Parler à Dieu avec sa Parole, parler avec Dieu des affaires de Dieu, et ceci avec les paroles qu’Il nous donne dans la Bib le. Cela veut dire: “Avoir dans son coeur la Parole de Dieu.”, donc avoir en soi la puissance de la parole de Dieu, la puissance divine de faire ce que dit la Parole”.
Parole de Dieu,
source de vie,
créatrice de vie qui fait vivre.
Dom Anselme Gendebien(osb)
Catégories: Lectio Divina | 24/01/2021
Marie et Elisabeth… des femmes d’une terre, d’un peuple, d’une histoire ! Mais derrière elles, se profilent YoKeBed… et toutes les matriarches d’Israël :
Sara était stérile mais YHWH promet une descendance à Abraham, Isaac dont le nom signifie : « Il jouera. Il rira »
Rebbeca, également stérile, mais elle aura Jacob « il reviendra »;
Rachel, stérile elle aussi et qui aura Joseph « il ajoutera » qui sauvera tout le monde de la famine.
Yokebed, la mère de Moïse (HACHEM – Le Nom)
Elisabeth qui aura Jean « YaH a accordé la miséricorde »
Et Marie, la mère de Jésus, « Dieu qui sauve ».
La vieillesse, la stérilité ne sont pas un obstacle à la vie. Ce qui est essentiel pour donner la Vie, c’est la foi !
« La dynamique de la fécondité et de la créativité qui surgit soudain au sein d’une communauté stérile, vieille, statique ou souffrante, tire ses forces de son espérance et de sa foi en celui qu’elle nomme son Seigneur »
“Dès qu’Elisabeth eut entendu la salutation de Marie l’enfant tressaillit dans son sein …
Elisabeth est alors remplie d’Esprit Saint. La vie entre par l’oreille dit la Tradition d’Israël… La vie entre par l’écoute dirions-nous ! La venue de Marie fait tressaillir la vie qui est en Elisabeth. Le nouveau fait tressaillir l’ancien. Et Elisabeth qui a beaucoup attendu, beaucoup espéré, reconnaît la vie nouvelle dont Marie est porteuse et cette vie nouvelle éveille celle qu’elle porte en son sein.
Catégories: Lectio Divina | 31/05/2019
[:fr]
Porte-le dans ton sein comme Marie sa Mère, entre avec les mages et approche de lui ton offrande ; avec les bergers annonce la bonne nouvelle de sa naissance et avec les anges proclame sa louange. Prends-le des bras du vieillard Siméon, et porte-le toi aussi dans tes bras. Porte-le avec Joseph et pars avec lui en Egypte. Quand tu le verras avec les autres enfants,appelle-le, baise ses lèvres et respire l’odeur de son corps qui vivifie l’univers.
Suis son adolescence à travers toutes étapes de son éducation, tu mêleras ainsi son amour pour toi à ton contact permanent avec lui, alors se lèvera de ton corps mort le parfum de la vie qui vient de son corps à lui. Lève-toi avec lui au temple et écoute-le s’adresser aux vieux docteurs de la loi, stupéfaits par ses paroles pleines de sagesse. Quand il interroge et répond, écoute-le et admire sa sagesse. Lève-toi et pars là-bas au Jourdain, accueille avec Jean, émerveille-toi et admire son humilité quand tu le vois baisser la tête devant Jean pour accepter de lui le baptême d’eau.
Pars avec lui au désert, gravis la montagne, et assieds-toi calmement à ses pieds, avec les bêtes sauvages venues jouir de la compagnie de leur Maître ; puis lève-toi avec lui pour apprendre à combattre et à faire la guerre contre les ennemis.
Arrête-toi au bord du puits avec la samaritaine, pour apprendre l’adoration en esprit et en vérité, lève la pierre devant Lazare pour apprendre la résurrection d’entre les morts. Dresse-toi avec les foules massées pour prendre un morceau de ces cinq pains, et apprendre la bénédiction de la prière ! Va le réveiller de son sommeil au fond de la barque, quand les vagues s’agitent autour de toi. Pleure avec Marie-Madeleine et mouille ses pieds de tes larmes pour entendre de lui une parole qui te réconforte ; avec Jean, pose ta tête sur sa poitrine, afin d’entendre les battements de son cœur qui bat d’amour pour le monde entier ! Prends un morceau de ce pain qu’il a béni lors du repas, pour l’unir à son corps et demeurer avec lui pour l’éternité
Tends le pied pour qu’il le lave, afin d’être purifié de tes péchés et de tes souillures. Sors avec lui au mont des oliviers, pour qu’il t’apprenne à prier et à fléchir le genou jusqu’à en être, comme lui, trempé de sueur ; lève-toi et accueille avec lui ceux qui t’insultent et te crucifient, avec lui tend la main aux chaînes, et comme lui, abandonne ton visage aux coups et aux crachats, et offre ton dos nu au fouet. Lève-toi, mon ami, ne faiblit pas, porte la croix, l’heure du voyage a sonné. Tends la main avec lui aux clous et n’épargne pas tes pieds ; avec lui, bois le fiel.
Lève-toi, à la pointe de l’aurore tandis qu’il fait encore sombre, rends-toi au tombeau pour voir la merveilleuse Résurrection. Assieds-toi à la Chambre Haute et attends-le, toutes portes closes. Ouvre tes oreilles pour les remplir des mots de paix sorties de sa bouche. Va avec tous les autres à cette place solitaire et baisse la tête pour recevoir la dernière bénédiction de l’Ascension.
Le Vieillard spirituel, Jean de Dalyatha,
Homélie sur la méditation de l’économie du Seigneur.
Spiritualité orientale .71
Abbaye de Bellefontaine
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Catégories: Lectio Divina, Méditations | 11/10/2018
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“Lectio , meditatio, oratio …
pour Guigues le Chartreux
il s’agit moins là d’étapes de la prière
que d’étapes de la vie spirituelle”
Sr Elie Ruel
A bbaye de Jouarre
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Catégories: Lectio Divina | 3/11/2017
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“Si tu étudies toute ta vie les livres sacrés,
tu n’en seras jamais rassasié, au contraire:
l’exigence d’un approfondissement grandira en toi;
parce que la mesure de la parole de Dieu
est la mesure même de Dieu, c’est à dire l’infini…
Cette parole te porte:
à mesure qu’elle se réalise en toi,
elle te soulève et te dilate de plus en plus;
et finalement, elle occupe toute la place en toi, à sa mesure:
il n’y a plus qu’elle vit en toi.“
Divo Barsotti
Ruth: la parole et l’esprit – ed Téqu
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Catégories: Lectio Divina, Lu ailleurs | 6/10/2017
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Que nous dit le texte biblique ?
Benoît XV
Nous lisons un texte, mais dans la foi nous écoutons une parole qui nous est adressée aujourd’hui… Que nous dit le texte biblique? demande Benoît XVI. C’est le moment de réfléchir au plus près de ce que nous vivons, au plus près de nos combats et de nos désirs, de nos désespoirs ou de nos espoirs. Il ne s’agit pas de s’approprier la Parole de Dieu, mais de nous laisser questionner ou confirmer par cette Parole voulant nous transformer et nous configurer en celui en qui nous croyons. Par la méditation, nous cherchons à découvrir comment cette parole de Dieu nous rejoint dans notre aujourd’hui de salut, ne perdant jamais de vue que la Parole de Dieu est la Parole d’un Dieu qui nous aime…/…
Que disons-nous au Seigneur en réponse à sa Parole? demande encore Benoît XVI. Il ne s’agit pas d’élaborer de “belles pensées sur Dieu” – si profondes et si élevées soient-elles – mais de lui parler, comme l’on parle à un ami, même si cet ami demeure le tout Autre, le Dieu trois fois saint…./…
Dans ce moment de dialogue avec Dieu, permettons à sa Parole de nous visiter, en nous éclairant, en nous faisant entendre de nouveaux appels et en nous transformant. Il s’agit de donner à la Parole, le temps d’habiter tout notre être et de descendre dans nos profondeurs pour les évangéliser…/…
Contempler, c’est aussi apprendre à voir le monde, les autres et nous-mêmes avec les yeux de Dieu, c’est à dire avec des yeux qui aiment et qui bénissent. C’est devenir capables de regarder nos soeurs et nos frères en humanité avec des yeux leur révélant à eux-mêmes leur beauté de femmes et d’hommes sauvés.
“La lectio divina” ne s’achève pas dans sa dynamique tant qu’elle ne débouche pas dans l’action, qui porte l’existence croyante à se faire don pour les autres dans la charité” rappelle judicieusement Benoît X VI. Le moment de l’écoute priante est terminé, mais non pas celui de la rencontre avec Dieu! Il s’agit de vivre toujours plus à son écoute…/…
Nous avons encore à découvrir et à croire que la parole écoutée et ruminée avec amour continue à agir dans nos coeurs, même à notre insu…
Mgr Y-J Moreau –
La lectio divina ! écoute priante de la parole de Dieu
“En ton Nom” 2017-1 – p 24,26
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Catégories: Lectio Divina | 4/05/2017
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“L’heure vient – et c’est maintenant – où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père. Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer.” (Jn 4,23-24)
On rend un culte à Dieu en esprit et vérité, là où émerge l’authenticité, la transparence, là où brille la vérité, ce qu’il y a de plus authentique, de plus profond, chez l’être humain.
Il n’y a pas un lieu ou un espace privilégié, mais une attitude essentielle, une position existentielle indispensable : le faire en Esprit et en vérité et c’est possible pour chaque être humain, chaque peuple et chaque culture sur la Terre.
Cette expérience de rencontre transforme radicalement la femme et fait d’elle un canal de la miséricorde de Dieu pour le genre humain.
Sr Pepa Torres Pérez (Ap.C.J)
Revue UISG N° 159
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Catégories: Lectio Divina | 18/03/2017
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Un récit tout en contrastes
“La parabole de Lazare et du mauvais riche est un discours bâti tout en contraste. Les discours en contraste sont sans doute une manière très juive, très rabbinique, de prêcher (du moins, la Bible nous en donne de maints exemples 3). Clairs, simples, ils ont l’avantage de frapper l’imaginaire, de faire assimiler aisément la leçon. Parce que l’auditeur qui entend le discours en contraste, doit obligatoirement dans sa tête se ranger d’un côté ou de l’autre. Par contre, ces discours possèdent le défaut de leur qualité : ils ne font pas dans la nuance. Rarement, la situation d’un homme est toute blanche ou toute noire, les discours en contraste éclipsent, au profit de l’efficacité, les nuances de gris dont la vie est souvent teintée.
… contrastes ici-bas
Quels sont les contrastes de notre récit? Luc, dans son génie inégalé de raconteur, ne saurait dépeindre situations plus opposées que celles de ces deux hommes. D’un côté, un homme riche, couvert de vêtements de luxe et repus, chaque jour, de festins somptueux; de l’autre, un pauvre, Lazare, couvert de ses plaies, qui, non seulement voudrait bien manger ce qui tombe de la table du riche, mais qui, en quelque sorte, « est mangé » par les chiens qui lui lèchent les plaies! Quand on connaît la répugnance que la Bible a pour cet animal, c’est dire que Lazare est au plus bas de la misère humaine. Remarquez aussi que le pauvre porte un nom, et un nom significatif 4, lui conférant une dignité qui fait défaut au riche qui, lui, reste anonyme. Détail éloquent qui trahit, chez le Jésus de Luc, son option préférentielle pour les pauvres et annonce le retournement des situations dans le Royaume de Dieu. Les deux hommes ne sont égaux que devant la mort qui advient. Pourtant leurs manières de passer « de l’autre côté » contrastent encore.
…contrastes dans l’au-delà
“Or le pauvre mourut, et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham. Le riche mourut aussi, et on l’enterra.”
Lazare, ne possédant rien sur terre, est « élevé »; le riche, si attaché durant sa vie aux biens matériels, est « descendu », restant symboliquement lié à la terre. Leur sort, au séjour des morts, se trouve inversé : le fortuné terrestre est en proie à la souffrance, l’infortuné terrestre jouit du bonheur des justes auprès d’Abraham 5.
L’urgence de la conversion
“Alors il cria : ‘Abraham, mon père, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper dans l’eau le bout de son doigt pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise.”
Contrairement à ce que laissait présager le début de la parabole, au séjour des morts, le riche connaît Lazare, le voit enfin et l’appelle par son nom, alors qu’il n’en avait cure lorsque ce dernier gisait, affamé et malade, devant son portail. Luc, en fin raconteur, pousse l’odieux jusqu’à l’extrême, car si Lazare se met soudain à exister pour le riche, ce n’est que pour tenter de le mettre à son service, soulignant encore plus l’égoïsme coupable du riche tourmenté. Mais un abîme infranchissable les sépare définitivement. Notez que ce « fossé » entre Lazare et le riche existait déjà : sur terre, il aurait été franchissable, si le riche avait voulu faire des pas vers son frère. Au séjour des morts, ce fossé, creusé par le riche lui-même, est devenu définitif et irrévocable. On rejoint, par cette image, une idée chère à l’Évangile de Luc, à savoir celle de l’urgence de la conversion, pendant qu’il en est encore temps.
“Abraham répondit : ‘S’ils n’écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ils ne seront pas convaincus.”
La pointe de la parabole réside dans sa finale. À la demande du riche d’envoyer Lazare « ressuscité » dans la maison de ses frères pour les « convertir », Abraham enjoint, non sans ironie, de prendre au sérieux la Parole de Dieu – dans laquelle, bien avant l’Évangile, on entend résonner les appels au partage avec les plus pauvres – au lieu d’attendre des signes extraordinaires. Il est vrai que le signe extraordinaire ne convainc pas nécessairement les cœurs : le signe spectaculaire d’une résurrection d’un certain « Lazare » dans l’évangile de Jean, loin de convertir tout le monde, accélérera plutôt la mort de Jésus (lire Jn 11,45-53). Et la résurrection, encore plus glorieuse, de Jésus n’a pas encore, à ce jour, converti l’ensemble de l’humanité – ou nous-mêmes, chrétiens – à pratiquer la fraternité universelle et le partage des richesses! À bon entendeur d’Abraham, salut!”
Patrice Bergeron, prêtre Bibliste Montréal.
Interbible – 26 septembre 2010
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Catégories: Lectio Divina, Lu ailleurs | 25/09/2016
[:fr]
” La fréquentation habituelle de la parole de Dieu
transforme totalement notre sensibilité, notre intuition,
nos choix, notre sagesse,
car cette Parole nous montre amplement
ce qu’elle nous commande de faire.”
Don Guiseppe Dosseti
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Catégories: Lectio Divina, Lu ailleurs | 21/08/2016
[:en] La prière est la lumière de l’âme
“Le bien suprême, c’est la prière, l’entretien familier avec Dieu. Elle est communication avec Dieu et union avec lui. De même que les yeux du corps sont éclairés quand ils voient la lumière, ainsi l’âme tendue vers Dieu est illuminée par son inexprimable lumière. La prière n’est donc pas l’effet d’une attitude extérieure, mais elle vient du coeur. Elle ne se limite pas à des heures ou à des moments déterminés, mais elle déploie son activité sans relâche, nuit et jour.
En effet, il ne convient pas seulement que la pensée se porte rapidement vers Dieu lorsqu’elle s’applique à la prière; il faut aussi, même lorsqu’elle est absorbée par d’autres occupations – comme le soin des pauvres ou d’autres soucis de bienfaisance -, y mêler le désir et le souvenir de Dieu, afin que tout demeure comme une nourriture très savoureuse, assaisonnée par l’amour de Dieu, à offrir au Seigneur de l’univers. Et nous pouvons en retirer un grand avantage, tout au long de notre vie, si nous y consacrons une bonne part de notre temps.
La prière est la lumière de l’âme, la vraie connaissance de Dieu, la médiatrice entre Dieu et les hommes.
Par elle, l’âme s’élève vers le ciel, et embrasse Dieu dans une étreinte inexprimable; assoiffée du lait divin, comme un nourrisson, elle crie avec larmes vers sa mère. Elle exprime ses volontés profondes et elle reçoit des présents qui dépassent toute la nature visible.
Car la prière se présente comme une puissante ambassadrice, elle réjouit, elle apaise l’âme.
Lorsque je parle de prière, ne t’imagine pas qu’il s’agisse de paroles. Elle est un élan vers Dieu, un amour indicible qui ne vient pas des hommes et dont l’Apôtre parle ainsi: Nous ne savons pas prier comme il faut, mais l’Esprit lui-même intervient pour nous par des cris inexprimables.
Une telle prière, si Dieu en fait la grâce à quelqu’un, est pour lui une richesse inaliénable, un aliment céleste qui rassasie l’âme. Celui qui l’a goûté est saisi pour le Seigneur d’un désir éternel, comme d’un feu dévorant qui embrase son coeur.
Lorsque tu la pratiques dans sa pureté originelle, orne ta maison de douceur et d’humilité, illumine-la par la justice; orne-la de bonnes actions comme d’un revêtement précieux; décore ta maison, au lieu de pierres de taille et de mosaïques, par la foi et la patience. Au-dessus de tout cela, place la prière au sommet de l’édifice pour porter ta maison à son achèvement. Ainsi tu te prépareras pour le Seigneur comme une demeure parfaite. Tu pourras l’y accueillir comme dans un palais royal et resplendissant, toi qui, par la grâce, le possèdes déjà dans le temple de ton âme.”
Saint Jean Chrysostome: Homélie du Ve siècle
[:es] La prière est la lumière de l’âme
“Le bien suprême, c’est la prière, l’entretien familier avec Dieu. Elle est communication avec Dieu et union avec lui. De même que les yeux du corps sont éclairés quand ils voient la lumière, ainsi l’âme tendue vers Dieu est illuminée par son inexprimable lumière. La prière n’est donc pas l’effet d’une attitude extérieure, mais elle vient du coeur. Elle ne se limite pas à des heures ou à des moments déterminés, mais elle déploie son activité sans relâche, nuit et jour.
En effet, il ne convient pas seulement que la pensée se porte rapidement vers Dieu lorsqu’elle s’applique à la prière; il faut aussi, même lorsqu’elle est absorbée par d’autres occupations – comme le soin des pauvres ou d’autres soucis de bienfaisance -, y mêler le désir et le souvenir de Dieu, afin que tout demeure comme une nourriture très savoureuse, assaisonnée par l’amour de Dieu, à offrir au Seigneur de l’univers. Et nous pouvons en retirer un grand avantage, tout au long de notre vie, si nous y consacrons une bonne part de notre temps.
La prière est la lumière de l’âme, la vraie connaissance de Dieu, la médiatrice entre Dieu et les hommes.
Par elle, l’âme s’élève vers le ciel, et embrasse Dieu dans une étreinte inexprimable; assoiffée du lait divin, comme un nourrisson, elle crie avec larmes vers sa mère. Elle exprime ses volontés profondes et elle reçoit des présents qui dépassent toute la nature visible.
Car la prière se présente comme une puissante ambassadrice, elle réjouit, elle apaise l’âme.
Lorsque je parle de prière, ne t’imagine pas qu’il s’agisse de paroles. Elle est un élan vers Dieu, un amour indicible qui ne vient pas des hommes et dont l’Apôtre parle ainsi: Nous ne savons pas prier comme il faut, mais l’Esprit lui-même intervient pour nous par des cris inexprimables.
Une telle prière, si Dieu en fait la grâce à quelqu’un, est pour lui une richesse inaliénable, un aliment céleste qui rassasie l’âme. Celui qui l’a goûté est saisi pour le Seigneur d’un désir éternel, comme d’un feu dévorant qui embrase son coeur.
Lorsque tu la pratiques dans sa pureté originelle, orne ta maison de douceur et d’humilité, illumine-la par la justice; orne-la de bonnes actions comme d’un revêtement précieux; décore ta maison, au lieu de pierres de taille et de mosaïques, par la foi et la patience. Au-dessus de tout cela, place la prière au sommet de l’édifice pour porter ta maison à son achèvement. Ainsi tu te prépareras pour le Seigneur comme une demeure parfaite. Tu pourras l’y accueillir comme dans un palais royal et resplendissant, toi qui, par la grâce, le possèdes déjà dans le temple de ton âme.”
Saint Jean Chrysostome: Homélie du Ve siècle
[:fr]
La prière est la lumière de l’âme
“Le bien suprême, c’est la prière, l’entretien familier avec Dieu. Elle est communication avec Dieu et union avec lui. De même que les yeux du corps sont éclairés quand ils voient la lumière, ainsi l’âme tendue vers Dieu est illuminée par son inexprimable lumière. La prière n’est donc pas l’effet d’une attitude extérieure, mais elle vient du coeur. Elle ne se limite pas à des heures ou à des moments déterminés, mais elle déploie son activité sans relâche, nuit et jour.
En effet, il ne convient pas seulement que la pensée se porte rapidement vers Dieu lorsqu’elle s’applique à la prière; il faut aussi, même lorsqu’elle est absorbée par d’autres occupations – comme le soin des pauvres ou d’autres soucis de bienfaisance -, y mêler le désir et le souvenir de Dieu, afin que tout demeure comme une nourriture très savoureuse, assaisonnée par l’amour de Dieu, à offrir au Seigneur de l’univers. Et nous pouvons en retirer un grand avantage, tout au long de notre vie, si nous y consacrons une bonne part de notre temps.
La prière est la lumière de l’âme, la vraie connaissance de Dieu, la médiatrice entre Dieu et les hommes. Par elle, l’âme s’élève vers le ciel, et embrasse Dieu dans une étreinte inexprimable; assoiffée du lait divin, comme un nourrisson, elle crie avec larmes vers sa mère. Elle exprime ses volontés profondes et elle reçoit des présents qui dépassent toute la nature visible. Car la prière se présente comme une puissante ambassadrice, elle réjouit, elle apaise l’âme.
Lorsque je parle de prière, ne t’imagine pas qu’il s’agisse de paroles. Elle est un élan vers Dieu, un amour indicible qui ne vient pas des hommes et dont l’Apôtre parle ainsi: Nous ne savons pas prier comme il faut, mais l’Esprit lui-même intervient pour nous par des cris inexprimables.
Une telle prière, si Dieu en fait la grâce à quelqu’un, est pour lui une richesse inaliénable, un aliment céleste qui rassasie l’âme. Celui qui l’a goûté est saisi pour le Seigneur d’un désir éternel, comme d’un feu dévorant qui embrase son coeur.
Lorsque tu la pratiques dans sa pureté originelle, orne ta maison de douceur et d’humilité, illumine-la par la justice; orne-la de bonnes actions comme d’un revêtement précieux; décore ta maison, au lieu de pierres de taille et de mosaïques, par la foi et la patience. Au-dessus de tout cela, place la prière au sommet de l’édifice pour porter ta maison à son achèvement. Ainsi tu te prépareras pour le Seigneur comme une demeure parfaite. Tu pourras l’y accueillir comme dans un palais royal et resplendissant, toi qui, par la grâce, le possèdes déjà dans le temple de ton âme.”
Saint Jean Chrysostome: Homélie du Ve siècle
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Catégories: Lectio Divina | 12/02/2016