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Aujourd’hui, le grain de blé est déposé dans une terre vierge.
Le monde affamé exulte et bondit de joie.
La nature entière prépare les dons qu’ elle offrira pour l’enfant.
La terre va offrir une crèche et les villes vont offrir Bethléem.
Les vents offriront leur obéissance et le mer sa soumission.
Les profondeur de la mer offriront les poissons de la pêche miraculeuse
et les poissons eux-mêmes une pièce de monnaie.
Les eaux vont offrir le Jourdain,
les fontaines vont offrir la Samaritaine et le désert, Jean-Baptiste.
Les animaux offriront un ânon et les oiseaux une colombe.
Les stériles offrent Elisabeth et les vierge Marie.
Les prêtres vont offrir Syméon et les veuves Anne.
Les bergers vont offrir leurs chants et les enfants leur rameaux.
Les persécuteurs offriront Paul et les païens une cananéenne.
L’hémorroïsse offrira sa foi et la prostituée son parfum.
Les arbres offriront Zachée et les forêts une croix.
L’Orient offrira une étoile et Gabriel sa salutation:
« Réjouis -toi, toi à qui une grâce a été faite,
le Seigneur est avec toi ; il est même de toi et en toi.
En toi, où il est venu selon son bon plaisir.
De toi, dont il sortira, car il a voulu qu’il en soit ainsi.
Il est même avant toi, car avant tous les siècles,
sans altération et de manière ineffable,
il a été engendré par le Père.
Marie est mère, car elle mit au monde celui qui voulut naître.
Elle se dit servante, et dire qu’elle est servante,
c’est confesser sa nature humaine et la grâce de Dieu.
Elle est une arche qui porte non plus la loi, mais l’auteur de la loi.
Proclus de Constantinople
In Jean-René Bouchet – “Lectionnaire”, Le Cerf 1994, p: 405s
Image:Mosaïque de Marco Rupnik – Centre Aletti – Rome
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Catégories: Lu ailleurs | 25/03/2017
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Marie “comblée de grâce” …
Marie “Tu es remplie de l’Esprit Saint”.
Tu es en relation existentielle avec Dieu.
Dieu, à un instant du passé, Dieu a “totalement rempli” Marie de sa grâce, et cette action a opéré en elle un changement. D’autre part, cet état “d’être rempli de grâce” et ce changement demeurent toujours au moment où l’Ange s’adresse à elle. De plus, ce terme est employé comme un nom donné à Marie, et le Nom, pour un Juif, décrit toujours le mystère de la Personne qui le porte.
L’Ange nomme ainsi Elisabeth comme “celle qu’on appelait la stérile“, τñ χαλουμἐνηυ σιτειρα · Elisabeth, en effet, n’avait pas encore eu d’enfant. “La stérile” décrit donc ce qu’elle est depuis qu’elle existe : une femme qui ne peut pas avoir d’enfant.
De même ce nom donné par l’Ange à Marie décrit ce qu’elle est, elle aussi, depuis qu’elle existe : dans son amour, Dieu l’a “totalement remplie de grâce“. Marie est ainsi, déjà, Celle en qui Dieu est “tout”, selon la formule de St Paul qui présente l’accomplissement final de l’humanité en ces termes: “Dieu sera tout en tous” (1Co 15,28)18. Ce nom, “κεαριντωμἐη”, décrit donc un état permanent qui évoque pleinement le mystère de Marie.
Certes, le texte grec n’indique pas formellement qu’elle est ainsi dès le premier instant de son existence, mais cette notion hébraïque du nom et la généralité de l’expression pousse à le comprendre ainsi. Et précisons aussi que le premier instant de notre existence ne renvoie pas à notre naissance mais à notre conception dans le sein maternel… Des Pères de l’Eglise comme Origène et Ambroise ont fait remarquer que seule Marie, dans toute la Bible, est appelée κεαριντωμἐη : elle seule en effet est, depuis sa conception, la “comblée de grâce“…
JACQUES FOURNIER – L’Annonciation à Marie (Lc 1,26-38)
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Catégories: Lu ailleurs | 25/03/2017
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Joseph est ” l’époux de Marie“,”
l’homme juste”, choisi dans le dessein de Dieu, dans le mystère de la maternité de Marie.
Joseph est” l’humble serviteur du Seigneur“.
Il reconnait le souffle de Dieu à l’œuvre dans le corps de sa femme, il se conforme en tout à la parole de Dieu, sa fécondité vient du désir de plaire à Dieu dans les humbles tâches du quotidien.
Joseph est le” père nourricier de Jésus“.
Sa paternité est unique dans l’histoire. Joseph est le père de Jésus, comme tout bon père il veille à ce qu’il grandisse normalement comme tous les autres enfants. Jésus le reconnait comme père, car il existe une profonde relation entre eux.
Joseph est le charpentier de Nazareth, “Jésus est le fils du charpentier”.
Joseph est un artisan, il travaille le bois, c’est un bâtisseur, il a certainement transmis son modeste métier à son fils. Grâce à l’atelier de Joseph, le travail prend une grande valeur. L’obscur travail quotidien est devenu une œuvre d’épanouissement, de rédemption et de sanctification.
@ arras.catholique.fr/saint-joseph
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Catégories: Lu ailleurs | 20/03/2017
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“L’heure vient – et c’est maintenant – où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père. Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer.” (Jn 4,23-24)
On rend un culte à Dieu en esprit et vérité, là où émerge l’authenticité, la transparence, là où brille la vérité, ce qu’il y a de plus authentique, de plus profond, chez l’être humain.
Il n’y a pas un lieu ou un espace privilégié, mais une attitude essentielle, une position existentielle indispensable : le faire en Esprit et en vérité et c’est possible pour chaque être humain, chaque peuple et chaque culture sur la Terre.
Cette expérience de rencontre transforme radicalement la femme et fait d’elle un canal de la miséricorde de Dieu pour le genre humain.
Sr Pepa Torres Pérez (Ap.C.J)
Revue UISG N° 159
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Catégories: Lectio Divina | 18/03/2017
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Le Thabor jubile et se réjouit, montagne divine et sainte…
car elle rivalise en grâce avec le ciel.
Là les Apôtres choisis voient le Christ dans la gloire de son Royaume.
Là, la résurrection des morts est manifestée à leur foi
et le Christ se montre Seigneur des morts et des vivants,
lui qui fait paraître Moïse d’entre les morts
et qui prend pour témoin des vivants Elie, le cocher au souffle de feu.
Là; les chefs des prophètes prophétisent encore,
annonçant l’exode du Seigneur à travers la croix.
Jadis au Sinaï, la fumée, la tempête,
la ténèbre et le feu effrayant annonçaient
que le donateur de la Loi était inaccessible,
lui qui comme une ombre, ne se laissait voir que de dos…
Mais maintenant tout ruisselle de lumière et de clarté.
Jadis Moïse entrait dans la nuée divine,
indiquant le caractère d’ombre de la Loi.
C’est Paul qui écrit:
“La Loi est l’ombre des choses à venir, non la vérité elle-même.”
Et, alors, Israël ne pouvait regarder intensément la gloire
pourtant passagère du visage de Moïse,
mais nous, le visage découvert,
nous contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur,
“transformés de gloire en gloire
comme par l’Esprit du Seigneur.”
C’est pourquoi une nuée,
non plus de ténèbres mais lumineuse,
les couvrit de son ombre.
Car le mystère caché avant le siècles et les générations
est révélé et la gloire véritable se manifeste…
Et une voix sortit de la nuée disant:
“Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le “:
Celui-ci qui est homme, a conversé avec nous,
dont maintenant la face resplendit,
celui-ci est mon Fils bien-aimé d’avant tous les siècles,
le Fils unique qui éternellement procède de moi,
qui est toujours de moi, en moi et avec moi.
En lui, j’ai mis ma bienveillance.
Car par la bienveillance du Père,
le Fils unique a opéré le salut du monde entier.
La bienveillance du Père a forgé dans le Fils unique
la communion de tous les hommes.
Sermon de de St Jean Damascène
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Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 12/03/2017
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“Montons au Thabor avec lui”
Paul Claudel
En ce début de Carême, il nous est bon de contempler la vocation d’Abraham. “Pour notre père dans la foi, tout a commencé par cette Parole entendue avec surprise : quitte ton pays et la maison de ton père. Abraham, bien que riche, était déjà assez éprouvé intérieurement : la mort qui rôde dans la famille, la stérilité de sa femme (Gn 11)…
Son dépouillement spirituel se révèle par son obéissance, et il part dans l’inconnu, « dans le pays que je te montrerai », sans autre sécurité que cette voix intérieure, et le miroitement d’une postérité lointaine…
Notre montée vers Pâques ressemble à son chemin dans la foi : disons adieux à nos sécurités humaines, acceptons l’inconnu auquel Dieu nous invite, attendons avec confiance la lumière de Pâques… « Pèlerinage » est le mot qui décrit le mieux toute notre existence, dans le clair-obscur de la foi, sur les traces d’Abraham et de tous les croyants après lui. C’est à notre baptême que nous avons été « mis en mouvement » (St Césaire d’Arles)…
L’épisode de la Transfiguration (Mt 17) fut une expérience centrale dans la vie des disciples. Le mont Thabor se situe spirituellement entre le Jourdain et le Calvaire, début et fin de la vie publique de Jésus : trois lieux où sa filiation divine est proclamée, d’abord par le Père sans autre témoin (Mt 3,17 : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, qui a toute ma faveur), ensuite comme indication aux disciples (Mt 17,5, où la voix ajoute simplement : Écoutez-le), enfin comme réponse humaine sur les lèvres du centurion (Mt 27,54 : Celui-ci était fils de Dieu !).
La Transfiguration est donc une étape dans le cheminement spirituel des disciples. Ils ont suivi l’appel du Seigneur, comme Abraham ; bientôt ils vont être confrontés au scandale de la Croix. Jésus le leur annonce, et leur fait accomplir une expérience de foi…
Dans notre vie chrétienne, nous sommes comme les apôtres. Le baptême nous a placés sur le chemin à la suite du Christ, et notre terme est la vie bienheureuse avec Lui….
Père Nicolas Bossu – @regnumchristi.fr
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Catégories: Lu ailleurs | 11/03/2017
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Suivons le Christ selon ce qui est écrit: “Tu marcheras à la suite du Seigneur ton Dieu et tu lui seras attaché.” A qui m’attacher sinon au Christ comme l’a dit St Paul: “Celui qui s’attache au Seigneur n’est qu’un esprit avec lui.“
Suivons donc ses traces et nous pourrons revenir du désert au paradis. Voyez par quels chemins nous sommes ramenés: maintenant le Christ est au désert, il y pousse l’homme, l’instruit, le forme, l’exerce, l’oint de l’huile salutaire, puis il l’établit dans le verger au temps de la Passion. Enfin son retour et son rappel par la puissance du Seigneur ont pour témoin l’Evangéliste qui nous montre le Seigneur disant au bon larron: “En vérité, je te dis, aujourd’hui, tu seras avec moi en paradis.“
Sermon de St Maxime de Turin
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Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 5/03/2017