On lit dans le Talmud : « Quiconque jouit de ce monde sans bénir , c’est comme s’il volait le saint béni soit-il ! ». Dans sa concision, cette formule exprime un des axes essentiels de la vie du croyant. Un des plus sages de l’antiquité juive disait qu’on devrait bénir Dieu au moins cent fois par jour. Bénir, c’est, pour le croyant, reconnaître que sa propre existence est un don de Dieu, que tout ce qui entretient la vie et lui donne sens vient de lui et que son initiative nous précède toujours.
La bénédiction, dont les premières expressions se trouvent dans la Bible elle-même, est l’élément essentiel de la prière juive, liturgique et privée. Elle s’exprime par des formules qui commencent généralement par les mots : « Béni es-tu, Seigneur notre Dieu, Roi de l’univers qui… » ou plus brièvement, par « Béni es-tu Seigneur, qui… ». Même la prière de demande, lorsqu’elle est formulée, est toujours accompagnée de la bénédiction, qui la conclut toujours. La demande s’appuie sur la reconnaissance de ce qui est déjà donné. On ne doit pas demander sans reconnaître ce qu’on a déjà reçu.
Cette forme de prière est répandue dans tout le Nouveau Testament. Le cantique que chante Zacharie, après la naissance de Jean le Baptiste, commence par les mots : « Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, qui visite et rachète son peuple. »
Plusieurs épitres commencent par les mêmes formules (2 Cor 1,3 ; Eph 1,3 ; I P 1,). St Paul souligne dans ses épitres cette nécessité de bénir en tout temps et en toutes circonstances (Eph 5,20 etc). Pratiquer la bénédiction, c’est s’habituer à ouvrir les yeux avant de demander ce qui nous manque.
On peut regretter que notre prière liturgique s’exprime plutôt sur le mode de la demande et que nos oraisons commencent généralement par des formules comme « Accorde-nous Seigneur… » « Nous te le demandons, Seigneur… », « Prête l’oreille à nos prières… ».
La réforme liturgique consécutive au dernier Concile a introduit à l’offertoire, pour l’offrande du pain et du vin, deux formules qui viennent tout droit de la prière juive avant les repas (« Tu es béni Dieu de l’univers, toi qui nous donnes ce pain… toi qui nous donnes ce vin… »). Cette innovation est heureuse, et la préface qui suit donne le ton à ce qui est fondamentalement une bénédiction : l’Eucharistie.
Michel REMAUD
Paroles d’Evangile, Paroles d’Israël p :91-92
ED Parole et Silence
Les sages disent:
« Qu’est-ce que le service du coeur ? »
« C’est la prière « .
Catégories: Ecritures et Tradition rabbinique, Lu ailleurs | 30/01/2014
« Seigneur,
ne nous laisse jamais oublier
que tu parles aussi
quand tu te tais. »
S.Kierkegaard
Catégories: Lu ailleurs | 29/01/2014
« Il y a un lien indissoluble entre Dieu et nous.
Nous trouver, c’est le trouver.
Et le trouver, c’est nous trouver.
M.Zundel
Catégories: Lu ailleurs | 28/01/2014
Notre Seigneur ne nous a pas donne d’autres critères que celui-là:
« C‘est à cela qu’on reconnaîtra que vous êtes mes disciples: si vous vous aimez les uns les autres comme je vous ai aimés. » (Jn 13,35)…
Il ne suffit pas de prêcher et de parler… il s’agit de tout autre chose, d’un engagement personnel de tous les instants, de cet acte de foi formidable qui transporte les montagnes, qui déplace les fossés de l’égoïsme, qu fait tomber les murs de séparation.
Il s’agit de cet acte de foi qui voit dans le premier venu l’Incarnation de Dieu. C’est cela l’Evangile vivant: ce ciel qui devient l’Evangile vécu, et pour chacune de nous aujourd’hui, davantage une parole de Dieu.
Saint Ignace d’Antioche, sur le chemin de son martyre disait: « Enfin, je vais devenir une parole de Dieu! ». C’est cela que nous avons à être: une vivante parole de Dieu, das le silence d’une vie passionnément attachée à Jésus-Christ qui rayonne de Sa Présence et qui apporte aux autres toute la lumière, toute la richesse et toute la joie de son amour.
M.Zundel
« Ta Parole comme une source » Ed A.Sigier p:138-139
Catégories: Lu ailleurs | 22/01/2014
Pour commencer l’année nouvelle …
Seigneur,
Tu m’offres cette année nouvelle,
Comme un vitrail à rassembler
Avec les 365 morceaux de toutes les couleurs
Qui représentent les jours de ma vie.
Je mettrai le rouge de mon amour et de mon enthousiasme,
Le mauve de mes peines et de mes deuils,
Le vert de mes espoirs et le rose de mes rêves ;
Le bleu ou le gris de mes engagements et de mes luttes,
Le jaune et l’or de mes moissons …
Je réserverai le blanc pour les jours ordinaires …
Et le noir pour ceux où tu me sembleras absent !
Je cimenterai le tout par la prière de ma foi
Et par ma confiance sereine en toi.
Seigneur,
Je te demande simplement d’illuminer de l’intérieur
Ce vitrail de ma vie,
Par la lumière de ta présence
Et par le feu de ton Esprit de Vie.
Ainsi, par transparence,
Ceux que je rencontrerai cette année,
Y découvriront peut-être,
Le visage de ton Fils bien-aimé,
Jésus-Christ Notre Seigneur.
(Auteur inconnu)
Catégories: Lu ailleurs | 2/01/2014