Pour le Patriarche Bartholomée
« La question de l’environnement ne relève, en soi, ni de l’éthique ni de la morale. C’est une question ontologique qui requiert une nouvelle manière d’exister ainsi qu’une nouvelle manière de subsister »
La crise écologique est un appel à un repentir, à un changement radical de la vision du monde et d’attitude à son égard Il nous faut revenir à notre condition de créatures « eucharistiques et ascétiques » :
– eucharistiques en tant que nous sommes, comme êtres humains « capables de gratitude et investies du pouvoir de bénir Dieu pour le don de sa création », et qui de là doivent user « des ressources naturelles dans un esprit reconnaissant, en les offrant en retour à Dieu avec discernement » (p. 27) ;
– ascétiques, en tant que nous reconnaissons « que tout ce que nous prenons pour acquis relève de dons divins qui nous sont accordés pour satisfaire nos besoins à la condition qu’ils soient partagés équitablement par tous » (p. 29).
Le Patriarche précise encore : « L’éthos ascétique consiste dans l’effort disciplinaire de protéger le don de la création et de préserver l’intégrité de la nature. C’est un combat pour l’autolimitation et l’autocontrôle (…). La protection et la limitation sont ensemble des expressions de l’amour pour l’entière humanité et pour toute la création » (p. 29-30)
Extraits de la conférence prononcée à l’Université de Yale en novembre 2014 par le Patriarche et publiée par les éditions du Cerf
Catégories: Foi et vision cosmologique, Lu ailleurs | 12/11/2015
Dis-leur
ce que le vent dit aux rochers,
ce que la mer dit aux montagnes;
Dis-leur
qu’une immense bonté
pénètre l’univers.
Dis-leur
que Dieu n’est pas ce qu’ils croient,
qu’il est un vin que l’on boit,
un festin partagé
où chacun donne et reçoit.
Dis-leur
qu’il est le joueur de flûte
dans la lumière de midi:
il s’approche et s’enfuit
bondissant vers les sources.
Dis-leur
que sa voix seule
pouvait t’apprendre ton nom.
Dis-leur
son visage d’innoncence,
son clair-obscur et son rire>.
Dis-leur
qu’il est ton espace et ta nuit,
ta blessure et ta joie.
Mais dis-leur aussi
qu’il n’est pas ce que tu dis
et que tu ne sais rien de lui.
(Anonyme)
Cité dans « Prières glanées »
par J-M Petitclerc. Ed Fidélité p:64
Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 10/11/2015