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“Zachée grimpe aux arbres”
La scène se déroule à Jéricho, la ville des grandes batailles décisives. Déjà ce cadre nous fait pressentir que le nouveau Josué de Nazareth va ici encore obtenir l’écroulement des murailles : à la fois celle des richesses et celles de la religion.
Descends vite : ainsi la vie nouvelle n’est pas un art de monter mais un art de descendre, non un art de fuir le quotidien mais de s’inscrire dans le quotidien. L’évangile n’est pas un au-dessus de la mêlée, un au-dessus des foules, un au-delà des douanes : c’est un engagement dans la foule pour un meilleur système des douanes.
Survint Jésus, et avec lui tout l’évangile : “Zachée, il me faut aujourd’hui demeurer dans ta maison !” Voilà la vraie conversion de Zachée. Il ne doit pas fuir la maison mais apprendre qu’elle est une des maisons de Jésus.
C’était à Jéricho : les murailles sont tombées ! Un riche religieux est devenu prophète de l’évangile. Immédiatement au sein même de cette ville et de l’histoire ambiguë des hommes, il va commencer la construction d’un monde en parabole de Royaume. Construire un monde en parabole de Royaume
Louis Simon,
pasteur de l’Eglise réformée de France
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Catégories: Lu ailleurs | 30/10/2016
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Conversion, solitude, communion.
Il faut les trois termes pour dire l’adoration du moine.
Chacun des termes jouera son rôle déterminant
selon une préférence propre à chacune,
mais le point certain est que le vrai moine de solitude
est un moine de communion,
là où est toute sa difficile conversion.
Comme le Publicain,
nous ne sommes jamais dignes d’adorer Dieu,
et pourtant, comme lui,
nous sommes appelés à le faire sans cesse,
que ce soit dans le secret du coeur
ou dans la communion cénobitique:
ici et là, “le Père sait”
Dom Denis Huerre
Un modèle pour le moine:
le publicain de l’Evangile
Epiphanie 1985
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Catégories: Méditations | 23/10/2016
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“Sur notre chemin quotidien, en particulier dans les difficultés, dans la lutte contre le mal en dehors et au-dedans de nous, le Seigneur n’est pas loin, il est à nos côtés; nous luttons avec lui à nos côtés, et notre arme est justement la prière qui nous fait sentir sa présence à nos côtés, sa miséricorde, également son aide. Mais la lutte contre le mal est dure et longue, elle exige patience et résistance- comme Moïse qui devait garder les bras levés pour faire vaincre son peuple.
C’est ainsi, il y a un combat à mener chaque jour, mais Dieu est notre allié, la foi en lui est notre force, et la prière est l’expression de cette foi. C’est pourquoi Jésus nous assure de la victoire, mais à la fin, il se demande: Mais le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre?
Si la foi s’éteint, la prière s’éteint,
et nous marchons dans le noir,
nous nous égarons sur le chemin de la vie.
Apprenons donc de la veuve de l’Evangile à prier toujours sans nous lasser. Prier toujours, mais pas pour mieux convaincre le Seigneur à force de paroles! Lui sait mieux que nous de quoi nous avons besoin!
La prière persévérante est plutôt l’expression de la foi en un Dieu qui nous appelle à combattre avec lui, chaque jour, à chaque instant, pour vaincre le mal par le bien”.
Pape François
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Catégories: Méditations | 16/10/2016
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“Nous pressentons que notre âme,originellement, est un espace de silence, un lieu vierge, un sanctuaire où Dieu veut demeurer dans la paix avec nous; mais lorsque nous nous présentons au seuil de ce temple intime par le mouvement de recueillement, nous découvrons de singulières cacophonies qui font de ce temps de prière la caisse de résonance où viennent se répercuter tous les aspects de nos vies, où se manifestent toutes nos peurs et angoisses, nos désirs et nos émotions les plus variés. La question fondamentale, alors, n’est plus d’abord celle du bruit extérieur, mais bien celle du silence de nos pensées…
“Il faut donc pendant le temps de la prière renoncer absolument à prendre ces trans ou ces bateaux qui passent. Pour cela il est captal de ne pas nous identifier à ces pensées, mais de prendre au contraire conscience qu’elles nous arrivent, qu’elles ne sont pas nous, qu’elles se déploient sur la toile de fond de notre silence intérieur. C’est là que nous rencontrons Dieu…. Tout ce qu’i nous demande devant lui, c’est de demeurer dans ce silence qui est la plus belle de toutes les louanges que nous puissions lui adresser.”
Fr Philippe de Jésus-Marie, carme.
Cité dans “La force du silence” par le Cardinal SARAH
Ed Fayard p:125-126
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Catégories: Lu ailleurs | 15/10/2016
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Les dix lépreux s’en vont au soleil couchant
tous guéris, se montrant leur peau saine
débarrassés de la crécelle immonde
qui faisait le désert à l’entrée des villages.
Un seul se retourne, inquiet de marcher
entre deux ombres: l’une derrière lui
comme les neuf compagnons et l’autre
légère, devant lui, diminuant déjà
comme si son dos restait éclairé
par l’orient, le regard entrevu
qui les a envoyés pleins d’espoir aux prêtres
– la Vie qui se donne, oubliée par la vie
qui suit et recommence.
Où était le miracle avant le miracle?
Ils sont partis si vite.
Les neufs autres sont loin. Alors, lui décide
de remonter le fleuve de la route.
J-P Lemaire – le chemin du cap. Poèmes.
Ed Gallimard 1993
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Catégories: Méditations | 9/10/2016
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Nous sommes les serviteurs inutiles,
nous avons fait ce que nous devions faire.
(Luc 17,10)
“Quelles que soient nos oeuvres, personne ne doit s’en glorifier, parce que nous devons tous nos services à Dieu en toute justice… N’ayez aucune présomption si vous avez bien fait votre service, si vous avez fait ce que vous deviez. Le soleil, la lune lui obéissent, les Anges le servent: remettons à son jugement l’appréciation de nos services.” (St Ambroise)
“Déjà l’un des amis de Job avait le sentiment de cette vérité quand il disait: “Si vous pratiquez la justice, que lui donnerez-vous? Que pourrait-il recevoir de votre main?“ (Jb 35,7)
“Faire le bien et se crore inutile, cela ne se rencontre pas souvent; aussi, devant cette rencontre, o éprouve de l’admiration” (St Bernard)
“Le travail est l’offrande quotidienne à Dieu de ce que nous faisons” ( Carlo Maria Martini)
“Le caractère inutile du serviteur ne vise pas la nature du service rendu, mais la récompense espérée. Jésus par là bannit toute attitude de revendication et il nous rappelle une dimension essentielle du service, la gratuité. Le disciple qui a fait l’expérience de l’amour gratuit de Dieu, révélé par Jésus et en Jésus le serviteur de tous ne saurait avoir des droits sur Dieu, ou invoquer le service rendu pour réclamer récompense, avantage, privilège… ” (A. Grün)
“Nous sommes des serviteurs inutiles” … ” c’est-à-dire des instruments et des signes qui ont été très utiles au fidèle et à Dieu, qui se sont fondus dans une accolade, comme le père avec son fils”. (Adresse du pape François aux prêtres)
” Au soir de ma vie,
je me présenterai devant le Seigneur les mains vides “
(Thérèse de Lisieux)
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Catégories: Lu ailleurs | 4/10/2016
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Aujourd’hui, ne faut-il pas se demander qui nous avons transformé en Samaritains et en lépreux? Dans notre monde déchiré, mais aussi dans notre voisinage, parmi nos compagnons de travail, dans notre famille peut-être? L’interrogation est urgente: il s’agit de respecter et d’accueillir tous les hommes, il s’agit de respecter et d’accueillir Dieu.”
G.Bessière – Le feu qui rafraîchit.
Ed Epiphane – Cerf 1978
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Catégories: Lu ailleurs | 3/10/2016
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” La foi, si vous en aviez gros comme une graine de moutarde,
vous diriez au grand arbre que voici:
“Déracine-toi et va te planter dans la mer;
il vous obéirait. ”
Luc 17,6
“Ceux qui n’ont pas la foi
ont l’âme bien plus aveugle que ceux qui n’ont pas d’yeux.
Nous sommes dans ce monde comme dans un brouillard;
mais la foi est le vent qui dissipe ce brouillard
et qui fait luire sur notre âme un beau soleil.”
Le Saint Curé D’Ars
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Catégories: Méditations | 2/10/2016