« L’homme, la créature
est aussi libre que Dieu.
La seule chose qui importe
en ce monde,
en cet univers total,
est la prière.
C’est la prière qui donne
connaissance et charité.
Voilà la raison pour laquelle
il fallait de toute nécessité
que l’homme fut libre
de prier ou de ne pas prier.
La prière lui a été donnée
comme une clé d’or,
et l’univers comme un coffret
plein de diamants et de rubis stellaires….
(O.V de Lubicz-Milosz (1877-1939)
Catégories: Lu ailleurs | 6/05/2013
L’Eglise nous la sommes tous, l’Eglise, vous l’êtes… L’Eglise n’est pas cléricale, ou du moins elle ne doit pas l’être… Elle est aussi bien le fait d’un petit enfant dans son berceau, d’un ouvrier sur son chantier, d’un professeur dans sa chaire, d’une mère de famille à son foyer, que l’œuvre du pape et des évêques et des pasteurs.
C’est toujours et uniquement à ce titre de sacrement que, tous, nous sommes chrétiens. Nous avons donc tous la même mission qui nous engage tout entiers et qui nous demande de faire de notre vie, à chaque instant, une donation de nous-mêmes à Jésus-Christ qui sera, du même coup, une donation de Jésus-Christ à tous nos frères humains…
L’Eglise a besoin de nous, elle a besoin de vous, elle a besoin surtout de notre conversion, elle a besoin de notre sanctification, elle a besoin de notre union intense avec le Christ.
L’Eglise n’existe pas pour autre chose, elle n’existe qu’en étant Jésus, elle n’existe qu’en poursuivant l’Incarnation, en lui donnant un visage à travers notre visage. Il s’agit donc, pour nous, de voir dans le mystère de l’Eglise une mission qui nous est confiée, une mission qui nous engage à fond, qui nous engage toujours et partout, mais au prix de nous-mêmes, sans aucune espèce de prosélytisme, une mission de silence où l’on n’apporte aux autres rien de moins qu’une Présence infinie qui les accueille sans leur demander leur nom et leur origine, qui les accueille simplement au nom de leur humanité.
L’Eglise n’a pas d’autre témoignage à porter, mais celui-ci est essentiel puisque lui seul peut accréditer la Présence réelle du Seigneur parmi nous et au-dedans de nous et continuer ce grand rassemblement que le Christ, en tant que second Adam, veut opérer en faisant de tous les hommes une seule vie et une seule personne…
M.ZUNDEL
Au miroir de l’Evangile p: 96-98 – Ed A.Sigier
Catégories: Lu ailleurs | 3/05/2013
Confions à St Joseph, non seulement nos soucis matériels
mais cette part de notre cœur que nous donnons à l’amitié.
Demandons à St Joseph
« d’obtenir pour nous
de savoir faire fructifier
toutes les richesses de notre cœur,
afin que notre sensibilité
garde toute ses résonances
et qu’en nous le surnaturel
soit le comble du naturel
et que notre sainteté,
inconnue de nous d’ailleurs,
si jamais nous atteignons à ce sommet,
soit toujours humaine
comme est celle à l’infini du Seigneur
dont saint Paul nous dit:
Elle est apparue la bénignité
et l’humanité de Dieu notre Sauveur…(Tt 3,4) »
M.ZUNDEL
Je parlerai à ton coeur p:306-307
Ed A.Sigier
Catégories: Lu ailleurs | 1/05/2013
L’Eglise est une mère, elle engendre des enfants avec la force du dépôt de la foi. Elle est « dépositaire de la Bonne Nouvelle à annoncer. Les promesses de l’Alliance Nouvelle en Jésus-Christ, l’enseignement du Seigneur et des Apôtres, la Parole de Vie, les sources de la grâce et de la bénignité de Dieu, le chemin du salut, tout cela lui a été confié. Un trésor qu’elle garde comme un dépôt vivant et précieux, non pour le tenir caché mais pour le communiquer » (EN 15)* c’est-à-dire pour donner naissance.
Elle engendre ses enfants dans une fidélité continue à son Epoux, puis les envoie « prêcher non leurs propres personnes ou leurs idées personnelles, mais un Evangile dont ni eux ni elles ne sont les maîtres et propriétaires absolus pour ne disposer à leur gré, mais ils sont ministres pour le transmettre avec une extrême fidélité. »(ibid). Sa loyauté fidèle à son Epoux par excellence nous éduque à une fertilité fidèle. ;;
Il nous faut aimer le mystère de la fécondité de ‘Eglise comme on aime le mystère de Marie, Vierge et Mère. A la lumière de cet amour, aimons le mystère de notre état de serviteurs inutiles, avec l’espérance que le Seigneur nous adresse cette parole : « Bon et fidèle serviteur… »
L’amour discret nous aide à grandir en ayant « pleinement conscience d’appartenir à une grande communauté que ni l’espace ni le temps ne sauraient limiter » (EN 61) Ce sentiment d’appartenance nous fait comprendre la mission pour laquelle nous sommes envoyés, la mission d’évangéliser :
Evangéliser n’est pour personne un acte individuel et isolé
mais c’est un acte profondément ecclésial…
(EN 60)
*Exhortation apostolique de Paul VI Evangelii nuntiandi
JM Bergoglio – Pape François
Amour, Service et humilité p :138-140 – Ed Magnificat
Catégories: Lu ailleurs | 30/04/2013
Si tu es l’ouvrage de Dieu
attends patiemment
la main de ton Artiste,
Le Père, qui fait toutes choses.
En temps opportun,
présente-lui ton coeur
souple et docile,
et garde la forme
que t’a donnée cet Artiste,
car tu as en toi,
l’eau qui vient de Lui,
l’Esprit saint (…)
Par l’Art de Dieu,
va être cachée l’argile qui est en toi.
Sa main a créé ta substance;
elle te revêtira d’or pur au-dedans
et au dehors,
et elle te parera si bien,
que le Roi lui-même
sera épris de ta beauté.
St Irénée – Evêque de Lyon au 2e siècle
Catégories: Lu ailleurs | 30/04/2013
Le sens de la prière :
Focaliser notre regard sur Dieu, sur Dieu en nous, sur Dieu dans les autres, sur Dieu dans l’univers, sur Dieu dans la connaissance, sur Dieu dans l’art, sur Dieu dans l’amour, sur Dieu dans le corps, sur Dieu en toutes les réalités… car toute réalité chantera – comme dit Patmore – et rien d’autre ne chantera…
C’est parce que la vie est sacrée qu’elle s’ouvre spontanément sur la prière lorsqu’on arrive à cette attention d’amour qui, tout d’un coup, découvre, au cœur de l’existence, cette présence adorable de Dieu qui seule passionne, qui seule intéresse.
Au fond, le seul qui soit passionnant, c’est Dieu. La seule Présence sans laquelle on ne peut vivre, c’est la sienne. Toutes les autres présences découlent de celle-là. L’homme ne devient présent que lorsqu’il est une offrande, un présent, un cadeau, comme Dieu lui-même.
C’est la grâce suprême que nous avons à implorer, cette attention d’amour qui nous maintient en face du visage unique. C’est à cela que tout doit être subordonné : un effort de recueillement, un effort d’union, un effort de silence intérieur.
Si nous vivons à une certaine profondeur de silence, le dialogue s’amorce et jaillit spontanément à l’égard de cette Présence qui est au cœur du silence. Dieu ne fait pas de bruit, ce n’est jamais lui qui nous contraindra : c’est notre attention qui percevra cette musique silencieuse.
M.Zundel
« Au miroir de l’Evangle « – Textes choisis et présentés par le Père G.Géraud – Es Anne Sigier
Catégories: Lu ailleurs | 28/04/2013
Nous te louons,
nous te bénissons,
nous t’adorons,
Père de notre Seigneur Jésus-Christ
et source de l’Esprit.
La terre entière est remplie de ton amour !
Toute beauté est une étincelle de ta splendeur,
Toute bonté est une parcelle de ta tendresse
Toute joie est un sourire de ton allégresse
et toute musique est un écho de ton harmonie.
Que te bénissent et te louent
la fraîcheur du matin et le serein du soir,
le chant du rossignol et le parfum de la rose,
la petite pâquerette du pré et le scintillement des étoiles,
le sourire de nos enfants et la grâce de nos filles,
l’audace de nos jeunes et la sagesse de nos anciens,
l’amour de l’époux et la tendresse de l’épouse,
la paix du pécheur pardonné et la sainteté des gens de la rue.
Que te bénisse, oui, que te bénisse tout particulièrement
le cœur humble et pauvre qui tremble d’amour en ta présence.
Que te bénisse aussi la paix de mon cœur
et mon désir de voir ton visage au jour de ton amour.
« Oui tu es grand, Seigneur,
et tu fais des merveilles,
Toi, Dieu, et Toi le seul ! (Ps 86,10)
Père L.Deiss
Catégories: Lu ailleurs | 26/04/2013
« Celui qui laboure pour semer, laboure-t-il toujours ?
Ouvre-t-il et brise-t-il toujours son terrain ? »
Esaïe 28.24
« Celui qui laboure
doit labourer avec espérance,
et celui qui
foule le grain
fouler avec l’espérance d’y avoir part. »
(I Cor 9,10)
« Labourer le terrain,
c’est briser le coeur et le préparer à porter du fruit pour Dieu »
(Finney)
Catégories: Infos Solitude, Lu ailleurs | 25/04/2013
Dans un manuscrit monastique ancien
se trouvait une fable:
Les poissons d’un fleuve conversèrent:
Parfois, on dit
que notre vie dépend de l’eau.
Mais qu’est-ce que l’eau?
Nous n’en avons point vu.
Quelques-uns plus perspicaces que les autres,
dirent ceci:
On nous a dit qu’en haute mer
vit un poisson instruit, sachant toutes choses.
Nous le joindrons pour le prier
de nous montrer l’eau.
Certains se mirent en route
pour rechercher la mer.
Ils finirent par trouver le poisson en question
et ils lui racontèrent
qu’ils recherchaient de l’eau.
Le vieux poisson les écouta. Il dit:
« Comment vous montrais-je l’eau?
Vous vous y mouvez.
Vous y vivez.
Car vous venez de l’eau;
en elle, vous mourrez.
Vous habitez dans l’eau et ne le savez-pas.
Tout ce qui vous entoure n’est que de l’eau.«
Lorsque nous cherchons Dieu,
nous entendons:
Tout est Dieu.
Toute souffrance et tout bonheur sont Dieu.
La destinée est Dieu,
et toute la peine que nous avons à l’accomplir
est encore Dieu.
Rien qui ne soit en Dieu.
Qu’est-ce qui pourrait subsister sinon en Dieu?
Jörg Zink
« Sur le rivage du silence » Traduction de Lore Jeanneret
Ed SATOR Paris
Catégories: Lu ailleurs | 25/04/2013
Il y a des exercices
sur le chemin du silence.
Ecouter la pluie à la fenêtre,
ne rien vouloir entendre
que le flic flac des gouttes.
Observer jour après jour
la croissance
d’une plante d’appartement
ou une fleur qui s’ouvre.
Ne rien voir
que la lumière
dans la couleur d’une feuille.
Un fil d’araignée
vibrant dans la lumière,
le contempler longtemps.
Ne rien attendre,
mais être, de tous nos sens
là où cela s’accomplit.
Là où ta vie, mon Dieu,
est au coeur des choses.
Jörg Zink
Sur le rivage du silence – Ed SATOR, Paris
Catégories: Lu ailleurs | 19/04/2013