Nos fragilités sont comme des semences d’avenir ;
Aucune utilité à l’état brut
Mais promesse de vie nouvelle
Quand elles acceptent de traverser les entrailles de la terre.
Comme le grain qui disparaît de la surface,
Comme le grain enfoncé dans la terre,
Nos fragilités nous enfoncent dans l’abîme.
Comme le grain qui se désintègre dans les entailles de la terre,
Nos fragilités nous désintègrent dans les profondeurs de nous-mêmes.
Qui pourrait croire alors
Que tout cet anéantissement couve un printemps ?
Qui pourrait croire à l’heure où on ne voit
Que la terre remuée, secouée, presque violentée,
Que la vie se fraie un chemin dans son sein ?
Qui pourrait croire en la vie quand on ne voit que la mort ?
Toi, Seigneur, tu y crois,
Tu arroses la terre avec la pluie de printemps,
Tu la caresses chaque matin, du soleil levant,
Tu la berces chaque soir d’une brise légère,
Tu y crois Seigneur et tu accompagnes sa poussée.
Apprends-nous à croire contre toute évidence,
Et à vivre la perte, l’enfoncement et la désintégration,
Comme promesse d’engendrement.
Apprends-nous à espérer contre toute espérance
Et à traverser nos fragilités
Comme le grain qui traverse les entrailles de la terre.
Apprends-nous à attendre contre toute impatience
Et à voir dans nos faiblesses et nos limites
Les germes d’un nouveau possible.
Elena LASIDA
Catégories: Lu ailleurs | 9/02/2013
Tu es le seul saint, Seigneur Dieu
Toi qui fais des merveilles !
Tu es fort,
Tu es grand,
Tu es le Très-Haut,
Tu es le Tout-Puissant,
Toi Père saint,
Roi du ciel et de la terre.
Tu es trois et tu es un en même temps,
Seigneur Dieu, bien total,
Tu es le seul Bien,
Tu es tout bien,
Tu es le souverain Bien,
Seigneur Dieu vivant et vrai.
Tu es charité, amour,
Tu es sagesse,
Tu es humilité,
Tu es patience,
Tu es sécurité,
Tu es repos,
Tu es joie et liesse,
Tu es justice et mesure,
Tu es richesse et surabondance.
Tu es notre espérance,
Tu es notre foi.
Tu es notre grande douceur,
Tu es notre vie éternelle,
grand et admirable Seigneur,
Dieu Tout-Puissant,
doux et miséricordieux.
Tu es la beauté,
Tu es la douceur,
Tu es notre abri,
Tu es notre gardien et notre défenseur,
Tu es la force,
Tu es la fraîcheur.
Prière en forme liturgique
écrite par St François d’assise pour frère Léon.
Catégories: Lu ailleurs | 8/02/2013
–
– Vous voilà, Mon Dieu. Vous me cherchiez ?
Que voulez-vous ? Je n’ai rien à vous donner.
Depuis notre dernière rencontre,
je n’ai rien mis de côté pour vous.
Rien pas de bonnes actions. J’étais trop lasse.
Rien … pas de bonnes paroles. J’étais trop triste.
Le goût de vivre ; l’ennui, la stérilité.
– Donne !
– La hâte chaque jour de voir la journée finie, sans servir à rien ;
Le désir de repos, loin du devoir et des œuvres,
le détachement du bien à faire,
la lassitude de vous, mon Dieu.
– La torpeur de l’âme, le remords de ma mollesse,
et la mollesse plus forte que les remords…
– Donne !
– Le besoin d’être heureuse, la tendresse qui brise,
la douleur d’être moi sans recours …
– Donne !
– Des troubles, des épouvantes, des doutes…
– Donne !
– Seigneur !
voilà que comme un chiffonnier vous allez,
ramassant des déchets, des immondices.
Que voulez-vous faire, Seigneur ?
– Le Royaume des Cieux.
Marie -Noël
Catégories: Lu ailleurs | 7/02/2013
Oh ! rassemblons ce soir,
autour de la Table du Seigneur,
toute cette Humanité qu’Il appelle,
en totalisant dans notre offrande
tous les malheurs, toutes les catastrophes,
toutes les maladies, toutes les agonies,
toutes les détresses, toutes les solitude,
toutes les violences et toutes les folies,
pour que tous soient touchés, réanimés, transfigurés
par la Présence de notre Bien-aimé Seigneur,
et que nous-sommes convertis
enfin authentiquement à Sa Présence,
nous fassions le vide en nous
pour apporter aux autres
cet espace infini et merveilleux
où Dieu Se révèle,
où Dieu Se respire.
Maurice ZUNDEL
Ton Visage ma Lumière – Ed Mame p:463
Catégories: Lu ailleurs | 3/02/2013
Quand je te regarde, Seigneur Jésus,
je ne sens plus le besoin de t’interroger,
de recevoir des réponses
sur des questions particulières.
Ta personne, ton image,
sont la réponse suffisante et totale.
Si je fixe les yeux sur toi, en toi
tout m’est révélé.
Obscurément, certes, mais avec puissance.
Et même cette obscurité
(qui, de toi à moi, ne peut point ne pas être)
m’est souvent une clarté éblouissante.
Lorsqu’il me semble obtenir de toi une claire vision,
tout me devient clair.
Ta parole, Seigneur Jésus,
n’est pas un commentaire sur une relation
qui existerait entre toi et moi.
Ta parole donne naissance à cette relation.
Elle ne m’informe pas du fait du Christ.
Elle crée mon contact vivant avec ce fait.
Elle est l’irruption même du fait divin dans ma vie.
Chaque parole de Jésus
est une déclaration de sa grâce.
En Jésus, même dans les propos les plus quotidiens,
c’est le rédempteur qui parle.
L’ombre de la croix sur toute chose.
Non, le soleil de la croix.
(Un moine de l’Eglise d’Orient)
Catégories: Lu ailleurs | 2/02/2013
Lorsque mon coeur, accablé de tristesse,
Cherche la paix et ne la trouve plus,
J’entends ces mots d’ineffable tendresse:
As-tu compris le regard de Jésus?
As-tu compris la douceur infinie,
De ce regard imprégné des vertus,
Te rappelant l’amour et l’agonie
de ton Sauveur, ton bien-aimé Jésus?
Ce doux regard, d’un apôtre infidèle
A fait un saint, généreux et confus,
Et Madeleine, aussi notre modèle,
Se convertit au regard de Jésus.
Ce doux regard doit raviver mon âme,
Lui redonner les biens que j’ai perdus,
Trésor du ciel, qu’avec foi je réclame,
Reste sur moi, doux regard de Jésus!
Divin Sauveur, ma joie et ma lumière,
Mon seul bonheur et l’amour des élus,
Je veux t’aimer et dire, en ma prère:
Je t’ai compris, doux regard de Jésus!
Sr M.Emmanuel Bonnat (+1882)
Poésies
Catégories: Lu ailleurs | 1/02/2013
Tu n’es pas le nuage
mais la lumière qu’il dérobe,
Tu n’es pas la parole
mais le silence d’où elle naît
Tu n’es pas le silence
mais au-delà de tout silence
Tu n’es pas la montagne
mais son écho crie ta voix
Tu es nulle part au monde
mais le cœur du monde, c’est TOI.
(J.Vuaillat – Chemin, les Poètes de Laudes)
Catégories: Lu ailleurs | 29/01/2013
Dieu ! dit la porte en s’entrouvrant
sur la rue pleine de passants.
Dieu ! dit l’abeille en se posant
sur le bol cerclé de lumière.
Dieu ! dit le vent qui va tournant
sans fin sa fronde journalière.
Dieu ! dit la grive en se penchant
pour bore du ciel dans l’étang.
Dieu ! dit la neige en recouvrant
de laine les froides ornières.
Dieu ! dit l’enfant en se voyant
jouer dans les bas de sa mère.
Et seul, ici-bas, l’homme attend
pour dire Dieu à sa manière.
(M.Carême – La saveur du pain)
Catégories: Lu ailleurs | 28/01/2013
Il y a urgence à s’aimer,
il y a urgence à se pardonner,
urgence à se réconcilier;
Cela relève du monde ancien de se bagarrer,
de régler ses comptes, de se diviser, de s’opposer
car désormais “il n’y a plus ni Grecs, ni Juifs, ni hommes, ni femmes“.
Cette urgence évangélique de la fraternité
ne donne pas de résultats tout faits et tout de suite,
mais elle dit:
c’est ainsi qu’il faut vivre,
c’est cela qui est urgent,
si vous ne le faites pas vous loupez votre vie,
vous prenez de mauvais chemins.
Il y a urgence à intégrer et gérer les réalités humaines
pour les préparer au monde à venir;
à mettre la liberté dans le monde,
à dilater la liberté des hommes.
(P-A Liégé – Le temps du défi. Les chrétiens à l’épreuve – Ed Salvator )
Catégories: Lu ailleurs | 25/01/2013
L’Evangile est une source jaillissante d’urgences.
Quand on parle d’urgence,
cela veut dire qu’il n’y a pas un instant à perdre,
cela veut dire qu’il faut faire face,
cela veut dire qu’on est provoqué à décider,
cela veut dire que quelque chose va changer.
L’urgence se présente dans l’histoire des libertés.
Du moment qu’il y a eu l’Evènement-fondateur de Jésus-Christ,
il y a urgence à espérer
et donc à relativiser tous les désespoirs,
à commencer par le désespoir qui s’attache à la mort,
laquelle n’a plus le dernier mot.
Il y a urgence à prendre Dieu au sérieux…
Il y a urgence à mener sa vie avec gravité…
Il y a urgence à partager…
Il y a urgence à s’aimer, urgence à se pardonner,
urgence à se réconcilier…
Il y a urgence à témoigner
de tout le déjà-là du monde nouveau
parce que c’est l’avenir de la joie
et de la vie de tous les hommes.
(P-A Liégé – le temps du défi. Les chrétiens à l’épreuve. Transmettre l’espérance – Ed Salvator)
Catégories: Lu ailleurs | 24/01/2013