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St Ambroise dit : ” j’ai vu le Verbe en regardant la création, le ciel, en contemplant la mer, en abaissant mes regards vers la terre, et c’est sur cette vérité que repose tout le symbolisme chrétien.
Qu’il est doux de retrouver dans le monde matériel un reflet du monde spirituel, de retrouver partout dans la nature la trace de Dieu et de son intelligence ! C’est la joie de l’enfant qui retrouve la trace de son père. il est doux aussi de pouvoir exprimer avec le langage des choses créées par Dieu, les sentiments qui se forment dans nos cœurs, nos sentiments d’adoration et de reconnaissance. Toutes choses ont été faites par lui.”
” Aimez-le donc, dit St Augustin,
car tout ce que vous aimez vient de lui.”
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Catégories: Foi et vision cosmologique | 1/03/2019
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Dans son encyclique Redemptor hominis (N°8) , Jean-Paul II affirmait qu’en s’incarnant, Jésus-Christ s’était en quelque sorte uni à tout être humain, à toute chair humaine. Teilhard va plus loin en disant qu’il s’est uni à toute la création, à tout l’Univers. D’une certaine manière, nous pouvons dire que « tout le cosmos est présent dans le corps de Jésus ».
Uni au Fils incarné, présent dans l’Eucharistie, tout le cosmos rend grâce à Dieu. En effet, l’Eucharistie est en soi un acte d’amour cosmique : « Oui, cosmique! Car, même lorsqu’elle est célébrée sur un petit autel d’une église de campagne, l’Eucharistie est toujours célébrée, en un sens, sur l’autel du monde ».(Jean-Paul II – Encyclique Ecclesia de Eucharistia N°8)
Recevoir entre nos mains l’hostie, c’est recevoir entre nos mains tout l’univers. Contempler l’hostie, c’est contempler tout l’univers. Dans l’Eucharistie, la création trouve sa plus grande élévation. Le Seigneur, au sommet du mystère de l’Incarnation, a voulu rejoindre notre intimité à travers un fragment de matière. Non d’en haut, mais de l’intérieur, pour que nous puissions le rencontrer dans notre propre monde.
L’Eucharistie unit le ciel et la terre, elle embrasse et pénètre toute la création. Le monde qui est issu des mains de Dieu, retourne à lui dans une joyeuse et pleine adoration : dans le Pain eucharistique « la création est tendue vers la divinisation, vers les saintes noces, vers l’unification avec le Créateur lui-même ». (Encyclique Laudato si, 24 mai 2015, n° 236, Pape François).
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Catégories: Foi et vision cosmologique | 3/06/2018
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Le 3 octobre 1226, la mort de saint François est une apothéose, entouré qu’il est d’une assemblée d’âmes fidèles et émerveillées d’y reconnaître l’instant d’une glorification. Dans son attente jubilante de La Rencontre, St François demande que l’on chante le Cantique du Soleil :
«La terre, il l’aime, il l’aime infiniment,
et c’est parce qu’il l’aime infiniment qu’il n’a jamais voulu la posséder.
On ne met pas dans sa poche ce qu’on aime, on le met dans son cœur.
C’est parce qu’il aime la terre, c’est parce qu’il aime toute la création
qu’il veut la presser une dernière fois contre son cœur
et la couvrir de toutes ses bénédictions.
Il veut entendre chanter ce Cantique des Créatures
où chacune est une note de lumière dans l’offrande de sa joie.
Non pas quitter le monde, non pas le repousser ou le fuir
mais l’aimer, l’aimer infiniment, l’aimer comme Dieu l’aime
pour qu’il devienne le vrai monde,
pour qu’il devienne la beauté,
l’ostensoir de la Tendresse infinie.
Il n’y a plus de dualité entre la chair et l’esprit,
ni entre la terre et le ciel, ni entre le temps et l’éternité,
ni entre le visible et l’invisible.
Tout cela est un, un dans la Présence unique
qui est la Vie de notre vie».
Maurice Zundel :
‘Emerveillement et pauvreté’
Une synthèse du livre (éditions Saint-Augustin, 2009), par Serge Lellouche :
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Catégories: Foi et vision cosmologique | 4/10/2017
[:en]Evêque Jean de Saint-Denis – les charismes dans l’Eglise (orthodoxie.free.fr)
“À la Pentecôte, l’Esprit-Saint n’a pas seulement commencé à œuvrer dans l’Église, mais Il a commencé la rénovation de tout le cosmos.
C’est pourquoi il existe potentiellement depuis la Pentecôte une terre nouvelle et un ciel nouveau : c’est l’œuvre de l’Esprit-Saint, avec ses charismes et sa puissance, pas seulement en nous chrétiens, pas seulement non plus dans l’Église, mais dans le monde entier. On doit comprendre par là que le ciel nouveau et la terre nouvelle n’appartiennent pas seulement au futur, mais qu’ils ont déjà commencé à exister avec la Pentecôte.
Et dans ce sens, tous les dons charismatiques sont déjà une anticipation du monde véritable. Les miracles ne sont pas quelque chose d’exceptionnel, mais quelque chose qui existe bel et bien et qui existera encore. Dans ce sens les dons charismatiques – les grâces spirituelles – sont déjà les signes du monde nouveau.”
[:es]Evêque Jean de Saint-Denis – les charismes dans l’Eglise (orthodoxie.free.fr)
“À la Pentecôte, l’Esprit-Saint n’a pas seulement commencé à œuvrer dans l’Église, mais Il a commencé la rénovation de tout le cosmos.
C’est pourquoi il existe potentiellement depuis la Pentecôte une terre nouvelle et un ciel nouveau : c’est l’œuvre de l’Esprit-Saint, avec ses charismes et sa puissance, pas seulement en nous chrétiens, pas seulement non plus dans l’Église, mais dans le monde entier. On doit comprendre par là que le ciel nouveau et la terre nouvelle n’appartiennent pas seulement au futur, mais qu’ils ont déjà commencé à exister avec la Pentecôte.
Et dans ce sens, tous les dons charismatiques sont déjà une anticipation du monde véritable. Les miracles ne sont pas quelque chose d’exceptionnel, mais quelque chose qui existe bel et bien et qui existera encore. Dans ce sens les dons charismatiques – les grâces spirituelles – sont déjà les signes du monde nouveau.”
[:fr]Evêque Jean de Saint-Denis – les charismes dans l’Eglise (orthodoxie.free.fr)
“À la Pentecôte, l’Esprit-Saint n’a pas seulement commencé à œuvrer dans l’Église, mais Il a commencé la rénovation de tout le cosmos.
C’est pourquoi il existe potentiellement depuis la Pentecôte une terre nouvelle et un ciel nouveau : c’est l’œuvre de l’Esprit-Saint, avec ses charismes et sa puissance, pas seulement en nous chrétiens, pas seulement non plus dans l’Église, mais dans le monde entier. On doit comprendre par là que le ciel nouveau et la terre nouvelle n’appartiennent pas seulement au futur, mais qu’ils ont déjà commencé à exister avec la Pentecôte.
Et dans ce sens, tous les dons charismatiques sont déjà une anticipation du monde véritable. Les miracles ne sont pas quelque chose d’exceptionnel, mais quelque chose qui existe bel et bien et qui existera encore. Dans ce sens les dons charismatiques – les grâces spirituelles – sont déjà les signes du monde nouveau.”
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Catégories: Foi et vision cosmologique | 5/06/2017
[:fr]
“Béni sois-tu mon Dieu, mon air,
qui te trouves là, aussi certain que l’air que je respire.
“Béni sois-tu, mon Dieu, mon vent,
qui m’encourages, me pousses, me diriges.
“Béni sois-tu, mon Dieu, mon eau,
essence de mon corps et de mon esprit,
qui rends ma vie plus pure, plus fraîche, plus féconde.
“Béni sois-tu, mon Dieu, mon médecin,
toujours près de moi,
plus près encore quand je me sens plus malade.
“Béni sois-tu, mon Dieu, mon pasteur,
qui me cherches de bons et frais pâturages,
qui me guides à travers les gorges sombres,
qui viens à ma rencontre,
quand je me perds dans l’obscurité.
“Béni sois-tu, mon Dieu, ma mère,
qui m’aimes comme je suis
qui es capable de donner sa vie pour moi
mon refuge, mon assurance, ma confiance.
“Béni sois-tu, Dieu, béni sois-tu.”
(José Enrique Ruiz de Galarreta)
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Catégories: Foi et vision cosmologique, Lu ailleurs | 28/06/2016
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Teilhard de Chardin – le Milieu divin
Le Créateur et le Rédempteur, se sont immergés et dilatés dans les choses au point que, suivant l’expression de saint Angèle de Foligno, ‘’le monde est plein de Dieu’’. Mais cet agrandissement n’a de valeur… qu’autant que la lumière, dont tout lui parait baigné, rayonne à partir d’un foyer historique, et est transmis le long d’un axe traditionnel solidement précis. L’immense enchantement du Milieu Divin doit en définitive toute sa valeur concrète au contact humano-divin qui s’est révélé dans l’Epiphanie de Jésus.
Supprimée la réalité historique du Christ, l’omniprésence divine …devient incertaine, vague…. Si éblouissants soient les accroissements…leur charme et leur étoffe de réalité demeureront toujours suspendus à la vérité palpable et contrôlable de l’événement évangélique.
Le Christ universel, de saint Paul ne peut avoir de sens, ni de prix à nos yeux que comme une expansion du Christ né de Marie et mort en croix. De Celui-ci, celui-là tire essentiellement sa qualité fondamentale d’être incontestable et concret. Aussi loin qu’on se laisse entraîner dans les espaces divins ouverts à la mystique chrétienne, on ne sort pas du Jésus de l’Evangile. On éprouve au contraire un besoin grandissant de s’envelopper, toujours plus solidement, de sa vérité humaine.
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Catégories: Foi et vision cosmologique, Lu ailleurs | 20/05/2016
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Teilhard de Chardin – le Milieu divin
« Impossible d’aimer le Christ sans aimer les autres…et impossible d’aimer les autres…sans se rapprocher du Christ dans le même mouvement…les Milieux Divins individuels, dans la mesure où ils se constituent, tendent à se souder les uns aux autres ; et dans leur association, ils trouvent une augmentation illimitée de leurs ardeurs. Cette conjonction inévitable s’est toujours traduite, dans la vie intérieure des Saints, par un débordement d’amour pour tout ce qui, dans les créatures, porte en soi un germe de vie éternelle…
Le passionné du Milieu Divin ne peut supporter autour de soi l’obscurité, la tiédeur, le vide, dans ce qui devrait être tout plein et vibrant de Dieu… Il avait pu croire quelque temps que, pour toucher Dieu à la mesure de ses désirs, il lui suffisait d’étendre sa seule main, sa main à lui. Il s’aperçoit maintenant que la seule étreinte humaine capable d’embrasser dignement le Divin est celle de tous les bras humains ouverts ensemble pour appeler et accueillir le Feu. Le seul sujet définitivement capable de la Transfiguration mystique est le groupe entier des hommes ne formant plus qu’un corps et qu’une âme dans la charité. »
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Catégories: Foi et vision cosmologique, Lu ailleurs | 19/05/2016
La foi chrétienne enseigne cette chose inouïe: le propre Fils de Dieu est devenu homme, l’un de nous. Ce faisant, il quitte en quelque sorte sa transcendance et entre dans le cosmos.
Par son corps, il est constitué de matière. Par son humanité, il nous rejoint dans cette étape de l’évolution, à nulle autre pareille, qui est l’avènement de notre espèce sur la terre.
Un lien indissoluble est ainsi établit dans l’histoire entre Dieu et le cosmos. Sans cesser d’être Celui par qui Dieu a tout créé, le Fils divin acquiert, si l’on peut dire, le statut de créature. C’est ce que signifie notamment le tire de Marie, “Mère de Dieu”.
Pour nous chrétiens, l’univers a donc un rapport étroit avec le Christ, non seulement à cause de la création, mais plus encore, en vertu de l’Incarnation. Il est en quelque sorte devenu son grand berceau, sa demeure. Cela nous engage à le préserver et à le respecter comme tel…
“L’Incarnation du Fils de Dieu”
Michel Salamolard
Ed St Augustin – p 158-159
Catégories: Foi et vision cosmologique, Lu ailleurs | 1/01/2016
Le Seigneur,
au sommet du mystère de l’Incarnation,
a voulu rejoindre notre intimité
à travers un fragment de matière.
Non d’en haut,
mais de l’intérieur,
pour que nous puissions le rencontrer
dans notre propre monde.
Pape François – Laudato Si n° 236
Catégories: Foi et vision cosmologique | 24/12/2015
« Dieu est entré dans l’histoire de l’humanité et, comme homme, il est devenu son sujet, l’un des milliards tout en étant Unique. Par l’Incarnation, Dieu a donné à la vie humaine la dimension qu’il voulait donner à l’homme dès son premier instant, et il l’a donnée d’une manière définitive, de la façon dont Lui seul est capable, selon son amour éternel et sa miséricorde, avec toute la liberté divine. » (Jean-Paul II encyclique Redempto hominis N°1)
Les chrétiens ont longtemps cru que dans le Christ nous nous unissons à l’humanité tout entière. Une nouvelle compréhension de notre unité avec toute la création clarifie comment, dans l’unique Incarnation que nous célébrons à Noël, nous nous unissons à toute la création.
“Pour nous chrétiens, l’univers a donc un rapport étroit avec le Christ, non seulement à cause de la création, mais plus encore en vertu de l’Incarnation. Il est en quelque sorte devenu son grand berceau, sa demeure.
La Foi chrétienne enseigne cette chose inouïe : le propre Fils de Dieu est devenu homme ; l’un de nous. Ce faisant, il quitte en quelque sorte sa transcendance et entre dans le cosmos. Par son corps, il est constitué de matière. Par son humanité, il nous rejoint dans cette étape de l’évolution, à nulle autre pareille, qu’est l’avènement de notre espèce sur la terre.
Un lien indissoluble est aussi établi dans l’histoire entre Dieu et le cosmos. Sans cesser d’être Celui par qui Dieu a tout créé, le Fils divin acquiert si l’on peut dire, le statut de créature. C’est ce que signifie notamment le titre de Marie, « Mère de Dieu ». (Michel Salamolard)
Par son Incarnation,
le Christ ne s’est pas inséré seulement
dans notre humanité,
mais dans l’univers qui soutient l’humanité.
La présence du Verbe incarné…
brille au cœur de toutes choses. ”
(Teilhard de Chardin)
La science enrichit notre compréhension de l’enfant né de Marie. “Grace à son ADN, Jésus a pris non seulement le passé biologique de Marie, mais aussi l’héritage génétique des peuples sémitiques… Il a hérité des liaisons chimiques fixées dans le refroidissement de super nébuleuses, les structures qui se sont développées dans les plantes, les muscles et la structure des tissus trouvés chez les animaux, et enfin l’esprit unique incarné dans les créatures humaines. En prenant cet héritage, il est devenu relié à chaque être, à tous les niveaux de la totalité de ce cosmos.” (Neil Vaney)
« L’humanité du Christ est issue de la nôtre, et la nôtre a été préparée par toute l’évolution cosmique pour que surgisse l’humanité. Le Christ existe dès le commencement dans le plan de Dieu. Dieu n’est pas un être solitaire mais une communion. » (Eloi Leclerc). L’enfant à qui Marie donne naissance demeure le Verbe unique et le Fils bien-aimé de Dieu, du sein maternel jusqu’à la croix et la Résurrection. Dieu vit et agit aussi en nous et dans notre monde à chaque instant, comme nous aussi, nous naissons constamment.
« Le Christ, dès le moment de la création était, il demeure, le lieu universel entre toutes les créatures et tous les phénomènes, non seulement les phénomènes humains, mais les phénomènes cosmiques. » (Père Lev Gillet)
Adaptation du texte de Terri MacKenzie, SHCJ
Catégories: Foi et vision cosmologique | 20/12/2015