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La Paix
La Paix aurait pu être une fleur sauvage,
de ces fleurs des champs
que nul ne sème ni ne moissonne.
La paix aurait pu être de ces fleurs des prés
que l’on trouve toutes faites un beau matin,
au bord d’un chemin, au pied d’un arbre
ou au détour d’un ruisseau.
Il aurait suffi de ramasser la paix
comme on ramasse des champignons
ou comme on cueille la bruyère
ou la grande marguerite.
Au contraire
la Paix est un travail ;
c’est une tâche. Il faut faire la paix
comme il faut des années pour faire une rose,
et des siècles pour faire une vigne.
La paix n’existe pas à l’état sauvage :
il n’y a de Paix qu’à visage humain.
Jean DEBRUYNNE
Photo: apeelb-fr.blogspot.com
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Catégories: Lu ailleurs | 2/01/2017
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Sermon de saint Proclus dE Constantinople
Que bondisse la nature et qu’exulte le genre humain… Que danse en choeur l’humanité… Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé.
Elle nous rassemblés, la Sainte Mère de Dieu, la Vierge Marie, trésor très pur de la virginité, paradis spirituel du second Adam, lieu de l’union des natures, vivante fête de notre salut, chambre nuptiale en laquelle le Christ a épousé la chair.
Elle est ce buisson spirituel que le feu de l’enfantement d’un Dieu n’a point brûlé, le nuage léger qui porta celui qui trône sur les chérubins lorsqu’il prit un corps, la toison très pure qui reçut la rosée céleste, elle en qui le Pasteur revêtit la brebis.
Marie,
servante et Mère, Vierge, ciel,
pont unique entre Dieu et les hommes,
admirable métier
sur lequel Dieu a tissé son dessein!
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Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 1/01/2017
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Sermon de St Bonaventure
Le Seigneur Jésus étant revenu du Temple et de Jérusalem à Nazareth avec ses parents, y demeura avec eux jusqu’à sa trentième année “et il leur était soumis“. On ne trouve rien dans les Ecritures qu’il ait fait pendant tout ce temps, ce qui apparaît bien étonnant. Qu’allons-nous donc imaginer et admirer qu’il fait pendant ce temps-là ?
Le Seigneur Jésus est-il demeuré oisif si longtemps et n’a-t-il donc rien fait qui soit digne d’être raconté et écrit? Et s’il en est autrement pourquoi l’Ecriture n’en dit-elle rien? Tout cela paraît étonnant. Mais sois attentif et alors tu verras clairement que ne faisant rien, il a fait des merveilles.
Chacun de ses gestes révèle, en effet son mystère. Et comme il agissait avec puissance, ainsi avec puissance il s’est tu, il est demeuré dans la retraite et dans l’obscurité. Le Maître souverain, qui va nous enseigner les chemins de la vie, commence dés sa jeunesse à faire des oeuvres de puissance, mais d’une manière étonnante, inconnue et inouïe, en paraissant aux yeux es hommes inutile, ignorant…Il tenait de plus en plus à cette manière de vivre…
Il s’enfonça si profondément dans l’humilité et le mépris et l’abjection, il s’anéantit tellement aux yeux de tous que lorsqu’il se mit à prêcher, et à annoncer les merveilles de Dieu et à accomplir des miracles et des choses admirables, on ne l’estima pas, on le dédaigna et l’on se moqua de lui en disant: “N’est-ce pas le fils du charpentier?” et d’autres paroles semblables.
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Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 30/12/2016
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Sermon de saint Pierre Chrysologue
“Hérode envoya tuer tous les enfants de Bethléem et de tout son territoire depuis l’âge de deux ans et au-dessous.” Ainsi reçurent la mort ceux qui n’avaient pas encore appris à vivre…
Ils sont vivants, ils sont vivants, ils vivent vraiment ceux qui, pour le Christ, ont mérité la mort. Bienheureux le sein qui les a portés, bienheureuses les larmes qui ont apporté à celles qui les versaient la grâce du baptême: par un unique don de la grâce, les mères ont été baptisées dans leurs larmes et les fils dans leur sang.
Dans le martyr de leurs fils, les mères ont souffert la Passion, l’épée qui tuait les enfants pénétraient jusqu’au coeur de leur mère. Il faut donc bien qu’elles partagent la gloire, celles qui ont partagé la Passion; celles qui ont versé les larmes du martyre, connaîtront aussi la joie du martyre.
Ici que celui qui m’écoute soit bien attentif, qu’ils soit attentif et qu’il comprenne bien que ce n’est pas le mérite qui fait le martyr, mais la grâce. Dans ces petits, où est la volonté, où est le choix? Alors que la nature elle-même n’est pas développée. Dans le martyre, nous devons tout à Dieu et rien à nous-mêmes.
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Catégories: Lu ailleurs | 28/12/2016
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Sermon de saint Pierre Damien
Il est juste et bon que celui qui a été aimé du Christ plus que tous les mortels soit l’objet d’un amour tout particulier des amis du Christ, d’autant que Jean a montré pour nous tant d’amour qu’il nous a ouvert les trésors des sacrements divins et qu’il a partagé avec nous largement et fidèlement les richesses de vie éternelle qu’il avait reçues lui-même: A lui, en effet, ont été données par Dieu, les clefs de la sagesse et de la science.
Que peux-tu chercher de la sagesse divine que tu ne saurais trouver en Jean? Il est Apôtre dans ses épîtres, Evangéliste par son Evangile, Prophète dans l’Apocalypse. Prophète, dis-je et pas n’importe lequel, mais un Prophète merveilleux et à l’image de l’autre Jean, plus qu’un Prophète.
L’esprit de Jean illuminé par Dieu conçut la hauteur suréminente de la sagesse divine lorsque dans le très saint repas de la Cène, il reposa sur la poitrine du Rédempteur. Et parce que dans le coeur de Jésus sont tous les trésors de la sagesse et de la science, c’est là qu’il puisa et de-là qu’il enrichit largement notre misère de pauvres et distribua largement des biens pris à leur source pour le salut du monde entier.
Et parce que ce bienheureux Jean parle de Dieu d’une manière merveilleuse qui ne saurait être comparée à aucune autre chez les mortels, c’est à bon droit que les Grecs aussi bien que les latins lui ont donné le nom de Théologien.
“Theotokos” Marie parce qu’elle a enfanté Dieu en vérité. “Theologos” Jean parce que qu’il a vu d’une manière qui ne saurait être décrite que le Verbe de Dieu était avant les siècles auprès du Père et qu’il était Dieu et qu’il l’a aussi raconté avec une profondeur étonnante.
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Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 27/12/2016
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Sermon du bienheureux Aelred de Rievaulx
Grand est son cri, car grand est son amour.
Nous avons encore dans nos bras le Fils de la Vierge… l’étoile brille, le mage adore, le ciel exulte et la terre bondit de joie, les anges chantent la gloire et les bergers se réjouissent, la Vierge enfante, Dieu naît, les astres du ciel par leur éclat plus pur honorent la lumière qui s’est levée dans les ténèbres.
Tournons-nous vers ces biens: Heureux l’homme qui comble avec eux son désir. Douce est à notre coeur cette parole: “Au commencement était le Verbe “; plus douce: “Le Verbe s’est fait chair “; mais plus doux encore à nos yeux le Verbe suspendu à la croix. D’une telle naissance quel fou détournerait les yeux?…
Etienne, plein de grâce et de puissance, accomplissait de grands signes et prodiges dans le peuple. Ces mots cachent un autre grand mystère… L’Ange envoyé à la Vierge la salue d’une parole nouvelle dont l’auteur est l’Esprit de Dieu. Dans ce salut est scellé ce sacrement unique: l’union du Verbe et de l’homme, de la divinité et de la chair. “Salut, dit Gabriel, pleine de grâce.”
Voyons maintenant Etienne: “Etienne, plein de grâce et de puissance…” Vous voyez que Luc utilise presque les mêmes mots à leur propos. Même si elle se trouve de manière plus haute dans la Vierge, la grâce est louée aussi, quoique moindre, chez le martyr…
“Seigneur reçois mon esprit. ” Etienne revendique à bon droit la première place parmi les martyrs celui qui exprime de manière si admirable la ressemblance avec le Seigneur pendu à la croix Et il cria d’une voix forte: “Seigneur ne leur impute pas cela comme un péché.” Grand est son cri car grand est son amour. Et sur ces mots il s’endormit dans le Seigneur.
Heureux sommeil dans le repos, repos dans la joie,
joie dans la satiété, satiété dans la paix,
paix sans déclin.
Il s’endort dans le Seigneur, absorbé dans un abîme de lumière et repose entre les bras de Dieu.
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Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 26/12/2016
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Voici Noël
Voici qu’humblement,
Dieu se fait petit enfant,
Dieu vient naître parmi nous,
Dieu cherche à naître en nous.
Il se peut que le grand problème de notre vie
ne soit pas tellement de vivre,
mais finalement de naître !
Partout il est dit que nous avons le mal de vivre :
N’aurions-nous pas plutôt le mal de naître ?
c’est-à dire de devenir
celui que nous sommes véritablement.
Car nous ne sommes pas l’homme
que nous paraissons être :
célèbre ou inconnu, riche ou démuni, habile ou maladroit…
Tout cela, c’est l’apparence des choses.
Nous sommes un homme qui cherche à naître.
Si tu saisis en toi cette pulsation merveilleuse
qui te porte à ne pas être aujourd’hui ce que tu étais hier,
tu es en train de naître.
Si tu te sens aujourd’hui capable d’un amour tout neuf
que tu n’espérais pas hier,
tu es en train de naître.
Si tu te fais aujourd’hui tout petit devant Jésus
pour te laisser conduire dans sa Lumière,
tu es en train de naître.
Sois sûr que la plus grande chose de la vie,
ce n’est pas de vivre,
c’est de naître constamment pour ne pas être vieux.
Puisses-tu garder de cette nuit
la saveur d’une rencontre:
Dieu vient remplir tes mains de pauvre;
la nouveauté que tu espères, il peut la faire jaillir en toi.
Puisses-tu garder de cette nuit
la confiante et humble certitude
que tu es appelé indéfiniment à être
et, tout autant, appelé à faire naître les autres.
Et voici qu’inlassablement, Noël après Noël, jour après jour,
Dieu frappe à ta porte et demande à naître en toi !
(Anonyme)
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Catégories: Lu ailleurs | 25/12/2016
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Sermon de St Augustin
Nous appelons Noël, ce jour où la Sagesse de Dieu s’est manifestée sous les traits d’un enfant et où le Verbe de Dieu vagit sans savoir parler.
Nous célébrons l’anniversaire solennel de ce jour où fut accomplie la prophétie qui disait: “La Vérité germera de la terre et des cieux s’est penchée la Justice.”
La vérité qui est dans le sein du Père a germé de la terre pour être aussi dans le sein d’une mère. La Vérité, que le ciel ne peut contenir, s’est levée de la terre pur être déposée dans une crèche. Pourquoi donc une telle hauteur en est venue à une telle petitesse?
“Eveille-toi, ô toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et le Christ t’illuminera.” Pour toi, dis-je, Dieu s’est fait homme. Tu seras mort à jamais, si un jour, pour toi, il n’était né….
Célébrons dans la joie la venue de notre salut et de notre rédemption. La Vérité s’est levée de la terre: le Christ qui dit” “Je suis la Vérité”, qui est né de Marie…
La Vérité s’est levée de la terre, parce que le Verbe s’est fait chair. Et des cieux s’est penchée la justice, parce que ton don excellent, tout don parfait, vient d’en haut et descend du Père des Lumières/
Quelle plus grande grâce de Dieu pouvait éclatera nos yeux. Dieu avait un Fils unique, il en fait le fils de l’homme, pour pouvoir, en retour, faire des fils de l’homme un fils de Dieu.
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Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 24/12/2016
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Hymne à l’Amour divin
Dieu, dans la folie de sa puissance et de son amour
pour les hommes a résolu de faire naître
le Créateur de sa créature.
L’éternel sera bientôt un enfant,
Oui, une jeune vierge,
la plus belle, la plus pure
qu’on aie vue aux rives du Jourdain
et qui sur la parole d’un Messager céleste
porte aussi la folie de la foi,
jusqu’à croire qu’elle deviendra mère….
Bientôt, elle donnera le jour
à l’antique Dieu d’Abraham et de Jacob.
Voilà les merveilles que renferment l’Evangile.
Merveilles que l’homme ne pourra jamais comprendre,
et sur lesquelles le Seigneur a élevé l’édifice de notre salut.
O Marie !
Quelle est l’âme assez dégagée de la terre
pour pénétrer dans ce mystère
qui doit vous donner une postérité plus nombreuse
que les étoiles, et par lequel tous vos enfants deviendront
les fils de Dieu et les héritiers du Royaume.
Qui saura publier les vertus
qui vous ont rendue l’épouse et la mère d’un Dieu ?
Mais surtout qui pourra mesurer la tendresse de Jésus ?
L’esprit se confond dans cet abîme
de grandeur et d’anéantissement.
Pierre Bienvenu NOAILLES
Hymne à l’Amour divin.
Issy décembre 1818
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Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 20/12/2016
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“Notre corps est la crèche vivante
là où nous sommes appelés à vivre et à travailler.
Nos jambes sont comme celles des animaux
qui ont réchauffé Jésus la nuit de sa naissance.
Notre ventre est comme celui de Marie
qui a écouté Jésus et l’a fait grandir.
Nos bras sont comme ceux de Joseph
qui ont bercé, soulevé, embrassé Jésus et ont travaillé pour Lui.
Notre voix est comme celle des anges
pour louer le Verbe qui s’est fait chair.
Nos yeux sont comme ceux
de tous ceux qui, la nuit, l’ont vu dans la mangeoire.
Nos oreilles sont comme celles des bergers qui,
stupéfaits, ont entendu le chant des anges provenant du ciel.
Notre intelligence est comme celle des Rois Mages
qui ont suivi l’étoile jusqu’à la “maison” de Jésus : la grotte.
Notre cœur est comme la mangeoire
qui a accueilli l’Eternel qui s’est fait petit et pauvre
comme l’un de nous”.
(Anonyme)
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Catégories: Lu ailleurs | 15/12/2016