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En silence Jésus gravissait la montagne.
A chaque pas,
une parole neuve se formait dans son coeur
et son coeur jubilait.
La Galilée entière, ce jour-là,
frémissait de joie divine.
Car on allait entendre
ce qui n’avait jamais été dit,
ce qui n’était pas monté au coeur de l’homme,
ce qu’on n’osait pas croire tout en l’espérant.
Il allait sans se retourner,
sans rien voir, comme un absent.
Il marchait comme un Dieu qui prépare un sermon.
Déjà le soleil dégageait la cime.
C’est alors qu’il arriva.
Et ce fut comme un second commencement.
Dieu avait dit: “Lumière!”
Il s’écriait: “Bonheur!”
Et le mot s’élança vers la vallée de l’ombre.
J-Y QUELLEC
Photo:La montée au mont des Béatitudes
www.art-sacre.net
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Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 29/01/2017
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Le peuple qui demeurait dans les ténèbres a vu une grande lumière;
sur ceux qui demeuraient dans la région de la mort, une lumière s’est levée.
Matthieu 4.16
Pour nous, frères bien-aimés, en plus des heures observées depuis les temps anciens, sont apparus maintenant de nouveaux espaces et de nouveaux signes de prière. Il faut donc prier le matin pour célébrer dans une prière matinale la résurrection du Seigneur. C’est ce que l’Esprit désignait autrefois dans les psaumes lorsqu’il disait: ” Ô mon roi et mon Dieu, c’est toi que je prie, Seigneur, au matin et tu écoutes ma voix; au matin je me tiendrai devant toi et je te verrai.“
Le Seigneur nous dit par le Prophète: “Au petit jour, ils veilleront auprès de moi et ils diront: Allons, retournons vers le Seigneur notre Dieu.“
De même, quand se couche le soleil et que le jour s’achève, devons-nous à nouveau prier. Le Christ est, en effet, le vrai Soleil et le Jour véritable. Lorsque disparaissent le soleil et le jour de ce monde, nous prions et nous demandons que la lumière vienne cependant sur nous, nous implorons l’avènement du Christ et la révélation gracieuse de la lumière éternelle…/…
“Voici le jour que fit le Seigneur. Soyons dans la joie et l’allégresse en lui“. Que le Christ soit appelé”Soleil”, le Prophète Malachie l’atteste lorsqu’il dit: “Pour vous qui craignez le nom du Seigneur se lève le soleil de justice; sous ses ailes se trouve le salut.“
Ainsi das les Saintes Ecritures, le vrai soleil et le jour véritable, c’est le Christ; aussi pour les chrétiens, aucune heure n’est exclue, et sans cesse qu’il faut adorer Dieu. Puisque nous sommes dans le Christ, c’est à dire dans la lumière véritable, tout au long du jour, soyons en supplications et en prière…
Sermon d St Cyprien de Carthage, évêque.
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Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 22/01/2017
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Le visage se refuse
à la possession, à mes pouvoirs.
Dans son épiphanie, dans l’expression, le sensible,
encore saisissable se mue en résistance totale à la prise.
Cette mutation ne se peut
que par l’ouverture d’une dimension nouvelle.
En effet, la résistance à la prise ne se produit pas
comme une résistance insurmontable
comme dureté du rocher contre lequel l’effort de la main se brise,
comme l’éloignement d’une étoile dans l’immensité de l’espace.
L’expression que le visage introduit dans le monde
ne défie pas la faiblesse de mes pouvoirs, mais mon pouvoir de pouvoir.
Le visage, encore choses parmi les choses, perce la forme qui cependant le délimite.
Ce qui veut dire concrètement :
le visage me parle et par là m’invite à une relation sans commune mesure
avec un pouvoir qui s’exerce, fût-il jouissance ou connaissance.
(Totalité et infini, Martinius Nijhoff, 1961, p.172)
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Catégories: Lu ailleurs | 16/01/2017
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Alors que le Christ assistait aux noces et que la foule des convives se régalait, le vin leur manqua et leur joie se changea en chagrin… Voyant cela, la très pure Marie vint aussitôt dire à son Fils:
“Ils n’ont plus de vin; alors je t’en prie, mon enfant, montre que tu peux tout, toi qu as tout créé avec sagesse.”
S’il te plaît, Vierge vénérable, d’après quels miracles de lui as-tu su que ton Fils sans avoir vendangé de raisin pouvait accorder le vin alors qu’il n’avait encore fait de miracles auparavant comme l’a écrit Jean inspiré par Dieu?
“J’ai vu moi-même Elisabeth m’appeler Mère de Dieu avant l’enfantement;
après l’enfantement Syméon m’a chantée,
Anne m’a célébrée,
les mages sont accourus de la Perse à la crèche,
une étoile annonçait d’avance la naissance,
les bergers avec les anges se faisaient hérauts de la joie.
Que pouvais-je aller chercher de plus grand que es miracles,
pour croire sur leur foi
que mon Fils est celui
qui a tout créé avec Sagesse?”
Sermon de Saint Romain le Mélode
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Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 15/01/2017
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Découvre-moi ta présence
Celui qui se tient seule à seule avec Le Seul, ne se trouve pas isolé des autres. Au contraire de la communion avec Dieu Amour, jaillit la charité fraternelle pour le prochain tout proche, autant que pour l’humanité entière, car ne participe-t-on pas alors à l’Amour de Dieu unique et personnel pour chacune de ses créatures ? L’attention amoureuse pour l’autre en est une conséquence directe.
Cultivons donc dans notre attention, cet élément de solitude à première vue assez négative, mais combien, en réalité, positive car l’action de Dieu dans l’âme en solitude est un trésor inappréciable, bien au-delà de ce que l’âme peut concevoir.
L’attention amoureuse rencontre une autre attention. Si vos portes et vos fenêtres sont ouvertes, pourquoi le Soleil Divin n’entrerait il pas ? Si vous êtes devenu silence, pourquoi Dieu ne ferait-il pas entendre sa voix, celle de l’Amour silencieux ?
Pour recevoir cette connaissance amoureuse de la part de Dieu, l’âme doit se tenir dégagée, calme, paisible, et dans cette sérénité qui convient à l’action de Dieu. Ce sera la tâche de l’oraison persévérante.
Dans l’oraison, je me présente à Dieu pour accueillir sa Présence. Je tiens mon cœur comme une coupe vide dans laquelle Dieu va déposer ses dons.
Dieu, on ne le prend pas ; on l’accueille. Entre accueillir et prendre, la différence est fondamentale. La capture vise une proie ; l’accueil s’adresse à un hôte. Il est essentiellement bienvenu.
Chez celui qui aime Dieu, le contentement du cœur ne se trouve pas dans la possession mais dans l’entier dévouement. Vous vous présentez devant Dieu les mains vides, un cœur ouvert qui abandonne sa propre misère et accueille l’abondance de Dieu ; attendre avec un cœur grand ouvert Celui qui vient.
Les mains vides, le cœur ouvert sont l’expression de notre désir, de notre accueil. L’âme doit rester avec cette faim et cette soif de Dieu seul.
L’oraison est le « geste » de deux amours qui vont à la rencontre l’un de l’autre pour s’unir. Dieu suscite inlassablement en chaque personne, toujours de nouvelles capacités de réponse à son Amour.
Regardons Marie, recueillie, dans son attitude d’amoureuse attention au mystère de l’Amour divin. Demandons-lui de nous apprendre à prier comme elle !
Guido STINISSEN
Découvre-moi ta présence
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Catégories: Méditations | 12/01/2017
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Elles sont toutes belles, oui très belles les oeuvres de Dieu notre Sauveur!… mais quel présent est plus nécessaire que l’eau? Tout est baigné par les eaux, nourri, purifié, arrosé. L’eau porte le continents, l’eau fait naître la rosée, épanouit la vigne, l’eau mûrit les épis. sans l’eau, nulle vie ne subsiste… Elle seule a trouvé place au-dessus des cieux comme en témoigne le Prophète: Louez Dieu, cieux des cieux et les eaux par-dessus les cieux.
Ce texte dit bien la bienveillance de l’eau mais ce qui plus que tout l’emporte le respect, c’est que Jésus-Christ, le Créateur du monde, soit descendu comme l’ondée, qu’il ait été connu comme la source d’eaux vives, qu’il se soit répandu comme un fleuve et qu’il ait été baptisé dans le Jourdain. Car tu viens d’entendre comment Jésus vint trouver Jean et fut baptisé par lui dans le Jourdain.
Le fleuve qui réjouit la cité de Dieu s’est trempé dans de maigres flots, la source ineffable qui fait germer toute vie et ne tarit jamais s’est laissé recouvrir par de pauvres et fugitives eaux.
Ne prends pas ce récit, mon frère, en un sens littéral; entends comme il sert le dessein de Dieu: les eaux virent la grâce que le Seigneur nous faisait en son humanité dans le secret: les eaux le virent et elles frémirent. Elles faillirent même se soulever et s’enfuir de leur lit. Le Prophète qui longtemps avait prévu ce prodige les interrogeait: Qu’as-u mer à t’enfuir, Jourdain à retourner en arrière?
Sermon de St Hippolyte de Rome
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Catégories: Lu ailleurs | 9/01/2017
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“En voyant l’étoile,
les mages se sont réjouis d’une grande joie.”
Accueillons, nous aussi , aujourd’hui,
cette grande joie en nos coeurs,
joie que les anges annoncent aux bergers.
Adorons avec les mages,
rendons grâces avec les bergers,
chantons avec les anges:
“Il nous est né aujourd’hui un sauveur
qui est le Christ Seigneur;
le Seigneur Dieu qui nous est apparu.“
Cette fête commence à la création tout entière:
les étoiles courent dans le ciel,
les mages arrivent des pays païens,
la terre reçoit dans une grotte.
Il n’est rien qui ne contribue à cette fête,
rien qui n’y vienne les mains pleines..
Faisons éclater nous-mêmes un chant de joie;
donnons à notre fête le nom de théophanie,
fêtons le salut du monde, l’anniversaire de l’humanité.
Sermon de St Basile le Grand, évêque
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Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 8/01/2017
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La Paix
La Paix aurait pu être une fleur sauvage,
de ces fleurs des champs
que nul ne sème ni ne moissonne.
La paix aurait pu être de ces fleurs des prés
que l’on trouve toutes faites un beau matin,
au bord d’un chemin, au pied d’un arbre
ou au détour d’un ruisseau.
Il aurait suffi de ramasser la paix
comme on ramasse des champignons
ou comme on cueille la bruyère
ou la grande marguerite.
Au contraire
la Paix est un travail ;
c’est une tâche. Il faut faire la paix
comme il faut des années pour faire une rose,
et des siècles pour faire une vigne.
La paix n’existe pas à l’état sauvage :
il n’y a de Paix qu’à visage humain.
Jean DEBRUYNNE
Photo: apeelb-fr.blogspot.com
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Catégories: Lu ailleurs | 2/01/2017
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Sermon de saint Proclus dE Constantinople
Que bondisse la nature et qu’exulte le genre humain… Que danse en choeur l’humanité… Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé.
Elle nous rassemblés, la Sainte Mère de Dieu, la Vierge Marie, trésor très pur de la virginité, paradis spirituel du second Adam, lieu de l’union des natures, vivante fête de notre salut, chambre nuptiale en laquelle le Christ a épousé la chair.
Elle est ce buisson spirituel que le feu de l’enfantement d’un Dieu n’a point brûlé, le nuage léger qui porta celui qui trône sur les chérubins lorsqu’il prit un corps, la toison très pure qui reçut la rosée céleste, elle en qui le Pasteur revêtit la brebis.
Marie,
servante et Mère, Vierge, ciel,
pont unique entre Dieu et les hommes,
admirable métier
sur lequel Dieu a tissé son dessein!
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Catégories: Lu ailleurs, Méditations | 1/01/2017