Via Crucis
C’est aussi le cri de l’humanité en attente.
Cri pour la paix et la justice.
Cri de celui qui n’a pas d’espérance.
C’est ton cri, mon cri;
Le cri de ceux qui se savent pécheurs
Le cri de ceux qui ont besoin de Dieu.
Venez,
Marchons à la lumière de la Croix;
Laissons-nus inviter par celui qui nous aime.
Parcourons ensemble le sentier du Calvaire,
Sans crainte et avec courage,
Mettant notre épaule sous le bois,
Unis dans cette logique de l’amour qui nous sauve.
Introduction chemin de Croix
avec le pape François
EdB
Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 23/03/2016
Via Crucis,
Lieu d’apprentissage
Où le disciple missionnaire
En levant les yeux vers la Croix
Apprend qu’elle est la logique de Dieu.
C’est celle de l’amour et du don de soi,
Et non pas celle de la souffrance et de la mort.
C’est ici que nous allons apprendre,
comme à l’école,
A entrer dans la nouvelle logique de l’Evangile.
Introduction chemin de Croix
avec le pape François
EdB
Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 22/03/2016
Via Crucis,
Lieu où se révèle
la miséricorde de Dieu.
Il est l’amour et la tendresse d’un Père
Qui a “tant aimé le monde
Qu’Il a donné son Fis unique.” (Jn 3,16)
Il est l’amour de Jésus,
Qui donne sa vie pour chacun de nous;
Il est aussi le chemin de l’Esprit
Qui répand dans les coeur,
Paix et consolation.
Introduction chemin de Croix
avec le pape François
EdB
Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 22/03/2016
Via Crucis,
Chemin de la Croix,
Chemin que le Christ accepte d’entreprendre
En accueillant le projet salvifique du Père.
Si nous l’acceptons, il sera aussi un chemin pour nous:
“Si quelqu’un veut marcher à ma suite,
Qu’Il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix
Et qu’Il me suive.” (Mt 16,24)
Introduction chemin de Croix
avec le pape François
EdB
Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 21/03/2016
Appartenant de nouveau au Maître du Livre de Prières de Dresde et située dans la partie dédiée au temps, la peinture montre, à l’extrême gauche, les deux apôtres – parmi lesquels on identifie Saint Pierre à ses cheveux et à sa barbe blanche – qui suivent Jésus qui, revêtu d’une simple tunique bleue et déchaussé, bénit de la main droite tandis que, de la gauche, il tient les rênes de l’ânesse qu’il chevauche.
Face à lui, deux hommes posent sur le sol, en signe de respect, leurs riches vêtements et une femme joint les mains pour adorer le Seigneur. Au second plan, deux enfants sont montés sur les arbres et, dans le fond, un autre homme laisse sa tunique par terre et divers personnages – parmi lesquels des juifs – observent et commentent l’événement face à la porte d’une ville entourée de murailles.
A l’arrière-plan, déjà bleutée dans le lointain, une autre grande ville fortifiée.Comme dans la formule qui est apparue dans le Codex Purpureus Rossanensis(Rossano, Musée dell’Arcivescovado, f. 1v.) – écrit à Constantinople ou à Antioche au troisième quart du VIème siècle – la Direction des disciples, qui agissent de concert et celles des habitants de Jérusalem, est en contrepoint, ce qui fait que tout converge vers la figure du Seigneur.
Cette scène est racontée aussi bien dans les Evangiles synoptiques (Mt. 21, 1-11; Mc. 11, 1-10 et Lc. 19, 29-40), que dans celui de saint Jean (12, 12-19); cependant, que le Seigneur ait pour monture une ânesse est proche de la source de Saint Mathieu et de saint Jean qui interprètent littéralement une prophétie messianique de Zaccharie (Zach. 9:9). La fête que lui font les habitants de Jérusalem est tirée des Actes de Pilate ou de l’Evangile Apocryphe de Nicodème, où l’on dit que « les enfants des hébreux l’acclamaient avec des rameaux en mains, tandis que d’autres étendaient leurs vêtements sur le sol».
Le Bréviaire d’Isabelle la Catholique – The British Library, Londres
@moleiro.com
Catégories: Lu ailleurs | 20/03/2016
Ecrire sur le sol
Que fait Jésus ? Il se baisse deux fois et écrit de son doigt sur le sol, c’est-à-dire dans la poussière. Qu’a-t-il pu écrire ? Il y aurait une manière juive de poser la question : qu’est-ce qu’un juif (Jésus) peut écrire dans la poussière ou sur la terre au risque que cela s’efface ?
La question relève d’un problème théologique et d’un problème de bon sens. Ecrire dans la poussière conduit à l’effacement. La question de l’effacement est essentielle dans la pensée juive lorsque l’on sait que le Nom de Dieu ne doit jamais s’effacer. Sauf dans un seul cas : lorsqu’il s’agit de réconcilier un homme et une femme, lorsque le mari jaloux soupçonne sa femme d’adultère.
L’explication en est donnée dans un très beau texte d’Emmanuel Lévinas [1]: « Le Nom de Dieu d’après quelques textes talmudiques ».Le philosophe écrit :
« La transcendance du Dieu nommé ne saurait s’exposer dans un thème. D’où l’extrême précarité de cette manifestation du Nom à laquelle l’interdiction d’effacer apporte quelque secours. Mais voici un cas où le Nom ne se trace qu’en vue de son propre effacement. Il en est longuement question dans le traité Sota (53a). La femme soupçonnée, sans preuve, d’adultère par son mari doit, d’après Nombres V, être amenée par le mari jaloux auprès du pontife du Temple et se soumettre à une épreuve (où les sociologues reconnaîtront une ordalie, mais qui, tout compte fait, est une bonne façon de dépassionner le conflit par l’apparition même d’un tiers, sous les espèces du pontife). A un certain moment, selon le rite décrit dans la Bible, le pontife conjurera la femme : « Si un homme a eu commerce avec toi, que l’Eternel (écrit comme Tétragramme) fasse de toi un sujet d’imprécation. (… ) » Et la femme répondra : « Amen, amen ».
Le pontife écrira ces paroles (où figure le Tétragramme) sur un bulletin. Il les effacera dans les eaux amères. Dans cet effacement s’effacera aussi le Tétragramme écrit en vue de cet effacement. Le texte talmudique, dépassant les données d’un rite très antique, affirme une idée nouvelle : l’effacement du Nom est la réconciliation des humains. »
Nous avons cité longuement ce texte pour mesurer l’enjeu de l’effacement d’une écriture dans la poussière. Il est vrai que le pontife du Temple disposait de ce qui était nécessaire pour produire les eaux amères. Jésus n’avait pas ce qui était nécessaire, mais peut-être a-t-il improvisé une épreuve d’effacement dans la poussière, en imitation du pontife du Temple ?
Si cette hypothèse – l’écriture du Nom divin – fondée sur l’évidence du risque d’effacement de l’écriture dans la poussière est pertinente, alors on comprendrait tout autrement comment et pourquoi « les scribes et les pharisiens ayant entendu, s’en vont un à un, à commencer par les plus vieux. » Ils ne sont pas partis parce qu’ils sont tous des pêcheurs, mais parce que Jésus aurait pratiqué une “ordalie” (pour parler comme les sociologues) en imitation du pontife. Devant cet acte de sagesse inspiré par la loi de Moïse elle-même, ils seraient partis, inspirés par la même sagesse.
C’est pourquoi Jésus interroge la femme : « Femme où sont-ils ? Personne ne t’a condamnée ? » Elle dit : « Personne Seigneur ». Et Jésus dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, désormais ne pèche plus. » Il y a dans le ton de ce questionnement aucune ironie ou critique à l’égard de scribes et des pharisiens. Jésus semble reconnaître ici la capacité de juger de scribes et des pharisiens : ils n’ont pas condamné, et lui-même ne condamne pas. N’est-ce pas ici une reconnaissance de la loi de Moïse ?
Monique Lise Cohen
Une lecture hébraïque de Jean 8, 1-11 : La femme adultère
[1]E.Levinas – “Le Nom de Dieu d’après quelques textes talmudiques” in L’au-delà du verset: lectures et discours talmudiques” Les Ed de minuit, 1982 (pp.152 et sq)
Catégories: Ecritures et Tradition rabbinique, Lu ailleurs | 13/03/2016
Laissant donc les Samaritains Jésus arriva en Galilée, et, comme lors de son premier retour, il se rendit à Cana, nous ne savons pour quelle cause. On lui annonça bientôt l’arrivée d’un fonctionnaire de la petite cour d’Hérode Antipas, un Juif par conséquent, attaché par son service à la ville de Capharnaüm. Cet homme avait gravi la pente escarpée menant du lac au plateau de Galilée. Son âme était affligée, car son fils était en danger de mort, et il priait Jésus de descendre pour le guérir. Sa foi était sincère, mais imparfaite, car il ne supposait même pas que le Maître fût en état de faire un miracle à cette distance.[1]
Jésus le lui fait sentir. Mais était-ce le moment de discuter, quand chaque instant était peut-être mortel ? Avec une impatience angoissée, l’officier royal réplique : « Seigneur, descendez avant que mon fils ne meure. ». À cette sommation d’un cœur inquiet, Jésus répond en exauçant ce père plus rapidement qu’il n’eût pu l’espérer : « Va, ton fils vit. »
Le père crut et s’en alla, telle est la conclusion fort concise de l’évangéliste. Puisqu’il crut, il ne devait donc pas manifester trop de hâte de vérifier le miracle. Il fallait aussi laisser reposer bêtes et gens. Aussi bien le texte sacré lui-même indique qu’il ne rencontra que le lendemain ses serviteurs venus pour lui annoncer la bonne nouvelle. La fièvre était tombée la veille, à la septième heure, c’est-à-dire vers une heure de l’après-midi. C’était le moment où Jésus avait parlé. La foi du fonctionnaire royal, désormais inébranlable, s’étendit à toute sa maison.
Ainsi le pouvoir surnaturel de Jésus ne dépendait d’aucun contact, d’aucune manipulation, d’aucune formule, d’aucune influence exercée sur l’esprit ou les nerfs du malade : il était donc supérieur à tout ce que les hommes trompés attendaient de la magie et de ses pratiques : la magie se sentait impuissante à guérir ou à tuer, si le magicien n’avait à sa discrétion un cheveu, un ongle, à tout le moins un fil du tissu porté par la personne sur laquelle il ne pouvait agir sans cela. Nous sommes ici dans un autre ordre, celui de l’esprit.
In L’Évangile de Jésus Christ par le P. Marie-Joseph Lagrange o.p. avec la Synopse évangélique
[1] Environ 30 km
Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 7/03/2016
LE PLUS JEUNE FILS
Les scribes et les Pharisiens qui écoutaient ont dû dresser un réquisitoire accablant à son encontre, au fil du récit. Avec chaque détail, Jésus semble vouloir rendre ce fils de plus en plus vil à leurs yeux :
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sa requête elle-même (la réclamation de son héritage) est coupable, puisque le père est encore en vie, et en bonne santé, à en juger par la vigueur dont il fera preuve au v.20,
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son départ dans un pays éloigné indique une rupture complète avec les siens : il veut couper tout contact avec sa famille,
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en menant « grande vie » dans ce pays lointain (v.13, Bible du Semeur), il pensait évidemment trouver sa joie et son plaisir sans tenir aucun compte de son père ni des valeurs familiales,
-
la description de sa déchéance est provocatrice : paître des pourceaux, et être même prêt à se nourrir de ce que mangeaient ces animaux impurs ! Les auditeurs n’auraient pas pu imaginer pire.
Pourtant ce fils réfléchit : dans sa misère, il se souvient de l’abondance qui existe chez son père. Il a eu beau vouloir rompre tout contact, le lien filial est toujours là. Il sait que son comportement l’a rendu indigne du nom de « fils », mais il souhaite rentrer chez son père pour pouvoir au moins survivre et gagner sa vie.
Qu’est-ce qui se passe alors entre sa résolution du v.19 et ce qu’il dit au v.21 ? Pourquoi n’achève-t-il pas le discours qu’il a préparé ? Est-ce que son père l’interrompt tout simplement, ou est-ce que le fils a fait un pas de plus dans sa démarche…
Est-ce que c’est le geste tout à fait inattendu de son père, courant à sa rencontre pour l’embrasser, qui le convainc que son idée de vivre dans la maison en gagnant sa vie ne marchera pas ? Il n’avait certes pas imaginé un tel accueil : au lieu de lui reprocher son comportement abominable, son père le reçoit comme son fils bien-aimé, organise immédiatement une fête, le réinstalle complètement dans sa position de fils, lui donnant la meilleure robe, une bague et des chaussures. Ces trois choses indiquent que le jeune homme n’est ni serviteur, ni étranger, mais bel et bien fils !
LE FILS AINE
Nous avons tellement l’habitude d’appeler ce récit « la parabole du fils prodigue » que nous oublions presque qu’ils étaient deux, et que le récit serait incomplet s’il s’arrêtait au v.24. Certains préfèrent comme titre « Le père et ses deux fils », car le fils aîné a aussi des leçons très importantes a nous apprendre.
Il n’avait jamais quitté la maison, et pourtant quelle distance entre lui et son père ; il y a plusieurs indices significatifs de cela :
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il n’utilise pas le mot « père », mais considère son service comme un esclavage (v.29),
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il ne fait pas valoir un lien filial, mais son dévouement, son travail, cherchant en fait « le salut par les œuvres »; il n’a jamais compris la générosité de son père, ni apprécié le fait qu’en tant que fils, tout ce que possédait le père était à lui (v.31),
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il refuse de reconnaître son frère : c’est « ton fils que voilà » (v.30). L’apôtre Jean dira : « celui qui n’aime pas son frère… ne peut aimer Dieu », (1 Jn. 4.20),
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bien qu’il soit resté à la maison, il est évident que dans son cœur il est aussi loin de son père que l’a été son frère (voir le reproche adressé par Dieu au peuple d’Israël – Es 29. 1 3),
-
sa véritable attitude envers son père se voit dans le refus de partager sa joie, et d’entrer dans la maison. Ce refus est en fait une insulte jetée en public à la figure du père.
Est-ce que le fils aîné en est resté là ? L’histoire ne nous le dit pas, nous mettant ainsi devant un choix. Une partie du génie de l’enseignement parabolique réside dans les questions qu’il laisse à ses auditeurs et lecteurs.
Nous nous reconnaissons peut-être dans le fils prodigue qui se repent et revient à la maison, mais ne ressemblons-nous pas parfois au fils aîné, avec son esprit de jugement envers son frère, et sa prétention à penser pouvoir se recommander auprès du père à cause de ses efforts ? Mais pour le fils aîné, la porte est encore ouverte comme nous allons le voir en conclusion.
LE PERE
L’image de ce père qui court à la rencontre de son fils qui lui a fait tant de mal a frappé l’imagination de quantité de personnes. Voici quelques pistes de réflexion pour conclure cet article :
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l’accueil réservé à son plus jeune fils « dépasse les bornes » : sans se soucier de ce que diront les voisins, et tout à sa joie de retrouver son fils, il se livre en spectacle en courant se jeter à son cou;
-
il pardonne sans arrière-pensées et sans conditions. A sa place, est-ce que nous aurions proposé une période d’essai pour que le fils fasse ses preuves ?
-
sa joie doit se manifester et se partager, voilà pourquoi il organise une fête tout de suite, sans même attendre que son fils aîné rentre des champs. Ce n’est pas que celui-ci ne compte plus, loin de là, mais le père veut que tout le monde sache combien il est heureux du retour de son fils qui était mort et qui est revenu à la vie.
Il aime également ses deux fils.
L’aîné, en constatant que son père fête si bruyamment le retour de son frère indigne, se sent peut-être moins aimé, mais il se trompe. C’est lui qui fait des comparaisons entre lui-même et son frère (v.29-30) ; le père n’en fait aucune. Il veut que ses deux fils soient avec lui à l’intérieur, partageant la même joie, le même amour.
Quelle image merveilleuse de notre Père céleste et de l’accueil qu’il réserve, sans exception, à tous ceux qui se repentent et reviennent à lui ! Nous connaissons déjà si bien cette parabole, pourtant laissons-la nous interpeller, et soyons de nouveau émerveillés par la grâce de notre Dieu !
Alain KITT
“Les paraboles aujourd’hui”
www.servir.caef.ne
Catégories: Lu ailleurs, Méditations, Non classé | 6/03/2016
Les Rois cheminaient au désert
accordés au temps de ton humilité
et quand leurs yeux brûlants
se fatiguaient des livres
le murmure des astres
formait leurs oreilles
pour entendre ton Nom tout bas
à Bethléem.
J.P Lemaire
Le cour circoncis – poèmes
Ed gallimard
Catégories: Lu ailleurs | 3/01/2016
La foi chrétienne enseigne cette chose inouïe: le propre Fils de Dieu est devenu homme, l’un de nous. Ce faisant, il quitte en quelque sorte sa transcendance et entre dans le cosmos.
Par son corps, il est constitué de matière. Par son humanité, il nous rejoint dans cette étape de l’évolution, à nulle autre pareille, qui est l’avènement de notre espèce sur la terre.
Un lien indissoluble est ainsi établit dans l’histoire entre Dieu et le cosmos. Sans cesser d’être Celui par qui Dieu a tout créé, le Fils divin acquiert, si l’on peut dire, le statut de créature. C’est ce que signifie notamment le tire de Marie, “Mère de Dieu”.
Pour nous chrétiens, l’univers a donc un rapport étroit avec le Christ, non seulement à cause de la création, mais plus encore, en vertu de l’Incarnation. Il est en quelque sorte devenu son grand berceau, sa demeure. Cela nous engage à le préserver et à le respecter comme tel…
“L’Incarnation du Fils de Dieu”
Michel Salamolard
Ed St Augustin – p 158-159
Catégories: Foi et vision cosmologique, Lu ailleurs | 1/01/2016