aumône,
et n’aie pas de regrets. »
Livre de Tobie
Catégories: Lu ailleurs | 29/09/2013
Toute ma vie, j’ai cherché Dieu. Ce fut mon combat. Ce fut ma joie. Toute ma vie j’ai mis des hommes et des femmes sur le chemin de Dieu. Ce fut mon ministère. Ce fut notre commune aventure spirituelle. Parfois j’ai manqué d‘audace. Je n’ai pas cru assez en l’homme pour parler de Dieu.
J’ai fait l’expérience de Dieu, comme beaucoup d’entre vous. Il m’est plus présent à moi-même qu’au jour de ma première messe de jeune prêtre. Nous avons si longtemps voyagé ensemble. Disciple sur la route d’Emmaüs.
Et toujours cette expérience creuse en moi une espérance : cette connaissance en Esprit et en Vérité avive une soif…
Chercher Dieu et le trouver… le trouver et le chercher encore, tel est le thème constant de la Bible. Telle est l’authentique attitude du « savant de Dieu ». Car le trouver, c’est puiser en lui le désir et la force de le chercher encore.
Dieu n’est jamais celui que l’on possède, mais toujours celui que l’on attend. Nous savons « qu’il est » parce que nous expérimentons « qu’il vient ».
Cardinal François Marty
Catégories: Lu ailleurs | 26/09/2013
Tu nous as créés,
Dieu très bon, à ton image :
infinité de facettes, chacune,
à sa façon, témoin de ton Visage.
Tu nous as faits, pas deux pareils :
homme ou femme,
noir, jaune ou blanc,
petits ou grands,
uniques et différents.
Ta Création
trop souvent nous l’oublions.
Nous aimerions tant, à notre façon
reconstituer le puzzle ;
nous assemblons les blancs
avec les blancs,
que les intelligents,
ni les enfants, ni les géants…
Et lorsqu’enfin contents
nous pensons te trouver,
tu fais voler en éclats
nos jeux dangereux :
on ne réduit pas l’image de Dieu.
Dieu très bon,
apprends-nous au quotidien
le partage avec l’autre
qui nous dérange, qui nous échappe,
que nous ne comprenons pas.
parle au cœur…
Alors
sa différence respectée
sera le chemin de liberté
qui nous permettra ensemble
d’être Ta Création.
M.L Gauliard
Rencontres – Ed Droguet Ardent p : 35
Catégories: Lu ailleurs | 24/09/2013
Trois jardiniers s’occupaient d’un grand jardin. Le premier travaillait tout le temps, longuement, il ne quittait sa partie du jardin qu’après avoir arraché toutes les mauvaises herbes, et que toute la récolte était engrangée.
Le deuxième ne travaillait pas autant, mais quand le jardin demandait toute son attention parce que le blé était mûr ou à cause d’une sécheresse imminente, il travaillait encore plus que le premier jardinier.
Le troisième jardinier finalement décida qu’il avait besoin d’un moment d’autoréflexion et de répit afin de réfléchir sur sa vocation et la direction à donner sa vie. Alors de temps à autre, il s’absentait du jardin.
Lequel des trois jardiniers fait preuve d’un vrai sens des responsabilités?
Notre réponse serait probablement : « Le premier jardinier montre très clairement un grand sens des responsabilités, c’est lui qui travaille le plus ». On bien nous dirions : « C’est évident, c’est le deuxième jardinier dont nous avons besoin pour entretenir notre jardin. Il sait travailler dur quand il le faut ».
Mais qui d’entre nous choisirait vraiment le troisième jardinier, qui donne plutôt l’impression de négliger son jardin, de délaisser ses responsabilités ?
Alors le Maître Zen qui nous a proposé cette allégorie, dirige notre réflexion dans une autre direction :
« Ma réponse c’est que chacun à sa manière fait preuve de responsabilités. Nous avons besoin des trois jardiniers – et pas seulement dans le but d’avoir un jardin bien entretenu.
La responsabilité ne concerne pas seulement les tâches qu’il faut faire à l’instant présent. Quelque fois nous n’écoutons pas notre voix intérieure qui nous conseille de prendre du recul et de jardiner différemment. Celui qui perçoit cette voix doit quelques fois renoncer à ce qu’il fait depuis des années. De cette manière, il peut devenir un meilleur jardinier. Il est nécessaire, de temps à autre, de changer de perspectives pour être capable d’entendre cette voix intérieure. Elle nous mène à une nouvelle vision, sur de nouveaux chemins, voire vers un nouveau jardin.
Notre maître continue : « La responsabilité ce n’est pas seulement devoir rendre compte à nos supérieurs et à la famille. Il existe également une responsabilité face à ce qui nous dépasse : Dieu, un être supérieur et la Terre. Ne soyons donc pas trop sévères avec le troisième jardinier qui, grâce à ses interruptions, apprend peut-être mieux à travailler, voire même à travailler plus dur, ou qui décidera peut-être de s’occuper d’un autre jardin dans lequel poussent des fruits plus savoureux. Ne méprisons pas non plus le deuxième jardinier sous prétexte qu’il ne travaille pas sans cesse. Il a appris à travailler en harmonie avec les cycles naturels. Tout comme la nature, il économise son énergie pendant que la graine repose en terre inactive. En revanche, il se prépare à travailler deux fois plus vite au moment de la réclte, avant l’arrivée du gel. Nos ancêtres savaient très bien comment travailler tout ne respectant les cycles de l’énergie solaire, ils sont devenus des jardiniers remarquables car ils comprenaient et respectaient les rythmes de la nature.
Cela ne signifie pas toutefois que le premier jardinier serait moins important ou superficiel. Son engament, son don de soi est très précieux pour le jardin, et, en cas d’urgence nous aurions toujours à notre disposition un jardinier de confiance. Même en dehors du temps de la moisson, il prépare le prochain cycle et répare la clôture. Le deuxième jardinier symbolise l’équilibre naturel, le troisième jardinier la sagesse, le premier en revanche, la constance. Il est fiable, il garantit que le sol et la végétation seront toujours bien entretenus. Nous avons besoin des trois jardiniers dans la vie, et tous les trois montrent un vrai sens des responsabilités.
Cité dans « Le moine et l’entrepreneur » – Joachin Zeitz et Anselme Grün – Ed parole et Silence p 193-195)
Catégories: Lu ailleurs | 22/09/2013
Au milieu du monde,
amarré dans mon temps,
mêlé aux autres,
je me lèverai, non par orgueil,
mais parce que ta loi
est taillée au fond de moi
et me réveille de l’engourdissement.
Je leur dirai que l’homme
ne vit pas seulement par les objets possédés,
Qu’en lui d’autres désirs attendent d’être comblés.
Je leur dirai que Dieu est venu
et qu’on ne peut l’ignorer,
qu’il faut se décider à lui interdire
la porte de nos demeures
ou à l’introduire, en sachant alors
que les meubles changeront de place.
Je leur dirai Que la tiédeur n’est pas de mise
quand il est question d’amour.
Je leur dirai qu’il est impossible de porter ton nom
et de fermer la bouche
quand l’homme est manipulé
par ceux qui détiennent le pouvoir des idées,
de s’isoler dans la prière quand l’homme est torturé
par ceux qui détiennent le pouvoir de la force
quand l’homme est bafoué
par ceux qui détiennent le pouvoir de l’argent.
Je me lèverai, non par orgueil
mais parce que ta loi est taillée au fond de moi
qui m’empêche de le taire
et m’envoie sur des chemins rocailleux.
Ta parole est en moi,
comme un feu dévorant,
que je ne peux contenir.
C.Singer
Catégories: Lu ailleurs | 19/09/2013
Marie la croyante va apprendre jour après jour
à regarder le monde et les hommes
avec les yeux de Dieu.
Regarder le monde
avec les yeux de Dieu ! Mais oui !
Marie a pu méditer bien d’autres événements
puisque Jésus va rester trente ans à la maison.
Trente années pendant lesquelles
Marie a vécu en présence de Jésus,
durant lesquelles elle a ajusté sa vie
pour être en communion avec cette présence,
pour demeurer à la hauteur de Jésus
qui grandissait en sagesse devant Dieu
et devant les hommes.
Marie et Jésus ont vécu longtemps
dans une grande connivence.
Qui dira l’influence de Jésus
sur la vie de Marie ?
Et qui peut dire l’influence de Marie
sur l’enseignement de Jésus ?
Marie a dû se regarder aussi elle-même,
avec les yeux de Dieu …
pour rester à la hauteur
de la salutation de l’Ange Gabriel,
lors de l’Annonciation : « Comblée –de- grâce ».
Marie avait une large connaissance des Ecritures.
Mais elle n’avait jamais rencontré une telle appellation.
Elle n’avait pu la lire ailleurs.
Cette salutation lui était réservée.
C’était son nouveau nom à elle
et le signe d’un destin singulier.
Ce nom put lui sembler étrange au premier abord.
Elle allait en approfondir la signification
tout au long de sa vie.
Paul Christophe
Catégories: Lu ailleurs | 8/09/2013
« Mon Dieu, donnez-moi tout ce qui me manque,
tout ce qui m’est nécessaire, le goût de la docilité
et l‘appétit de la dépendance.
Elle n’a rien de vulgaire et d’amoindri
cette dépendance loyale et forte ;
elle est la condition de toutes les vigueurs,
comme la dépendance de la racine vis-à-vis du sol,
et de la feuille envers la branche.
C’est au moment précis
où elle se détache du rameau qui la porte
et lui donne sa raison d’être,
c’est au moment où elle s’en va dans un tourbillon,
dansant comme une émancipée,
c’est au moment où elle n’est plus qu’elle-même,
qu’on l’appelle une feuille morte… »
« La gloire du soleil,
ce n’est pas autre chose que d’éclairer la nuit,
de faire fondre la neige et mûrir la moisson ;
la gloire de la vérité,
c’est de se communiquer aux esprits
en les rendant semblables à ce qu’elle est ;
la gloire de la tempête,
c’est de communiquer sa frénésie
à la forêt ou à la mer ;
la gloire de Dieu,
c’est de rendre toutes choses divines
en leur communiquant l’être et la grâce.
Dieu n’a pas voulu augmenter sa béatitude
ni acquérir des perfections nouvelles
mais sa gloire était de rendre manifeste sa perfection
en comblant de biens sa créature.
C’est le recevoir qui est donc l’acte parfait
et qui en même temps réalise le voeu
le plus profond de mon être…
Il est impossible que ma félicité consiste en autre chose
qu’à recevoir Dieu en plénitude
et à me posséder par lui et en lui ;
et il est impossible que la gloire de Dieu dans la création
consiste en autre chose qu’à se donner… »
Pierre Charles sj
La prière de toutes les heures – 1941 DDB
Catégories: Lu ailleurs | 1/09/2013