De l’ivraie au bon grain
Le « ciel » ne doit pas être vu seulement dans le sens de la hauteur qui nous domine, car cet espace infini possède aussi la forme de l’intériorité de l’homme. Jésus compare le Royaume des cieux à un champ de blé, pour nous faire comprendre qu’en nous a été semé quelque chose de petit et de caché qui possède toutefois une force vitale irrépressible.
En dépit de tous les obstacles, la graine se développera et le fruit mûrira. Ce fruit sera bon uniquement si la terre de la vie est cultivée selon la volonté de Dieu. C’est pour cela que dans la parabole du bon grain et de l’ivraie (Mt 13, 24-30), Jésus nous avertit qu’après l’ensemencement fait par le maître, « pendant que les gens dormaient », « son ennemi » est intervenu et a semé l’ivraie. Cela signifie que nous devons être disposés à préserver la grâce reçue le jour de notre baptême, en continuant à nourrir notre foi dans le Seigneur qui empêche le mal de s’enraciner.
En commentant cette parabole, saint Augustin fait observer que « au départ, beaucoup sont de l’ivraie puis ils deviennent du bon grain », et il ajoute : « s’ils n’étaient pas tolérés patiemment, quand ils sont mauvais, ils n’arriveraient pas à ce changement louable » (Quaest. septend. in Ev. sec. Matth., 12, 4 : PL 35, 1371).
Benoît XVI -Angélus 17 juillet 2011