“La paix soit avec vous! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie.” (St Jn 20,19
« La paix, dit St Augustin, est un si grand bien, que dans toutes les choses de la terre et du temps, on ne peut entendre prononcer un nom plus doux, on ne peut rien désirer de plus précieux, on ne peut rien trouver de meilleur. »
En leur donnant la paix, il leur avait fait comprendre la nature de celte paix : c’était une paix active, une paix qui devait les accompagner dans la mission, qu’il leur confiait, une paix qu’ils devaient propager.
” C’est la charité, dit St Augustin, qui remet les péchés de ceux qui y participent et c’est l’Esprit Saint qui répand la charité dans les cœurs. »
” La paix, dit St Augustin, c’est la sérénité de l’esprit, la tranquillité de l’âme, la simplicité du cœur, le lien de l’amour. Personne ne pourra arriver à l’héritage du Seigneur qui n’aura pas voulu observer le testament de la paix. Personne ne sera en concorde avec le Christ qui n’aura pas voulu avoir la concorde avec son frère. »
Catégories: Méditations | 31/05/2020
” Allez donc! De toutes les nations, faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils, et du S. Esprit. “Mt 28,19)
« L’Ancien Testament annonçait avec clarté le Père, et d’une façon voilée le Fils. Le Nouveau Testament révèle le Fils et il annonce l’Esprit Saint.
Bientôt l’Esprit Saint va se révéler avec éclat, et ce sera la foi parfaite. Il fallait procéder dune façon progressive, et ne pas faire apparaître subitement au regard des hommes le soleil dans toute sa splendeur. »
St Grégoire de Nazianze,
La révélation de la Trinité est le sommet
de toute la révélation chrétienne
Catégories: Méditations | 21/05/2020
Tu viens de faire le grand passage. Tu es passée totalement à Dieu, et nous sommes venus t’accompagner pour te remettre officiellement à Dieu.
En fait ‘‘passer à Dieu’’ ce fut la grande aventure de chacun de tes jours. Pour cela tu as privilégié des chemins importants et au fil du temps tu nous as entraînés dans ta danse. C’est ce que nous gardons de plus précieux de toi.
Sans doute nous retiendrons ta joie de vivre, ta bonne humeur, ton côté chaleureux, ton regard positif sur la vie et les personnes, mais tous ces dons naturels dont tu étais largement pourvue et dont tu as su te servir avec maestria, avaient une finalité insoupçonnée: passer à Dieu avec tous ceux et celles qui partageaient un petit bout de ta vie. Au fil des jours tu es devenue une passeuse de Vie.
Alors nous te disons tout simplement merci et adieu. Non pas adieu et puis c’est fini plus rien …..Mais A Dieu, car tu ne nous as pas quittés pour autant, tu continues de vivre en nous.
Sr Lorette Laffargue
Pour le départ d’Andrée, au cimetière
Catégories: Infos Solitude | 19/05/2020
Andrée, ma sœur, c’est toi, qui nous réunis aujourd’hui, privilégiés que nous sommes d’être là près de toi ! car combien de membres de ta Famille, de sœurs, d’amis sont présents en ce moment par la prière et la communion fraternelle. C’est certainement une immense chaîne d’amour qui circule à travers le monde et c’est, toi qui la mène sur un air de sardane, que tu aimais danser en bonne catalane
D’abord, au nom des deux communautés, je veux remercier le Père Thierry GOUZE et le Père Maurice ROBINEAU, qui ont su fraternellement t’accompagner et soutenir les communautés, durant la dernière étape de ta vie.
Merci également à Pierre, Annie et Simone venus se joindre à nous, non comme prévu pour fêter le jubilé du mois de mars, mais pour vivre l’IMPREVU… en communion avec nos frères et sœurs du monde affrontés à la même réalité.
Andrée, toi –même tu as fait l’expérience de cet « imprévu » depuis ton départ de Perpignan pour le noviciat bordelais jusqu’à ce jour de 2019 où tu es venue de manière inattendue à la Solitude achever ta route.
Que de visages ont marqué cette route, beaucoup de liens fraternels se sont tissés, tu aimais la rencontre, ton attention, ta bienveillance, ta joie favorisaient les relations
Tu as aimé ta profession d’enseignante, toujours en recherche, créative, partageant tes dons littéraires, d’artiste mais aussi d’amour du Seigneur.
Et c’est Lui qui t’a appelée à sa suite dans la Sainte- Famille.
Ta joie de vivre, ta bonne humeur, ton regard positif sur la vie communiquaient une facette de la bonté du Seigneur qui t’habitait.
Puis, disponible, tu as franchi les frontières : de l’Amérique latine au Canada, en passant par l’Europe, l’Afrique ton amour pour la Sainte – Famille te faisait aller de l’avant.
« tu étais une bonne bergère, qui nous connaissaient presque toutes par nos noms » écrit une sœur. Lorsque tu as répondu à l’appel au service de l’Institut.
Peu à peu, tes forces diminuant, tu as continué à donner du temps à l’accompagnement spirituel, à l’animation de retraites avec le souci de toujours transmettre la Vie.
Pour la dernière étape tu as rejoint la Solitude, durant laquelle, tu as permis à la communauté de prendre soin de toi, chacune a pris sa place, rien que « sa » place, tu nous a appris à vivre la juste compassion.
Etape compliquée, pour vivre le lâcher – prise, mais à l’écoute du Seigneur, ton cœur s’est laisser faire et tu savais encore demander pardon, si ton tempérament avait pris le dessus !
Merci Andrée d’avoir permis à notre communauté de grandir, en acceptant que nous soyons les humbles témoins de ton passage sur l’autre rivage où un grand Amour t’attend.
Sr Françoise Vanhoutte
Monition eucharistie
Catégories: Infos Solitude | 19/05/2020
Jean ne parle pas seulement de l’amour de Jésus pour nous, mais aussi du nôtre pour lui. Être chrétien, c’est établir une relation personnelle avec Jésus : thème typiquement johannique, que ne connaissent ni les synoptiques ni Paul. Ces versets 14,15-23 nous montrent ce que peut être concrètement une telle relation ; elle consiste à observer ses commandements et ses paroles, à entrer par la méditation dans son esprit pour devenir capables d’amour. Aimer Jésus, c’est vivre en plein éveil, marcher dans la lumière et donc vivre autrement, selon le commandement que Jean ne cesse de répéter : « Aimez-vous les uns les autres. »
II ne s’agit ni d’une simple exigence morale ni d’une affaire de volonté, mais d’un long cheminement: il nous faut prendre conscience de notre égocentrisme invétéré, lui ôter son pouvoir et atteindre en nous ce centre d’où l’amour peut couler. La Parole et l’exemple de Jésus ne nous transformeront pas seulement nous-mêmes, ils agiront aussi sur la société.
L’amour pour Jésus est la source de celui que nous avons les uns pour les autres. Pour que nous soyons en relation avec lui, il nous envoie son Esprit, le Paraclet. Seul Jean donne au Saint-Esprit ce nom grec, qui signifie le conseiller, l’intercesseur, le défenseur en justice. C’est l’esprit de vérité, qui écarte le voile et nous ouvre les yeux ; il nous assiste sur la voie de l’éveil, perpétue la présence de Jésus parmi nous, nous rend capables de l’aimer; c’est là le plus grand mystère de l’Esprit. «Si quelqu’un m’aime, il observera mes paroles, il sera aimé de mon Père et nous irons habiter en lui » (14,23).
C’est ainsi que s’accomplit notre relation personnelle à Jésus et, par lui, à Dieu. Jean ne nous dit rien sur la nature de la Trinité ; il nous invite seulement à méditer sur la réalité de Jésus, jusqu’à ce que nous sachions que, demeurant dans la gloire auprès du Père, il a établi aussi en nous, par l’Esprit, une demeure indestructible. Jésus ne nous laisse donc pas orphelins. Il est même plus présent encore ainsi que durant sa vie terrestre, car il demeure dans nos cœurs. S’il n’avait quitté ses disciples, ils auraient risqué de projeter leur Soi sur lui, et cessé de progresser sur le chemin de leur évolution ; sans lui, ils sont obligés de trouver en eux-mêmes leur Soi. Le Saint-Esprit les mène vers le Christ «qui demeure dans l’âme et dont ils ne pourront plus jamais être séparés » (Sanford 2, p. 157).
En nous quittant, Jésus approfondit la communion où nous pouvons être avec lui, il fait partie de notre être même, au plus profond. Il ne nous a pas laissés orphelins, comme par exemple Socrate ses disciples ; il vit, il est là, et sa résurrection nous fait déjà participer à cette vie divine que le monde ne voit ni ne comprend. La fête de Pâques signifie la présence de Jésus parmi nous, à travers la puissance vivifiante de l’Esprit, lui, l’avenir sans fin. La communauté en Dieu, à laquelle l’Esprit nous a introduits, n’est pas rompue par la mort, elle y accède au contraire à sa plénitude. Le cœur même du christianisme, pour Jean, c’est l’étonnant miracle de la venue de Dieu chez les hommes. Si les discours d’adieu sont centrés sur ce thème, c’est afin que le lecteur puisse sentir toujours plus que Dieu est en lui et qu’il est en Dieu. Jésus est le miracle de cette présence permanente de Dieu en l’homme, par la médiation du Paraclet ouvrant notre cœur afin que le Père et le Fils puissent y établir leur demeure ; nous pouvons alors accéder à notre vérité, à notre Soi, y être chez nous.
Anselme Grün
Catégories: Méditations | 17/05/2020
La question de Thomas « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin ? » (14,5) use une fois encore du procédé stylistique du malentendu pour mieux nous montrer ce que sont la vraie vie et la voie qui y mène.
L’image du chemin parle au désir qu’a l’homme de s’orienter dans la confusion de ce monde, de trouver un sens là où il n’y en a pas. Les chemins qui s’offrent à nous restent nombreux aujourd’hui comme ils l’étaient en ce temps-là; il s’agit de trouver le bon. Jésus répond à la question de Thomas par la formule «Je suis», caractéristique de l’Évangile de Jean et rappelant la révélation de Dieu dans le buisson ardent.
Cette parole a, dans le service divin, une grande importance : elle montre que le Glorifié est présent dans la communauté. Huit fois, Jésus associe la formule à une image : «Je suis le bon berger, je suis le pain qui descend du ciel…»: ce sont les images archétypiques du désir d’une existence réussie. Présentes dans beaucoup de religions, elles expriment l’aspiration à la vraie vie. Que nous indique Jean par ces images mythiques dans toutes les religions et attribuées ici à Jésus ? « Vous n’avez pas besoin de chercher dans le gnosticisme ni dans la philosophie grecque ni dans les cultes à mystères, Jésus est l’accomplissement de toutes vos aspirations. »
Jésus est le chemin, nous n’avons nul besoin d’autre chose que lui, ni de la Loi, ni de méthodes spirituelles, ni d’un accroissement de la connaissance. Il est le chemin mystique qui mène à la lumière et à la compréhension, à la sagesse, à l’éveil de la conscience et à notre destination authentique. Il est à la fois le chemin et le but; en lui nous faisons l’expérience de Dieu en tant qu’il est la vie et la vérité, en lui il se révèle et nous voyons le Père. Regardant Jésus, écoutant sa Parole, nous sommes en route vers Dieu.
La foi n’est pas un bien que nous posséderions, elle est un chemin, un mouvement, une dynamique intérieure tournée vers Dieu et qui nous maintient en vie. Jésus est lui-même la vie, il fait surgir la possibilité d’une vie authentique reliant le ciel et la terre, Dieu et l’homme, le temps et l’éternité, car il est la réalité divine et nous fait participer à sa plénitude.
Il est aussi la vérité, mais il ne nous communique pas de belles maximes que nous pourrions emporter tranquillement avec nous ; il est la vérité non pas comme doctrine, mais comme «l’évidente réalité de Dieu » (Bultmann) . En lui est retiré le voile qui nous dissimulait Dieu et sa lumière.
Qui suit le chemin qu’est Jésus ne possède pas la vérité, il vit de la vérité, il vit vraiment, en contact avec le réel auquel il s’est éveillé, avec le monde tel qu’il est. Dans le visage de Jésus, il contemple la gloire de Dieu. Dans l’Ancien Testament, vérité signifie à la fois fidélité et fiabilité; en Jésus nous avons un point d’appui fiable, nous quittons le sol incertain de nos opinions, de nos représentations du réel. Nous sommes dans la vérité et la réalité de Dieu, et nous entrons en contact avec notre propre vérité, notre Soi.
Jésus affirme que nul ne parvient au Père sans passer par lui. Bien des chrétiens ont cru comprendre que seuls vont au ciel ceux qui professent la foi en Jésus, mais cette parole n’est pas si simple. Jésus affirme plutôt qu’en lui le Père se révèle dans toute sa vérité, mais cela n’exclut pas d’autres voies de salut, qui le préfigurent.
Jésus ne nous donne pas d’argument pour que nous nous placions au-dessus des autres ; il nous invite seulement à voir dans son visage, avec les yeux de la foi, la gloire divine, et à le présenter aux autres de telle façon qu’ils retrouvent en lui leur propre cheminement et la satisfaction de leur désir.
Anselm Grün
Catégories: Méditations | 10/05/2020
Je suis le Chemin la Vérité et la Vie
C’est par Jésus-Christ
que vous arrivez à Jésus-Christ.
Par Jésus-Christ-Homme,
vous parvenez à Jésus-Christ-Dieu;
par Le Verbe fait chair,
vous parvenez au Verbe
qui au commencement était Dieu en Dieu.
St Augustin
Catégories: Méditations | 9/05/2020
Dans le bref extrait de l’évangile d’aujourd’hui, l’Agneau-bon Pasteur indique deux caractéristiques de ses brebis : elles l’écoutent et elles le suivent.
Si nous voulons donc être le sel et la lumière du monde, même dans un monde qui change comme on a l’habitude de dire aujourd’hui, nous ne devons pas avant tout nous épuiser en recherches et projets divers : la voix de Jésus a déjà résonné et la direction du chemin est déjà tracée. Il nous est demandé à chacun personnellement et en communion les uns les autres, d’être avant tout fidèle à sa présence que nous devons aussi apporter au monde.
Nous, les brebis du Christ, nous l’écoutons parce que seulement lui a les paroles de la vie éternelle, une vie pleine, une vie qui ne meurt pas et humblement nous le suivons parce que nous savons que nous sommes aimés de lui. Encore aujourd’hui et jusqu’à la fin des temps, il se présente lui-même comme source inépuisable de vie : « Moi, je leur donne la vie éternelle. »
Entrer en relation avec lui signifie apprécier la vie dans sa plénitude : même dans la fragilité, dans le péché, dans la douleur ou dans la violence subie, il est offrande d’Amour. Lui en premier, dans sa condition humaine, a expérimenté que jusque dans la mort est présent un Amour qui redonne la Vie. Et c’est seulement Lui, le don de l’amour qui n’abandonne personne, le don de la vie qui ne meurt pas, le don de l’Amour plus fort que tout, même de la mort.
Cet amour pour être connu nous demande d’engager notre cœur. On ne connaît vraiment que ceux qu’on aime. C’est l’amour qui est capable d’aller au delà de toutes les évidences. C’est une connaissance intime de l’intérieur. C’est une connaissance de l’être. C’est une connaissance dans l’amour. Mais le bon Berger demande aussi à être écouté. Dans l’écoute on engage l’esprit, l’intelligence, la vertu d’obéissance. La vraie écoute se fait obéissance qui conduit à le suivre.
En le suivant nous engageons notre volonté qui est capable de faire avancer nos pas derrière celui que nous écoutons et que nous aimons. Et en le suivant nos pas ne vacillent pas, c’est lui qui nous conduira à de verts pâturages, même si pour cela nous devons traverser une vallée obscure…nous n’aurons pas peur parce qu’Il est avec nous. (Cf Ps 23)
Mgr Francesco Follo
Catégories: Méditations | 3/05/2020
Dans l’amour du Père et le service des frères et sœurs, Jésus, Marie et Joseph, vivent du travail de leurs mains ; ils offrent l’image d’une famille humble et laborieuse. A Nazareth le travail trouve sa dignité. (Art. 203)
Notre vie contemplative est rythmée par la prière et le travail. Chaque sœur a un service qu’elle rend à la communauté pour le bien commun et pour une vie équilibré. Quand je suis entrée au Noviciat j’ai reçu le service de travailler au jardin. A l’époque c’était surtout désherber autours de la maison. En attendant que les herbes poussent, Sœur Griet m’a initiée à la couture et Sœur Teresa au service de la Sacristie. Un jour nous sommes allées au marché acheter les fleurs pour la Chapelle. J’ai vu qu’elles étaient très belles mais très chères. J’ai commencé à cultiver des fleurs tout près de la maison. Elles ont bien poussé mais ce n’était pas assez pour toute l’année. J’ai demandé une bande de terre au jardin pour avoir des fleurs toute l’année. Au milieu des fleurs, des légumes qui se mangent en Afrique, ont poussé. Nous les avons mangés : ils étaient délicieux. L’année suivante j’ai semé quelques légumes pour la communauté. Les gens qui passaient les admiraient et je leur en ai donnés un peu pour goûter.
En 2018, j’ai mis un peu plus de légumes différents : ceux qui visitaient le jardin m’ont proposé de leur en vendre. Comme je n’avais pas l’intention de vendre, je leur donnais ce qu’ils aimaient et ils payaient ce qu’ils voulaient. Ils ont parlés de cela à leurs amis. Ils ont consulté la loi Française pour voir si nous étions dans l’obligation de déclarer le jardin ou de payer les impôts : et nous avons vu que nous n’étions pas imposables.
En 2019, tous ceux qui voulaient les légumes des contemplatives (c’est comme ça qu’ils les appellent) m’ont suggéré de les déposer à l’entrée de la Chapelle et de mettre les prix. J’ai fixé à 2 € le Kilo pour n’importe quel légume. Après avoir mangé, ils payaient entre 2 et 50 Euros me disant qu’ils n’avaient jamais mangé le vrai BIO. Ainsi nous avons gagné 1300€. Cette année 2020, ils ont fait les commandes de ce qu’ils désiraient avoir : tomates, aubergines, salades, poivrons, courgettes mai aussi haricots verts, pommes de terre, patates douces, petits pois, haricot à grain, radis, concombres et la liste va encore ’allonger en fonction de ceux qui viendront visiter le jardin.
Je travaille 2h l’avant midi selon la météo : en hiver, comme la terre se repose, je ramasse le fumier. En été, quand il y a la canicule, j’arrose le soir parce que les jours sont plus longs. De temps en temps, les jeunes Sœurs m’aident selon leurs possibilités. Dans le silence et la solitude, je travaille en priant et je prie en travaillant. Ainsi la prière continuelle prend son sens, ce qui m’aide à être solidaire avec ceux et celles qui travaillent ou qui n’ont pas de travail et à lutter contre l’oubli de Dieu, comme nous y invitent nos Constitutions. Aussi simple qu’elle soit, toute tache nous associe à l’œuvre créatrice et rédemptrice (Art. 204)
La prière de la jardinière de la Solitude
Seigneur, je te rends grâce car tu as tout créé avec sagesse et par amour. Merci pour la terre qui produit des multiples fruits, fleurs et légumes qui nourrissent les personnes et les bêtes. Je te rends grâce pour Pierre Bienvenu Noailles notre cher Bon Père à qui tu as inspiré de choisir la terre de la Solitude pour ses filles à venir. Merci pour toutes nos Mères qui ont su prendre soin et protéger ce trésor. Merci de m’avoir appelée à vivre sur cette terre sainte comme sœur contemplative de la Sainte Famille de Bordeaux et de m’avoir donné l’amour de travailler la terre.
Tu le sais, Seigneur, la terre ne peut pas porter du fruit si elle n’est pas bien nourrie. Je te demande de bénir Stéphane et sa famille : cet ouvrier du Domaine de la Solitude qui a mis l’âne et les chevaux au fond de la vigne. Bénis ces animaux qui me donnent généreusement le bon fumier en abondance pour nourrir le jardin : ainsi je suis sûre d’avoir une bonne récolte cette année !
Béni sois-tu, Seigneur, pour les graines de toutes sortes, mais surtout de tout ce que je vais semer et planter dans ce jardin que tu as béni. Je te rends grâce pour le sens du partage, du savoir-faire que tu as donné à toutes ces personnes qui préparent les semences pour les jardiniers. Sans oublier ceux et celles qui partagent leurs expériences et les conseils pour mieux réussir et avoir une récolte abondante !
Béni soi-tu, Seigneur, pour l’eau qui nous vient en aide pendant la canicule. Béni, Seigneur toutes les personne qui admirent et qui viendrons admirer et encourager les plantes. Tu sais bien que les plantes sont comme nous les personnes : elles ont besoin d’affection. Enfin, bénit Seigneur tous ceux et celles qui mangeront les fruits de ce jardin. Tout pour ta plus grande gloire. Amen.
Sr. Odette UWIMANA –
communauté contemplative – La Solitude – Martillac
Catégories: Infos Solitude | 1/05/2020