La beauté du monde
La beauté du monde
Je t’adore, ô mon Dieu, dans ta création.
Ta gloire et ta beauté emplissent l’univers.
Qui peut Te nier en contemplant tes merveilles ?
Fleuve, arbres, collines, vallée fertile,
Tout a jailli de Toi en un éclair d’amour.
Tu as voulu la brume estompant l’horizon,
Les échos assourdis d’un orage lointain,
Les nuages féconds et les rochers immuables,
Les méandres paresseux d’un fleuve assagi,
Les sous-bois obscurs et les taillis mystérieux,
Les bêtes des bois, le chant aigu d’un oiseau,
La grâce légère et diaprée d’un papillon
Et la noire tribu des fourmis affairées.
Tu as conçu la souple palette des verts :
Vert amande des eaux, vert sombre des collines,
Vert tendre des prés, vert pâle des taillis,
Vert jaunissant des chaumes aux épis engrangés.
Car après Toi
Sont venus les hommes, tes enfants.
Au long des âges, par leur sueur et leurs mains,
Leur intelligence aussi et leur volonté,
Ils ont tracé des routes, posé des rails,
Creusé des canaux, bâti des maisons,
Imprimé sur le sol le damier de leurs champs,
Associés au travail de ta création
Que, dans ta bonté, Tu leur as permis d’achever.
Je te bénis, mon Dieu, pour tant de beauté.
Je Te bénis de la part qui revient aux hommes.
Je Te bénis de m’avoir donné ce paysage :
Par-delà mes yeux, il réjouit mon cœur.
Mon âme et mon être entier, aspirés vers Toi,
Exultent de joie dans un chant de gratitude
Et, tout humbles,
T’offrent ce sourire qu’ils ont reçu de Toi.
Fr Henri