« Passons devant l’embarcadère de l’Ile de Toutes les Grâces pour entrer dans cette vaste prairie où se trouve le chêne du Bon Père. (…) Il est là , le chêne privilégié, seul au tronc robuste, se dressant avec majesté et la tête couronnée d’un vert feuillage. C’est bien lui le roi de la forêt ; c’est lui l’arbre du souvenir. (…)
Ce sont les bûcherons qui ont appelé cet arbre : « le chêne du Bon Père » , parce qu’en parcourant avec eux ces bois marécageux, notre Vénéré Père avait désigné trois chênes qui devaient être conservés, mais celui-là surtout, et ces braves gens se disaient l’un et l’autre : « Touche pas à çà , c’est le chêne du Bon Père ! ».
Nous prîmes l’habitude de venir nous asseoir sur l’herbe, au pied du chêne, et quelques fois, nous avions rendez-vous sous le chêne où nous trouvions notre Bon Père assis sur le tertre, le dos appuyé contre le tronc. Nous formions un demi-cercle sur l’herbe. Alors commençaient de saintes réflexions sur l’Amour de Dieu Seul et sur le néant des choses.. »
M. OLLIERE    Mémoire des Contemporaines
Catégories: Zoom sur la Solitude | 24/05/2010
« Les communautés accueillent avec simplicité et discrétion ceux qui cherchent le Seigneur dans le silence et la solitude. Cet accueil est appel et grâce pour la communauté elle-même. » (Const. Art 199)
La Solitude – Martillac … un lieu de retrait, un lieu riant, un lieu vivant, où toute personne peut se retrouver « seule avec Dieu Seul ». Cela ne veut pas dire isolée, mais elle-même, telle qu’elle est, avec ce qui l’habite réellement et la fait vivre.
Le Père Noailles écrivait le 25 janvier 1837:
« La maison de Martillac …… s’est considérablement embellie et s’embellit encore…. Nous savons tous et nous l’avons tous éprouvé, que les choses extérieures exercent une grande influence sur nos sens intérieurs. On cherche donc à réunir dans cette Solitude, tout ce qui peut éloigner les pensées de la terre pour y substituer celles du ciel, et établir l’âme dans un calme parfait pour qu’elle se trouve seule avec Dieu Seul.» (Lettre à C. Pérille)
Catégories: Zoom sur la Solitude | 20/05/2010
C’est peut-être une légende …. On dit qu’une jeune sÅ“ur Agricole conduisait le troupeau à paître à travers les bois. Elle s’aperçut qu’il lui en manquait une… Elle la chercha en vain pendant des heures …. mais inutile, la vache ne revenait pas.
La pauvre sÅ“ur désolée invoqua Marie lui demandant d’avoir pitié d’elle… Marie, que l’on n’invoque jamais en vain, répondit aussitôt à sa requête: la vache revint au troupeau….
La légende ajoute que les oiseaux chantaient un air qui voulait dire « Ave Maria », le murmure du vent dans les branches répétait aussi : « Ave Maria » …
Au creux d’un chêne, en hommage, on déposa une image de Marie, puis on forma une niche pour la protéger de la pluie. Les paysans des environs vinrent la prier et s’offrir pour agrandir et consolider cette niche qui prit les proportions d’une petite chapelle tapissée de lierre et de mousse.
Notre Dame des Bois devint la Madone des pauvres habitants de la Lande.
Catégories: Zoom sur la Solitude | 17/05/2010
Au cours de ses promenades dans les bois, le Père Noailles emmenait souvent avec lui les enfants d’un ouvrier de la ferme.
Un jour d’été, le jeune Lussaud, arpentait en sa compagnie, le bois de pins qui borde la propriété. Il faisait chaud; l’enfant s’arrêta tout à coup en disant: « Bon Père j’ai soif ». Le Bon Père Noailles frappa la terre du bout de sa canne et lui dit: « Creuse là tu trouveras de l’eau ». Le petit Lussaud obéit et un mince filet d’eau limpide jaillit à la surface du sol. Le jeune garçon en prend dans le creux de sa main et se désaltère. Source ferrugineuse, elle n’a jamais cessé de couler.
Une pierre marque cette source: « Fontaine du Bon Père », signe de la charité et de la confiance de celui que tous appelaient Le Bon Père, car de fait, il était bon pour tous. Aujourd’hui encore bien des personnes viennent puiser à cette source.
Catégories: Zoom sur la Solitude | 10/05/2010
« Un lieu retiré, un tertre planté de pins à moitié séculaires, près duquel coulait une fontaine; site abandonné et souvent marécageux, était une promenade fréquente pour l’abbé NOAILLES. C’est là , au milieu des bruyères et des ajoncs qu’affleure le projet d’un emplacement dédié à Marie. « Ce tertre deviendra une île…  »
« En rêvant à ses Å“uvres, le Bon Père priait habituellement et recommandait ses projets à Jésus, Marie et Joseph. Il réclamait la protection de Marie et c’est alors qu’i1 eut la pensée d’édifier un lieu de prière et de pèlerinage….
Une grotte ou une chapelle avec l’image de Marie fut la première pensée… Il fallait protéger ce lieu et les ruisseaux se franchissaient trop facilement…
« Si ces ruisseaux s’élargissaient …. Si ce tertre, lieu inculte et sans rapport était entouré d’eau, il deviendrait une île et cette île serait celle de Marie… »
« Je voudrais qu’elle fût là comme une Reine, dispensatrice de toutes les grâces. Tout par Marie, c’est la moitié de ma devise !
Marie est la source par où découlent toutes les grâces et les faveurs du ciel.
Marie serait invoquée ici sous le titre de Notre Dame de Toutes Grâces!
Catégories: Zoom sur la Solitude | 3/05/2010