Chaque fois que nous sommes tirés hors de nous-même par le bouillonnement des nos préoccupations, nous sommes bien encore en nous, mais nous ne sommes plus avec nous-mêmes, avec que nous nous perdons de vue, errant ailleurs. Dirons-nous qu’il était avec lui-même, ce fils prodigue qui s’e alla dans une région lointaine
Que dit l’Ecriture? Que “revenu en lui-même“, il se dit : “Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim !”…”Il se leva et s’en alla vers son père. “
S’il avait habité avec lui-même, d’où serait-il revenu à lui?… Il y a deux manières dont nous pouvons être entraîné hors de nous-même: ou bien nous tombons plus bas que nous-même par la faute de cet excès de préoccupation, ou bien nous sommes soulevés au-dessus de nous -même par la grâce de la contemplation.
Ce malheureux qui paissait les pourceaux tomba au-dessous de lui-même par un errement de son esprit.
L’Apôtre Pierre au contraire, qu’un ange délia, emportant son esprit dans l’extase, fut bien hors de lui, mais au-dessus de lui.
L’un et l’autre revinrent à soi: le premier se chercha et se reprit parmi l’erreur de son action; le second revint des cimes de la contemplation à ce qu’il était auparavant dans son intelligence ordinaire.”
Grégoire le Grand
Catégories: Méditations | 27/03/2022
Dans une ville de Galilée appelée Nazareth: le lieu est par contre à l’opposé du sanctuaire de Jérusalem, ce haut lieu, et d’Aïn-Karem, située dans les monts impressionnants de Judée; Nazareth, bourgade infime de la provinciale Galilée.
“Ville” est le mot unique employé par Luc pour toute localité, quelle que soit son ampleur: Capharnaüm certes mais aussi Bethléem, ou Naïm qui, comme la Nazareth de l’époque du Christ était “toute petite”, les fouilles l’ont prouvé.
Bible chrétienne – commentaire
Ed Anne Sigier
Catégories: Méditations | 25/03/2022
La parabole du figuier laisse entendre que “se convertir” signifie porter des fruits, et que “mourir” signifie mourir sans avoir porter de fruits. Car mourier n’a rien d’extraordinaire en soi: c’est chose courante à laquelle personne n’échappe. mais ce qui est regrettable, ce que l’Evangile appelle à éviter, c’st de mourir sans avoir fécondé pour la vie…
Dieu est large d’esprit: qu’il y ait un figuier au milieu de sa vigne, celui importe peu. Il n’est pas un programmateurs maniaque qui arrachera la moindre pousse spontanée sur ses terres. Un figuier, en soi. Il aimerait seulement se réjouir du fruit du figuier, comme il se réjouit de fuit de sa vigne…
Dieu attend, oui. Il se laisse convaincre de patience par le vigneron. Il laisse quelqu’un intercéder et prendre soin, quelqu’un espérer et essayer. Dieu est tout à la foi celui qui goutte et celui qui bêche ainsi nous appelle-t-il à sa suite au travail et à la persévérance, en vue de goûter les fruits de nos vies fécondées.
Nous avons tous à mourir. Heidegger dit que l’homme qu’il est un “être pour la mort”. Jésus nous que nous sommes des êtres pour la vie. Là est la conversion. Elle ne féconde pas seulement notre rapport à la mort, mais dés aujourd’hui, notre rapport à la vie: nous sommes pour porter des fruits.
M.Muller-Collard
Eclats d’Evangile p:91
Catégories: Méditations | 20/03/2022
Origène écrit à propos de la Transfiguration :
Si donc l’un d’entre nous veut que Jésus le prenne avec lui et le fasse monter sur la haute montagne, le juge digne de contempler, à l’écart, sa Transfiguration, qu’il dépasse les six jours, en ne voyant plus le visible, en n’aimant plus le monde et ce qu’il et en n’ayant plus de désir terrestre, c’est à dire concernant le corps, la richesse, la gloire et tout ce qui par nature contient et tenue l ‘âme loin des choses supérieures et divines… en effet, quand il aura dépassé les six jours, au sens que nous avons précisé, il célèbre un nouveau sabbat, se prospèressant, sur la haute montagne, de voir Jésus transfiguré devant lui… »
Transfiguration de la lectio divina
Catégories: Méditations | 13/03/2022
Il est évident que cet épisode de la vie du Sauveur ne put être connu des Apôtres que par le récit qu’il leur en fit lui-même. Au soin avec lequel les trois synoptiques le racontent, au ton ému que l’on sent dans leur narration, on peut juger de l’importance que Jésus y attachait et de l’impression produite sur les Apôtres. Jésus fut conduit, fut poussé par l’Esprit Saint au désert.
Il y a dans celte intervention de l’Esprit Saint dans la forme impérieuse sous laquelle elle se produit, le signe qu’une grande œuvre va s’accomplir. Pour y être tenté par le démon.
« En entendant dire que le Sauveur fut tenté par le démon, dit S. Grégoire, porté par ces mains sacrilèges sur une montagne, sur le sommet du temple, notre âme se révolte.» Nous serons pénétrés de reconnaissance envers le Sauveur si nous voulons méditer les raisons pour lesquelles il accepta d’être tenté
Les trois tentations dans le désert représentent toutes les sollicitations qui risquent de nous détourner de Dieu et du chemin de Vie. Jésus nous montre, par son exemple, comment y résister grâce à la Parole de Dieu.
Le récit de la tentation au désert définit le Carême comme renouvellement annuel de cette expérience fondatrice et décisive que fit jadis le Peuple au désert, après la sortie d’Égypte: les 40 jours évoquent les 40 ans. Cette expérience avait été marquée par les échecs du premier Peuple, qui avait manqué de confiance en Dieu et, à cause de cela, succombé aux tentations de la nourriture, de la domination sur autrui et du défi lancé à Dieu lui-même.
Jésus reprend ce parcours d’obstacles à son compte et en triomphe, par la fidélité à son Père: il connaît si bien la pensée de son Père qu’il peut opposer la Parole de Dieu à chaque tentation. Il nous entraîne dans cette familiarité avec la pensée de Dieu…
La tentation de Jésus au désert est la contrepartie de celle de l’Eden, tentation aboutissant à une triple victoire et relevant pleinement l’homme. Satan tente Jésus par la sensualité, par la vanité, par l’ambition : il avait tenté déjà nos premiers parents de la même façon. Il offre à Jésus-Christ comme thaumaturge et comme roi, un rôle semblable à celui que rêvait pour le Messie les imaginations populaires ; et Jésus, dès le commencement de son ministère apostolique, établit quel en sera le caractère, désintéressement, mortification, humilité, gloire rendue à Dieu.
Th.M Thiriet (op)
L’Evangile médité avec les Pères
Tome 2 p: 29;30
avec les Pères
Catégories: Méditations | 6/03/2022
« C’est par le jeûne que Moïse se prépare à gravir la montagne du Sinaï, toute enveloppée par la fumée, à entrer dans la nuée, et à recevoir de Dieu les tables écrites de sa main…
C’est le jeûne qui préparatif à leur mission les Prophètes et les libérateurs d’Israël.
C’est le jeûne qui repousse les tentations, qui prépare à la piété, qui est le père de la chasteté. Il enseigne le courage dans les combats, le repos pour le moment de la paix.
C’est le jeûne qui prépare Elie à voir Dieu dans la caverne de l’horeb,
C’est le jeûne qui le prépare aux prodiges qu’il accomplit.
C’est le jeûne qui prépare les trois enfants à supporter les flammes de la fournaise, et les rend semblables à l’or qui devient plus pur et plus brillant au milieu du feu… »
Saint-Basile
Catégories: Méditations | 2/03/2022