Le silence du coeur est considéré comme indispensable à la prière “parce que le bruit trouble les profondeurs de l’âme” disait Jean Climaque.
Le silence extérieur est une aide précieuse et il nous appartient de le rechercher autant que possible en rompant avec l’habitude des fonds sonores. Mais beaucoup d’entre nous n’ont souvent pas d’autre choix que de supporter les nuisances imposées par l’environnement.
Par contre, nous pouvons tous choisir de cultiver le silence intérieur. Écoutons Isaac le Syrien: “Plus que toute autre chose, aime le silence. Il t’apportera un fruit que la langue est impuissante à décrire. Efforçons-nous d’abord de nous taire. De là naîtra ce qui conduit au silence… Que Dieu te donne de sentir ce qui naît du silence. Si tu agis ainsi, je ne saurai te dire quelle lumière se lèvera en toi.“
… Faire taire son coeur, afin que l’Esprit parle en lui. Car celui qui se tait en condamnant intérieurement autrui n’est pas silencieux, alors qu’un autre, amené à beaucoup parler, peut vivre un profond silence du coeur s’il ne dit rien d’inutile.
Présentons à Dieu le brouhaha de notre coeur ainsi que notre désir de lui être présent… C’est alors que nous parviendrons à découvrir comme un don que ce silence est habité par la présence du Seigneur, ici et maintenant.
Soeur Emmanuelle Billoteau, ermite bénédictine
“Prions en Église – hors-série: 40 jours de retraite“
Catégories: Lu ailleurs | 18/11/2014
Mon fils, je reconnais que tu es un bon gestionnaire,
que tu as le sens des affaires et des responsabilités;
mais une chose te manque, une seule!
Garder le sens de la gratuité.
Fleurir ta vie de gestes gratuits
comme le bouquet sur la table
que personne ne songe à manger!
Rendre le temps d’écouter, d’aimer, de prier,
d’habiter ton “coeur”
et d’y laisser respirer l’Esprit!
Je ne te reproche pas de te préoccuper
de la santé des affaires qui te sont confiée
mais d’oublier la santé de ton “âme”.
M.Hubaut (ofm)
prier les paraboles – Ed DDB p: 151
Catégories: Lu ailleurs | 16/11/2014
“Il est préférable de rester sans rien faire
de particulier en apparence
que de se livrer aux méditations les plus grandioses
et les plus sophistiquées. ”
John Chapman
“Rentre en toi, et soustrais-toi au bruit.
Lis en toi-même,
si toutefois tu as su te faire dans ta conscience un doux sanctuaire,
où tu ne produises ni bruit ni querelle,
où tu ne cherches ni à discuter ni à contredire avec opiniâtreté.
Sois docile à écouter la parole,
afin de la comprendre. ”
St Augustin
Catégories: Lu ailleurs | 16/11/2014
Mais, toi, frère,
qui à ce que j’ai entendu dire,
lis les prophètes,
penses-tu comprendre ce que tu lis?
Car si tu le comprends,
tu perçois que le sens de cette lecture du prophète
est le Christ.
Si tu désires le saisir,
tu peux l’atteindre plus vite en le suivant
qu’en le lisant.”
St Bernard au maître H.Murdac
Lettre 106
Catégories: Lu ailleurs | 14/11/2014
“Nous naissons pour vivre,
et pour cela le capital le plus important que nous avons
est le temps;
notre passage sur cette planète est si court
que c’est une très mauvaise idée
de ne pas profiter de chaque pas et de chaque instant,
à la faveur d’un esprit qui n’a pas de limites
et d’un coeur qui peut aimer beaucoup plus
que ce que nous supposons.”
Facundo Cabral
Catégories: Lu ailleurs | 14/11/2014
Mon frère n’oublie pas ce jour,
où baptisé dans l’Esprit,
le Christ a fait de toi un veilleur dans la nuit.
Entretiens l’huile de ta lampe,
n’éteins pas le feu de l’Esprit:
qui dans ton coeur
est la flamme de ton amour,
ta vigilance intérieure,
la lumière de ta foi.
Mon frère, n’oublie pas ton baptême
qui fais de toi un veilleur dans la nuit!
Et tu sauras, dans l’épaisseur de l’humain,
dans la banalité du quotidien,
contempler Celui qui vient,
et accueillir son amoureuse alliance
dans la nouveauté de chaque matin…
Mon frère, n’oublie pas ton baptême
qui fais de toi un veilleur dans la nuit!
Et tu auras le courage de dire non à la fatalité du mal,
à l’injustice, à la souffrance;
tu sauras te battre conte l’absurdité,
en sachant que ce combat,
Dieu lui-même a voulu le partager?
Mon frère, n’oublie pas ton baptême
qui fais de toi un veilleur dans la nuit!
Et tu marcheras avec le peuple de l’Espérance
dont la foi scrute, jour après jour, les signes des temps,
pur discerner la croissance du Règne de l’amour
et le retour de Jésus, l’Epoux qui vient.
Michel Hubaut (ofm)
Prier les paraboles – Ed DDB p:186-188
Catégories: Lu ailleurs | 9/11/2014
LE SEIN DU SILENCE
Ni dans la tornade, ni dans l’éclair,
ni dans les querelles de mots,
ni dans le bruit strident des raisonnements subtils
vous ne le trouverez,
mais dans la petite voix sereine
qui parle dans le sein du silence.
Par conséquent, faites silence.
Que le passé fasse silence.
Ne nourrissez pas de vains regrets,
de ruminations sur d’anciens échecs,
d’amertume,
de jugements sur vous-même ou autrui.
Que tout fasse silence.
Soyez en repos et voyez.
Soyez en repos et regardez.
Que les yeux de l’esprit se ferment,
afin que vous puissiez entendre
ce que, sans cela, vous n’entendrez pas,
afin que vous connaissiez
ce que, sans cela, vous ne connaîtrez pas.
Abandonnez-vous à lui
dans un amour brûlant, simplement,
ne vous accrochant à rien d’autre qu’à lui.
Ainsi, vous entrerez dans le silence de l’éternité
et savourerez votre union avec lui.
Même si dans le silence il ne répond pas,
Il est là à jamais,
Son silence est le silence de l’amour.
Soyez patients et humbles
Dans votre attente.
Il est bon d’attendre sa venue
en silence.
St Augustin
Catégories: Lu ailleurs | 9/11/2014
On demandait un jour à Mère Thérèse de Calcutta:
“Quand vous priez, que dites-vous à Dieu?”
Elle répondit: “Je ne dis rien, j’écoute.”
Alors, on lui demanda: “Très bien, et que vous dit-il ?”
Elle répondit: “Dieu ne dit rien, il écoute.”
Puis elle ajouta:
“Si vous n’arrivez pas à comprendre cela,
je ne peux vous l’expliquer.”
Cité dans “Trouver son trésor intérieur”
Ben O’Rourke – Ed du carmel p: 137
Catégories: Lu ailleurs | 7/11/2014
Comment loue-t-on Dieu avec sa vie?
À cela St Augustin répond: quand votre cœur a grand désir de Dieu:
Vous louez Dieu quand vous faites votre journée de travail.
Vous le louez quand vous mangez et buvez.
Vous le louez quand vous vous reposez sur votre lit.
Vous le louez dans le sommeil.
Ainsi, y a-t-il un moment où vous ne le louez pas?
Dans son commentaire sur le psaume 144, il nous rappelle également que “louer les oeuvres de Dieu, c’est nous louer nous-mêmes, et nous louer sans orgueil. Ne vous louez pas vous-mêmes mais Dieu en vous. Rendez grâce, non parce que vous êtes telle ou telle sorte de personne, mais parce que Dieu vous a créé; non parce que vous êtes capables de faire ceci ou cela, mais parce qu’il œuvre en vous et par vous. »
Augustin voudrait que nous traversions la vie en chantant. Dans un de ses sermons, il nous y encourage:
Là nous chanterons les louanges de Dieu.
Ici encore nous les chantons;
maintenant donc. mes frères, chantons,
non pour égayer notre repos,
mais pour alléger notre travail.
Chante, mais comme chanteraient les voyageurs;
avance donc en même temps;
charme tes fatigues en chantant,
garde-toi d’aimer la paresse;
chante et marche.
Marche! qu’est-ce à dire?
Fais des progrès, mais des progrès dans le bien,
tu marcheras donc en faisant des progrès;
mais que ce soit dans le bien,
que ce soit dans la bonne foi,
que ce soit dans les bonnes moeurs;
chante et avance,
Ne t’égare pas, ne te retourne pas, ne reste pas en chemin.
(Sermon 256)
Ne restez pas sur le bord de la route, nous dit-il, ne faites pas marche arrière et ne stagnez pas
Par conséquent, progressez dans la conscience, dans la quête, dans le rire, dans l’amour, dans l’espoir, dans la poésie de la vie.
Chantez et avancez! N’ayez pas d’hésitation et ne regardez pas en arrière. Avancez !
Aimez et vous trouverez Dieu.
Ben O’Rourke – “Trouver son trésor intérieur ”
Ed du carmel p:169-170
Catégories: Lu ailleurs | 6/11/2014
Je pensais que, peut-être, Vous viendriez dans la splendeur
Entouré de chœurs d’anges et de majesté royale:
Et moi, j’aurais chanté Vos louanges à travers toute l’éternité
Mais je suis sans voix.
Je pensais que, peut-être, Vous viendriez me juger,
Mais Vous ne posez aucune question, ne portez aucune accusation;
Votre seule lumière suffit à me montrer mes propres péchés
Et Votre infinie miséricorde.
Je pensais que, peut-être, Vous viendriez avec puissance,
Mais Vous ne demandez, ne dites ni ne faites: Vous êtes, c’est tout,
Et au soleil de votre silence, mon cœur, sans bruit
S’ouvre comme une fleur.
Elisabeth Rimmer
“Mon coeur, sans bruit, s’ouvre commune fleur”
Cité par Ben’Rourke dans “Trouver son trésor intérieur –
Ed du Carmel p:129
Catégories: Lu ailleurs | 2/11/2014