Ce n’est pas une nouveauté dans l’histoire de l’Homme. Les chefs ont toujours utilisé Dieu et toute autre valeur sacrée, comme l’honneur et le courage, pour excuser leurs ambitions mégalomanes. Et à travers l’Histoire, la seule voix qui s’est élevée pour tenter de s’opposer à eux, a été celle des mères.
La voix des sages-femmes hébreuses qui n’ont pas obéi à Pharaon quand il leur a ordonné de tuer les nouveau-nés, la voix de notre mère biblique, Rachel, pleurant ses enfants et refusant d’être réconfortée. La voix des femmes de Troie, des mères d’Argentine, des mères d’Irlande et des mères d’Israël et de Palestine. C’est la voix de celles qui donnent la vie et sont déterminées à la préserver.
Les mères savent que la mort d’un seul enfant – de n’importe quel enfant, serbe ou albanais, irakien ou afghan, palestinien ou juif – est la mort du monde entier, de son passé et de son avenir.
Si nous ne voulons pas que notre planète entière devienne le royaume de la mort, nous devons faire entendre la voix des mères jusqu’à ce qu’elle assourdisse toutes les autres. Nous devons entendre à nouveau le Dieu qui disait “Ne pose pas la main sur l’enfant”. Si le monde n’écoute pas la voix des mères, très bientôt, il n’y aura plus rien à dire, plus rien à écouter, si ce n’est les lamentations d’un deuil sans fin. Je vous en prie, aidez les mères à triompher et à sauver les enfants.
Discours de Mme Nurit PELED-ELHANAN,
lauréate du Prix Sakharov 2001
Catégories: Lu ailleurs | 28/12/2015
« Ce tableau nous montre une Nouvelle Naissance.
Le visage lumineux d’un enfant heureux
est enserré par deux mains aux couleurs d’arc-en-ciel :
les mains de Celui qui fait une Alliance Nouvelle,
les mains du Très-Haut, les mains de Dieu
qui offre son Fils au monde.
Les prophètes l’ont annoncé
comme l’Emmanuel :
Fils du Très-Haut (Lc 1,31).
Il est là, parmi nous, éveillé,
nous regardant chacun
pour nous éveiller à son amour.
Depuis que l’Ange du Seigneur
a transmis la nouvelle
lors de l’Annonciation,
Marie a porté dans son sein
l’Enfant promis,
Elle a cru à la Parole (Lc 1,44).
Elle a chanté cet enfant
que le peintre chante
aux couleurs du Magnificat (Lc 1,46). »
(Sr C.Danis, fdls)
Catégories: Lu ailleurs | 26/12/2015
Le Seigneur,
au sommet du mystère de l’Incarnation,
a voulu rejoindre notre intimité
à travers un fragment de matière.
Non d’en haut,
mais de l’intérieur,
pour que nous puissions le rencontrer
dans notre propre monde.
Pape François – Laudato Si n° 236
Catégories: Foi et vision cosmologique | 24/12/2015
« Dieu est entré dans l’histoire de l’humanité et, comme homme, il est devenu son sujet, l’un des milliards tout en étant Unique. Par l’Incarnation, Dieu a donné à la vie humaine la dimension qu’il voulait donner à l’homme dès son premier instant, et il l’a donnée d’une manière définitive, de la façon dont Lui seul est capable, selon son amour éternel et sa miséricorde, avec toute la liberté divine. » (Jean-Paul II encyclique Redempto hominis N°1)
Les chrétiens ont longtemps cru que dans le Christ nous nous unissons à l’humanité tout entière. Une nouvelle compréhension de notre unité avec toute la création clarifie comment, dans l’unique Incarnation que nous célébrons à Noël, nous nous unissons à toute la création.
“Pour nous chrétiens, l’univers a donc un rapport étroit avec le Christ, non seulement à cause de la création, mais plus encore en vertu de l’Incarnation. Il est en quelque sorte devenu son grand berceau, sa demeure.
La Foi chrétienne enseigne cette chose inouïe : le propre Fils de Dieu est devenu homme ; l’un de nous. Ce faisant, il quitte en quelque sorte sa transcendance et entre dans le cosmos. Par son corps, il est constitué de matière. Par son humanité, il nous rejoint dans cette étape de l’évolution, à nulle autre pareille, qu’est l’avènement de notre espèce sur la terre.
Un lien indissoluble est aussi établi dans l’histoire entre Dieu et le cosmos. Sans cesser d’être Celui par qui Dieu a tout créé, le Fils divin acquiert si l’on peut dire, le statut de créature. C’est ce que signifie notamment le titre de Marie, « Mère de Dieu ». (Michel Salamolard)
Par son Incarnation,
le Christ ne s’est pas inséré seulement
dans notre humanité,
mais dans l’univers qui soutient l’humanité.
La présence du Verbe incarné…
brille au cœur de toutes choses. ”
(Teilhard de Chardin)
La science enrichit notre compréhension de l’enfant né de Marie. “Grace à son ADN, Jésus a pris non seulement le passé biologique de Marie, mais aussi l’héritage génétique des peuples sémitiques… Il a hérité des liaisons chimiques fixées dans le refroidissement de super nébuleuses, les structures qui se sont développées dans les plantes, les muscles et la structure des tissus trouvés chez les animaux, et enfin l’esprit unique incarné dans les créatures humaines. En prenant cet héritage, il est devenu relié à chaque être, à tous les niveaux de la totalité de ce cosmos.” (Neil Vaney)
« L’humanité du Christ est issue de la nôtre, et la nôtre a été préparée par toute l’évolution cosmique pour que surgisse l’humanité. Le Christ existe dès le commencement dans le plan de Dieu. Dieu n’est pas un être solitaire mais une communion. » (Eloi Leclerc). L’enfant à qui Marie donne naissance demeure le Verbe unique et le Fils bien-aimé de Dieu, du sein maternel jusqu’à la croix et la Résurrection. Dieu vit et agit aussi en nous et dans notre monde à chaque instant, comme nous aussi, nous naissons constamment.
« Le Christ, dès le moment de la création était, il demeure, le lieu universel entre toutes les créatures et tous les phénomènes, non seulement les phénomènes humains, mais les phénomènes cosmiques. » (Père Lev Gillet)
Adaptation du texte de Terri MacKenzie, SHCJ
Catégories: Foi et vision cosmologique | 20/12/2015
Que dire de tant de choses également belles et utiles
qui remplissent l’univers
et dont la bonté de Dieu
a donné l’usage et le spectacle à l’homme,
tout voué qu’il soit à tant de labeurs et de misères?
Parlerai-je de ce vif éclat de la lumière,
de la magnificence du soleil,
de la lune et des étoiles,
de ces sombres beautés des forêts,
des couleurs et des parfums des fleurs,
de cette multitude d’oiseaux
si différents de chant et de plumage,
de cette diversité infinie d’animaux
dont les plus petits sont les plus admirables ?
Augustin d’Hippone, La Cité de Dieu, 22, 24
Catégories: Lu ailleurs | 20/12/2015
“Si jamais vous voyiez ma Bible, il se pourrait qu’elle ne vous impressionne pas tant que cela ; quoi, c’est cela la Bible du Pape ? Un vieux livre tout abîmé !
Vous pourriez m’en offrir une nouvelle, une à 1 000 dollars, mais je n’en voudrais pas.
J’aime profondément ma vieille Bible qui m’a accompagné la moitié de ma vie. Elle a vu mes plus hautes joies et elle a été mouillée de mes larmes. C’est mon trésor le plus précieux. Je vis d’elle et pour rien au monde je ne voudrais m’en séparer.”
Pape François
Catégories: Lu ailleurs | 15/12/2015
Je voudrais monter très haut, Seigneur,
Au-dessus de ma ville,
Au-dessus du monde,
Au-dessus du temps,
Je voudrais purifier mon regard et t’emprunter Tes Yeux.
Je verrais alors l’Univers, l’Humanité, l’Histoire,
comme les voit le Père,
Je verrais dans cette prodigieuse transformation de la matière, dans ce perpétuel bouillonnement de vie, ton grand Corps qui naît sous le souffle de l’Esprit,
Je verrais la belle, l’éternelle idée d’amour de ton Père qui se réalise progressivement : Tout récapituler en toi, les choses du ciel et celles de la terre.
Et je verrai qu’aujourd’hui comme hier, les moindres détails y participent, chaque homme et chaque femme a sa place,
Saisi, je comprendrais que devant moi se déroule la Grande Aventure d’Amour commencé à l’aurore du monde, l’Histoire Sainte qui selon la promesse ne s’achèvera que dans la gloire après la résurrection de la Chair.
Lorsque tu te présenteras devant le Père en disant : c’est fait, je suis l’Alpha et l’Omega, le commencement et la fin.
Je comprends que tout se tient, que tout n’est qu’un même mouvement de toute l’humanité et de tout l’Univers vers la Trinité, en toi et par toi Seigneur.
Je comprends que rien n’est profane, des choses, des personnes, des événements, mais qu’au contraire tout est sacré à l’origine par Dieu, et que tout doit être consacré par l’homme divinisé.
Je comprends que ma vie, imperceptible respire en ce Grand Corps Total, est un Trésor indispensable dans le projet du Père.
Alors tombant à genoux, j’admirerais, Seigneur, le mystère de ce monde qui, malgré les innombrables et affreux ratés du péché, est une longue palpitation d’amour vers l’Amour éternel.
Michel Quoist
Catégories: Foi et vision cosmologique, Lu ailleurs | 14/12/2015
L’évolution de la compréhension
de la place de l’humanité dans la création
L’évangile de Matthieu commence par ces mots : Livre de la genèse de Jésus Messie. En évoquant le livre de la Genèse, l’auteur nous ramène aux origines de la création.
Nous les humains nous ne sommes pas sur la Terre, nous sommes de la Terre. Nous sommes une partie inséparable de celle-ci. En Gn 2,15, Dieu demande aux humains de cultiver et prendre soin de la Terre. Le mot hébreu peut être traduit par “servir “. Ce récit nous dit que nous ne sommes pas ici pour dominer, mais pour servir l’ensemble de la création et pour louer son Créateur.
Il est important de lire les textes bibliques dans leur contexte, avec une herméneutique adéquate, et de se souvenir qu’ils nous invitent à “cultiver et garder” le jardin du monde (cf. Gn 2, 15). Alors que “cultiver” signifie labourer, défricher ou travailler, “garder” signifie protéger, sauvegarder, préserver, soigner, surveiller… » (Pape François Laudato Si N° 67)
La place des humains, que l’on croyait être au sommet d’une pyramide, est désormais perçue comme un ensemble relationnel, où chacun(e) possède des dons et des responsabilités propres. Alors, qui sommes-nous? Nous sommes des dimensions uniques de l’Univers, et chaque dimension révèle un aspect de l’Esprit de Dieu dans notre espace/temps de l’histoire cosmique.
“Ce passage qui va de « nous voir comme des êtres séparés placés sur la terre » à « nous voir comme une expression de la Terre » est un passage majeur dans notre compréhension de qui nous sommes. C’est un changement au niveau le plus profond.” (Michael Dowd, Connie Barlow)
Comme toute la vie, les humains ont commencé avec ce qui est considéré comme le « Big Bang et son déploiement d’énergie. Par la création, l’humanité s’est développée à travers des éternités de lent changement. Pendant les trois premiers milliards d’années de la Terre, nos ancêtres ont été des organismes unicellulaires. L’Homo erectus remonte à environ 1 500 000 ans.
« Il faut redéfinir la place de l’humain dans l’univers et la relation avec la nature. En volume et en masse, nous sommes une poussière; mais en termes d’organisation, nous sommes au plus haut du cosmos. Loin d’être étrangers à l’univers, nous nous insérons dans une aventure qui se poursuit sur des distances de milliards d’années-lumière. Nous sommes les enfants d’un cosmos qui nous a donné naissance après une grossesse de quinze milliards d’années. » (Hubert Reeves, L’espace prend la forme de mon regard)
« Faire du Cosmos une maison pour toute créature dans l’harmonie et la jubilation, voilà ce à quoi nous invite l’Évangile. L’humanité doit retrouver ses racines communes et reconnaître la solidarité internationale et les liens vitaux qui unissent tous les peuples en une seule grande famille humaine, qui plus est, dans la grande famille des vivants. Nous sommes tous dans un même bateau, plantes, bêtes et humains, comme au temps de Noé. Annoncer l’Évangile est avant tout une activité de création et pour la foi biblique, les deux piliers de la création sont la droiture et la justice. » (Claude Lacaille PME – bibliste )
Adaptation du texte de Terri MacKenzie, SHCJ
Catégories: Foi et vision cosmologique | 13/12/2015
Le cosmos se prépare pour la vie nouvelle
Dans l’Écriture Sainte, personne n’aurait pu imaginer que notre univers a commencé il y a 13.8 milliards d’années avec le déversement d’énergie qui a évolué dans tout ce que nous connaissons. On n’aurait pas pu imaginer que l’histoire cosmique de notre planète a commencé alors, a continué à travers les générations d’étoiles et qu’il y a environ 4,5 milliards d’années, la mort d’une étoile a donné vie à notre système solaire, y compris notre planète tournant autour d’une étoile dans une galaxie parmi des milliards de galaxies.
« L’univers se déploie en Dieu, qui le remplit tout entier. »
(Pape François – Laudato Si – N° 233)
Qui pourra dire cette aspiration des choses inanimées vers Dieu, une aspiration qui ne trouvera son accomplissement qu’à la fin des temps ? Nous pouvons reconnaître dans chaque chose inanimée une phase, un épisode du mouvement d’évolution qui emporte vers Dieu tout ce qui est, qui emporte tout ce qui est vers le Christ, conclusion de l’évolution.
« Nous pourrions prendre une pierre, une fleur dans notre main, et que pourrions-nous faire avec cela, eh bien tout d’abord on peut mettre dans cette fleur, dans cette pierre, la présence divine… Dieu partout, non seulement la présence divine, mais la présence, l’action divine qui maintient la créature dans son être. Il n’y a pas une fleur, il n’y a pas une feuille qui ne soir l’objet d’une attention, d’une sollicitude divine… (Père Lev Gillet)
Bien que les faits scientifiques actuels aient été pour Marie impossible à comprendre, néanmoins elle portait en elle la même énergie qui a éclaté pour produire les étoiles, notre planète et tout ce qui existe. Elle aussi est née de la poussière des étoiles. Elle aussi avait l’Esprit dès le début.
En conséquence, Marie et son enfant, – comme nous d’ailleurs – partagent la même parenté avec tous les éléments de la création mentionnés par Isaïe. « L’Enfant-Dieu a demeuré pendant des milliards d’années dans le ventre du cosmos » avant de vivre dans le sein de Marie. Il est vraiment “enfant de la Terre et enfant des étoiles.” (Terry Moran)
Vue avec les yeux de la foi, “l’histoire de notre univers et de la vie sur notre Terre, et tout ce que la science peut nous dire à propos de son histoire d’évolution, fait partie d’une histoire plus vaste, l’histoire du don divin de soi.” (Denis Edwards)
Dans cette histoire, Marie a donné naissance à Jésus de Nazareth. Le nom de « Christ » est le titre que nous utilisons pour l’Être cosmique, éternel qui a répandu la vie dans la création dès son commencement : « Il est avant toutes choses et tout subsiste lui » (Col 1, 17). Nous sommes constamment appelés à être “changés du dedans au dehors“, en renouvelant notre compréhension du Jésus humain et du Christ Éternel.
“ L’Enfant-Dieu a demeuré pendant des milliards d’années dans le ventre du cosmos » avant de vivre dans le sein de Marie. Il est vraiment “enfant de la Terre et enfant des étoiles.” (Terry Moran)
Adaptation du texte de Terri MacKenzie, SHCJ
Catégories: Foi et vision cosmologique | 6/12/2015
Miséricorde est le mot qui révèle le mystère de la Sainte Trinité.
La miséricorde, c’est l’acte ultime et suprême par lequel Dieu vient à notre rencontre.
La miséricorde, c’est la loi fondamentale qui habite le cœur de chacun lorsqu’il jette un regard sincère sur le frère qu’il rencontre sur le chemin de la vie.
La miséricorde, c’est le chemin qui unit Dieu et l’homme, pour qu’il ouvre son cœur à l’espérance d’être aimé pour toujours malgré les limites de notre péché.
Pape François –
Bulle d’indiction du jubilé
extraordinaire de la miséricorde
Catégories: Lu ailleurs, Non classé | 5/12/2015