Seigneur, veux-tu que nous ordonnions qu’un feu tombe du ciel et les détruise ? » Mais Jésus, se retournant, les réprimanda. Puis ils partirent pour un autre village. (St Luc 9,54)
« Il n’est pas étonnant, que cette proposition ait été faite par ceux que Jésus appela les fils dit tonnerre, voulant à la fois reconnaître et corriger leur zèle trop empressé. »
« Jésus nous montre en sa personne, que la vertu, quand elle est parfaite, ignore la vengeance, et qu’il n’y a plus de colère là où est la plénitude de la charité. »
« La clémence est plus efficace que la vengeance; elle vous est utile, à vous d’abord, elle vous forme à la patience ; et elle sert à celui qui est tombé, pour son amendement… »
« Il ne faut pas repousser la faiblesse, il faut l’aider. Une âme vraiment religieuse doit éloigner d’elle toute indignation, et une âme vraiment grande doit repousser tout désir de vengeance. » (St Ambroise)
Je ne sais de quel esprit vous êtes, rétorque Jésus à Jacques et Jean. Le Fils de l’homme n’est pas venu détruire, mais sauver la vie des hommes». C’est en présentant la joue à celui qui nous frappe que nous gagnons les autres, en rendant le bien pour le mal, en priant pour celui qui nous persécute, en lui donnant ce qu’il exige, en souffrant pour le faible, en protégeant la veuve et l’orphelin.
Par la défense du pauvre, le courage, la fermeté, la constance, le désintéressement, la droiture, la mesure, la noblesse, la bonté, le renoncement à soi, le don de soi, la patience dans la maladie, la persévérance dans le bien.
C’est ainsi que surgit principalement le royaume des cieux. Alors et alors seulement, en dépit des membres indignes qui l’encombrent, il peut se maintenir. Et alors aussi s’accomplit le paradoxe d’une Eglise qui est sainte, bien qu’elle ne contienne ni vase d’or ni vase d’argent. mais seulernent des vases de bois ou d’argile, certains destinés à un usage honorable, d’autres pas.
Le « Sois sans crainte » s’enracine dans la foi en ce Dieu qui veut nous communiquer sa Vie, et cela d’une façon totalement gratuite. Cette Foi qui nous fait posséder dès maintenant ce que nous espérons. Ainsi nous espérons être enveloppés par cette Paix, par cet Amour dont Dieu nous aime, et notre foi nous fait accueillir ce don de Dieu, dès maintenant, comme la deuxième lecture de ce jour nous l’a rappelé.
Le « petit troupeau » est une image familière que les prophètes ont utilisée pour désigner le Peuple de Dieu. En la reprenant Jésus ne nous invite pas à avoir la passivité d’un troupeau bêlant, mais il souligne l’attention, l’affection de Dieu pour son Peuple, comme un bon berger prend soin de ses brebis.
Ces paroles, Jésus les adresse au petit groupe des disciples qui le suivent sur le chemin de Jérusalem. Leur sécurité matérielle est loin d’être assurée, l’hostilité croissante des scribes et des pharisiens à l’égard de Jésus confirme ce qu’il leur avait annoncé plusieurs fois : « Le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes » (Luc 9, 44).
Mais les disciples n’avaient pas compris ces paroles de Jésus, parce qu’elles ne correspondaient pas du tout à ce qu’ils imaginaient. Aussi Jésus les appelle-t-ils à grandir dans la Foi, pour qu’ils soient capables d’accueillir son message de mort et de résurrection.
Aujourd’hui, par les deux premières lectures de ce dimanche, l’Église nous invite, nous aussi, à progresser dans la Foi en nous appuyant sur l’expérience du Peuple de Dieu. (Homélie de l’Abbaye de Tamié)
“Le Charisme
est une force permanente dans l’Eglise
qui ne la quittera jamais
jusqu’à la fin des temps.
Signe et fruit de l’Esprit,
il manifeste l’action de Dieu
sur son Eglise.”
(Père Matta El-Maskîne)
Pourquoi St Pierre et St Paul
sont-ils fêtés le même jour ?
Revenons d’abord à l’histoire. Simon, que le Christ appellera Pierre, était un pêcheur – autant qu’un pécheur, serait-on tenté de préciser – galiléen, qui vivait à Capharnaüm, au bord du Lac de Tibériade. Un provincial, identifié comme tel grâce à son accent par plusieurs personnes au soir de l’arrestation de Jésus. Saul, avant d’être connu sous le nom de Paul, était, lui, un juif pharisien, lettré, citoyen romain de la ville de Tarse, en Asie mineure.
Leur point commun ? Le complet bouleversement produit par le Christ dans leur vie, qu’illustre dans les deux cas leur changement de nom. « Et il leur dit : “Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes.” Eux, aussitôt laissant les filets, le suivirent », précise l’évangile selon saint Matthieu au sujet des premiers apôtres, dont Pierre, qui laissent tout pour suivre Jésus. Quant à Paul, il est aveuglé sur la route de Damas et tombe à terre en entendant « une voix qui lui disait : “Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ?” », rapporte le livre des Actes des Apôtres. Pierre est la pierre sur laquelle le Christ bâtit son Église ; Paul, le prédicateur qui voyagera sur tout le bassin méditerranéen pour apporter l’Évangile aux païens. Tous deux mourront en martyrs, Pierre crucifié la tête en bas, et Paul, décapité. Selon la tradition, le premier est inhumé au Vatican, près de la voie Triomphale, en 64 et le second enseveli sur la voie d’Ostie, en 67.
Pierre a donc été au fondement de l’Église, tandis que Paul a consacré sa vie à la diffusion de l’Évangile. Deux destins pour une finalité commune, comme le souligne saint Augustin dans un sermon prononcé lors de la célébration de cette fête : « En un seul jour, nous fêtons la passion des deux apôtres, mais ces deux ne font qu’un. Pierre a précédé, Paul a suivi. Aimons donc leur foi, leur existence, leurs travaux, leurs souffrances ! Aimons les objets de leur confession et de leur prédication ! »
C’est donc bien en raison de l’importance et de la complémentarité de leur mission que ces deux piliers de l’Église sont célébrés ensemble.
« Nous célébrons dans nos solennités la naissance de Jean, et cette naissance nous la célébrons avec une grande joie, dit S. Augustin, quand nous ne célébrons la naissance d’aucun apôtre, d’aucun martyr, d’aucun patriarche. Les autres naquirent pour s’attacher à Dieu dans le progrès de l’Age, mais la naissance d’aucun ne fut un acte du service de Dieu. La naissance de Jean, qui depuis le sein de sa mère avait salué le Christ, fut une prophétie du Christ. »
Dieu était dans le monde, mais le monde ne l’a pas connu » (Jn 1,10)
L’Incarnation de Jésus ne signifie pas que Dieu est descendu du ciel pour venir sur la terre où il n’était pas encore : « Il était dans le monde, mais le monde ne l’a pas reconnu ».
L’Incarnation signifie la venue parmi nous d’une humanité devenue infiniment présente à Dieu.
De même, l’Eucharistie ne veut pas dire que Jésus-Christ Notre Seigneur devient présent alors qu’il ne l’était pas, puisque Jésus est toujours présent dans l’humanité non seulement par sa divinité mais bien encore par son humanité.
Et il faut dire plus : l’humanité de Notre Seigneur est toujours présente en chacun de nous, il est la lumière qui éclaire tout homme, et toute grâce vient de par son humanité.
L’humanité de Notre Seigneur ne cesse jamais de nous être présente, c’est nous qui ne sommes pas présents à l’humanité de Notre Seigneur.
Notre Seigneur est présent, c’est nous qui sommes absents, et le mystère de l’Eucharistie est de nous ouvrir à cette présence et de la faire circuler en nous.
Je me suis levé un matin Et me hâtais de commencer la journée. J’avais tant de choses à accomplir Que je ne pris pas le temps de prier.
Les problèmes se suivaient sans relâche et chaque tâche me pesait à exécuter. « Pourquoi Dieu ne m ‘aide-t-il pas? » me demandais-je. Il répondit: « Tu ne me l’as pas demandé. » Je voulais voir la joie et la beauté, Mais la journée n’en finissait plus de s’écouler. Je me demandais pourquoi Dieu m’évitait. Mais il me dit: « Tu n’es pas venu me chercher. »
J’ai tenté de Le rencontrer, Dans les serrures, j’ai utilisé toutes mes clés. Mais Dieu m’a gentiment répété: « Mon fils, tu n’as pas frappé avant d’entrer. »
Ce matin, je me suis éveillé à l’aube, Et avant de commencer ma journée, je me suis dit: «J’ai tellement de choses à faire aujourd’hui que je prends le temps de prier. »
Publié par Antioch Publishing Co. USA
Les Editions Héritage Inc. Montréal
« Les trois personnes de la Sainte Trinité, ont coopéré à tout ce qui s’est fait dans l’œuvre de notre salut. Il y a en Dieu une seule justice avec ses exigences infinies, une seule miséricorde avec sa libéralité infinie. Il ne peut y avoir des actes séparés là où se trouve une volonté unique. Le Fils et l’Esprit Saint répandent les mêmes lumières que le Père.
Cependant, comme il y a en Dieu une personne qui envoie, une personne qui est envoyée, une personne qui est promise, il est évident qu’il y a en lui avec l’unité de la nature la trinité des personnes. Et si dans l’unité indivisible de l’opération divine le Père, le Fils et l’Esprit Saint ont des œuvres qui leur sont appropriées, c’est parce que notre salut l’exigeait. La Sainte Trinité s’est partagé l’œuvre de notre salut : le Père a accueilli l’expiation, le Fils a accompli cette expiation, et le Saint Esprit a allumé la flamme du sacrifice. » (St Léon)
« L’Ancien Testament annonçait avec clarté le Père, et d’une façon voilée le Fils. Le Nouveau Testament révèle le Fils et il annonce l’Esprit Saint. Bientôt l’Esprit Saint va se révéler avec éclat, et ce sera la foi parfaite. Il fallait procéder d’une façon progressive, et ne pas faire apparaître subitement au regard des hommes le soleil dans toute sa splendeur. (St. Grégoire de Nazianze)
Sr Angèle et Sr Chimène, en renouvelant vos Vœux, vous exprimez votre désir de donner à toute votre vie la saveur de l’Evangile, sûres que c’est dans le Christ que vous avez trouvé le chemin vers le bonheur véritable! Vous allez le perdre souvent car le secondaire, le superflu, l’insignifiant, l’illusoire … envahissent notre vie ! Mais toutes les fois où vous reviendrez au Seigneur vous le trouverez à nouveau !
N’ayez pas peur des jours arides, des prières arides qui jalonneront votre vie ! Dieu voit le fond de tous les coeurs ! Un moine chartreux écrit: « L’amour n’est pas seulement condition de vie:il se confond vraiment avec la vie même. ».
Vous ne vous engager pas seules pour avancer sur le chemin de vie évangélique tracé par notre Vénérable Fondateur. C’est ensemble, dans l’unité et la diversité des différentes vocations au sein de la Sainte-Famille, que nous pérennisons le Charisme que l’Esprit Saint a donné à Pierre Bienvenu Noailles pour son Eglise.
Sr Angèle et Sr Chimène, c’est avec une grande joie que nous accueillons le renouvellement de vos vœux pour un an et que nous en sommes témoins. Qu’au long de cette étape nouvelle mûrisse votre engagement à la suite du Christ Ressuscité ! Que votre vie personnelle et communautaire témoigne que la Communion est possible !
Comme nous disait Mgr Rabine, Evêque de Cahors (1973-1986), « vivez votre beau métier de contemplatives » car la primauté de Dieu au cœur de notre vie contemplative Sainte-Famille, aussi fragile soit-elle, est semence du Royaume, ferment d’une terre nouvelle et d‘un monde nouveau.