20111102
Gloire à toi, Seigneur,
lumière du Royaume!
Gloire à toi, Seigneur,
tu as vaincu la mort!
Gloire à toi, Seigneur,
tu as fait briller la vie
pour l’éternité!
Archives November 2011
Gloire à toi, Seigneur,
lumière du Royaume!
Gloire à toi, Seigneur,
tu as vaincu la mort!
Gloire à toi, Seigneur,
tu as fait briller la vie
pour l’éternité!
“La vraie vie, la Vie éternelle, ici et maintenant, la véritable communion entre les hommes, c’est l’échange de l’Infini, ici, maintenant. Notre véritable demeure, c’est le Ciel intérieur à nous-mêmes, ici, maintenant.
Et quand nous avons le privilège si rare de rencontrer un visage humain parfaitement lumineux, parfaitement ouvert et totalement dépouillé de lui-même, nous l’accueillons par ce Centre intérieur, par ce Centre unique, par ce Point où l’espace et le temps se condensent en une Présence infinie…
C’est pourquoi, c’est dans le recueillement le plus profond, dans le silence intérieur le plus parfait, que nous avons à joindre nos bien-aimés qui sont cachés dans la lumière du Seigneur et qui vivent dans ce Ciel intérieur à nous-mêmes, où nous rencontrons à la fois leur visage et celui du Seigneur…
Il n’est d’autre chemin pour rejoindre nos chers défunts qui ne sont pas dans un ailleurs mais qui sont au-dedans de nous, comme Dieu Lui-même, que d’intérioriser notre vie.
Il s’agit d’atteindre le niveau le plus profond de l’existence, car c’est là, dans ce cœur à cœur avec le Seigneur que nous retrouverons, éternisé, le visage de ceux que nous aimons que nous ne cesserons jamais d’aimer et avec lesquels nous pouvons toujours échanger la même respiration de tendresse que dans les suprêmes moments d’ici-bas : qui est le Dieu en qui tout est Vie. (M.Zundel)
Le Dieu en qui tout est Vie.
La sainteté n’est pas dans l’exagération même pieuse mais dans l’adaptation très souple à tous les devoirs. Elle ne traite pas suivant le même procédé tout ce qui se présente. Elle donne au détail toute la valeur d’un détail, rien de plus. Elle attribue à l‘essentiel toute la valeur d’un absolu, rien de moins.
Elle garde dans son appréciation théorique toutes les nuances, et dans l’exécution pratique tous les modes du réel. Enjouée et sérieuse, sondant le gué ou sautant les obstacles, examinant sommairement ou étudiant à fond, elle s’adapte, c’est dire qu’elle obéit et qu’elle progresse, non d’après un règlement personnel imposé violemment aux choses mais par une soumission intelligente et pure à la loi que Dieu même leur a donnée.
Père Pierre Charles (sj) –
La prière de toutes les heures p: 164 – DDB 1941
Les saints de notre temps… Ils sont nombreux. Car la sainteté ne se mesure pas au spectaculaire mais à l’intensité de l’amour. Sans bruit, ils ont fait leur devoir… un peu, beaucoup.. Nous les honorons aujourd’hui, nous les vénérons, nous les prions. Nous cherchons à leur ressembler. Car cette sainteté-là, c’est la nôtre.
Vous tous, toutes, saints et saintes de notre temps,
– ceux du désert et ceux présents “au coeur des masses “,
– ceux des cloîtres et ceux de la cité des hommes et des femmes,
– ceux qui se taisent et ceux qui crient la Parole, les souffrants humiliés et les heureux comblés
– vous tous que l’Esprit de Dieu a visité, priez avec nous et pour nous!
– Vous les saints de notre temps, vous qui êtes la foule du peuple de Dieu,
– vous les poètes et les musiciens, par qui la beauté ruisselle jusqu’à nous,
– vous les malades, longuement martyrs par qui toute la souffrance du monde vers le Père,
– vous les emprisonnés, vous qui attendez dans les couloirs de la mort, vous les torturés, par qui le Christ injustement mis en mort se fait présent parmi nous,
– vous les pères et mères de famille, tendresse attentive de Dieu pour vos enfants,
– vous les militants qui sacrifiez votre métier et jusqu’à votre vie dans le combat pour la justice et la dignité de la personne humaine,
– vous tous , les Saints et les Saintes du peuple de Dieu, priez avec nous et pour nous!
– Avec tous les Saints et les “Sages” de la foule humaine en marche, qui ont cherché à tâtons la Lumière de la Vérité et ont guidé leurs frères et soeurs en humanité sur le chemin de la Justice et de la Paix du coeur,
– Avec les Sages de l’Inde et de la Grèce,
– Avec tous ceux de la Chine et de tous ceux de l’Orient,
– Avec les Maîtres spirituels de l’Islam,
– Avec les Sages, les Mystiques et les Martyrs du Judaïsme,
– Avec la grande communion de tous ceux que l’Amour “fou” de Dieu a sauvés dans le Christ, acclamons le Seigneur de Gloire et chantons:
“A Toi, Dieu notre louange!
Nous t’acclamons: tu es Seigneur!
A Toi, Père éternel, l’hymne de l’univers!”
Abbaye de la Pierre Qui Vire - Fête de tous les saints - 1977
“Heureux vous qui pleurez : vous rirez” ( Mat 5, 5 )
On a coutume de célébrer en parallèle la Toussaint et le jour des morts depuis le 11ème siècle.
En la « Tous-Saints » se manifeste la présence éternelle de Dieu pour les hommes d’hier, d’aujourd’hui et de demain.
Pourquoi les saints ? Pourquoi la mort ?
Pourquoi espérer ? Pourquoi la confiance ?
Dieu s’adresse à chacun de nous et imprime en nos cœurs des paroles de Vie, des mots surprenants d’Amour. La première lettre de Saint Jean donne réponse à toutes nos formes de questions : « Tu es mon Fils, mon enfant bien-aimé. » Impossible de ne pas croire que Dieu est Amour et qu’un jour nous le rejoindrons dans un véritable face-à-face.
Si la Toussaint évoque à priori le cimetière, qu’en est-il de notre croyance en la Résurrection ? Notre attitude devant la mort est-elle résignation ou espérance ? Le Christ a dit : « Je suis la lumière du monde » et puis « Qui m’aime, me suis ».
Sommes-nous a priori de vraies lumières pour ceux que nous côtoyons ?
Notre raison de vivre uniquement celle d’aimer ?
Où sont nos morts ? Et comment les joindre ? Ce n’est certes pas par la peur. Leur souvenir nourrit notre confiance ; la prière nous permet d’entrer en contact avec eux.
Face à la mort, le comportement de chacun diffère et c’est bien ainsi. Chacun réagit avec ce qu’il a reçu, ses réserves, son capital amour. Ce qui est essentiel, c’est la prise de conscience qui amène l’homme à une fin sereine.
L’Eternité offerte à tous, 24 heures sur 24, nous permet de vivre en continu et d’entrer en relation avec ceux qui nous ont précédés par le biais de la prière et de l’Amour qui nous habite.
Aucune recette, aucune aide ne nous sont apportées sur un plateau. Le Seigneur nous laisse libre de réagir en fonction de nos capacités, mais il ne nous abandonnera jamais. Dieu aussi a besoin d’être aimé.
Nos défunts ne nous quittent pas. Ils ont encore besoin de nos pensées et de nos prières pour vivre la période qui les conduira définitivement vers l’Eternel. Plus fort que la mort notre amour pour eux s’exprime à présent dans la prière. Si la Foi ne peut faire abstraction de la mort corporelle, elle met en évidence la Résurrection car Dieu a ressuscité son Fils qui nous entraîne avec lui.
La transparence de la Toussaint nous laisse entrevoir l’Amour plus fort que la Mort. La mort bien préparée n’est pas triste ! Invités à la noce, allons à la rencontre de l’unique Amour.
Geneviève Simmonet