La beauté du monde
Je t’adore, ô mon Dieu, dans ta création.
Ta gloire et ta beauté emplissent l’univers.
Qui peut Te nier en contemplant tes merveilles ?
Fleuve, arbres, collines, vallée fertile,
Tout a jailli de Toi en un éclair d’amour.
Tu as voulu la brume estompant l’horizon,
Les échos assourdis d’un orage lointain,
Les nuages féconds et les rochers immuables,
Les méandres paresseux d’un fleuve assagi,
Les sous-bois obscurs et les taillis mystérieux,
Les bêtes des bois, le chant aigu d’un oiseau,
La grâce légère et diaprée d’un papillon
Et la noire tribu des fourmis affairées.
Tu as conçu la souple palette des verts :
Vert amande des eaux, vert sombre des collines,
Vert tendre des prés, vert pâle des taillis,
Vert jaunissant des chaumes aux épis engrangés.
Car après Toi
Sont venus les hommes, tes enfants.
Au long des âges, par leur sueur et leurs mains,
Leur intelligence aussi et leur volonté,
Ils ont tracé des routes, posé des rails,
Creusé des canaux, bâti des maisons,
Imprimé sur le sol le damier de leurs champs,
Associés au travail de ta création
Que, dans ta bonté, Tu leur as permis d’achever.
Je te bénis, mon Dieu, pour tant de beauté.
Je Te bénis de la part qui revient aux hommes.
Je Te bénis de m’avoir donné ce paysage :
Par-delà mes yeux, il réjouit mon cœur.
Mon âme et mon être entier, aspirés vers Toi,
Exultent de joie dans un chant de gratitude
Et, tout humbles,
T’offrent ce sourire qu’ils ont reçu de Toi.
Fr Henri
Catégories: Lu ailleurs, Prières | 14/10/2010
Texte de Rita Bonnat (1803-1882)
Si j’étais petit oiseau…
je voudrais chanter la nuit d’une voix plaintive les souffrances de mon Dieu, sa Passion, les offenses des pécheurs, l’oubli des chrétiens, l’indifférence des justes. Avec le jour ma voix deviendrait plus harmonieuse, je chanterais toujours l’amour de mon Jésus, sa bonté pour nous, sa tendresse, ses soins pour l’âme fidèle. Je voudrais comme la philomèle de Saint Bonaventure que mon gosier ne cessât de chanter, toujours l’amour de Jésus, jusqu’à ce qu’épuisée, je tombasse aux pieds du divin crucifié, et cela vers les trois heures, au moment de sa mort.
Si j’étais une fleur…
je voudrais m’épanouir vers les premiers jours du mois de mai, fleurir pour Marie, embaumer son parterre, son autel ; je voudrais que ma dernière fleur, plus belle que toutes les autres, s’ouvrit dans les premiers jours de juin ; que cueillie pour Jésus, elle vint orner son autel, embellir son triomphe et fut mourir sous ses pas, lorsqu’il se montre aux homme et sort en procession.
Si j’étais une fontaine…
je voudrais avec mes eaux toujours pures former un ruisseau qui coulerait au milieu des prairies, dans les bois, loin des regards des humains. Je répandrais partout la fraîcheur, la fécondité. De jolies plantes croîtraient sur mes bords ; là se trouveraient le saule, l’emblème de la douleur et pleurant son exil, le peuplier qui cherche le ciel, qui s’élève vers lui ; plus bas, la violette qui se cache en répandant son parfum , le souvenez-vous de moi ou aimez-moi, que je voudrais toujours dire à Jésus, et ainsi je me rendrais dans le fleuve, et de là dans la mer de l’éternité.
Si j’étais un bouquet,
je voudrais qu’il fut composé des fleurs les plus simples et les plus suaves. J’y voudrais des roses de tous les mois, de diverses couleurs, du réséda, du lilas, du violier, de la marguerite, de l’aubépine et beaucoup de ces petites fleurs sans nom telles qu’elles se voient dans les champs. Je voudrais par chacune de mes fleurs dire à Jésus mon amour, célébrer ses grandeurs, sa bonté, contribuer à sa gloire, et puis me faner et mourir sous se yeux, près de lui, sur son autel, et par mon parfum lui dire encore : Je vous aime.
Catégories: Lu ailleurs, Prières | 27/08/2010
Dieu seul peut donner sa foi, mais tu peux donner ton témoignage.
Dieu seul peut donner l’espérance, mais tu peux rendre confiance à tes frères.
Dieu seul peut donner l’amour, mais tu peux apprendre à l’autre à aimer.
Dieu seul peut donner la paix, mais tu peux semer l’union.
Dieu seul peut donner la force, mais tu peux soutenir un découragé.
Dieu seul est le chemin, mais tu peux l’indiquer aux autres.
Dieu seul est la lumière, mais tu peux la faire briller aux yeux de tous.
Dieu seul est la vie,mais tu peux rendre aux autres leur désir de vivre.
Dieu seul peut faire ce qui paraît impossible, mais tu pourras faire le possible.
Dieu seul suffit à lui-même, mais il préfère compter sur toi !
(Une équipe Pax Christi de Campinas -Brésil)
Catégories: Lu ailleurs, Prières | 21/06/2010
Nous appartenons au Créateur, faits à son image.
En Dieu nous respirons, en Dieu nous vivons,
en Dieu nous participons à la vie de toute la création.
Nous appartenons à Jésus Christ,
la véritable icône de Dieu et du genre humain.
En lui Dieu respire, en lui Dieu vit,
par lui nous sommes réconciliés.
Nous appartenons au Saint-Esprit,
qui nous donne vie nouvelle et affermit notre foi.
Dans l’Esprit l’amour respire,
dans l’Esprit la vérité vit,
le souffle de Dieu nous anime sans cesse.
Nous appartenons à la Sainte Trinité
une en tous et Trois en Une.
En Dieu nous somme tous faits,
en Christ nous sommes tous sauvés,
dans l’Esprit nous sommes tous unis.
(Per Harling, tiré de ECEN: Preserving water, land and air. Brussels, 2004)
Catégories: Lu ailleurs, Prières | 14/04/2010
Texte de Jacques Musset
On dit que Tu nous parles, mais je n’ai jamais entendu Ta voix de mes propres oreilles. Les seules voix que j’entends, ce sont des voix fraternelles qui me disent les paroles essentielles.
On dit que Tu te manifestes, mis je n’ai jamais vu Ton visage de mes propres yeux. Les seuls visages que je vois, ce sont des visages fraternels qui rient, qui pleurent et qui chantent.
On dit que Tu t’assois à notre table, mais je n’ai jamais rompu avec Toi le pain de mes propres mains. Les seules mains que je fréquente, ce sont des tables fraternelles où il fait bon se restaurer de joie et d’amitié.
On dit que tu fais route avec nous, mais je ne t’ai jamais surpris à mêler tes pas à ma propre démarche. Les seuls compagnons que je connaisse, ce sont des êtres fraternels qui partagent le vent, la pluie et le soleil.
On dit que Tu nous aimes, mais je n’ai jamais senti Ta main sur mes propres épaules. Les seules mains que j’éprouve, ce sont des mains fraternelles qui étreignent, consolent et accompagnent.
On dit que Tu nous sauves, mais je ne t’ai jamais vu intervenir dans mes propres malheurs. Les seuls sauveteurs que je rencontre, ce sont des coeurs fraternels qui écoutent, encouragent et stimulent.
Mais c’est Toi, ô mon Dieu, qui m’offre ces voix, ces visages, ces tables, ces compagnons, ces mains et ces coeurs fraternels, alors, au cours du silence et de l’absence, Tu deviens, par tous ces frères, parole et présence.
Catégories: Lu ailleurs, Prières | 19/02/2010
Bienheureux ceux qui savent distinguer une montagne d’une taupinière : il leur sera épargné bien des tracas.
Bienheureux ceux qui sont capables de se reposer et de dormir sans chercher d’excuses : ils deviendront sages.
Bienheureux ceux qui savent se taire et écouter : ils en apprendront des choses nouvelles !
Bienheureux ceux qui sont assez intelligents pour ne pas se prendre au sérieux : ils seront appréciés de leur entourage.
Bienheureux ceux qui sont attentifs à l’appel des autres sans toutefois se croire indispensables : ils seront semeurs de joie.
Heureux êtes-vous si vous regarder sérieusement les petites choses et paisiblement les choses sérieuses : vous irez loin dans la vie.
Heureux êtes-vous si vous savez admirer un sourire et oublier une grimace : votre route sera ensoleillée
Heureux êtes-vous si vous êtes capable de toujours interpréter avec bienveillance les attitudes d’autrui, même si les apparences sont contraires : vous passerez pour des naïfs, mais la charité est à ce prix.
Bienheureux ceux qui pensent avant d’agir et qui prient avant de penser : ils éviteront bien des bêtises.
Heureux êtes-vous si vous savez vous taire et sourire, même lorsqu’on vous coupe la parole, même lorsqu’on vous contredit ou vous marche sur les pieds: l’Évangile commence à pénétrer votre coeur.
Bienheureux surtout vous qui savez reconnaître le Seigneur en tous ceux que vous rencontrez : vous avez trouvé la vraie lumière, vous avez trouvé la véritable sagesse.
Catégories: Lu ailleurs, Prières | 14/02/2010
Marie, tu t’es montrée à Bernadette dans le creux du rocher.
Dans le froid et l’ombre de l’hiver,
tu apportais la chaleur d’une présence,
la lumière et la beauté.
Dans le creux de nos vies souvent obscures,
au creux du monde où le Mal est puissant,
apporte l’espérance,
redonne la confiance !
Toi qui es l’Immaculée Conception,
viens en aide aux pécheurs que nous sommes.
Donne-nous l’humilité de la conversion,
le courage de la pénitence.
Apprends-nous à prier pour tous les hommes.
Guide-nous vers les sources de la vraie vie.
Fais de nous des pèlerins en marche au sein de ton Eglise.
Aiguise en nous la faim de l’eucharistie,
le pain de la route, le pain de vie.
En toi, Marie, l’Esprit Saint accomplit des merveilles :
par sa puissance, il t’a placée auprès du Père,
dans la gloire de ton Fils, à jamais vivant.
Regarde avec tendresse
les misères de nos corps et de nos cœurs.
Brille pour tous, comme une douce lumière,
au passage de la mort.
Avec Bernadette, nous te prions, Marie,
dans la simplicité des enfants.
Fais-nous entrer, comme elle, dans l’esprit des Béatitudes.
Alors, nous pourrons, dès ici-bas,
commencer à connaître la joie du Royaume
et chanter, avec toi :
Magnificat !
Gloire à toi, Vierge Marie,
heureuse servante du Seigneur,
Mère de Dieu,
demeure de l’Esprit Saint !
Amen !
http://fr.lourdes-france.org/prier
Catégories: Lu ailleurs, Prières | 11/02/2010
Fr Jean-Marie, moine bénédictin
Dieu est Parole. Il crée les cieux et la terre au souffle de sa voix ; il suscite un peuple de louange, lui confiant son Alliance et le guidant par les prophètes.
La Parole de Dieu se fraie passage jusqu’au cœur de l’homme ; elle chante dans la brise, se grave sur les tables de pierre que nul ne peut briser, se pose sur les pages du Livre.
Dieu est Parole vive, et le Livre en est tout vibrant, qui invite le croyant investi par l’Esprit, à souffler sur les lettres pour que les mots prennent feu.
Dieu est libre en sa Parole, et ouvre un chemin de liberté.
Parole qui guérit et qui pardonne, parole de sagesse et de communion, qui remet en paix profonde ; parole s’offrant en Bonne Nouvelle et prenant le visage de Jésus-Christ.
Sur ses sentiers d’humanité, le croyant accueille la Parole du Seigneur, comme on va boire au torrent, comme on rencontre un ami, comme on rompt le pain. Si le Livre des Ecritures est bel et bien la révélation de cette Parole, il ne saurait la contenir tout entière ; car la Parole qui sourd du cœur de Dieu s’inscrit en tout lieu de création et d’histoire, en tout espace de vérité et de lumière.
Pour l’accueillir et en vivre comme d’une source de liberté et de joie, pas d’autre nécessité que celle de faire silence pour l’écouter, la laisser résonner et retentir en nous, la laisser porter son fruit en nous.
Alors, nos vies pourront témoigner du Dieu qui tient parole.
Catégories: Lu ailleurs, Prières | 28/01/2010
Hymne des Noces de Cana de Romanos le Mélode
Nous nous proposons maintenant de dire le premier miracle que fit à Cana celui qui avait déjà montré aux Égyptiens et aux Hébreux la puissance de ses miracles. Alors la nature des eaux s’était miraculeusement changée en sang ; il avait attiré sur les Égyptiens la colère des dix plaies, il avait rendu la mer viable aux Hébreux qui se hâtèrent de la traverser comme une terre ferme. Dans le désert aride, il leur prodigue de l’eau qu’il fait sortir du rocher ; et aujourd’hui, aux noces, il modifie de nouveau la nature, lui qui a tout créé avec sagesse.
Alors que le Christ assistait aux noces et que la foule des convives se régalait, le vin leur manqua et leur joie se changea en chagrin… Voyant cela, la très pure Marie vint aussitôt dire à son Fils :
« Ils n’ont plus de vin ; alors je t’en prie, mon enfant, montre que tu peux tout, toi qui as tout créé avec sagesse. »
S’il te plaît, Vierge vénérable, d’après quels miracles de lui as-tu su que ton Fils sans avoir vendangé de raisin pouvait accorder le vin alors qu’il n’avait pas encore fait de miracles auparavant comme l’a écrit Jean l’inspiré de Dieu ?
« J’ai vu moi-même Elisabeth m’appeler Mère de Dieu avant l’enfantement ; après l’enfantement Syméon m’a chantée, Anne m’a célébrée, les mages sont accourus de la Perse à la crèche, une étoile annonçait d’avance la naissance, les bergers avec les anges se faisaient hérauts de la joie. Que pouvais-je aller chercher de plus grand que ces miracles, pour croire sur leur foi que mon Fils est celui qui a tout créé avec sagesse ? »
Quand le Christ changea manifestement l’eau en vin par sa puissance, toute la foule se réjouit, trouvant admirable le goût de ce vin. Aujourd’hui, c’est au banquet de l’Église que nous nous asseyons tous, car le vin est changé en sang du Christ et nous buvons tous avec une allégresse sainte glorifiant le grand Époux. Car l’Époux véritable, c’est le Fils de Marie, le Verbe qui est de toute éternité, qui a pris la forme d’un esclave et qui a tout créé avec sagesse.
Très-Haut, Saint, Sauveur de tous, garde sans altération le vin qui est en nous, puisque tu présides à tout.
Toi qui, par ta puissance, changeas l’eau en vin, change en joie l’angoisse des péchés qui nous oppressent, par la Mère de Dieu, ô Christ Dieu, toi qui as tout créé avec sagesse.
Catégories: Lu ailleurs, Prières | 17/01/2010
De St Ephrem de Nisibe – Extraits de l’Hymne sur la Nativité
Aujourd’hui la divinité s’est empreinte
Dans l’humanité
Pour que l’humanité, elle aussi, fut enchâssée
Dans le sceau de la divinité. (I,99)
Il était tout entier dans la Profondeur
Et tout entier dans la hauteur;
Tout entier présent à l’univers
Et tout entier présent à chacun. (IV,159)
L’Unique et le multiple
Le tout-Petit et le Très-Grand à la fois.
Il est tout entier présent en moi ;
Tout entier présent à l’univers aussi. (V,19)
Catégories: Lu ailleurs, Prières | 28/12/2009