Le septième jour, Dieu,
ayant achevé la création,
déclara que ce jour serait fête.
Tous les êtres nouvellement créés
décidèrent d’offrir à Dieu
le plus beau cadeau
qu’ils pourraient trouver.
Les écureuils apportèrent des noix et des noisettes,
les lapins des carottes et des radis tendres,
les brebis de la laine moelleuse et chaude,
les vaches du lait mousseux et riche en crème…
Des milliards d’anges formèrent une couronne
et chantèrent une sérénade céleste.
L’homme attendait son tour, préoccupé.
« Que pourrai-je bien lui offrir, moi ?
Les fleurs ont leur parfum,
les abeilles du miel,
et même les éléphants ont proposé
d’offrir à Dieu une douche pour le rafraîchir… »
L’homme s’était déplacé en bout de file
et continuait à réfléchir.
Toutes les créatures défilaient devant Dieu
et déposaient leurs cadeaux.
Lorsqu’il ne resta plus que l’escargot, la tortue
et ce fainéant de paresseux devant lui,
l’homme fut pris de panique.
Son tour arriva.
Alors, il fit ce qu’aucun animal
n’avait osé faire.
Il courut vers Dieu,
sauta sur ses genoux,
l’embrassa et dit :
« Je t’aime ! »
La face de Dieu s’illumina,
et toute la création comprit
que c’était l’homme qui avait offert
le plus beau des cadeaux.
Elle explosa
en un alléluia cosmique.
Bruno Ferrero
Graines de sagesse
Catégories: Lu ailleurs | 20/11/2013
Ô Dieu
asile des sans-abri,
refuge de ceux qui fuient,
sauveur de ceux qui se perdent,
protecteur de l’affligé et du malheureux,
Toi qui as pitié des pauvres
et qui prends soin des nécessiteux,
trésor des démunis,
Toi qui guéris les coeurs brisés,
guide des égarés,
défenseur des faibles,
protecteur des craintifs,
secours pour les sinistrés,
forteresse pour les réfugiés.
Si je n’ai recours en Ta force, en qui aurai-je recours?
Si je ne trouve abri près de Toi, près de qui le trouverai-je?
Mon Dieu, ne nous prive pas de Ta protection,
ne nous soustrait pas Ta sollicitude;
éloigne-nous des pistes qui mènent aux puits taris.
Nous sommes sous Ton regard et sous Ta garde.
Prière des fils d’Abraham
Ed Cerf p: 79
Catégories: Lu ailleurs | 16/11/2013
Tout essayer pour le Christ !
Tout espérer pour le Christ !
Voilà la véritable attitude chrétienne.
Diviniser n’est pas détruire, mais surcréer.
Nous ne saurons jamais tout ce que l’Incarnation attend encore des puissances du monde.
Nous n’espérons jamais assez de l’unité humaine croissante.
Lève la tête, Jérusalem.
Regarde la foule immense de ceux qui construisent et de ceux qui cherchent.
Dans les laboratoires, dans les studios, dans les déserts,
dans les usines, dans l’énorme creuset social,
les vois-tu, tous ces hommes qui peinent ?
Et bien tout ce qui fermente par eux d’art, de science, de pensée,
tout cela est pour toi.
Allons, ouvre tes bras, ton cœur, et accueille,
comme ton Seigneur Jésus,
le flot, l’inondation de la sève humaine.
Reçois-la cette sève,
car sans son baptême, tu t’étioleras sans désir,
comme une fleur sans eau ;
et sauve-la, puisque sans ton soleil,
elle se dispersera follement en tiges stériles.
Pierre Teilhard de Chardin
Catégories: Lu ailleurs | 14/11/2013
Ne serait-ce pas, Seigneur,
la réconciliation de Dieu et de notre siècle,
si les hommes discernaient
en chacun d’eux,
un élément du Plérôme!
S’ils comprenaient
que l’Univers ne s’achève
que dans le Christ;
et que le Christ,
de son côté,
ne s’atteint
qu’à travers l’Univers
poussé jusqu’aux limites
de ses facultés!…
(T de Chardin)
Catégories: Foi et vision cosmologique, Non classé | 9/11/2013
C’est un miroir d’eau et tout l’équilibre des bâtiments de la Bourse (18°siècle) s’y trouve réfléchi totalement si bien que le passant se demande où est le réel ?
Le miroir d’eau de Bordeaux – en cette après-midi de dimanche – est plein de vie.. les enfants s’amusent dans le soleil, et d’autres patinent à toute vitesse dans l’eau et je les regarde tous, heureux… les parents sont là aussi et je ne sais plus si c’est leur image dans l’eau et la lumière ou bien leurs gestes et leurs joyeux ébats qui sont vrais. Dans le spectacle du miroir d’eau, il y a de la joie et plein d’éclaboussures de vie. C’est la vie qui exulte devant nos yeux.
Je me dis que c’est merveilleux.. et je m’interroge.. face à ce miroir d’eau, je me demande : le réel, où est-il ? Dans la vie de tous les jours, existe aussi des miroirs d’eau que je n’aperçois pas. Les apparences sont trompeuses. Il y a dans toute vie, dans toute rencontre un autre plan, celui qui est derrière le réel, et qui ne se voit que lorsque je suis capable de regarder les coeurs, au-delà des apparences.
Le miroir d’eau est un spectacle qui m’entraîne dans le miracle du quotidien et le plus merveilleux, c’est qu’il libère des plans entiers du réel que nous ne pouvons voir que si nous allons au-delà des apparences. Dieu, lui, voit au-delà des apparences. Il regarde le réel avec son cœur.
Sr Andrée Gaspard (sfb)
Bordeaux dimanche 20 octobre 2013
Catégories: Lu ailleurs | 8/11/2013
Esprit Saint,
toi qui es depuis toujours le maître de l’impossible,
Viens réaliser en nous tout ce qui t’est possible :
Fais vivre ce qui meurt,
Fais éclore ce qui germe,
Fais mûrir ce qui est tombé en terre.
Sois en nous l’Esprit du Père :
Viens nous convaincre de donner de notre vie
Et de collaborer au grand ouvrage de la création
De la terre à transformer aux terres à partager entre tous.
Sois en nous l’Esprit du Fils :
Viens nous apprendre à vivre dans la confiance,
Les épreuves comme les joies.
Sois en nous l’esprit de sainteté,
Qui nous initie aux mœurs de Dieu,
A la générosité du Père,
A la fidélité du Fils
Et aussi au courage des Apôtres et à la louange de Marie.
Sois en nous l’Esprit qui fait sans cesse une humanité nouvelle,
Qui recrée nos libertés quand elles se défont,
Qui maintient l’espérance au cœur même des violences,
Qui ne désespère d’aucun homme,
Pas même de ceux qui n’attendent plus rien de Dieu.
Mgr. Claude DAGENS
Catégories: Lu ailleurs | 5/11/2013
Le Saint
a son visage tourné vers ce qui vient de l’avenir
pour féconder le présent –
pollen de Dieu transporté par toutes sortes d’anges.
Le Saint n’en finit pas de relier
le proche au lointain,
l’humain au divin,
le vivant au vivant ….
Christian Bobin
Le Très Bas page 76 – 77
Catégories: Lu ailleurs | 1/11/2013
Il serait dangereux de « penser mission » seulement en fonction de ce que nous avons à apporter aux autres : nous ne sommes pas des exportateurs en choses religieuses et nos méthodes apostoliques n’ont pas nécessairement la valeur universelle du message dont nous sommes porteurs. La mission s’inscrit dans un échange avec autrui : la mission « se fait dialogue » selon l’expression que Paul VI employait pour l’Eglise.
Nous sommes évangélisés par ceux-là même auxquels nous sommes envoyés, évangélisés en ce qu’ils nous obligent à la vérité de notre témoignage, évangélisés à travers ce qu’ils vivent déjà de valeur en consonance avec l’Evangile, évangélisés enfin par les traces en leur culture de l’action de l’Esprit.
Je n’ai pas envie, pour autant d’idéaliser le « monde des autres ». Mais, je sais d’expérience que le missionnaire est celui qui sait recevoir au moment même où il offre.
F.Favreau
Rencontres
Ed Droguet- Ardent p:147
Catégories: Lu ailleurs | 20/10/2013
Il les a guéris jadis par ce geste de bienveillance et de miséricorde souveraine, il les a guéris tous – sanabat omnes – ceux qui l’imploraient à voix haute et ceux qui le regardaient sans mot dire, ceux qui venaient d’eux-mêmes se ranger sur son passage et ceux qu’on lui amenait de loin, sur des civières et des grabats, perclus d’infirmité ou rongés d’implacables langueurs ; tous ceux qui n’avaient d’autre titre à son amour que leurs besoins et leurs misères.
Pour chacun d’eux il a eu une attention spéciale,
pour chacun d’eux il a renouvelé son geste de bénédiction.
Ses gestes sont des évangiles ; ses attitudes sont des leçons éternelles ; ce qu’il a fait autrefois, il ne cesse pas de le refaire, et sa mission rédemptrice se continue invisible et mystérieuse dans le secret des âmes. Il passe encore parmi nous, il passe au milieu des hommes malades, languissants et paralytiques ; il passe leur imposant les mains, à chacun.
Jamais je ne l’ai bien compris ce geste du divin amour, et pourtant il marque le commencement de la vie intérieure consciente et ferme, il marque l’éveil de l’âme à la dévotion personnelle et intime. C’est sous les mains du Christ que tout doit renaître …
Père Pierre CHARLES (sj)
la prière de toutes les heures – DDB 1941
Catégories: Lu ailleurs | 16/10/2013
Heureux ce samaritain (Lc 17,16) : il savait ce qu’il possédait, il l’avait reçu (I Cor 4,7) ; aussi a-t-il conservé le dépôt qui lui était confié (Tm 6,20) et dans l’action de grâce, il est revenu vers le Seigneur.
Heureux celui qui, pour chaque don de la grâce, revient vers Celui en qui se trouve la plénitude de toutes grâces. El nous montrant sans ingratitude pour les dons reçus, nous préparons en nous un espace pour la grâce, afin d’obtenir des dons plus grands encore.
C’est l’ingratitude, et elle seule, qui nous empêche de progresser dans notre engagement chrétien ; car le Donateur, considérant comme perdu ce qu’on a reçu de lui sans reconnaissance, se tient sur ses gardes : il sait que plus il donnerait à un ingrat, plus il dépenserait en pure perte.
Heureux donc celui qui se considère comme un étranger, et qui, pour les moindres bienfaits, rend grâce largement. (St Bernard – sermons de diversis – DDB 1982)
“Apprenez donc à rendre grâces à Dieu,
et à n’être pas dans cette œuvre, lent ou lâche :
apprenez à rendre grâces pour tous les dons reçus. ”
St Bernard
Catégories: Lu ailleurs | 13/10/2013